Éternoz est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle a étė créée en 1973 par association des anciennes communes d'Alaise, Coulans-sur-Lizon, Doulaize, Eternoz et Refranche[1].
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Éternoz
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Géographie
Toponymie
Esternoz en 1262; Esternos en 1275; Esternoch en 1280; Esternoz dessoz Monmaour en 1294; Sternol au XIVesiècle[2]. Le toponyme semble germanique: «vallée de hêtres»[3].
Construit dans un environnement rocheux, Éternoz est traversé par le ruisseau de la Vau qui sort du village par une cascade de 40 mètres pour rejoindre ensuite les gorges du Lison, avec de nombreux belvédères.
La commune est constituée, depuis 1973, par l'association de cinq communes[2]:
Alaise (38 hab.): Alasia au XIIesiècle; Elaise en 1278; Alaise depuis 1290[4]. Le patrimoine archéologique est composé de tumuli des âges du fer[réf.nécessaire] et de vestiges gallo-romains[réf.nécessaire]. L'église est du XIVesiècle. Divers points de vue sont fréquentés:
le point de vue «des feuilles», sur la route du Sel entre Éternoz et Nans-sous-Sainte-Anne;
Coulans-sur-Lizon (12 hab.): Colens en 1090; Colans en 1256; Colons en 1262; Colens en 1278; Collans au XVesiècle; Coulans-sur-Lison par décret du 24 janvier 1922. Avec son église gothique au portail flamboyant.
Doulaize (19 hab.): Dolaize en 1196; Doulayse en 1446; Doulaise en 1464; Dolaize en 1625. On y trouve des vestiges du paléolithique.
Refranche (42 hab.): Refrainge en 1262; Refrainche en 1265; Reffranche en 1352; Refranches en 1363; Refrange en 1490, avec ses tumulus (âge du bronze et du fer).
Éternoz (191 hab.), avec son église au clocher à dôme rond (très rare dans la région) et ses deux fontaines.
Éternoz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (59,7%), prairies (20,6%), zones agricoles hétérogènes (13,8%), terres arables (4,8%), zones urbanisées (1,1%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Une Alésia séquane?
En 1855, l'architecte Alphonse Delacroix a soutenu devant la Société d'Émulation du Doubs l'identification d'Alésia au site d'Alaise, en territoire séquane. Cette thèse comtoise a été soutenue par Jules Quicherat[12] et Ernest Desjardins[13] (lequel s'est rétracté par la suite[14]), puis elle a été reprise par Georges Colomb. Cette thèse, largement soutenue au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, permettrait d'expliquer de nombreux détails du récit de César, et de comprendre pourquoi César parle de «l'oppidum des Mandubiens» (Man Dubis = hommes du Doubs, selon une étymologie discutée). Dans cette thèse «Alaise = Alésia», la bataille décisive opposant César à l'armée de secours commandée par Vercassivellaunos aurait eu lieu sur le plateau de Doulaize, commune également associėe avec Éternoz.
Toutefois, les fouilles pratiquées dans les années 1952 à 1954 n'ont pas permis de trouver des traces probantes d'un siège romain, ni d'un oppidum gaulois[15].
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom d'Alaise serait une variante, avec un autre suffixe, du toponyme gaulois Alesia ou Alisia «falaise», qui a donné Alise en Côte-d'Or[16]. Mais Ernest Nègre l'interprète comme Alatea villa, d'un nom d'homme germanique Alateus: «le domaine d'Alateus»[4].
Une nouvelle thèse soutenue par Daniel Munier situe Alésia sur la rive opposée du Lison, sur l'éperon barré d'Éternoz[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en diminution de 5,22% par rapport à 2013 (Doubs: +2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
442
389
447
474
418
480
481
497
527
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
482
449
461
445
459
457
476
416
380
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
352
368
368
356
355
311
308
289
286
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
281
219
333
324
295
288
324
324
341
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
337
327
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église d'Éternoz, sous le vocable de saint Laurent, date de 1804. Elle est composée d'une nef unique et d'un clocher à dôme rond.
L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste d'Alaise.
L’église de Coulans-sur-Lison[24] dont le chœur est du XIVesiècle mais la nef à 2 travées a été reconstruite de 1776 à 1780.
Le réservoir de Doulaize, à toit de lauzes ("laves")
Les gorges du Haut Lison à visiter grâce au chemin de randonnée qui les longe (variante du GR 590)
Les nombreux belvédères sur la vallée du Lison (voir liste)
Alfred Jean Clément Billot (1925-1965), dit frère Jacques, prêtre (ordonné le 25 mars 1950 à Grenoble en Isère), participe à la construction de la première chapelle de Chamrousse, pour la construction ou reconstruction de bâtiments annexes du séminaire. Missionnaire au Cameroun à partir de décembre 1950 (Melong, Yabassi…), vicaire à la cathédrale de Nkongsamba, il y fonde une église (800 places) et la maison des Pères des écoles (600 élèves). Le 9 avril 1950, jour de la fête de Pâques, le père Billot a célébré la messe en l’église d'Eternoz.
Jean-Pierre Casimir Cuinet, curé d'Amancey, qui l'un des premiers attira l'attention sur le riche patrimoine local.
Alphonse Delacroix (1807-1878), le premier à soutenir la thèse Alaise = Alésia contre Napoléon III (voir son buste à Alaise).
Édouard Clerc, historien.
Auguste Castan.
Jules Quicherat (1814-1882), professeur à l' École des chartes, soutien de l'Alésia séquane.
Georges Colomb (1856-1945), soutien de la thèse Alaise = Alésia (voir son buste à Myon).
Sœur Marie Léone Bordy (1921-1992) religieuse de la congrégation des Filles de Notre-Dame du Sacré-cœur d'Issoudun, assassinée à Djoum au Cameroun.
Emmanuelle Garnier (née en 1964): professeure des Universités et actuelle Présidente de l'université Jean Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne), est originaire de Doulaize
Pierre-Michel Duffieux (1891/1976), physicien français, à l'origine de l'optique de Fourier, résida à Coulans sur Lison. Enseignant-chercheur à l'Université de Franche-Comté, il fut cité pour le prix Nobel, et donna son nom au laboratoire d'optique.
Docteur Jean Mennerat (1917/2007), résistant (1941) puis Français libre (1943, matricule 34096), résida les 24 années de sa retraite à Coulans-sur-Lison. Il devint le plus grand collectionneur mondial d'ouvrages sur les échecs (27 500 volumes), collection exceptionnelle dont il fit don à la Ville de Belfort.
Pierre Lorius (1925-2014), joueur de football professionnel (gardien de but) au FC Sochaux de 1948 à 1953.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Doubs.
La famille d'Éternoz (olim Esterno) portait pour armes: «De gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois arrêts de lance du même» et avait pour devise «Esterno ab aeterno»[25].
Voir aussi
Artisans et gîtes d'étapes existent sur la commune, ainsi que 14 exploitations agricoles, un presseur de pommes, une fabrique de râteaux en bois et une usine d'injection plastique Cot'Inject. Il est possible de louer un âne bâté pour réaliser des randonnées le long du Lison et des environs ou de passer une nuit sous tipi dans la forêt d'Alaise.
Articles connexes
Liste des communes du Doubs
Siège d'Alésia
Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Gustave Servois, «Conclusion pour Alaise dans la question d'Alesia, par Jules Quicherat.», Bibliothèque de l'École des chartes, vol.19, no1, , p.304–305. (lire en ligne).
Ernest Desjardins, Alésia: 7e campagne de Jules César, Didier, (lire en ligne).
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