Uruffe est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Uruffe | |
![]() mairie d'Uruffe | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois |
Maire Mandat |
Elisabeth Delcroix 2020-2026 |
Code postal | 54112 |
Code commune | 54538 |
Démographie | |
Population municipale |
381 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 12″ nord, 5° 44′ 41″ est |
Altitude | Min. 257 m Max. 401 m |
Superficie | 13,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Meine au Saintois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Le village est traversé par le ruisseau de la Deuille (2,906 km), qui se jette dans l'Aroffe (4,704 km) en contrebas.[1],[2]
D'après les données Corine Land Cover, le territoire communal de 1 297 ha se composait en 2011 de près de 35 % de forêts, 63 % de prairies et surfaces agricoles et 2 % de zones urbanisées.
La forme du territoire communal laisse penser que la commune fut liée à sa voisine de Gibeaumeix, de fait les chroniques historiques les relient dans la gestion du spirituel[3],[4].
Chalaines, Rigny-Saint-Martin Meuse (département) |
Gibeaumeix | Vannes-le-châtel |
Sepvigny, Meuse (département) |
![]() |
Vannes-le-châtel |
Champougny, Meuse (département) |
Pagny-la-blanche-côte, Meuse (département) |
Vannes-le-châtel |
Uruffe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), terres arables (36,8 %), prairies (15,4 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Rufia (707-735) ; Rufiaco villa (xe siècle) ; Uruffiæ (1402) ; Huruffe (1516) sont les graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe[12].
Jules Beaupré évoque, dans son répertoire archéologique, de rares traces de l'occupation du territoire communal avant le Moyen Âge :
« Vers 1830, découverte de deux squelettes dont la tête était protégée par des pierres. (Olry). — Voie romaine dite Chemin Brabant. »[13]
Le village est cité dans les documents anciens dès le 8e siècle, mais les archives, d'après la monographie communale, sont inexistantes avant 1650.
Henri Lepage nous apprend , dans sa courte notice, que :
« En 1455, Edouard, comte de Bar, exempta pour toujours les habitants d'Uruffe, prévôté de Gondrecourt, de 12 deniers par conduit ; cette exemption fut confirmée par Ferry de Bar ; En 1465, le roi René réunit la ville d'Uruffe à la prévôté de Foug et à la création des nouveaux bailliages, en 1751, Uruffe fut placé dans le ressort de Lamarche. »[3]
En désaccord sur ces dates, l'abbé Grosse ajoute dans son ouvrage que l'on voyait, à Uruffe, un château-fief, qui appartenait aux seigneurs de Vassimont[4]. De fait , d'après un parchemin conservé au château de Foug :
« Les fossés, dont on remarque encore les traces autour du cimetière actuel, font supposer qu’au centre se trouvait un château-fort avec les débris duquel on a construit l’église qui fut détruite pour faire celle qui existe aujourd’hui au milieu du village. »
Ces sources font écho à une probable grande pauvreté du territoire qui incita son seigneur à alléger les impôts pour permettre son développement, pauvreté qui se trouvait sans doute aggravée par la position du village, coté est de la Meuse et donc à la frontière entre les territoires sous influence du roi de France et les territoires ayant allégeance au saint empire germanique (Le Barois Mouvant).
La monographie communale évoque également les ravages causés par la guerre de trente ans (entre 1630 et 1636) et même au-delà de 1648 (paix de Westphalie) jusqu'en 1659.
D'après les écrits de Lepage, après être tombé à seulement 180 personnes vers 1707, le nombre d'habitants croît jusqu'à 418 en 1750 et même 600 en 1810, signe d'un développement indéniable avant et après la révolution française[14].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un camp de transit allemand pour les prisonniers de guerre français est installé sur le territoire.
Le village défraie la chronique judiciaire lorsqu'en 1956, le curé Guy Desnoyers assassine sa maîtresse et l'enfant qu'elle portait dont il était le géniteur.
Il est aussi le lieu d'une affaire associée à la combustion humaine spontanée, avec la mort inexpliquée de la retraitée Ginette Kazmierczak à son domicile dans la nuit du 11 au 12 mai 1977[15].
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Blason | D'azur à trois pals d'argent au chef d'azur chargé de trois cailloux d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | 1939 | Pierre Bernard | ||
1939 | 1940 | Auguste Martin | ||
1940 | 1977 | Gabriel Arnould | ||
1977 | 1984 | Jean-Jacques Yung | DVG | |
1984 | ? | José Fays | ||
mai 2020 | En cours | Elisabeth Delcroix [16] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 381 habitants[Note 2], en diminution de 1,3 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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557 | 638 | 635 | 684 | 742 | 775 | 799 | 888 | 880 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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920 | 870 | 830 | 809 | 928 | 804 | 794 | 805 | 739 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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704 | 658 | 520 | 469 | 400 | 363 | 368 | 392 | 404 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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367 | 320 | 280 | 311 | 326 | 348 | 345 | 378 | 396 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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381 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Henri Lepage[3] et E. Grosse[21] donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836 et 1843 en accord sur la surface totale de la commune :
« Territ.:1483 (1505) hect., dont 748 à 825 en labours, 46 à 182 en prés, et 15 à 40 en vignes, 591 en bois. Moulin à grains , four à chaux... »
indiquant tous deux le caractère agricole et viticole de l'activité, bien que la vigne, comme les vergers, n’occupe et n’occupera jamais qu’une superficie restreinte, en raison de l’orientation de la vallée, du versant tourné vers le nord-est.
L'exploitation des archives municipales (registres des Actes) permet également de révéler un artisanat probablement solide vers 1846 avec ceux dont le travail principal est le tissage, les tisserands, sont bien représentés en 1846. On trouve aussi un sabotier, des cordonniers, un charron, un bourrelier qui fait, vend ou répare les harnachements des animaux de trait pour cette agriculture. Trois aubergistes tiennent table ouverte en ce milieu du XIXe siècle.
Au début du XXe siècle, dans les bois d'Uruffe et dans tout le massif de Meine, les charbonniers élaboraient le charbon de bois à l'aide de branchages, la charbonnette (bois au diamètre inférieur à 7 cm) qui servait l'industrie de l'époque (verrerie, boulangerie...)
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[22]), la commune d' Uruffe était majoritairement orientée [Note 3] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 4] d'environ 373 hectares (surface cultivable communale) stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 301 à 280 entre 1988 et 2010. Il y avait encore 2 (8 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 7 unité(s) de travail[Note 5], (jusqu'à 8 auparavant) ce qui plaçait la commune parmi celles dont l'activité agricole s'était maintenue mais resserrée.
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« Quant au spirituel, ce village (de GibeauMeix) était annexé à la paroisse d'Uruffe; il forme aujourd'hui une succursale dans le ressort de Colombey ».