Saulieu est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté et membre du Parc naturel régional du Morvan.
Saulieu | |
![]() La basilique Saint-Andoche et la fontaine éponyme. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes de Saulieu (siège) |
Maire Mandat |
Martine Mazilly 2020-2026 |
Code postal | 21210 |
Code commune | 21584 |
Démographie | |
Gentilé | Sédélociens, Sédélociennes |
Population municipale |
2 372 hab. (2019 ![]() |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 16′ 51″ nord, 4° 13′ 46″ est |
Altitude | Min. 394 m Max. 596 m |
Superficie | 32,03 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Semur-en-Auxois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saulieu.fr |
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En bourguignon-morvandiau, on dit Saûyeu. Ses habitants sont appelés les Sédélociens.
Paris est au nord-ouest (250 km), Dijon à l'est (74 km), Beaune au sud-est (62 km), Avallon au nord-ouest (39 km), Autun au sud (40 km).
Saulieu est à un croisement de plusieurs routes départementales importantes : D906 (ex-nationale 6) D980, D977bis, D15, D26[1]. Un réseau de petites routes locales dessert les villages et hameaux de la commune[2].
L'autoroute A6 est accessible vers le nord par le péage de Bierre-lès-Semur (21 km N-N-E) et vers le sud par le péage de Pouilly-en-Auxois (32 km à l'est). Le même péage de Pouilly-en Auxois est à une extrémité de la A38 qui mène à Dijon, où se croisent la A31 et la A36[1].
Les gares des plus proches sont celles :
d'Avallon (lignes de Cravant - Bazarnes à Dracy-Saint-Loup et d'Avallon à Nuits-sous-Ravières : TER Bourgogne-Franche-Comté, Fret SNCF) ;
de Beaune (ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles : TGV, TER Bourgogne-Franche-Comté, Fret SNCF) ;
et de Dijon (lignes de Paris-Lyon à Marseille, Dijon à Is-sur-Tille, Dijon à Saint-Amour, et Dijon à Vallorbe (frontière) : TGV Lyria, TGV, TER).
L'aérodrome de Saulieu - Liernais (activités de loisirs et de tourisme (aviation légère)) est à 7 km au sud-est de la ville[1].
L'aéroport le plus proche est celui de Dijon-Bourgogne.
Saulieu est sur une hauteur : aucun cours d'eau ne traverse le bourg. Mais plusieurs prennent source dans la commune[2] :
au sud, prend naissance le ruisseau de la Prée qui alimente le lac de Chamboux sur la commune voisine Saint-Martin-de-la-Mer ;
la Baigne sert de limite de commune au sud-est, et son affluent de rive gauche le ruisseau de la Come au Fou traverse d'ouest en est la pointe sud de la commune ;
le ruisseau de Saulieu prend naissance au pied du bourg et s'éloigne vers l'est pour rejoindre lui aussi la Baigne à Villargoix voisin ;
au nord-est le ruisseau de Champmonin alimente l'étang de la Préamée avant de quitter la commune pour celle de Villargois ;
l'Argentelet naît à l'ouest du bourg et remonte vers le nord, alimentant quatre étangs avant de rejoindre la commune de Saint-Didier.
![]() |
Saint-Didier | Montlay-en-Auxois | ![]() | |
N | Villargoix | |||
O Saulieu E | ||||
S | ||||
Champeau-en-Morvan | Saint-Martin-de-la-Mer | Thoisy-la-Berchère Liernais |
Saulieu est une ville fleurie.
Saulieu est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saulieu, une unité urbaine monocommunale[6] de 2 413 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,1 %), forêts (34 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), terres arables (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Siduo (borne milliaire); Sidolocus au IIe siècle (Desjardins, Table de Peutinger, p. 30); Sidiloucus ou Sidoloucum au IIe siècle (Desjardins, Table de Peutinger, p. 30, d’après Itinéraire d’Antonin); Sedelaucus au IVe siècle (Cougny, II, p. 110, d’après Ammien Marcellin, l. XVI, chap. II); Sidilocus au IXe siècle (Loup de Ferrières); Sedeloco vico à l'époque mérovingienne (Prou, Monnaie mérovingienne, p. 37); [Locus Sancti Andochii] Sedelocense en 722 (cartulaire de Flavigny, copie Bouhier, p. 2); [Sanctus Andochius] Sedeloco en 877-879 (Lex, Docum., p. 9); Sedilocus en 1223 (G 3347); Saaleu en 1269 (Fontenay, H 582); Saulieu en 1399 (Lex, Invent., H 1527)[13].
Xavier Delamarre analyse Sido-loucoum, sur locu « lac », peut-être originellement *lokuā sans labialisation[14]. Le vieil irlandais a loch, génitif locho « lac, marais, bras de mer »[14]. Le gallois llwch « lac » et le breton loc'h « étang, marais » sont empruntés au vieil irlandais[14]. L'évolution en -lieu est régulière en langue d'oïl et s'apparente à celle du latin locus > français lieu. Le premier élément Sido- (Siduo) peut représenter le toponyme originel et n'est pas expliqué par cet auteur[14].
Le territoire de la commune était habité dès l'époque gallo-romaine comme en attestent des stèles gravées et tombes retrouvées sur les collines qui dominent l'actuelle commune, ainsi que son nom inscrit sur la Table de Peutinger.
Aux XIIe et XIIIe siècles, la famille féodale de Saulieu, vassale des évêques d'Autun, dirige la ville : Guillaume Ier vers 1147 (chevalier), Guillaume II vers 1198 (chevalier, seigneur de Montbroin, vicomte et maire de Saulieu), Geoffroy vers 1252 (chevalier, vicomte et maire de Saulieu), puis Guillaume III vers 1276 (chevalier, vicomte et maire de Saulieu). L'unique fille de Guillaume III de Saulieu, dernière représentante de la branche aînée des vicomtes, épouse Ponce de Trechery et vend la vicomté en 1288.
En 1359, pendant la guerre de Cent Ans, la ville est brûlée par les troupes anglaises.
À partir de 1409, l'évêque d'Autun fait reconstruire les murailles de la ville[15]. Ce même siècle, un hôpital est fondé[16].
Saulieu, petite cité commerçante dispose au Moyen Âge d'un marché où se négocient les céréales (blé, orge, avoine, seigle, méteil) et il s'y tient deux foires annuelles[15]. Au XVIe siècle, elle est un centre important de tannage et pelleterie[15].
Située sur la ligne à voie unique de Cravant - Bazarnes (Yonne) à Dracy-Saint-Loup (Saône-et-Loire), Saulieu a bénéficié du train pour les voyageurs de 1882 à .
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Saulieu est libérée le , lorsque le 2e régiment de dragons (débarqué en Provence) et le U.S. 86th Cavalry Reconnaissance Squadron (Mechanized) débarqué en Normandie font leur jonction sur la commune[17],[18].
Blasonnement des armes traditionnelles (mais récentes) de la ville de Saulieu :
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Blasonnement :
De gueules à l'épée d'argent garnie d'or, accompagnée de trois fleurs de lis du même, une en chef, une à dextre et une à sénestre. |
Malte-Brun, dans La France illustrée (1882) propose quant à lui :
« De gueules, à une épée d'argent posée en pal, la garde d'or. »
« HIS ARMIS. HÆ ARMA UENTUR.
- (donc sans fleurs de lis). »
Au début du XXe siècle, la commune était desservie par la ligne surnommée Tacot du Morvan : le chemin de fer de Corbigny à Saulieu.
Sa gare terminus était située aux côtés de la gare de la liaison PLM. La ligne disposait ensuite de deux autres arrêts dans la commune aux lieux-dits le Fourneau et Montivent.
Le trafic voyageurs fut stoppé le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Début XXe siècle | ? | Alfred Guillaume | Rad.ind. | Vétérinaire Conseiller général du canton de Saulieu (1928 → 1940) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | Marcel Roclore | CNI | Médecin, ministre (1947) Député de la Côte-d'Or (1945 → 1951 puis 1956 → 1962) Conseiller général du canton de Saulieu (1945 → 1966) Président du conseil général de la Côte-d'Or (1951 → 1966) | |
(démission) |
Eliane de Wignacourt[19] | UDR | ||
[réf. nécessaire] |
[20] (décès) |
Auguste Hervey | RI | Conseiller général du canton de Saulieu (1967 → 1974) |
[20] | Philippe Lavault | Centre gauche puis UDF |
Médecin Conseiller général du canton de Saulieu (1975 → 1994) Vice-président du conseil général de la Côte-d'Or | |
Patrice Vappereau | DVD puis NC-UDI |
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(démission) |
Anne-Catherine Loisier | DVD puis UDI | Gestionnaire de forêts Sénatrice de la Côte-d'Or (2014 → ) Conseillère régionale de Bourgogne (1998 → 2010) Conseillère générale du canton de Saulieu (1994 → 2014) Présidente de la CC de Saulieu (2008 → 2017) | |
[21] | 2020 | Jean-Philippe Meslin | DVD | Agent CEA |
en cours | Martine Mazilly | Sans étiquette | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 2 372 habitants[Note 2], en diminution de 4,74 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 757 | 1 885 | 3 102 | 2 415 | 3 023 | 2 922 | 2 840 | 2 723 | 2 617 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 733 | 3 730 | 3 702 | 3 750 | 3 875 | 3 788 | 3 681 | 3 672 | 3 583 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 507 | 3 397 | 3 134 | 3 114 | 3 094 | 3 121 | 3 061 | 3 202 | 3 269 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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3 303 | 2 946 | 3 084 | 2 917 | 2 837 | 2 643 | 2 588 | 2 490 | 2 385 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 372 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'hôpital de Saulieu, au 2 rue Courtépée, a été fondé au XVe siècle[16].
Une importante fabrique de maroquinerie du groupe Maroquinerie Thomas est installée à Saulieu et compte 180 salariés en 2018[26].
Lorsque les voyageurs partaient le matin de Paris pour Lyon par la N 6, Saulieu devenait l'étape pour le déjeuner. Parmi les restaurants de la ville, La Côte d'Or, 3 étoiles au Guide Michelin, d'Alexandre Dumaine, Bernard Loiseau puis Patrick Bertron est une institution gastronomique qui a su transcender au fil du temps les épreuves comme les mises en service de l'A6, du TGV et la succession des grands chefs.
Les autres restaurants renommées de la ville sont l’Hostellerie de la Tour d’Auxois, La Poste, et le Sédélocien.
Le Café parisien contribue à l'animation de la rue commerçante principale depuis 1832.
Saulieu fait partie du parc naturel régional du Morvan depuis sa création en 1970.
En raison de ses efforts pour la qualité de son environnement nocturne, la commune a été labellisée « Ville 1 étoile », en 2013[27]. Le label est décerné par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) et compte 5 échelons. Un panneau, disposé aux entrées de la ville, indique cette distinction.