Paysage depuis 1 300 m d'altitude.Barre de Maraval.
Surplombé par la «Gardette» et la «Croix du Puy», la commune comporte un hameau, Chasse, dans le vallon du même nom.
De nombreux sommets dépassent les 2 000 m d'altitude. Le point culminant est le Sommet du Caduc (2 650 m)[3].
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est desservie par la route départementale 2 Thorame-Haute / Colmars-les-Alpes[4].
Transports en commun
Lignes régulières, navettes inter-vallées: Société Haut Verdon Voyage[5] (HVV) / réseau de transport en commun de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Zou!
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Allos-Colmars auquel appartient Villars-Colmars est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[11]. La commune de Villars-Colmars est également exposée à quatre autres risques naturels[11]: avalanche ; feu de forêt ; inondation ; mouvement de terrain.
La commune de Villars-Colmars n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[12].
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’avalanche, d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[12]; le Dicrim n’existe pas[13].
La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle en 1994 pour des inondations et des coulées de boue (en septembre et en novembre)[11].
Sous-bois dans le vallon de Chasse.
Climat
Article détaillé: Climat des Alpes-de-Haute-Provence.
Selon la classification de Köppen et Geiger, le climat chaud et tempéré y est classé Cfb[14].
Toponymie
Le nom du village est le pluriel de l’occitanvilar, désignant un village ou un hameau[15]; selon les Fénié, la forme spécifique Villars+nom de village indique qu’il s’agit à l’origine d’un village dépendant de Colmars[16].
Économie
Agriculture
Michel Barbaroux, agriculteur[17] propriétaire exploitant[18].
En partenariat avec la SAFER, la commune a pris des mesures pour maîtriser le foncier agricole afin de faciliter l’installation de jeunes agriculteurs[19].
Le sentier thématique “Amountagna”, histoire d’un chemin[20].
Le nom du peuple installé dans la haute vallée du Verdon n'est pas certain, mais il peut s’agir des Eguiturii[28]. À la fin de l'Empire romain, la haute vallée du Verdon dépend de la civitas et de l’évêché de Thorame[29].
Sous l'Ancien Régime, le village de Villars et le village d'altitude Chasse faisaient partie de la communauté de Colmars qui était un fief dépendant des comtes de Provence[30]. En tant que membres de la communauté de Colmars, les habitants des deux villages ont bénéficié de l'octroi du consulat à Colmars par le comte Raimond Bérenger V, le [31], privilèges étendus lors de la guerre de l'Union d'Aix, qui dure de 1382 à 1387. Voir l'article Colmars pour plus de détails sur les négociations des privilèges liés au consulat.
Villars dépendait aussi de Colmars pour l'économie: les cordeillats (grosse toile de laine tissée à domicile) produits à Villars étaient vendus lors de la foire de septembre, qui suivait celle de Colmars[32].
En 1690, un détachement de l’armée piémontaise assiège Colmars et incendie Villars[33],[34].
Révolution française
La commune a été constituée en 1792 à la suite d'un différend entre les deux villages concernant le blé produit par les habitants de Villars. En , alors que la crise frumentaire à l’origine de la Révolution persiste, le maire de Colmars vient à Villars y prendre du grain qu’il y stocke, pour le déplacer à Colmars. Les habitants de Villars s’y opposent, et seule l’intervention de la troupe (Colmars était un bourg militaire) permet le transport. Cet accrochage, qui se double d’un second le [35] déboucha sur la scission en deux communes de Colmars et Villars-Colmars en [36].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[37].
XIXe siècle
La commune connaît un certain essor industriel grâce au tissage de la laine. En 1813, il y a quatre usines textiles employant 67 ouvriers[38]. Par la suite, cette activité se modernise: une fabrique est ouverte en 1832 par Honoré Roux, sur le modèle de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles[39]. Deux fabriques emploient ensuite entre 10 et 15 ouvriers[40] et ferment avant 1900[41].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre dit napoléonien de Villars-Colmars est achevé[42].
Héraldique
D’or au bourg de gueules, ajouré de sable, bâti au bord d'un lac d'argent sur une terrasse de sinople. [43],[44]
d'un plan de prévention des risques naturels (PPR)[54].
Typologie
Villars-Colmars est une commune rurale[Note 1],[55]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[56],[57].
La commune est en outre hors attraction des villes[58],[59].
La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[60].
Budget et fiscalité
Les comptes 2009 à 2020 de la commune s’établissent comme suit [61],[62]:
Évolution des finances de Villars-Colmars (en k€).
Postes
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Produits de fonctionnement
440
450
523
501
501
641
486
497
508
524
897
758
Charges de fonctionnement
312
350
399
373
393
457
381
371
372
368
684
456
Ressources d’investissement
276
375
411
223
456
239
579
146
162
188
431
53
Emplois d’investissement
414
408
346
413
198
565
375
123
192
152
243
173
Dette
427
525
554
619
682
704
742
653
579
534
544
476
Source: Ministère de l’Économie et des Finances[63]:
Fiscalité 2020
Taux d’imposition Taxe d’habitation: 9,97%
Taxe foncière sur propriétés bâties: 6,60%
Taxe foncière sur les propriétés non bâties: 43,29%
Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%
Cotisation foncière des entreprises: 0,00%
Montant total des dettes dues par la commune: 476 000 euros. Population légale: 250 habitants, soit 1 902 euros par habitant.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018: Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation: 18 950 €[64].
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
En 2019 , Villars-Colmars comptait 249 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2005, 2010, 2015, etc. pour Villars-Colmars). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
600
581
754
634
685
678
672
649
602
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
604
570
532
518
501
500
406
373
319
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
287
268
280
216
192
175
136
125
131
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
94
107
97
141
203
209
228
228
253
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
256
249
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[66].)
L’histoire démographique de Villars-Colmars est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de perte de population de longue durée. En 1891, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population[67]. Le mouvement de perte se poursuit jusqu’aux années 1960. Depuis, la population a repris sa croissance sans remonter au-delà des 50% du maximum historique.
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Comme de nombreuses communes du département, Villars-Colmars se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons au village chef-lieu et au hameau de Chasse[68]. Les filles ne sont pas concernées, la loi Falloux ne s’appliquant pas dans les petites communes[69].
Les établissements d'enseignements les plus proches sont[70]:
écoles maternelles et primaires: Thorame-Haute[71], Colmars-les-Alpes[72] et Allos.
collèges: le collège René-Cassin à Saint-André-les-Alpes, Annot, Barcelonnette,
Lycées: Barcelonnette.
Santé
Les professionnels et établissements de santé[73] les plus proches sont à Colmars-les-Alpes: Cabinets médicaux, kinesthésie, Infirmières, Dentiste, Pharmacie[74].
Culte catholique[81] dépendant du Diocèse de Digne, Doyenne Var et Verdon, Paroisses du secteur Haut Verdon-Val d’Allos-Val d’Issole[82].
Lieux et monuments
Monuments de Villars-Colmars
Clocher de l'église dans le paysage.
Cadran solaire église.
Cadran solaire de 1699.
Lavoir.
Patrimoine religieux
L’église paroissiale Saint-Sévère ou de la Transfiguration[83], ou encore du Saint-Sauveur[84], romane, est agrandie en 1833. Elle comporte une nef de quatre travées voûtées d’arêtes, mais imitant les croisées d’ogives. Les clefs de voûte sont ornées d’une rosace. Du côté sud, un bas-côté flanque la nef; les têtes d’anges qui ornent les impostes sont du XVIIesiècle. La tour du clocher est construite contre le chœur[83],[85],[86];
L'église Saint-Raphaël, restaurée avec la participation de la Fondation du patrimoine, se trouve au hameau de Chasse[87];
La chapelle Saint-Blaise[88] ou de la Visitation est couverte de bardeaux[84]. Elle compte dans son mobilier un retable en bois doré, du XVIIesiècle, qui est classé monument historique au titre objet[89], un ciboire d’argent, de la même époque, et deux calices d’argent, du XVIIIesiècle, également classés. Les deux calices sont l’œuvre d’un orfèvre de Digne, Jean-Pierre Castor; l'un d’eux a été volé[90],[91];
La chapelle Saint-Pierre est située à l'écart de Chasse[84];
Neuf oratoires sont dispersés sur le territoire de la commune (1 à Chasse), l’oratoire Notre-Dame-de-la-Garde datant de 1750[92].
Autres patrimoines
Lavoirs, fontaines, vieilles portes, cadrans solaires, passages voûtés pavés, vieilles maisons en pierre et maisons récemment restaurées et paysages constituent le décor très pittoresque de ce village[93].
Le cadran solaire[95],[96] de la maison communale date de 1699 (elle servait alors d’école[97]). Il est orné d’un riche décor végétal aux couleurs vives (rouges, bruns, jaunes, beiges) et ne porte pas de légende[98]. Il est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[99].
Montée Saint-François. Devise: "Tempus fugit" "Le temps s'enfuit".
Nouveau cadran peint de l'église. Devise: "Ainsi va le temps"
Un autre cadran moderne est orné d’un arbre, sous les rayons horaires, avec les montagnes en fond et des oiseaux[98].
Dans l'hôtel du Chaffaut, un grand poêle de chauffage en faïence de Moustiers-Sainte-Marie, œuvre de Joseph III Fouque sur commande du conseil général (1838), a été acheté par l’hôtel quand le conseil général se désista. Il est signé et classé[100].
Christian Darasse, auteur de bande dessinée, né dans la commune.
Christian Marty, commandant de bord du Concorde accidenté le , repose au cimetière depuis le . Le 26 février 1982 Christian Marty fut l'un des premiers véliplanchistes à traverser l'Atlantique, d'où son surnom de «Lindbergh de la planche». Qu'il a raconté dans son livre «l'Atlantique à mains nues» Editions du chêne.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Françoise Thurel, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 8 juillet 2011, consultée le 7 septembre 2012
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.3: Formations dialectales (suite); formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no195), , 1852p. (lire en ligne)., § 26 207, p 1437
Raymond Boyer et Guy Barruol, carte 12 «Peuples et habitats de l’époque pré-romaine», in Baratier, Duby & Hildesheimer, Atlas historique de la Provence, et commentaire
Brigitte Beaujard, «Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s.», Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p.207.
Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p.72.
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Henri Ribière, «Colmars-les-Alpes», in Amis des forts Vauban de Colmars et Association Vauban, Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Association Vauban, Paris, 1992, p.94.
La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, (no)307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p.11.
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, (no)307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p.296-298.
Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p.119.
Mireille Mistral, op. cit., p.141 et 145.
Mireille Mistral, op. cit., p.191.
Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXe siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe-XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Haut-Verdon Val d'Allos: Villars-Colmars, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
[Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], «La Libération», Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
F. R., « André Guirand brigue un nouveau mandat », La Provence, 19 mars 2014, p.13.
Daniel Thiery, « Villars-Colmars», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 6 septembre 2012
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