Velesmes-Échevanne est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Velesmes-Échevanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,1% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (56,1%), forêts (36,1%), zones urbanisées (3,8%), zones agricoles hétérogènes (2,6%), prairies (1,4%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Deux hypothèses sont mentionnées pour expliquer l'origine du nom du village:
Vilesma, semble provenir d'un nom celtique avec le préfixe vello (qui vient de beli, et veut dire bon d'après le gallois gwell). Le suffixe sama, serait issu de Belisama (déesse celtique des artistes, protectrice des jeunes filles, de la beauté) assimilée à la déesse romaine Minerve[8].
Vel viendrait du celtique signifiant maison et lem signifierait bois[9].
Histoire
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Le site de Velesmes remonterait au néolithique sans qu'aucune trace n'ait été retrouvée. En revanche, les restes d'un cimetière mérovingien près de l'église ont été mis au jour en 1906 (archives SALSA)[Quoi ?]. Le musée de Gray possède dans ses réserves deux scramasaxes[10] provenant de Velesmes.
Moyen Âge
Le territoire de Velesmes était la propriété des comtes de Bourgogne avant de devenir la colonie principale de l'abbaye de Corneux. Le comte Rainaud et son frère Guillaume donnèrent vers 1131 au prieuré de Corneux, des bois, des droits de pêche, de moulin, d'usage et de parcours sur le territoire de Velesmes. En 1153, les seigneurs d'Échevanne y obtiennent des terres. En 1200, le comte Palatin Othon donna à l'abbaye de Corneux l'ensemble des terres de Velesmes. Les comtes de Bourgogne gardèrent cependant la forêt. Le patronage de la paroisse est sous le contrôle de l'abbaye de Corneux.
Le village sera incendié deux fois: en 1347 par les soldats des barons comtois révoltés contre le duc Eudes IV de Bourgogne et en 1363 par les Routiers.
Époque moderne
Un ermitage y a été construit en 1634 par le frère Claude Poncet, bientôt rejoint par deux autres frères. Cet endroit, en lien avec l'abbaye, servira aussi de maladrerie. Il est devenu depuis une maison d'habitation.
En 1693, cependant les frères doivent quitter le village après une requête des habitants auprès de l'intendant. En effet, les villageois se plaignaient des charges occasionnées: les frères ne vivaient que de dons et d'aumônes.
Époque contemporaine
En 1789, Velesmes fait partie du bailliage de Gray. En 1790, le village fait partie du district de Gray et du canton de Sauvigney (la paroisse appartenant au doyenné de Gray). En 1790, un enseignement primaire se développe mais il existait un recteur d'école dès 1737.
L'exploitation d'une carrière de pierres et de minerai de fer fonctionnera jusqu'en 1868. Des cerisiers pour la fabrication du kirsch existeront jusqu'à l'hiver 1879 / 1880. Deux moulins fonctionneront (celui situé près du Theuillot ou moulin Robichon et celui de Saint-Adrien) ainsi que trois huileries.
Les événements des 8, 9 et
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le , un convoi sanitaire allemand qui se repliait est attaqué au lieu-dit les Moulinots par des avions anglais, un soldat, Wilhelm Groten, est tué et son corps est déposé à Velesmes. Le même jour des FFI de la région de Gray attaquent plus tard une autre partie du convoi militaire près du lieu-dit Bellecombe. Il y a plusieurs soldats blessés.
Un sous-officier et aumônier allemand Heinrich Niewind s'arrête au village et rencontre le maire Jules Jarrot puis l'abbé Noël pour demander que le soldat tué soit enterré avec le rituel catholique. Le cercueil est réalisé par Lucien Rousset et Henri Boyer. Le samedi , l'enterrement va avoir lieu. Cependant un commando de la Feldgendarmerie venu de Gray arrive au village afin de le brûler en représailles.
L'abbé Niewind s'interpose en expliquant à l'officier allemand que les habitants de Velesmes n'ont pas réalisé l'embuscade et qu'ils vont enterrer le corps du soldat dignement. L'officier convaincu donne l'ordre à son convoi de faire demi-tour[11].
Les 10 et , les troupes américaines libéreront la région de Gray.
Plus tard en 1965, grâce à l'abbé Marcel Remillet, le prêtre allemand sera retrouvé et une cérémonie du souvenir aura lieu à Velesmes, avec la bénédiction d'une cloche de la paix.
Un jumelage sera établi ensuite entre Velesmes et Olfen en Allemagne (ville de résidence d'Heinrich Niewind)[12].
La fusion de 1973
Velesmes et Échevanne, qui ne comptait plus en 1968 que 26 habitant[13] fusionnent en 1973 pour former la commune actuelle de Velesmes-Échevanne[14].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).
Intercommunalité
Jusqu'en 2013, la commune n'était membre d'aucune intercommunalité à fiscalité propre.
L'article 35 de la loi no2010-1563 du [15] «de réforme des collectivités territoriales» prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [16] a prévu l'intégration de la commune à l'intercommunalité constituée par la fusion de la petite communauté de communes du Pays d'Autrey avec l'ancienne communauté de communes du Pays de Gray.
La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 486 habitants[Note 3], en diminution de 4,71% par rapport à 2013 (Haute-Saône: −1,52%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
746
235
771
774
807
855
830
881
917
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
799
760
805
726
656
622
584
557
535
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
504
509
507
478
452
400
374
385
370
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
380
371
418
401
450
444
448
438
512
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
503
486
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
D'après le recensements nominatifs de 1657, après la guerre de Dix Ans, l'épisode comtois de la Guerre de Trente Ans, la population du village était que de 196 personnes (46 ménages)[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Mamès.
Deux très belles fontaines-lavoirs dont une construite en 1864 par l'architecte Christophe Colard[23].
L'église Saint-Mamès avec un clocher du XVIIesiècle et la base du XIIIe[24]. Le reste du bâtiment a été reconstruit au XIXesiècle entre 1822 et 1860. Située dans le diocèse de Besançon, elle est desservie par l'unité pastorale de Gray. Le curé est M. l'abbé Laurent Bretillot.
Le Conservatoire du machinisme agricole et des métiers d’autrefois, ouvert en , présente sur 1 300 m2 dans le village de Velesmes au 15, rue de l’Hermitage, des machines agricoles, vélos, motos, véhicules en tous genres et outils utilisés jadis dans les campagnes: tracteurs dont le plus ancien est un Derring de 1928, charrues, faneuses, faucheuses[25]…
Personnalités liées à la commune
Étienne Guyot (1767-1807) général de brigade, né le à Mantoche. Il passa une partie de sa jeunesse à Velesmes où ses parents s’étaient installés. Général des armées napoléoniennes, il meurt le lors d'une charge de cavalerie à Kleinenfel en Prusse-Orientale. Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe à Paris[26].
Jean-Claude Baussain (1771-1811) né à Velesmes, volontaire, élu sergent au bataillon de Gray en 1791, lieutenant en 1792. Il effectue en 1792 et 1793 les campagnes de l'armée du Rhin. Puis en 1803 il prend le commandement d'une compagnie. Il est nommé ensuite chef de bataillon au 59erégiment d'infanterie en pendant la campagne d'Autriche. En 1807, il est colonel du 43erégiment d'infanterie après la bataille d'Eylau. Il fut promu officier de la Légion d'honneur par Napoléon le [27]. Il meurt le , devant Ronda pendant la campagne d'Espagne en 1811[28].
Maurice Drouot (1876-1959) Avocat et député. Il fait partie des Républicains de gauche sous la Troisième République avant la Deuxième Guerre mondiale puis après 1945 du Rassemblement des gauches républicaines.
Pierre Garbay (1903-1980) (général d'armée en 1959). Il joue un rôle actif en 1940 dans le ralliement du Tchad à la France Libre. Engagé dans les FFL, en 1944 il emmène la 1re DFL à la victoire dans les Alpes-Maritimes. Il poursuit sa carrière militaire après la Deuxième Guerre mondiale, à Madagascar, à Dakar et en Tunisie. Il est inhumé au cimetière de Velesmes.
Raymond Rousset (1920-1951): Il est issu d'une famille d'artisans de Velesmes. Après avoir effectué ses études au collège de Gy puis à l'école normale de Vesoul (70), il devient instituteur. Il occupe notamment un poste à Cugney. En 1943 il devient moniteur d'éducation physique au lycée Gérôme de Vesoul, l'année où est promulguée la loi sur le STO. Il rejoint alors la Résistance (1943-1944) et intègre le maquis de Cugney (dépendant du mouvement Défense de la France). Il prend part à différentes actions menées dans la région de Gray, notamment celles qui étaient liées pour tous les maquis de France au débarquement en Normandie en . Il quitte le statut de FFI à l'automne 1944 et s'engage dans l'armée de Lattre pour terminer la Deuxième Guerre mondiale en tant que soldat de l'armée française (campagne d'Alsace et du Rhin). Après la guerre, il effectue des études à l'École militaire de Coëtquidan pour devenir officier. Nommé lieutenant (régiment du train) il réside à Tours avec son épouse (1947-1950), il part pour l'Indochine en , il travaille au commandement du train à Saïgon puis à Cap Saint-Jacques. Il meurt en à Cap Saint-Jacques d'un problème cardiaque survenu rapidement. Il est inhumé dans le cimetière de Velesmes[réf.nécessaire].
Marcel Remillet (1912-1993). Prêtre du village dès la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, il le restera pendant une cinquantaine d'années. Après sa scolarité à Gray, il est ordonné prêtre en 1937 à Besançon. Il est nommé vicaire à Gray puis curé à Rigny. Il contribuera au développement des kermesses et de l'activité théâtrale avec les jeunes de la commune. Pendant de nombreuses années, avec l'argent des pièces de théâtre, il organisera des voyages à travers l'Europe. Il sera aussi à l'origine de la rénovation de trois églises (celles de Velesmes, Saint-Loup et Saint-Broing). Il créera la salle d'activité théâtrale ainsi que le club du troisième âge. L'abbé Remillet était un humaniste, une personne qui n'hésitait pas à développer une grande solidarité avec les plus démunis. Il retrouvera le prêtre allemand Heinrich Niewind qui a permis de sauver Velesmes des représailles en 1944. Il sera à l'initiative de cérémonies du souvenir ainsi que du jumelage entre Velesmes et Olfen. Décédé en 1993, il est inhumé dans le cimetière de Cresancey[réf.nécessaire].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Émission France bleue Franche-Comté 18 mars 2006 et Dictionnaire des communes de Haute-Saône)
La Presse Grayloise[réf.incomplète].
André Thévenin, Les Cimetières mérovingiens de la Haute-Saône, Annales littéraires de l'université de Besançon, Paris, 1968
«Devoir de mémoire - Velesmes accueille samedi une délégation allemande pour commémorer l’événement: Il y a 70 ans, Velesmes était sauvé», L'Est républicain, (lire en ligne).
«Une délégation s’est rendue à Olfen», L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: Échevanne», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
«Daniel Jourdet à la mairie», L'Est républicain, édition de Haute-Saône, (lire en ligne)«Après la non-représentation du maire sortant, Jean-Marie Renevret, au 2etour des élections et la défection de quelques anciens conseillers, la donne des votes a changé. Vendredi soir, les quelque 15 nouveaux conseillers municipaux ont élu leur maire, Daniel Jourdet, artisan.».
La population de la Franche-Comté au lendemain de la guerre de Dix Ans ... de François Lassus, Université de Franche-Comté Institut d'études comtoises et jurassiennes - 1995 - 512 pages
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