Venarey-les-Laumes est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Venarey-les-Laumes | |
L'église Saint-Germain. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine (siège) |
Maire Mandat |
Patrick Molinoz 2020-2026 |
Code postal | 21150 |
Code commune | 21663 |
Démographie | |
Gentilé | Laumois |
Population municipale |
2 846 hab. (2019 ![]() |
Densité | 278 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 32′ 34″ nord, 4° 26′ 45″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 423 m |
Superficie | 10,23 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Venarey-les-Laumes (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montbard |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Venarey-les-Laumes.fr |
modifier ![]() |
Le nom de la localité est attesté sous la forme Veneré en 1135, puis sous la forme latinisée Veneriacum en 1148 - 1170[1], Venarey dès le XIVe siècle. La commune était désignée sous le nom simple de Venarey, appellation encore fréquente dans le langage courant, avant de prendre le nom de Venarey-les-Laumes, par adjonction du déterminant complémentaire -Les Laumes, qui est devenu officiel le 28 décembre 1961, à la suite du décret de changement de nom du 21 décembre précédent, publié au Journal officiel le 27.
Il s'agit d'une formation gallo-romane *VENERIACU, basée sur l'anthroponyme latin (porté par un autochtone) Venerius[2], avec adjonction du suffixe de localisation et de propriété -acum d'origine gauloise, d'où le sens global de « domaine de Venerius »[2],[3].
Les Laumes est le nom d'un autre village à l'origine. Il est attesté sous les formes de Lammis en 1190, Lammes en 1231, de Laumis en 1232, Laumes en 1235[4]. L'appellatif toponymique régional Laume ou Lame remonterait à un pré-latin *lamma « endroit bourbeux »[4], de là les roseaux qui y poussent.
Venarey-les Laumes, traversé par l'Oze et par la Brenne, affluents de l'Armançon, lui-même affluent de l'Yonne, est située à environ 15 km au sud-est de Montbard (chef-lieu d'arrondissement), 65 km au nord-ouest de Dijon (chef-lieu de département et de région) et une vingtaine de km à l'ouest de la source de la Seine.
Liste non exhaustive:
Venarey-les-Laumes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Venarey-les-Laumes, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[8] et 3 463 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Venarey-les-Laumes, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,9 %), forêts (18,5 %), zones urbanisées (17,8 %), terres arables (15,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
À proximité se trouve le village d'Alise-Sainte-Reine où s'est déroulée la bataille d'Alésia en 52 av. J.-C.. Jules César assiégea l'oppidum gaulois et captura Vercingétorix.
Une famille de Venarey a tenu la seigneurie du XIIIe au XIVe siècle, avec Guy en 1212, Guillaume chevalier parti en Terre Sainte en 1231, Étienne en 1324, lequel reconnaît que sa maison-forte de Venarey est jurable et rendable au Duc de Bourgogne. Les droits féodaux passent ensuite à Guy de Tour en 1371, puis à la famille de Crecy au XVe siècle, Jean de Bruneau possédant la seigneurie en 1618 par sa femme Anne de Crecy. Les familles de Montal, de la Rivière, de Morges détiennent les droits aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle[15].
La création de la ligne de chemin de fer Paris-Dijon, décidée en 1844 sous l'égide de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, a considérablement modifié la physionomie de la commune durant le XIXe siècle. La plaine des Laumes est en effet choisie pour la construction d'un important centre ferroviaire, avec une gare qui obtiendra ultérieurement le statut de première classe avec des voies secondaires en direction d'Épinac-les-Mines et d'Avallon, via Semur-en-Auxois. L'inauguration de la ligne Paris-Dijon intervient en 1851, ce réseau étant ensuite exploité par la Compagnie PLM, créée en 1857. L'apogée de cette activité, dans la première moitié du XXe siècle, s'accompagne de l'édification d'une cité nouvelle avec ses commerces, son école et son église, la ville devenant du fait de son expansion chef-lieu de canton en 1910. À partir de 1938, la SNCF remplace la Compagnie PLM. Après la seconde guerre, les effectifs et l'activité ne cessent de décroître, un atelier de maintenance générale subsistant de nos jours.
Cet atelier (EIV) est spécialisé dans la maintenance du matériel électronique et électrotechnique, notamment de sécurité, pour tout le réseau RFF. Il est installé dans l'ancienne rotonde du dépôt, dont les locomotives assuraient la pousse et la double traction dans la longue rampe de Blaisy, jusqu'à l'électrification de cette portion de ligne en 1949.
L'autre événement d'importance pour la commune au XIXe siècle est l'ouverture du Canal de Bourgogne, construit à partir de 1775 et dont l'exploitation commence en décembre 1832. Cet ouvrage s'accompagne de la création d'un port fluvial à proximité du cimetière de Venarey. Du fait de la rapide concurrence du chemin de fer et de la route, le développement attendu pour le transport des marchandises (bois, vins, pierres, ciment…) ne sera pas au rendez vous. Le canal est de nos jours dévolu au tourisme fluvial, la ville disposant d'une halte nautique.
![]() |
Blason | D'argent à trois flammes de gueules mouvant de la pointe[16]. |
---|---|---|
Détails | La commune a adopté, en 1959, des armes, inspirées de celles de la famille Bataille, qui a été titulaire de la seigneurie du lieu au XVIIIe siècle. |
En 1882, l'actuel canton de Venarey-les-Laumes portait le nom de canton de Flavigny, Flavigny-sur-Ozerain étant à l'époque la commune la plus peuplée du canton. Les importants bouleversements démographiques et sociologiques du XXe siècle ont conduit le pouvoir exécutif à entériner la mutation (ce qui n'est pas toujours le cas, car il reste quantité de cantons ruraux où le chef-lieu n'est plus la commune la plus importante en nombre d'administrés).
Le canton était alors rattaché à l'ancien arrondissement de Semur, supprimé en 1926 et jamais reconstitué.
Date d'élection | Identité | Qualité |
---|---|---|
1790 | Jean Guérin | |
1793 | Jacques Brenot[18] | |
1795 | Jean Gabillot | |
1799 | Jacques Humbert | |
1801 | Philibert Bollenat | |
1804 | Jean Rivière | |
1813 | Baron Charles Claude de Vichy | |
1821 | Jean Labache | |
1827 | Jean Labache | |
1830 | François Langonnier[19] | |
1844 | Pierre Lallement | |
1848 | Jean-René Brenot-Emery | |
1865 | Philibert Callabre | |
1870 | Prosper Fénéon | 1er délégué[20] |
1871 | Prosper Fénéon | |
1881 | Jean-Baptiste Guérin | |
1892 | Jean-Louis Callabre | |
1904 | André Voizot | |
1908 | Louis Landry | |
1910 | Louis Landry | |
1912 | Henri Héliot | |
1919 | Louis Landry | |
1925 | Emile Murgey | |
1929 | Augustin Martaresche | |
1933 | Gaston Hardy | |
1936 | Florimond Journot | |
1938 | Ferdinand Brenot | |
1944 | Henri Guenin | |
1953 | Roger Dulignier | |
1959 | Roger Dulignier | |
mars 1965 | Auguste Chaix | Maire en 1967 - Jumelage avec Bingerbrück |
mars 1971 | Pierre Rebourg | |
mars 1977 | Pierre Rebourg | |
mars 1983 | Pierre Rebourg PRG | |
mars 1989 | Pierre Rebourg | |
juin 1995 | Daniel Morel | |
mars 2001 | Patrick Molinoz PRG | président de la Communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine[21] |
mars 2008 | Patrick Molinoz | |
mars 2014 | Patrick Molinoz | |
mars 2020 | Patrick Molinoz |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2019, la commune comptait 2 846 habitants[Note 3], en diminution de 1,69 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
511 | 514 | 559 | 508 | 503 | 515 | 411 | 719 | 649 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
743 | 895 | 857 | 1 002 | 1 165 | 1 291 | 1 354 | 1 507 | 1 544 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 625 | 1 633 | 1 734 | 2 341 | 2 634 | 2 590 | 3 080 | 2 933 | 3 294 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 463 | 3 347 | 3 450 | 3 544 | 3 274 | 3 068 | 2 913 | 2 899 | 2 846 |
Les principales activités de Venarey-Les Laumes sont : le chemin de fer avec la SNCF, l'industrie et l'artisanat.
Un des principaux employeurs est Valtimet, du groupe Vallourec, et emploie 150 personnes[26].
La commune est sur le grand axe reliant Paris à Dijon et au-delà le sud-est de la France. Trois modes de transport historiques y sont donc représentés:
- Elle est ainsi traversée par l'ancienne route nationale 5 reliant Paris à Genève, et n'est qu'à 22 kilomètres de l'autoroute A6 (sortie n°23).
- Elle est desservie par la gare des Laumes-Alesia, sur la ligne historique du PLM.
- Elle est traversée par le Canal de Bourgogne, entre Montbard et Vitteaux.
L'édifice, datant du XIIIe siècle, a été profondément remanié au XVe siècle par l'adjonction d'un clocher et la reconstruction de la nef.
Sur les autres projets Wikimedia :