Varennes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. La commune est couramment désignée sous le nom de Varennes-en-Croix, notamment sur les panneaux d'entrée du village.
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Varennes-en-Croix | |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot |
Maire Mandat |
Sylvie Brood 2020-2026 |
Code postal | 80560 |
Code commune | 80776 |
Démographie | |
Population municipale |
218 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 03′ 01″ nord, 2° 32′ 06″ est |
Altitude | Min. 83 m Max. 156 m |
Superficie | 7,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albert |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
Varennes est un village rural picard de l'Amiénois, situé à 3 km d'Acheux-en-Amiénois, 12 km d'Albert, 21 km de Doullens et 26 d'Amiens.
Le sol de la commune est de nature argileuse et le sous-sol de nature calcaire[1].
Aucun cours d'eau ne traverse la commune. La nappe phréatique se trouvait à la fin du XIXe siècle à 90 m de profondeur.
Le climat est tempéré océanique ; les vents dominants sont d'ouest et sud-ouest.
Le village de Varennes, détruit à la fin du XVe siècle, fut reconstruit sur un plan en forme de croix, d'où le nom de Varennes-en-Croix. C'est un village carrefour où se croisent les routes de Contay à Acheux-en-Amiénois et d'Hédauville à Harponville. Ce carrefour constitue le centre du village où se situent l'église et la mairie.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[2].
Léalvillers | Acheux-en-Amiénois | Forceville |
![]() |
Hédauville | |
Harponville | Warloy-Baillon |
Varennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92 %), zones urbanisées (5,5 %), prairies (2,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le nom Varennes viendrait de Warennas (1064) dont la signification serait terrain laissé en friche où peut paître le bétail ou encore domaine de chasse réservé. Le nom de Varennes apparait en 1248.
À la fin du XIXe siècle, on pouvait indiquer que « Varennes est, sans contredit, le village le mieux bâti du département de la Somme ; les rues sont coupées à angle droit et sont disposées de manière à former une croix grecque » [10].
Au XIIe siècle est créée par Hugues III de Campdavène, comte de Saint-Pol, « en réparation de ses crimes », l'Abbaye de Clairfay, située entre Varennes et Léalvillers[11]
Franc-Mailly est situé à l’endroit où se trouve le cimetière actuel de Varennes. Les seigneurs y avaient leur résidence avec une ferme et un moulin.
Les seigneurs de Franc-Mailly désirant favoriser la culture de leur domaine accordèrent des terrains à la population pour y construire leurs maisons, affranchis de toute espèce de droits et d’impôts. Avec le temps, le village de Franc-Mailly devint un repaire de malfaiteurs. Selon la tradition, en 1069, on fut obligé de mettre le feu aux quatre coins du village de Franc-Mailly sur ordre du seigneur. Ainsi, le noyau du village de Varennes se serait formé autour des maisons restées en état dans le bas de Franc-Mailly[12].
La seigneurie de Varennes remonte au XIIIe siècle. Elle s'est transmise dans la Liste des seigneurs de Varennes (Somme)#maison de Varennes, avant de passer, à la suite du mariage, en 1387, de Jeanne de Raineval avec Baudoin d'Ailly, vidame d'Amiens, dans la Maison d'Ailly, qui la conserve jusqu'au milieu du XVIe siècle. Elle passe ensuite, toujours par mariage, à la maison de Monchy, puis, après la mort de Jean IV de Monchy en 1638, à une première branche de la maison de Mailly, après le mariage de Marguerite de Monchy avec René III de Mailly, marquis de Mailly, gouverneur de Corbie. Augustin-Joseph de Mailly (1708-1794), marquis d'Haucourt et baron de Saint-Amand puis, à partir de janvier de 1744, comte de Mailly, maréchal de France le , guillotiné le , est le dernier seigneur de Varennes.
En 1472, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire envahit la Picardie en représailles contre Louis XI qui refuse de ratifier le traité du par lequel Charles le Téméraire entre en possession d’Amiens, de Saint-Quentin et de la prévôté du Vimeu. L'armée de ce dernier brûle de nombreux villages sur son passage, dont celui de Varennes qui hérite, lors de sa reconstruction, de son plan en croix[13].
L'abbaye de Clairfay est détruite en 1472 par Charles le Téméraire[11],
Varennes subit les pillages et saccages des troupes espagnoles, comme l’atteste un procès-verbal de 1636 dans lequel on lit que le village est brûlé en septembre 1635[14].
L'abbaye est détruite une nouvelle fois en 1637 par les Espagnols. Reconstruite à partir de 1708, l'église abbatiale portait la date de 1720 sur son fronton. L'abbaye est supprimée en 1742, elle ne comptait alors plus qu'un seul religieux[11].
À la Révolution française l’abbaye de Clairfay devient un bien national, et est vendue à Abraham Fatton et Jacques Théodore Berly afin d'y installer une filature. Les objets de culte en métal, cuivres, argenterie et la cloche de l’église furent envoyés à l’hôtel des monnaies de Lille pour y être fondus. L'église abbatiale a été détruite après 1850[11].
En septembre 1870, pendant la guerre entre la France et l’Allemagne, Varennes subit l’occupation prussienne pendant trois ou quatre jours. Le village doit faire face à des dommages de guerre, pour le logement et la nourriture des troupes ennemies et des chevaux, ainsi que divers vols. Varennes doit également payer une réquisition financière, au titre d’indemnité de guerre, égale aux dix douzièmes du principal de ses quatre contributions directes soit 4 122 F. La commune doit alors faire appel aux habitants pour se faire prêter cette somme.
La commune se trouvait depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[19].
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Acheux-en-Amiénois[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton d'Albert.
Varennes est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, créée fin 2001 sous le nom de Communauté de communes de la région d'Albert - Acheux en Amiénois et Bray-sur-Somme.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | août 2015[21] | Jackie Pillon | Décédé en fonction | |
octobre 2015[22] | En cours (au 13 juillet 2020) |
Sylvie Brood | Institutrice du village de 1986 à 2001, retraitée Vice-présidente de la CA du Pays du Coquelicot (2020 → ) Réélue pour le mandat 2020-2026[23] |
En 2012, la commune a fait procéder à l'enfouissement des lignes électriques[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 218 habitants[Note 3], en augmentation de 2,83 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
574 | 598 | 699 | 697 | 662 | 674 | 675 | 658 | 667 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
627 | 617 | 551 | 544 | 518 | 462 | 436 | 461 | 416 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
417 | 402 | 372 | 294 | 290 | 264 | 270 | 259 | 252 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
233 | 211 | 184 | 181 | 181 | 177 | 185 | 183 | 206 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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216 | 218 | - | - | - | - | - | - | - |
Le ballon au poing a été représenté en juillet 2019 par un graph de l’artiste K2B Graff sur le poste de transformation électrique de la place du village, ainsi que les couleurs de l'équipe locale, grace au soutien d'Enedis, de la Fédération départementale de l’énergie et de la mairie[27].
Le 4e week-end du mois d’août a lieu la fête locale avec des forains (jeux de pièces, manèges, auto-tamponneuses), le soir un bal et le lundi un feu d'artifice.
Les habitants ont transmis à la postérité les contes de Jean-Gris[réf. nécessaire]. Une légende populaire se rattache au souvenir de Franc-Mailly. À l'endroit où existait cet antique village dont l'enceinte est encore parfaitement dessinée par les haies qui s'y trouvent, dans un petit chemin formant le tour de ville et appelé encore aujourd’hui la ruelle Jean-Gris, on voyait et on entendait chaque nuit, racontent les bonnes gens du pays, piaffer un superbe cheval blanc, bridé, sellé et paraissant attendre que quelqu’un le montât. Mais, ajoute-t-on, les curieux se seraient bien gardé d’essayer la monture, craignant d’être emportés dans les airs ou engloutis dans la terre.
Les villageois de Varennes ont également transmis la tradition orale concernant les Templiers du « bois-des-masures ». L'histoire de cette maison semble être attestée par les matériaux qu’on y retrouve encore. Varennes était autrefois presque entièrement entouré de bois qui sont aujourd’hui tous défrichés. C'était les bois dits, de Varennes, de la Hétroie, du Crocq, des Mazures. Ce dernier tirait probablement son nom des ruines que l'on y trouve encore et où s’élevaient jadis des constructions d'une maison ou ferme appartenant aux chevaliers du Temple[13].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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