Arrien-en-Bethmale est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.
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Arrien-en-Bethmale | |
Vue générale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Gaston 2020-2026 |
Code postal | 09800 |
Code commune | 09017 |
Démographie | |
Gentilé | Arrienois |
Population municipale |
111 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 53′ 51″ nord, 1° 02′ 32″ est |
Altitude | Min. 598 m Max. 2 085 m |
Superficie | 14,59 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Girons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Couserans Ouest |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Localisée dans le nord-ouest du département, la commune fait partie, sur le plan historique et culturel, du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne). Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Balamet, le ruisseau d'Astien, le ruisseau de l'Etruc et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « massif du mont Valier ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Arrien-en-Bethmale est une commune rurale qui compte 111 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 551 habitants en 1931. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Arrienois ou Arrienoises.
La commune d'Arrien-en-Bethmale se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 47 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, et à 13 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Bordes-Uchentein (0,9 km), Bethmale (1,5 km), Castillon-en-Couserans (2,8 km), Salsein (3,1 km), Sor (3,7 km), Audressein (3,9 km), Cescau (3,9 km).
Sur le plan historique et culturel, Arrien-en-Bethmale fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[4].
Castillon-en-Couserans | Moulis | |
Bordes-Uchentein | ![]() |
|
Bethmale |
La commune d'Arrien-en-Bethmale est située dans les Pyrénées en vallée de Bethmale dans le Castillonnais en Couserans au sud-ouest de Saint-Girons, elle fait partie de la Communauté de communes Couserans-Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. La commune est traversée par la Faille nord-pyrénéenne, qui sépare la Zone axiale pyrénéenne (ZA) ou haute chaîne primaire de la Zone nord-pyrénéenne (ZNP), au nord. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma (millions d'années). La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1073 - Aspect » et « n°1074 - Saint-Girons » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[6],[7] et leurs notices associées,[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 14,59 km2[9],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 14,45 km2[7]. Son relief est particulièrement contrasté puisque la dénivelée maximale atteint 1487 mètres. L'altitude du territoire varie entre 598 m et 2 085 m[12].
La commune est drainée par le Balamet, le ruisseau d'Astien, le ruisseau de l'Etruc, le Clot, le ruisseau de Courneillère, le ruisseau de Gerbat, le ruisseau de la Lée, le ruisseau de Léaude, le ruisseau de Peyrequé, le ruisseau de Ribes, le ruisseau d'Escalère et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[13],[14].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[16]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[17].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après[15].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[19] complétée par des études régionales[20],[21] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Augirein », sur la commune d'Augirein, mise en service en 1990[22] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[23],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,8 mm pour la période 1981-2010[24]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 13 km[25], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[26], à 12,3 °C pour 1981-2010[27], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[28].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[29],[30].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d’Estats, le Mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[31].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « massif du mont Valier »[33], d'une superficie de 15 616 ha, hébergeant une avifaune de montagne diversifiée, avec, parmi les passereaux le Merle à plastron, le Tichodrome échelette et le Monticole de roche. Neuf espèces de l'annexe I sont données nicheuses dans la ZPS, parmi lesquelles : Gypaète barbu, Aigle royal, Faucon pèlerin, Grand Tétras, Lagopède alpin, Perdrix grise sous-espèce hispaniensis[34].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[35] : le « massif du Bouireix et montagnes de Sourroque » (13 572 ha), couvrant 14 communes du département[36] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8],[35] :
Arrien-en-Bethmale est une commune rurale[Note 9],[39]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[40].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,9 %), prairies (14,7 %), zones urbanisées (0,1 %)[41].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune d'Arrien-en-Bethmale est composée des villages d'Aret, Arrien, Tournac et Villargein.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 204, alors qu'il était de 206 en 2013 et de 195 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 30,9 % étaient des résidences principales, 64,7 % des résidences secondaires et 4,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,9 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Arrien-en-Bethmale en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (64,7 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 77,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,3 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Arrien-en-Bethmale[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 30,9 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 64,7 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,4 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune d'Arrien-en-Bethmale est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[42],[43].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune d'Arrien-en-Bethmale[45]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[46].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Arrien-en-Bethmale est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[47].
Cette commune s'est créée le , en se séparant de la commune de Bethmale actuelle.
Arrien-en-Bethmale possède une histoire fort ancienne, comme le prouve la découverte d'une inscription funéraire datant probablement du Ier siècle.
La commune d'Arrien-en-Bethmale est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[48].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Couserans Ouest pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[49].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Roger Pons | DVG | |
mars 2001 | 2008 | Robert Soubie | ||
mars 2008 | mai 2020 | Gérard Pons[50] | Agriculteur exploitant | |
mai 2020 | En cours | Jean-Pierre Gaston[51] | Ingénieur ou Cadre technique d'entreprise | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1931. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2019, la commune comptait 111 habitants[Note 11], en augmentation de 2,78 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
551 | 430 | 358 | 273 | 242 | 186 | 143 | 89 | 89 |
1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
110 | 103 | 101 | 108 | 111 | 111 | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 9,3 % | 7 % | 9,4 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 64 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (64,1 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 12],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 17 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 13 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 41, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,1 %[I 14].
Sur ces 41 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 80,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
11 établissements[Note 13] sont implantés à Arrien-en-Bethmale au [I 17]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 45,5 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 11 entreprises implantées à Arrien-en-Bethmale), contre 14,2 % au niveau départemental[I 18].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 7 | 2 | 2 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 181 | 148 | 240 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[57]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'herbivores hors bovins, caprins et porcins[58]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 240 ha[58].
Le château de Bramevaque, dont il ne subsiste que des vestiges et une légende, fut décrit par l'abbé David Cau-Durban (1844-1908), curé de Bordes-sur-Lez et archéologue-historien[60], dans un texte de 1887 sur "La Vallée de Bethmale".
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