Aston est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.
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Aston | |
![]() Vue générale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Foix |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Ariège |
Maire Mandat |
Alain Pujol 2020-2026 |
Code postal | 09310 |
Code commune | 09024 |
Démographie | |
Gentilé | Astonnais |
Population municipale |
207 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 46′ 32″ nord, 1° 40′ 27″ est |
Altitude | Min. 554 m Max. 2 912 m |
Superficie | 153,8 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Ariège |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Localisée dans le sud du département, la commune fait partie, sur le plan historique et culturel, du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l' Aston, le ruisseau de Quioulès, le Rieutort, le ruisseau de Calvière, le ruisseau de Coume de Jas, le ruisseau de la Rebenne, le ruisseau de la Sabine et par divers autres petits cours d'eau. le ruisseau de Rieutord de GascousLa commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Aston »), un espace protégé (les « Pinèdes à Crochets du plateau de Beille ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Aston est une commune rurale qui compte 207 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 604 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Astonnais ou Astonnaises.
Commune située dans les Pyrénées sur l'Aston et le Quiol, c'est une commune frontalière de la Principauté d'Andorre, vers le Plateau de Beille et par le col de Fontargente.
Miglos (par un quadripoint), Larcat |
Château-Verdun | Pech, Albiès |
Gestiès | ![]() |
Lassur, Luzenac |
Ordino ( ![]() |
Canillo ( ![]() |
Savignac-les-Ormeaux, Mérens-les-Vals |
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma (millions d'années), et pour d'autres du Protérozoïque, le dernier éon du Précambrien sur l’échelle des temps géologiques. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1087 - Vicdessos » et « n°1093 - Fontargente » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 153,8 km2[7],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 154,25 km2[4]. Son relief est particulièrement découpé puisque la dénivelée maximale atteint 2358 mètres. L'altitude du territoire varie entre 554 m et 2 912 m[10].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[11]. Elle est drainée par l'Aston, le ruisseau de Quioulès, le Rieutort, le ruisseau de Calvière, le ruisseau de Coume de Jas, le ruisseau de la Rebenne, le ruisseau de la Sabine, le ruisseau de Rieutord de Gascous, le ruisseau des Ubals, le ruisseau Sirbal, le ruisseau d'Artaran, le ruisseau de Carau, le ruisseau de Guixel, le ruisseau de la Coume d'Enfer, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 145 km de longueur totale[12],[13].
Le Aston, d'une longueur totale de 23,5 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Verdun[14].
Le ruisseau de Quioulès, d'une longueur totale de 12,3 km, est entièrement situé sur la commune. Il prend sa source aux abords du pic du Sal, à l'extrémité sud de la commune, et se jette dans le ruisseau d'Aston dans la retenue du barrage de Riète[15].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[17]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après[16].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21],[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont d'olmes », sur la commune de Montferrier, mise en service en 2000[23] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[24],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 7,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 560 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 53 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[27], à 12,3 °C pour 1981-2010[28], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[29].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[30],[31].
Un espace protégé est présent sur la commune : les « pinèdes à Crochets du plateau de Beille », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 26,9 ha[32].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Aston »[34], d'une superficie de 14 961 ha, un territoire dont les habitats naturels sont représentatifs de ceux rencontrés sur substrat siliceux dans les Pyrénées Ariégeoises avec des activités d'élevage et de pastoralisme liés à ces habitats. Le Desman des Pyrénées et la loutre d'Europe sont bien présent sur le site[35].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[36] :
et trois ZNIEFF de type 2[Note 7],[36] :
Aston est une commune rurale[Note 8],[44]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[45]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (33,4 %), forêts (25 %), eaux continentales[Note 9] (0,5 %), zones urbanisées (0,3 %)[46].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 256, alors qu'il était de 242 en 2013 et de 240 en 2008[I 4].
Parmi ces logements, 42,8 % étaient des résidences principales, 50,3 % des résidences secondaires et 6,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 86,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 13,1 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aston en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (50,3 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 59,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,8 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 5].
Typologie | Aston[I 4] | Ariège[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 42,8 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 50,3 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,9 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune d'Aston est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et un risque particulier, le risque radon[47],[48].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[49].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune d'Aston[50]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[51].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 9 février 2007[52].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages. Sur son territoire est en effet implanté le barrage de Laparan, faisant l'objet d'un PPI[53].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Aston est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[54].
La commune d'Aston est membre de la communauté de communes de la Haute Ariège[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Luzenac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[55].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 8].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Haute-Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[56].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2020 | Jean Lassalle | DVG | Retraité Fonction publique |
2020 | En cours | Alain Pujol | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[58].
En 2019, la commune comptait 207 habitants[Note 10], en diminution de 6,76 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
266 | 471 | 466 | 529 | 569 | 570 | 586 | 604 | 510 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 517 | 502 | 464 | 422 | 414 | 371 | 373 | 334 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
315 | 296 | 246 | 211 | 198 | 181 | 318 | 229 | 215 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
201 | 180 | 321 | 231 | 241 | 237 | 245 | 219 | 225 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
207 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 96 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 195 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 430 €[I 9] (19 820 € dans le département[I 10]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 11] | 9,3 % | 8,3 % | 9,1 % |
Département[I 12] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 13] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 136 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3 % d'actifs (71,2 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 19,7 % d'inactifs[Note 12],[I 11]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 14]. Elle compte 95 emplois en 2018, contre 145 en 2013 et 125 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 99, soit un indicateur de concentration d'emploi de 96 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,4 %[I 15].
Sur ces 99 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 27 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 83,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 11,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
21 établissements[Note 13] sont implantés à Aston au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 18]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 21 entreprises implantées à Aston), contre 27,5 % au niveau départemental[I 19].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 3 | 2 | 2 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 14 | 29 | 46 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[61]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[62]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 16] de 2010 (trois en 1988). La superficie agricole utilisée est de 46 ha[62].
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