Ménétreux-le-Pitois est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ménétreux-le-Pitois | |
Vue du village depuis le plateau le surplombant | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Alésia et de la Seine |
Maire Mandat |
Yvon Fiorucci 2020-2026 |
Code postal | 21150 |
Code commune | 21404 |
Démographie | |
Population municipale |
420 hab. (2019 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 34″ nord, 4° 28′ 19″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 397 m |
Superficie | 6,62 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Venarey-les-Laumes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montbard |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village est situé au sommet du mont Réa, l'une des buttes entourant le site d'Alésia. Il est partagé en deux parties : Ménétreux « La Tuilerie » le long de la D 905 entre Les Laumes et Montbard, et Ménétreux « Le Village » le long de la D 119a entre Les Laumes et Éringes.
![]() |
Éringes | Bussy-le-Grand | ![]() | |
Seigny | N | Grésigny-Sainte-Reine | ||
O Ménétreux-le-Pitois E | ||||
S | ||||
Grignon | Venarey-les-Laumes |
Ménétreux-le-Pitois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Venarey-les-Laumes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,5 %), terres arables (26,1 %), forêts (10,1 %), zones urbanisées (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom Ménétreux vient du latin monasteriolum ou monasterellum, petit monastère.
La butte sur laquelle est situé le village de Ménétreux-le-Pitois est occupée sans interruption depuis la Préhistoire. Des traces intéressantes de civilisation gallo-romaine ont été mises au jour, en particulier un temple dédié à Minerve, patronne des artisans.
En l'an 52 avant Jésus-Christ, lors du siège d'Alésia par Jules César, le mont Réa, seulement défendu par deux légions romaines, fut le théâtre de combats acharnés entre Gaulois et Romains.
Le surnom de Pitois apparaît pour la première fois en 1377. Selon l’abbé Courtépée, les Pitois étaient seigneurs de Ménétreux au XIIIe siècle, d’où le surnom accolé au nom du village.
Le , le village reçut son affranchissement sur ordre de Jacques de Jaucourt. Jusqu'à cette date les habitants étaient encore mainmortables vis-à-vis de leur seigneur.
Ménétreux-le-Pitois fut envahi deux fois par les Allemands :
Source : "Histoire de Ménétreux-le-Pitois" par Louis BAZIN (1922)
Source : "Histoire de Ménétreux-le-Pitois" par Louis BAZIN (1922)
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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en 1790 | Blaise EPERY | ! | ||
1793 | 1794 | Jean RANVIOT | ! | |
1794 | René EPERY | ! | ||
1801 | Blaise EPERY | ! | ||
1801 | 1802 | Blaise CAPITAIN | ! | |
1803 | 1821 | Blaise EPERY | ! | |
1821 | 1830 | Nicolas Philibert LETORS de LARRAY | ! | |
1830 | 1831 | Philibert EPERY | ! | |
1831 | 1837 | Blaise CAPITAIN | ! | |
1837 | 1840 | René RANVIOT | ! | |
1840 | 1843 | Blaise PERREAU | ! | |
1843 | 1847 | Blaise EPERY | ! | |
1848 | 1871 | Louis Gabriel Hubert de LA FERTE-MEUNG | ||
1871 | 1872 | M. EPERY-CHANTRIER | ! | |
1872 | 1876 | Alexandre GARNIER | ! | |
1876 | 1881 | Jean-Baptiste CALABRE | ! | |
1881 | 1884 | M. EPERY-CHANTRIER | ! | |
1884 | 1885 | Jean-Baptiste CALABRE | ! | |
1885 | 1885 | Jean-Marie RANVIOT-PICHENOT | ! | |
1887 | 1889 | Jean-Baptiste RANVIOT | ! | |
1889 | 1893 | Jean-Marie RANVIOT | ! | |
1893 | 1901 | Honoré RANVIOT | ||
1901 | 1907 | Albert HUMBERT | ||
1907 | 1919 | Honoré JACOB | ||
1919 | 1923 | Pierre GALLET | ||
1923 | 1929 | Honoré JACOB | ||
1929 | 1945 | Abel MATHIEU | ||
1945 | 1947 | André JACOB | ||
1947 | 1954 | Flavien CHARRIÈRE | ||
1954 | 1965 | René BUFFY | ||
1965 | 1971 | Eugène BLANCHOT | ||
1971 | 1977 | Lucien RENAUD | ||
1977 | 1983 | Denis BUFFY | ||
1983 | 1995 | René BOILLOT | ||
1995 | 2007 | Denis BUFFY | ||
2007 | 2014 | Daniel VIETTE | ||
2014 | En cours | Yvon FIORUCCI |
Source : archives municipales sauf ! = "Histoire de Ménétreux-le-Pitois" par Louis BAZIN (1922)
Les habitants de Ménétreux-le-Pitois sont appelés Ménétriers ou Ménétrières.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2019, la commune comptait 420 habitants[Note 3], en diminution de 5,83 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
311 | 310 | 350 | 284 | 284 | 302 | 312 | 314 | 284 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
269 | 282 | 258 | 258 | 250 | 241 | 224 | 271 | 302 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
285 | 281 | 269 | 283 | 328 | 337 | 294 | 364 | 322 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 | 299 | 400 | 461 | 467 | 426 | 423 | 447 | 431 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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420 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le village abrite un château initialement construit vers 1578 par Claude de la Trémouille-Bresche. Nommé « Chatelet-Maisonfort », le château fut en grande partie rasé (sauf une tour ronde et une tour carrée) et reconstruit par le baron Charles-Claude de Vichy à la fin du XVIIIe siècle. Des bâtiments devant servir de ferme modèle furent ajoutés à grands frais en 1884 par M. Cuhaut. Vendue en 1930 à la Société du Métro de Paris, la propriété a longtemps servi de maison de repos et abrite actuellement une colonie de vacances pour les enfants des employés de la RATP, gérée par la fondation « Les Enfants du Métro », association loi de 1901 subventionnée par le comité d'entreprise.
L’église, dédiée à saint Valentin, aurait été initialement bâtie en 888, puis souvent remaniée par la suite.
En 1788 M. Boudillet, prêtre de la paroisse de Ménétreux, lance des travaux de reconstruction du chœur de l’église, devenue trop exigüe en raison de l’accroissement de la population. Deux chapelles latérales sont ajoutées, celle du sud dédiée à la Sainte Vierge, celle du nord dédiée à saint Valentin, martyr et patron de la paroisse. La nef n’est pas touchée. Les pierres de taille des fenêtres sont remplacées par des briques. Les travaux s’achèvent le et seront complétés un peu plus tard par la construction d’une tribune.
D’importants travaux de réparation sont entrepris en 1891, 1892 et 1900.
En 1872 est inauguré l’autel de saint Valentin et le a lieu la bénédiction de l’autel de la Vierge.
En 1884, les murs de l'église sont rehaussés de 80 centimètres.
Le est inauguré le chemin de croix.
Au fond de l’abside est érigé un autel de marbre blanc, éclairé par deux fenêtres romanes et couronné d’une voûte à arêtes vives, croisées en sautoir.
Le chœur est orné d’un Christ grandeur nature, nommé « Christ aux liens », et l’église abrite des statues du Sacré-Cœur, de saint Joseph, de saint François de Sales, de sainte Agathe et de sainte Anne.
En 1903, de nouveaux bancs sont installés.
Le , une nouvelle cloche est bénie, refonte de la précédente qui datait de 1811 et pesait 390 kilos. Sortie des ateliers de M. Farnier, fondeur à Velars-sur-Ouche, et baptisée Renée-Virginie, elle pèse 406,5 kilos et donne le la naturel.
Vers 1850, une tuilerie est créée par M. Fénéon. Avec seulement huit ouvriers à sa création, en passant sous la coupe de l'Union des Entrepreneurs en 1935 elle comptera une centaine d'ouvriers. Très moderne, elle disposait de sa propre école de poterie. L'exportation des pièces se faisait essentiellement vers le Nord, par voie de chemin de fer ou par le canal. Les locaux, reconvertis en entrepôt de matériaux, furent détruits par un incendie en 1986 et il n'en reste pratiquement rien.
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