Nans-sous-Sainte-Anne est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants se nomment les Nanais et Nanaises.
La commune de Nans-sous-Sainte-Anne est située en région Bourgogne-Franche-Comté, dans l'ouest du département du Doubs et à en bordure du département du Jura. Les grandes villes les plus proches sont Besançon, préfecture du département, située à 31 kilomètres à vol d'oiseau vers le nord, Dijon, préfecture de la région, située à 82 kilomètres en direction du nord-ouest, et la ville suisse de Genève distante de 87 kilomètres au sud. Paris, la capitale de la France, se trouve à 344 km au nord-ouest. La distance la plus courte par la route entre le centre du village et le centre-ville de Besançon (mairie) est de 41 km[Note 1]. Elle est à l'extrémité aval de la vallée du Lison formant une reculée. Elle fait partie du canton d'Ornans, de la communauté de communes Loue-Lison.
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Le territoire communal est limitrophe de huit autres communes. Les limites communales de Nans-sous-Sainte-Anne sont délimitées, dans le « sens des aiguilles d'une montre », par le village de Saraz, le plus proche de Nans, situé à 2,4 km en direction du nord ; par la commune d'Éternoz, localisée à 4 km en direction du nord-est ; par celle de Montmahoux, située à 2,5 km en direction de l'est ; par les villages de Crouzet-Migette, localisé à 2,5 km en direction du sud et de Sainte-Anne à 3 km au sud également ; par la localité de Geraise, située à 4,8 km en direction du sud-ouest ; par celle de Saizenay, à 6,9 km en direction de l'ouest-sud-ouest ; et enfin par la ville de Salins-les-Bains, située à 10,2 km vers l'ouest. Toutes les distances en kilomètres sont exprimées « à vol d'oiseau » de chef-lieu communal à chef-lieu communal.
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Saraz | Éternoz | ![]() | |
Salins, Saizenay (Jura) | N | Montmahoux | ||
O Nans-sous-Sainte-Anne E | ||||
S | ||||
Geraise (Jura) | Sainte-Anne, Crouzet-Migette |
Le territoire de la commune de Nans-sous-Sainte-Anne est traversé d'ouest-sud-ouest en est-nord-est par le faisceau salinois, une zone du massif du Jura au relief marqué constitué d'une série de crêtes et qui résulte du chevauchement du plateau de Levier (Second plateau) situé au sud sur le plateau d'Ornans (Premier plateau) situé au nord. À Nans-sous-Sainte-Anne, ce faisceau est fortement entaillé par la rivière du Lison et ses affluents.
La superficie de la commune est de 886 hectares ; son altitude varie de 357 à 770 mètres. Le point le plus bas se situe au nord de la commune à l'endroit où le Lison débouche sur le territoire des communes limitrophes de Saraz et Éternoz et son point culminant au niveau des crêtes de Falouse sur la limite communale avec Montmahoux. Le centre du village (pont sur le Lison) est situé à une altitude de 366 mètres. Nans-sous-Sainte-Anne est classée en zone de montagne[2]. La commune est entourée de plusieurs sommets : à l'est, le Mont Mahoux situé sur la commune de Montmahoux culmine à 830 mètres ; au sud, le Montjux, sur la commune de Crouzet-Migette a une altitude de 742 mètres ; à l'ouest le Céraise sur la commune de Geraise est à 737 mètres.
La commune est arrosée principalement par le Lison[3], ruisseau d'une longueur totale de 25 km qui prend sa source au sud du territoire communal avant de le traverser en direction du nord sur une distance d'environ quatre kilomètres. Plusieurs petits affluents du Lison irriguent la reculée dans laquelle est installé le village : le Bief de Vaux (4 km)[3], le Ruisseau des Prés Prin (2 km)[3], le Bief du Foure (4 km)[3], l'Arcange et le Verneau.
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[4].
Projet de Schéma de cohérence territoriale (SCOT) en cours d'élaboration[5].
Nans-sous-Sainte-Anne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71 %), prairies (20,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones urbanisées (2,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Au recensement de 2018, la commune comptait 118 logements dont 82 étaient des résidences principales, 5 des logements vacants et 31 des résidences secondaires[Insee 1]. Le nombre de logements situé dans des immeubles collectifs s'élève à 25 appartements, soit 21 % du total, et 92 maisons individuelles. Sur les 78 résidences principales construites avant 2016 que compte la commune, 36 (46.2 %) ont été achevées avant 1919, 24 (30.7 %) entre 1919 et 1990, et 18 (23.1 %) de 1991 à 2015[Insee 2]. L'ancienneté d'emménagement dans la résidence principale montre que sur les 165 habitants de la commune au recensement de 2018, 73 ont emménagé depuis 10 ans ou plus, 69 depuis 2 à 9 ans et 23 depuis moins de 2 ans[Insee 3].
Nans-sous-Sainte-Anne | |
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Part des résidences principales (en %) | 69,5 |
Part des résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 26,3 |
Part des logements vacants (en %) | 4,2 |
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) | 78,2 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | 2018 |
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68 | 74 | 90 | 105 | 104 | 109 | 114 | 118 |
Commune située dans une zone de sismicité modérée[13].
La commune est desservie principalement par la RD 492 qui permet de relier d'une part Salins-les-Bains et la RN 83 à l'ouest, et d'autre part Ornans et la RN 57 au nord-est. Deux routes secondaires, les RD 139 et 103 relient le village aux communes voisines de Saraz au nord et de Crouzet̠-Migette au sud. La RD 477, située exclusivement sur le territoire communal, dessert l'attraction touristique de la source du Lison.
Les sorties d'autoroute les plus proches sont l'échangeur no 7 de l'A39 (Dijon-Bourg-en-Bresse) situé à 45 kilomètres au sud-ouest de Nans-sous-Sainte-Anne, les sorties n°3 Besançon Ouest et n°4 Besançon Nord de l'A36 dite La Comtoise (Beaune-Mulhouse) situées à 56 km au nord, et l'autoroute suisse A9 qui débute à la Douane du Creux à 60 km au sud-est de la commune.
La halte ferroviaire la plus proche est, à 21 km, la gare de Mouchard desservie par le TGV Lyria Paris – Lausanne et les lignes du TER Bourgogne-Franche-Comté Belfort – Besançon – Lyon et Dole – Pontarlier – Saint-Claude.
L'aéroport international de Genève est le point de desserte aérienne le plus proche.
Nans en 1145 ; Nan en 1315 ; Nant en 1410 ; Nan deçà de l'eau en 1614 ; Nans-sous-Sainte-Agnès au XVIIIe siècle[14].
Situé dans une reculée jurassienne caractéristique, entouré de falaises et à proximité de la source du Lison, peint par Gustave Courbet[15], le nom de la commune vient du gaulois « nanto » qui désigne une vallée (souvent encaissée), une rivière, ou un torrent[16],[17].
Orthographié nan/nans/nant ou nanc-, ce mot est très présent dans la toponymie[18], notamment dans les régions de relief calcaire, où on le trouve associé aux dépressions plus ou moins étroites et profondes que l'on y rencontre, comme dans le cas de Nant (Aveyron), Nantua (Ain) ou Nancy (Meurthe-et-Moselle) (voir Nancy#Toponymie pour d'autres précisions sur cette racine) et dans le cas présent.
La racine « nanto » est d'ailleurs particulièrement fréquente dans le Jura (cf. Gondenans-les-Moulins, Nans, les Nans, Mournans-Charbonny, Nanc-lès-Saint-Amour, Nance, Nancuise, Nantey). Elle est aussi à la base de noms de famille comme Nantet ou Nantel.
Sur le territoire de la commune subsistent quelques vestiges du château de Montrichard. Il était constitué d'une haute tour protégeant un ensemble de bâtiments annexes. Un fossé taillé dans le roc isolait ce petit promontoire du côté ouest.
Bâti au XIIIe siècle pour surveiller le chemin médiéval qui descendait de Montmahoux, il fut totalement ruiné par les troupes de Louis XI vers 1479.
Il abrita dans le courant du XIVe siècle un atelier de fausse monnaie ducale.
Maigres en sont les vestiges de nos jours. Seul un œil averti en distingue quelques éléments...
En 1840, une faïencerie s'installe dans le village, elle fermera ses portes en 1929.
En 1895, la taillanderie produit 20000 faux par an et emploie 25 ouvriers. La taillanderie cesse son activité en 1969.
Nans-sous-Sainte-Anne est l'une des 61 communes composant le canton d'Ornans et par conséquent elle est rattachée à l'arrondissement de Besançon et à la 2e circonscription du Doubs. Jusqu'en 2015, elle faisait partie du canton d'Amancey.
La commune fait partie de la communauté de communes Loue-Lison qui regroupe 74 communes pour une population de 25 341 habitants (en 2017). Jusqu'au , elle appartenait à la communauté de communes Amancey-Loue-Lison.
La commune dépend des tribunaux d'instance, de grande instance, du conseil de prud'hommes, du tribunal pour enfants, du tribunal de commerce et du tribunal administratif de Besançon. Elle est rattachée à la cour d'appel de Besançon et à la cour administrative d'appel de Nancy[19].
Comme pour toute commune dont la population est comprise entre 100 et 499 habitants, le conseil municipal de Nans-sous-Sainte-Anne est actuellement composé de onze membres. Il est élu au scrutin majoritaire plurinominal de liste, à deux tours. Le maire actuel de la commune est Emmanuel Cretin, élu pour la première fois en 2014 et réélu en 2020.
Le vote des électeurs nanais est traditionnellement plutôt orienté à gauche, avec des scores importants pour l'extrême-gauche. Lors des élections présidentielles, les électeurs placent en effet régulièrement un candidat issu de la gauche en tête du premier tour : le représentant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon arrive en tête en 2017 avec 23,88 % des suffrages exprimés, ainsi qu'en 2012 (26,92 %), à égalité avec le candidat de droite Nicolas Sarkozy ; en 2007, c'est ce dernier qui en tête du premier tour (33,67 %) devant la socialiste Ségolène Royal (17,35 %) mais avec des scores notables pour les candidats communistes Olivier Besancenot (10,20 %) et Marie-Georges Buffet (8,16 %).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | 1989 | Maurice Bardou | ||
juin 1995 | mars 2008 | Gilbert Carrez | PCF | |
mars 2008 | mars 2014 | Daniel Menweg[20] | Apparenté PCF | |
mars 2014 | En cours (au 31 mai 2020) |
Emmanuel Cretin [21] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
SE | Fonctionnaire |
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 680 €[23].
Les enfants de Nans-sous-Sainte-Anne sont scolarisés à l'école primaire Palmyr Uldéric Cordier d'Amancey, vers laquelle ils sont transportés par les bus de transports scolaires Mobigo qui réalisent le trajet en vingt minutes. Dans cette commune se trouve également l'école privée Sacré Cœur.
Selon la carte scolaire, la scolarisation des élèves de Nans-sous-Sainte-Anne se fait au collège Pierre Vernier[24] d'Ornans (25 km) et au lycée Victor Hugo de Besançon (42 km). Les établissements privés les plus proches sont le collège Sacré Cœur à Amancey (12 km), le Collège Saint-Anatoile à Salins-les-Bains (14 km) et le collège Saint-Joseph de Levier (15 km).
Professionnels et établissements de santé[25] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 166 habitants[Note 3], en augmentation de 17,73 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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327 | 320 | 328 | 327 | 358 | 366 | 447 | 483 | 450 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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439 | 414 | 378 | 370 | 392 | 366 | 345 | 315 | 299 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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294 | 312 | 289 | 231 | 222 | 195 | 209 | 231 | 201 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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138 | 113 | 128 | 141 | 142 | 125 | 141 | 145 | 141 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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165 | 166 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dispose d'un seul lieu de culte de confession catholique, l'église Saint-Urbain. Au sein du diocèse de Besançon, le doyenné des Premiers Plateaux regroupe cinq unités pastorales (paroisses) dont celle du Plateau d'Amancey[37] à laquelle appartient Nans-sous-Sainte-Anne.
Le village, grâce à sa situation à la confluence de plusieurs vallées qui ont profondément entaillé le plateau, est un lieu au paysage exceptionnel et un paradis pour les randonneurs, les pêcheurs, les adeptes de l'escalade ou de la spéléologie.
La commune de Nans-sous-Sainte-Anne est intégrée aux aires de production de deux fromages bénéficiant de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 4] ou appellation d'origine contrôlée (AOC)[Note 5], le comté et le morbier, ainsi qu'aux aires de productions de 15 produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) dont trois produits à base de viande (porc de Franche-Comté, saucisse de Montbéliard et saucisse et jésus de Morteau), trois fromages (cancoillotte, emmental français est-central et gruyère français) et neuf variétés de vins de Franche-Comté[44].
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