Battrans est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Cet article possède un paronyme, voir Bartherans.
Battrans | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul et son clocher pyramidal. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Vesoul |
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gray |
Maire Mandat |
Jérôme Pruneau 2020-2026 |
Code postal | 70100 |
Code commune | 70054 |
Démographie | |
Population municipale |
241 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 25′ 46″ nord, 5° 38′ 16″ est |
Altitude | Min. 194 m Max. 239 m |
Superficie | 5,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gray (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gray |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La superficie de la commune est de 751 hectares, les forêts représentent 148 hectares (dont 143 de bois communaux). Dans une région essentiellement agricole, Battrans se situe sur un plateau vallonné en bordure de la vallée de la Saône, distante de 4 km, à une altitude de 201 m. Le village s'étend sur deux vallons entre lesquels coule un ruisseau (dénommé ruisseau de la grande fontaine sur le cadastre napoléonien) qui se jette dans une rivière, la Dhuys.
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Ancier | ![]() | ||
Gray | N | Velesmes-Échevanne | ||
O Battrans E | ||||
S | ||||
Cresancey |
Battrans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), forêts (29,2 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie : En 1133, Balterens – ce pourrait être le lieu ou vivent les descendants de Balterius, on peut très certainement penser à une racine germanique Balda, « fort, courageux » [8] et[9]. L’orthographe du nom de la commune a évolué au fil du temps : Bapterans[10], Basterans puis "Batterans" sous l'ancien régime, an II (1793) toujours "Batterans" ; dans le Bulletin des Lois de 1801 on peut voir l’orthographe "Bathrans"[11].
La terre de Battrans aurait été acquise en 1360 par les moines de l’abbaye de Corneux (fondée en 1131)[12] de l'ordre des Prémontrés qui y établirent un prieuré. Toutefois une autre source indique une fondation en 1143 « S'il n'est pas prouvé que, de sa grange de Battrans, fondée vers 1143 et fort prospère, sortit un prieuré... » [13]. Battrans a pu être un bourg fortifié qui fut brûlé par les Routiers en 1361-1363[14].
La peste a sévi en 1630 à Battrans, une épidémie de peste noire avait déjà ravagé la Comté en 1348 et 1349[14] : « La peste avait commencé dans Frasne en décembre 1629, en décembre 1630 elle y sévissait encore... la fin de juillet, différents lieux du ressort de Gray sont atteints et barrés incontinent, Rigny, Ancier, Batterans ; puis, le 22 août, Gray lui-même où le premier cas de peste se déclare sur un tanneur de la rue de la Vannoise. La maladie resta quelque temps sans faire de grands progrès, et les Graylois s'étonnaient que pour quelques accidents survenus dans leur ville, on leur eut interdit l'entrée des simples bourgs et villages… ».
Minerai de fer : au XIXe siècle le minerai de fer est exploité à Battrans qui comporte notamment un atelier de lavage, un haut-fourneau dont on peut voir des vestiges au nord du village en limite de la commune d’Ancier, d'un patouillet et de quatre lavoirs à bras au lieudit le Moulin du Comte qui aurait pu se situer dans un coude la rivière la Dhuys en aval du pont[15]. La guerre franco-prussienne de 1870 voit se dérouler sur le territoire de la commune le «combat de Battrans » entre Français et Prussiens[16].
La Première Guerre mondiale coutât la vie à sept combattants de la paroisse originaires de Battrans et d'Échevanne ; dans l'église une plaque commémorative honore leur mémoire.
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray[17] (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).
La commune a adhéré le à l'ancienne communauté de communes Val de Gray.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du [18] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [19] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.
La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1837 | François Goiset | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Ernest Renard | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1953(?) | 1965 | Emile Roux | ||
1965 | 1971 | Jean Chamblanc | ||
1971 | 1983 | Paul Renard | ||
1983 | 1995 | Jean-Marie Gay | ||
mars 1995 | mars 2008 | Gilbert Jeanguyot | ||
mars 2008[22] | mai 2020 | André Jeudy | Retraité Réélu pour le mandat 2014-2020[23] | |
mai 2020 | En cours | Jérôme Pruneau |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2019, la commune comptait 241 habitants[Note 3], en augmentation de 9,05 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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319 | 295 | 330 | 288 | 303 | 297 | 319 | 307 | 304 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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265 | 268 | 235 | 233 | 216 | 214 | 196 | 207 | 188 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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172 | 151 | 134 | 135 | 138 | 138 | 136 | 111 | 117 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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116 | 93 | 92 | 154 | 189 | 204 | 228 | 231 | 226 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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237 | 241 | - | - | - | - | - | - | - |
D'après les recensements nominatifs de 1654, 1657 et 1666, après la guerre de Dix Ans, l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans, la population du village n'était que de 96 personnes (21 ménages)[27].
L'église située sur le versant est du village, appelé autrefois « Toutun » (tout-un), a été édifiée au XIIIe siècle et restaurée en 1833. Elle possédait une cloche célèbre donnée par les moines de Corneux ; à l'origine de l'expression que l'on peut encore entendre aujourd'hui : « C'est la cloche de Battrans, qui ne la voit l'entend ! » (se dit d’une femme acariâtre qui crie toujours)[28],[29].
Le grand retable à colonnes et pilastres avec des angelots et des têtes dans un nuage en bois et stuc peint à l'imitation du marbre de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul date de 1786. On le doit au dessinateur Anatole Amoudru. En son centre, une peinture de saint Pierre d’époque Louis XVI. Cité parmi les œuvres de Claude-François III Devosge, ami de Prud'hon, né à Gray en 1732, mort à Dijon en 1811. En 2009 un couple d’habitants du village a voulu que l’autre saint patron du village soit aussi représenté : ils ont confié à une artiste locale (Bernadette Gay-Jeanguyot) le soin de réaliser une œuvre plus contemporaine représentant la vie de saint Paul. Huile sur bois visible en réplique sur le mur ouest. De part et d’autre du retable deux médaillons dans des niches encadrements en bois peint avec des nœuds de rubans en bois doré[30].
La présence de l'eau favorise calme et sérénité : traces du passé avec les zones humides des anciens étangs, les pompes, le lavoir restauré. Un superbe étang privé avec parc créé en 1970, véritable arboretum riche de trois-cents variétés d'une centaine d'espèces différentes.
La vigne a été exploitée jusqu'à l'épidémie de phylloxéra. Dans les années 1960 il restait deux « vestiges » des plantations à l'est de l'église « la vigne du Marcel » ainsi qu'à l'emplacement du lotissement au lieudit la Vigne . Le cadastre napoléonien mentionne quatre sites de vignes situés au nord-est du village : sur les vignes, Au-dessus des vignes, Vignes blanches et Vignes Claude Humbert.
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d’argent aux trois chevrons de sinople. |
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