Flavigny-sur-Ozerain est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Flavigny et Ozerain (homonymie).
Flavigny-sur-Ozerain | |
Vue depuis le nord-ouest | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine |
Maire Mandat |
Dominique Bondivena 2020-2026 |
Code postal | 21150 |
Code commune | 21271 |
Démographie | |
Gentilé | Flavignien(nes) |
Population municipale |
283 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 30′ 46″ nord, 4° 31′ 55″ est |
Altitude | Min. 239 m Max. 482 m |
Superficie | 27,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montbard |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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La commune a été reçue membre, pour son vieux bourg, de l'association des Plus Beaux Villages de France, et le label officiel de « Site remarquable du goût » lui a été décerné en tant que lieu exclusif de fabrication des « Anis de Flavigny ».
Au cœur de l'Auxois, la cité médiévale de Flavigny-sur-Ozerain est située sur un éperon rocheux.
Flavigny fait partie de la communauté de communes Pays d'Alesia et de la Seine.
Cerné de trois rivières, l'Ozerain, qui reçoit la Recluse et le Verpant, avant de confluer avec la Brenne.
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Alise-Sainte-Reine | Grésigny-Sainte-Reine | Darcey | ![]() |
Mussy-la-Fosse Pouillenay |
N | Gissey-sous-Flavigny | ||
O Flavigny-sur-Ozerain E | ||||
S | ||||
Marigny-le-Cahouët | La Roche-Vanneau | Hauteroche |
Flavigny-sur-Ozerain est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,3 %), forêts (31,4 %), terres arables (29,4 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones urbanisées (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 52 avant J-C, le chef gaulois Vercingétorix dirige la rébellion et conduit une armée contre César. Vercingétorix se replie sur le mont Auxois et César établit des lignes de défense tout autour de l'oppidum, et défait les armées gauloises. Il installe l'un de ses campements militaires sur la colline de Flavigny.
Après le siège d'Alésia (oppidum situé alors sur une colline voisine) et le départ des armées romaines, le général de Jules César et vétéran romain Flavinius se voit offrir une partie de cette terre formée de la colline où sera bâtie peu après la cité de Flavianiacum, aujourd'hui commune de Flavigny-sur-Ozerain.
Le village tient aussi son origine de l'ancienne abbaye bénédictine de Flavigny fondée en 719 par Wideradus, fils du chef burgonde Corbon (peuple germano-scandinave), puis rénovée au XVe siècle par l'archevêque de Besançon Quentin Ménard, natif du lieu. La règle bénédictine écrite par saint Benoît de Nursie au VIe siècle organise la vie quotidienne des moines ; elle rythme leur temps entre la prière, le travail manuel et le travail intellectuel.
Au plus tard vers 1150 (et probablement bien avant), la ville de Flavigny appartient à l'évêché d'Autun[8],[Note 2].
En 1188, un prieuré d'Augustins est fondé à Nailly[9], sur le versant Est de l'Ozerain[10]. Il est connu comme hôpital ou maison-dieu Saint-Nicolas[11].
Le roi de France Philippe Auguste convoque le duc Eudes III à sa cour à Vincennes en novembre 1198. Il lui fait tenir serment de ne jamais contracter alliance avec son ennemi Richard Cœur de Lion, ni même à se marier dans son entourage ou par sa médiation. Satisfait de l’assurance que lui donne le duc, il lui offre en donation immédiate les droits qu’il détient sur l’abbaye et la cité de Flavigny devenus ainsi propriété directe des ducs de Bourgogne.
En 1488, la maison-dieu Sainte-Anne de Mont-Saint-Jean est réunie au prieuré, puis au mépart de Flavigny, et passe aux habitants de Mont-Saint-Jean en 1576[12],[13].
En 1590, Henri IV crée à Flavigny un Parlement rival de celui du Parlement de Dijon qui ne le reconnaît pas pour roi. Ainsi se rendent à Flavigny les parlementaires qui lui sont fidèles[14].
En septembre 1971, l'abbé Coache acquiert la Maison Lacordaire, à Flavigny[15]. Il y établit un centre de retraites spirituelles, puis un couvent de Petites Sœurs de saint François d'Assise, dont sa propre sœur, Mère Thérèse-Marie Coache, devient la supérieure. Le couvent est officiellement inauguré le lundi de Pâques 1972, en présence de Mgr Ducaud-Bourget. Deux ans plus tard, et ce malgré le refus de Mgr Decourtray, l'abbé Coache le gratifie d'un petit séminaire. Néanmoins, celui-ci est obligé de fermer dès l'année suivante, sur ordre de la commission de sécurité départementale[16]. En 1985, à la demande de Mgr Lefebvre, l'abbé Coache vend donc la Maison Lacordaire à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), qui y ouvre le séminaire Saint-Curé-d'Ars l'année suivante[16]. Les séminaristes se destinant à devenir prêtres viennent y passer leur première année, avant de partir poursuivre leur cursus de six ans à Écône.
Parallèlement, en 1975, dom Augustin-Marie Joly, ancien saint-cyrien, acquiert l'abbaye Saint-Joseph de Clairval, à Flavigny, et y fonde l'archiconfrérie d'Issoudin, qui rassemble des bénédictins opposés aux réformes post-conciliaires dont leur ordre fait l'objet. En 1988, lors de l'« affaire des sacres », la communauté rompt avec Mgr Lefebvre, excommunié latæ sententiæ[16]. Depuis cette date, elle dépend donc de la commission pontificale Ecclesia Dei.
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Blasonnement :
« D'azur à la lettre F capitale couronnée d'or. » |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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juin 1995 | mars 2008 | Gérard Fontheneau | DVD | |
mars 2008 | en cours | Dominique Bondivena | Artisan | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 283 habitants[Note 3], en diminution de 6,91 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 361 | 1 337 | 1 264 | 1 267 | 1 267 | 1 244 | 1 193 | 1 118 | 1 166 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 165 | 1 136 | 1 111 | 1 140 | 1 212 | 1 147 | 1 080 | 1 063 | 1 045 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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944 | 806 | 921 | 769 | 742 | 670 | 681 | 818 | 812 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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591 | 437 | 385 | 435 | 411 | 341 | 330 | 329 | 305 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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301 | 283 | - | - | - | - | - | - | - |
Situé en contrebas du village, le domaine viticole de Flavigny est très ancien. Il était déjà renommé en 741 et sa superficie atteignait 480 hectares en 1820, mais le phylloxera et différents facteurs économiques le font disparaître à la fin du XIXe siècle. À partir de 1994, le vignoble est replanté et les bâtiments d'une ancienne dépendance monastique sont transformés en conséquence. Celui-ci prend le nom de Flavigny-Alésia, pour valoriser la proximité du site présumé de la bataille d'Alésia, à Alise-Sainte-Reine. Plusieurs cépages sont actuellement utilisés pour produire les vins du domaine : aligoté, chardonnay et auxerrois pour les cépages blancs ; pinot noir et césar pour les cépages noirs et pinot beurot pour les cépages rosés. La commune est classée en indication géographique protégée "Coteaux de l'Auxois".
Flavigny abrite la Maison des Arts Textiles & du Design[22]. Elle est constituée d'un musée retraçant l'histoire du design textile (avec une bibliothèque de 1300 ouvrages) et d'un jardin botanique composé de plantes à usages textiles.
En 2000, le film américain Le Chocolat de Lasse Hallström avec Juliette Binoche, Johnny Depp…a été tourné en partie au village.
L'abbaye bénédictine Saint-Pierre, fondée à Flavigny au VIIIe siècle, a été reconstruite au XVIIe siècle. Elle comporte des vestiges d'époque carolingienne : la crypte Sainte-Reine. Il est possible de visiter la crypte carolingienne de l'abbaye.
L'église Saint-Genest, édifiée au XIIIe siècle, a été remaniée aux XVe et XVIe siècles. Elle possède de remarquables stalles du XVIe siècle, une tribune centrale de style gothique et une importante statuaire.
Construit en 1700, l'hôtel particulier du marquis de Souhey est aujourd'hui occupé par les moines bénédictins de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval.
Les portes sont classées aux Monuments historiques par la liste de 1846 sans que la plate-forme ouverte du patrimoine n'apporte aucune précision.
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