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Montmahoux
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Ses habitants sont les R'lavoux et R'lavouses.
Géographie
Monmaour en 1259; Castrum Montis Majoris en 1272; Montmajor en 1276; Montmahou en 1475; Montmaou en 1542[1].
Sur une superficie totale de 652 hectares, 203 sont couverts de forêts. Le point culminant de la commune est le Mont Mahoux, à 823 mètres. Située au cœur des montagnes du Jura, la commune est distante de 8 km d’Amancey, 40 km de Besançon, 40 km de la Suisse.
Montmahoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (47,3%), forêts (37%), zones agricoles hétérogènes (15,6%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
1259: naissance du village grâce à Jean de Chalon et achèvement de la construction du château
1262: Montmahoux devient un bourg
1267: Affranchissement du bourg par Jean Ier de Chalon
1268: mort de Jean Ier de Chalon; le château et la bourgade sont gérés par Jean Ier de Chalon-Arlay, le plus célèbre des fils de Jean l'Antique
1301: Montmahoux devient un village français
1480: Louis XI lance ses troupes sur Montmahoux, le château de Montmahoux est en partie rasé, le village est sérieusement détruit
1530: réhabilitation du village et fondation d'une église sous le vocable de saint Pons
1639: reconstruction du village au pied de la butte, le château ne consistant plus qu'en quelques masures
1703: terrible incendie qui frappe une importante partie du village
Montmahoux dans la Description de la Franche-Comté de 1552
Montmahoux et son château sont décrits par Gilbert Cousin dans sa Description de la Franche-Comté de 1552: "A un jet de pierre de Sainte-Anne est Montmahoux, très vieux château sur une montagne élevée d'où l'on domine toute la Bourgogne avec une ville fortifiée qui porte le même nom mais dont les murailles sont à peu près en ruines. Le château même s'offre glorieusement de toutes parts à la vue des autres places fortes des deux Bourgognes, et il contemple d'un regard joyeux, plusieurs forteresses et plusieurs villages bien peuplés. Le climat y est très saint et le sol très fertile."[9]
Héraldique
Blason
De gueules à la bande d'or, au mont de sinople chargé d'une clef d'or et sommé d'une tour donjonnée d'argent, l'ensemble brochant sur le tout, la tour ouverte et ajourée de gueules, la porte munie de deux vantaux ouverts d'or laissant sortir un loup passant d'argent brochant dextre[10].
Détails
Blason adopté à l'unanimité par délibération du Conseil municipal en date du 20 janvier 2006
Données diverses
Maison commune - 1840
Fromagerie - 1840
Électrification - 1926
Adduction d’eau - 1974
En 1876: un cantonnier, une blanchisseuse, un tisserand, une couturière, une tailleuse, un fromager, une épicerie, un menuisier, un aubergiste.
En 1921: un menuisier, un cordonnier, un maçon, une scierie.
La situation géographique du village de Montmahoux le situe entre les aires linguistiques des variétés d’oïl et des variétés de franco-provençal. La commune a d’abord été nommée Mon(t)maour (XIIIesiècle). Le nom actuel de la commune est attestée ainsi depuis 1552 mais deux formes semblent être en alternances (Montmahou, Montmahoux) du XVe à fin XVIIIesiècle.
Le nom de lieu Montmahoux possède deux composants lexicaux:
fr. «mont» < lat. montem (acc. sg. de mons) (FEW 6/3, 84, MONS)[14]
afrcom. «mahou(x)» < afrcom. mahour < lat. maior (FEW 6/1, 57b, MAIOR)[15]
Évolution morpho-phonétique de l'étymon lat. montem > fr. mont: réduction du système casuel latin qui fait disparaitre -em; amuïssement du /t/ en position finale mais maintien graphique -t; nasalisation de la voyelle /o/ qui devient /ɔ̃/ notée -on[16],[17].
Évolution morpho-phonétique de l’étymon lat. maior > afrcom. mahour > afrcomt. mahou(x): amuïssement du -i qui correspond à la consonne [j] en position intervocalique en latin; ajout du -h pour marquer le hiatus à la suite de la disparition de la consonne; la voyelle /o/ entravé devient /u/ notée -ou; le -r final s'amuït; le marqueur accentuel -x issu de la scripta franco-provençale (qui se développe en France au XVIesiècle) est ajouté en finale du terme "mahou"[18],[19],[16],[20].
L'agglutination de l'étymon lat. montem > fr. mont et de l’étymon lat. maior > afrcom. mahour > afrcomt. mahou(x) ont donné la forme Montmahou, à laquelle s'ajoute un -x en position finale par influence de la scripta franco-provençale pour donner le toponyme Montmahoux.
Le toponyme Montmahoux est donc un nom propre composé, formé d’un géomorphonyme du français mont n. m. «élévation naturelle détachée et isolée» (TLF)[21] (du lat. mons = colline > montagne) et d’un adjectif de l'ancien franc-comtois mahou(x) (au sens lat. maior > major > majeur) «plus grand, plus important» (TLF)[22],[23],[24]
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1995
2001
René Boucard
2001
En cours (au 31 mai 2020)
Vincent Marguet[25],[26] Réélu pour le mandat 2020-2026
UMP-LR
Employé
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 91 habitants[Note 3], en diminution de 19,47% par rapport à 2013 (Doubs: +2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
241
218
255
251
287
270
288
269
283
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
259
264
273
228
215
202
199
180
178
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
167
161
160
159
160
147
131
134
115
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
122
106
95
76
80
67
71
102
94
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
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-
-
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-
91
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-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Surnom de la population
R’lavoux est le nom des habitants (gentilé) de Montmahoux (Doubs). R’lavoux avait à l’origine un sens péjoratif. Cela signifiait «Celui qui relave dans les assiettes des autres». Pas très flatteur mais cela est resté et, au fil du temps, cette connotation péjorative du nom est devenue un usage courant et a perdu tout son sens péjoratif.
R'lavoux est un mot patois qui signifie «Relaveur». À propos de la signification de ce nom, plusieurs hypothèses sont avancées: Charles Beauquier rappelle que le r’lavou peut désigner la planche sur laquelle les femmes lavaient le linge à la fontaine. Au figuré, r’lavou se dit d’un homme qui se lave, c’est-à-dire qui laisse son bien partir à l’eau, qui se ruine. Or, beaucoup de villageois de Montmahoux étaient autrefois de condition très modeste: par conséquent, le surnom de R’lavou aurait servi à railler la pauvreté des villageois.
Une autre interprétation est aussi avancée: à l’origine, les R’lavoux seraient «ceux qui relavent dans les assiettes des autres». Cependant la seconde explication proposée par M. Beauquier semble la plus satisfaisante: le r’lavou, («relaveur») est celui qui lave le beurre ou le fromage; ce serait donc un sobriquet lié à l’activité laitière du village (en 1856, il y avait deux fromageries, regroupant 35 sociétaires et exportant à Lyon l’essentiel de leur production).
Lieux et monuments
La croix monumentale.La stèle.
La croix La croix qui trône au haut du mont a été érigée en juin 1914 en souvenir du jubilé constantinien célébré l'année précédente par l'église. C'est le comte Gabriel de Montrichard, qui, très généreusement, offrit cette imposante croix (plusieurs mètres de haut) au village. La population de Montmahoux a, quant à elle, participé à sa mise en place. Cette croix, tournée vers la majeure partie des villages du canton d’Amancey tout en les dominant, a été érigée en souvenir du jubilé constantinien de 1913. Une plaque a été apposée sur le socle de la croix. On peut y lire nettement ceci:
«IN CRUCE SALUS» (Imitation de J.-C., Liv. II, Ch. 12)
EN SOUVENIR DU JUBILE CONSTANTINIEN DE 1913 LE CANTON D’AMANCEY AU CHRIST-ROI
ERIGE EN PAR LA GENEROSITE DE Mr LE COMTE GABRIEL DE MONTRICHARD ET AVEC LA COLLABORATION DEVOUEE DE TOUTE LA POPULATION DE MONTMAHOUX
BENI SOLENNELLEMENT LE
Si cette croix a été bénie seulement le , c’est en raison de la guerre. Ce n’est qu’à partir de cette date que la croix devient un lieu de pèlerinage célébrant la Sainte-Croix, le . Ce pèlerinage disparaîtra peu à peu durant les années 1970.
La stèle Une stèle, en hommage aux morts durant la guerre, a été mise en place en haut du mont par le Souvenir français. Elle a été placée dans le même sens que la croix pour un même but: être tournée vers un maximum de villages du canton d’Amancey tout en les «dominant». Cette stèle se présente sous la forme d’une pierre d’environ 1 m de haut avec une plaque apposée contre elle. On peut lire les inscriptions suivantes sur cette plaque:
texte =«A NOS MORTS»
auteur = LE SOUVENIR FRANÇAIS DU CANTON D’AMANCEY
Le mont Mahoux Le mont Mahoux est le symbole du village. D’un point de vue historique tout d’abord puisque c’est à son sommet que Jean de Châlon décide d’y bâtir un château fort grâce à sa position stratégique (garde des «routes du sel», panorama exceptionnel pour surveiller une vaste partie de son territoire…).
D'un point de vue touristique par ailleurs, puisque Montmahoux offre un panorama exceptionnel s’étendant jusqu’au «mont Blanc»! D'un point de vue humain finalement, puisque cette butte est un symbole identitaire indéniable pour chacun des R’lavoux. Il est porteur d’histoires personnelles ou collectives, de légendes et autres mythes…
Tables d'orientation.
Vue panoramique depuis le belvédère du mont Mahoux.
Vue du village.
L'église Saint-Point
Église.
Vue du village.
Vue aérienne.
Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Liste des communes du Doubs
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t.4, Besançon, Cêtre, .
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne: avec des notes historiques et généalogiques sur l'ancienne noblesse de cette province. Vol 1., Besançon, Jean Antoine Vieille, (lire en ligne), p.171; 172; 173
François Felix Chevalier, Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny: avec des recherches rélatives à l'histoire du comté de Bourgogne & de ses anciens souverains, et une collection de chartes intéressantes. Vol. 1., Lons-Le-Saunier, Pierre Delhorme, (lire en ligne), p.389; 163
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France. Vol. 6. (Seconde édition), Paris, Antoine Boudet, (lire en ligne), p.163
Christian Touratier, «Quelques problèmes de phonologie à propos de -i-», Annales littéraires de l'Université de Besançon, vol.515 «Mélanges François Kerlouégan», , p.623-632 (lire en ligne)
(de) Artur Greive, Etymologische Untersuchungen zum Französichen "h aspiré", Heidelberg, C. Winter Universitätsverlag,
Michela Russo et Dominique Stitch, «Les systèmes graphiques du francoprovençal: état des lieux et perspectives», Lengas, vol.86, (lire en ligne)
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Formations non-romanes; formations dialectales., Genève, Droz, , p.1163
François Lassus et Thierry Brossard, «Analyse systématique et microtoponymie. Les «géomorphonymes» jurassiens: combe, creux, cul, crêt, mont.», Nouvelle revue d'onomastique, vol.17-18, , p.41-60 (lire en ligne)
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