Vannes-le-Châtel est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Les habitants de Vannes-le-Châtel se nomment les Vannaux.
Pour les articles homonymes, voir Vannes (homonymie) et Chatel.
Vannes-le-Châtel | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois |
Maire Mandat |
Nathalie Aufrere 2020-2026 |
Code postal | 54112 |
Code commune | 54548 |
Démographie | |
Gentilé | Vannaux [1] |
Population municipale |
538 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 48″ nord, 5° 46′ 49″ est |
Altitude | Min. 267 m Max. 432 m |
Superficie | 17,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Meine au Saintois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Vannes le Châtel est un village du pays de Colombey (sud-toulois) son altitude est de 280 mètres environ et sa superficie est 17,5 km2. (1 750 hectares). d'après les données Corinne land Cover, le ban communal se compose à 83 % de forêts et arbustes contre seulement 13 % de prairies et terres arables ainsi que de zones anthropisées (zones urbaines et agricoles permanentes)[2], il est de forme allongée sur un axe nord-sud (Cf Fig 1)
le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Le Ruisseau de l'Aroffe (2.084 km), le Ruisseau de la Deuille (2.664 km), le Ruisseau de la Viole (0.308 km), le Ruisseau des Laies (1.832 km) et le Ruisseau des Terres (1.717 km)[3]
Les communes proches de Vannes-le-Châtel sont : Allamps à 2,2 km ; Saulxures-lès-Vannes à 3 km ; Uruffe à 3,4 km; Pagny-la-Blanche-Côte à 4,3 km ; Barisey-la-Côte à 4,5 km.
Gibeaumeix | Rigny-saint-martin | Blénod-lès-Toul |
Uruffe | ![]() |
Bulligny |
Pagny-la-Blanche-Côte | Saulxures-lès-Vannes | Allamps |
Vannes-le-Châtel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,5 %), prairies (9,3 %), terres arables (3,1 %), zones urbanisées (1,8 %), cultures permanentes (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Venna cum ecclesia (Xe siècle), Vennes (1226), Vannæ (1402), Vannes-le-Château (1707) et Vannes-le-Châtel (1779), sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[11].
Vanne est un toponyme désignant un « retranchement construit dans une rivière pour fermer le passage aux poissons »[12].
La micro-toponymie indique qu'au lieu-dit Carrières grenues (cf. Fig 1) et sur les communes de Gibeaumeix et Uruffe ont existé des carrières de pierre, probablement utilisées pour l'édification des nombreux châteaux et donjons dont la trace est attestée sur le canton[13].
H. Lepage mentionne dans son Dictionnaire statistique l'existence d'un ancien ermitage au lieu-dit La maize[14] sur le territoire communal de Vannes.
L'abbé Grosse indique, dans son ouvrage de 1836[15] :
« VANNES, village situé au fond d'une vallée étroite, entre deux forêts, sur la route de Colombey à Vaucouleurs,aux confins de la Meuse; II y a, sur le ban de Vannes, un moulin à grains, un four & chaux, et un beau château où résident les propriétaires de la Verrerie (voyez Àllamps). C'est là que résidait l'honorable M. Griveau, ancien député en 1814, et membre du conseil général. Ce château, bâti en 1610, avait donné son nom au village qu'on appelait Vanna-le-Chastel, Vennes, il est situé à environ 2 kil. de la commune, et possède de vastes dépendances. Il appartenait autrefois aux comtes de Ligniéville, seigneurs de Vannes. »
Le nom de Vannes-Le-Chatel apparaîtrait pour la première fois en 622. Au début du XIVe siècle ce sont les De Ligniville qui possèdent la seigneurie et en 1571 Jean-Jacques de Ligniville reconstruisit le Château ancestral. Il édifie une chapelle seigneuriale et un caveau où il dépose les dépouilles de son père et de ses trois épouses car il fut trois fois veuf, et où il fut inhumé lui-même.[13].
Ses descendants se sont succédé de père en fils jusqu’à Jean-Jacques III qui vendit la seigneurie de Vannes à Bermond de Rheims, dont la belle-fille Rose de Barbarat de Marizot pose la première pierre de la verrerie de Vannes-Le-Chatel. Propriété de Nicolas Griveau, le château et la verrerie traversent la Révolution sans dommage mais au décès des époux Griveau en 1826 le château, vendu en lots, est démoli. L’église consacrée en 1849 est érigée sur les restes de la chapelle et du caveau des De Ligniville.
Par ailleurs la verrerie devient de 1823 à 1870 la propriété des familles Schmid et Bourbonneux. En 1970 elle fusionne avec Vallerysthal, Portieux, Bayel et Fains pour devenir la Compagnie Française du Cristal (CFC) puis intègre Daum sous le nom de CFC Daum en 1980.
C’est en 1991 qu’est créé à Vannes le Centre de Recherche Européen de Recherche et de Formation aux Arts Verriers (CERFAV).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1972 | mars 2001 | Michel Dinet | PS | Instituteur Conseiller général du canton de Colombey-les-Belles (1978-2014) Député (1988-1993) Président du conseil général de Meurthe-et-Moselle (1998-2014) |
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Pierre Porta | ||
mars 2008 | mai 2020 | Nathalie Hameau-Kinderstuth | PS | Conseillère départementale suppléante du canton de Meine au Saintois |
mai 2020 | En cours | Nathalie Aufrère [16] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 538 habitants[Note 3], en diminution de 7,08 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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400 | 325 | 410 | 423 | 486 | 481 | 473 | 495 | 508 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
496 | 494 | 560 | 646 | 730 | 719 | 621 | 690 | 710 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
645 | 644 | 482 | 555 | 532 | 587 | 563 | 588 | 620 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
582 | 512 | 563 | 519 | 515 | 548 | 560 | 573 | 574 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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538 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le territoire de la commune, mais également celui de ses communes voisines possède une tradition agricole et manufacturière plutôt ancienne, ainsi qu'en témoigne H Lepage dans son ouvrage :
«L'arrondissement de Toul, composé de cinq cantons et de 119 communes, est le moins populeux des cinq arrondissements du département de la Meurthe ; néanmoins il est le plus agricole , le plus riche et celui qui paie le plus de contributions après ceux de Nancy et de Lunéville. Il ne renferme d'établissements industriels importants que la Manufacture de verres de Vannes , la faïencerie de Bellevue et le moulin à blé de Chaudeney.»[14]
et plus loin :
«Surf. territ. : 1,750 hect.; 542 en terres lab. , 55 en prés, 28 en vignes,1,280 en bois.»
Indiquant ainsi que le labour et la culture de la vigne (côtes de Toul) y étaient encore très présents au début du XIXe siècle.
Vannes-le-Châtel abrite une des usines des cristalleries Daum. Alors qu'initialement la cristallerie se trouvait sur le territoire d'Allamps (anciennement Verrerie Schmidt fondée en 1765), les extensions ont ensuite donné naissance à des Ateliers à Vannes-le-Châtel[21].
Sur ce même métier du travail du verre, du cristal, des vitraux, etc., il faut noter aussi l'implantation du Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers (CERFAV), qui est à la fois un centre de recherche, une école et un lieu d'apprentissage, dédié à la création artistique contemporaine autour du verre, et à la préservation du savoir-faire[22],[23],[24].
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[25]), la commune de Vannes-le-Châtel était majoritairement orientée [Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant dans la production de volailles) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 163 hectares (surface cultivable communale) quasi stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 250 à 68 entre 1988 et 2010. Il y avait encore 4 (5 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 2 unité(s) de travail[Note 6], (jusqu'à 8 auparavant) ce qui plaçait la commune parmi celles dont l'activité agricole s'était maintenue mais resserrée.
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Blasonnement :
Parti coupé ondé d'argent et d'azur et coupé ondé abaissé d'argent et d'azur ; au chef bastillé de gueules chargé de trois verres d'argent.
Commentaires : Le parti coupé ondé représente une vanne qui retient l'eau. Le chef bastillé évoque " le château ". Enfin les verres symbolisent l'activité industrielle de la localité. |
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
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