Échallon est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Cet article est une ébauche concernant le Bugey et une commune de l’Ain.
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Échallon | |
![]() Mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Nantua |
Intercommunalité | Haut-Bugey Agglomération |
Maire Mandat |
Daniel Savoye 2020-2026 |
Code postal | 01130 |
Code commune | 01152 |
Démographie | |
Population municipale |
748 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 12′ 39″ nord, 5° 44′ 31″ est |
Altitude | Min. 510 m Max. 1 082 m |
Superficie | 28,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Oyonnax (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nantua |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | echallon.fr |
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Le village d'Échallon est situé dans l'Ain, à 1 h 15 de route au nord de Lyon et à une heure de route à l'ouest de Genève. L'altitude du chef-lieu est de 800 mètres.
Le territoire de la commune d'Échallon, situé entre 700 et 800 mètres d'altitude, est délimité par les communes de Belleydoux, Giron, Saint-Germain-de-Joux, Plagne, Charix, Oyonnax, Arbent et Viry.
Bien que le nom de la commune soit « Échallon », aucun des quelque 17 hameaux qui la composent ne porte ce nom. Le chef-lieu de la commune est le hameau de Miribel, dans lequel se situe la mairie. Les autres hameaux sont la Pallud, le Caquet, la Pendue, le Crêt, le Favillon, les Essarts, le Bugnon, le Reverjoux, les Étrets, la Fluaz, le Sermet, la Côte Drued, l'Éculaz, le Montarquis...
La partie est du lac Genin est situé sur le territoire de la commune.
Oyonnax | Viry (Jura) | Belleydoux |
![]() |
Giron | |
Plagne | Saint-Germain-de-Joux , Charix |
Échallon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,1 %), prairies (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 930, les terres d'Échallon sont données par Albitius, comte de Genève à l'abbaye de Nantua.
En 1159, le prieur de Nantua établit les limites entre la paroisse d'Échallon et les terres de l'abbaye de Saint-Claude (Jura).
En 1230, les querelles entre Étienne Ier, sire de Thoire et le prieur de Nantua Humbert de Mornay, entraînent prises, pillages et incendies dans les paroisses d'Échallon et Nantua.
En 1303, le prieur de Nantua établit un traité frappant de redevances les habitants de la paroisse d'Échallon.
En 1460, et après de nombreux désaccords relatifs au traité de 1303, Belleydoux et Échallon reconnaissent tous les droits du prieur de Nantua. À cette période, Belleydoux (et son hameau Gobet) se séparent d'Échallon, les limites entre les deux paroisses sont toutefois mal définies.
En 1608, la mainmorte est supprimée pour les paroisses dépendant de l'abbaye de Nantua.
En 1617, le cadastre (alors appelé terrier) est rénové.
Le , les limites définitives entre Belleydoux et Échallon sont fixées.
En 1668, frappée par la guerre de Dévolution, la population d'Échallon n'est plus que de 70 habitants.
En 1692, dans le cadre du partage entre le prieur de l'abbaye de Nantua et les religieux du monastère, les châtellenies de Saint-Germain-de-Joux et d'Échallon sont données au chapitre.
En 1944, le 1er août, la Prairie d'Échallon est, en plein jour le théâtre d'un parachutage d'armes et de munitions par les forces alliées. 300 à 400 tonnes de matériels sont larguées à partir de 15 h 30-16 h par trois vagues successives de 12 forteresses volantes Boeing B-17 escortées par 4 groupes de 4 chasseurs P-51 Mustang (au rayon d'action étendu par des réservoirs supplémentaires largables). Ces livraisons ont été rendues possibles par la présence de longue date de l’agent du Special Operations Executive (SOE) Richard Heslop (nom de code Xavier), qui rencontre et collabore avec le chef de la Résistance locale Romans-Petit[7]. Cet évènement fait l'objet d'un récit par l'agent américain de SOE, Denis Owen Jonhson dit "Paul" acteur de ce parachutage en plein jour au musée départemental d'histoire de la résistance et de la déportation de l'Ain et du Haut-Jura à Nantua.
Échallon vient de l'ancien français escaillon signifiant échelle[8].
Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de La Montagne[9].
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Blason | De gueules, à une échelle de trois couples d'or mise en bande.
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Détails | Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey Par Edmond Révérend du Mesnil[10]. |
La commune d'Échallon est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[12]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[12], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1965 | Eugène-Émile Tournier-Colletta | ||
1965 | 1983 | Fernand Humbert | ||
1983 | 1995 | Raymond Neyron | ||
1995 | 2008 | Louis Adobati | Réélu en 2001 | |
2008 | En cours | Daniel Savoye | SE | Retraité - Réélu en 2014 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 748 habitants[Note 3], en diminution de 2,22 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 140 | 1 334 | 1 374 | 1 154 | 1 425 | 1 427 | 1 483 | 1 507 | 1 370 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 302 | 1 247 | 1 198 | 1 101 | 1 181 | 1 091 | 1 057 | 955 | 888 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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846 | 776 | 712 | 546 | 553 | 552 | 502 | 468 | 419 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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427 | 410 | 423 | 462 | 550 | 663 | 760 | 770 | 760 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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748 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune d'Échallon bénéficie essentiellement d'activités liées aux forêts recouvrant les ⅔ de la surface de la commune. Des scieries, toujours en activité, exploitent cette ressource, notamment le long de la Semine, rivière affluent de la Valserine.
Monuments | Date | Lieux | Descriptions |
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Église Saint-Maurice | 1865 | Miribel | Église néoclassique par Pierre Bossan (l'architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière) |
Monument aux Ailes Alliées[18] | 1947 | Prairie d'Échallon | Édifice de 7,5 mètres surmonté d'une croix de Lorraine. Cérémonie commémorative le 1er dimanche de juillet |
Le village se situe en limite du parc naturel régional du Haut-Jura[19].
Les agents du Special Operations Executive, venus aider le Maquis de l'Ain et du Haut Jura en 1943 et 1944, et dont les cendres reposent dans le monument symbolisant l'aide des Alliés :
Le tour de France 2014 passe par Échallon au cours de la 11e étape du Tour de France 2014.