Blénod-lès-Toul est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Grand Est.
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Blénod-lès-Toul | |
![]() Tombeau de Hugues des Hazards dans l'église Saint-Médard. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois |
Maire Mandat |
Jean-Louis Olaïzola 2020-2026 |
Code postal | 54113 |
Code commune | 54080 |
Démographie | |
Gentilé | Béléniens [1] |
Population municipale |
1 045 hab. (2019 ![]() |
Densité | 59 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 00″ nord, 5° 50′ 03″ est |
Altitude | Min. 229 m Max. 432 m |
Superficie | 17,6 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Meine au Saintois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Commune de Meurthe-et-Moselle, située au point de jonction de trois départements : les Vosges, la Meuse et Meurthe-et-Moselle, entre les vallées de deux rivières : la Meuse et la Moselle. Blénod-lès-Toul fait partie du vignoble des côtes-de-toul.
Situé à 285 mètres d'altitude moyenne, d’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1 766 hectares comprend en 2011, plus de 24 % de terres arables et de prairies, près de 61 % de forêt, 12 % de surfaces agricoles diverses et 2 % de zones industrielles et urbanisées.[2] il présente une forme quasi triangulaire dont le côté ouest forme une limite de canton. (cf Fig1)
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Ruisseau de la Deuille (0,193 km), Ruisseau des Ormes (0,911 km), Ruisseau des Pres Ury (2,832 km) ,Ruisseau de St-Fiacre (2,571 km), Ruisseau de Blénod , aussi dit de Blarin (2,308 km) [3].
La commune est desservie par la route départementale no 960 (Toul-Saudron) mais les chroniques historiques et répertoires archéologiques signalent d'ancien chemins la reliant à la voie romaine historique Langres -Metz [4]
Rigny-saint-martin | Charmes-la-Côte | Mont-le-Vignoble |
Vannes-le-Châtel | ![]() |
Crézilles |
Uruffe | Allamps | Bulligny |
Blénod-lès-Toul est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), terres arables (15 %), cultures permanentes (11,8 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Bladenacum (xe siècle) ; Villa nuncupata Bladenau ; Blenodium ; Bladiniacum (982) ; Ecclesia de Blaviniaco (1154) ; Blenou (1367) ; Bleno (1496) ; Blénod-aux-Oignons (1779) sont les graphies recensées par le dictionnaire topographique de France[12].
Le toponyme apparaît toutefois dès 662/654 sur une épitaphe : Blenodium ; l'on trouve ensuite les formes Bladenaco en 965, Bladiniaco en 982, Blaniacum en 1103. Les premières formes françaises sont "Blenou" en 1367 et "Bleno" en 1496. La situation près de Toul n'apparaît qu'en 1862 : "Blénod-lez-Toul". L'on trouve également "Blénod-aux-Oignons" en 1779 [13].
Le toponyme vient d'un anthroponyme, soit le gallo-romain Bladinus diminutif de Bladus, soit le germanique Bladenus/Bladinus, avec le suffixe gallo-romain -iacum : domaine de Bladin/Bladen. Ce type de toponyme, jargon de l'administration fiscale, est caractéristique de l'Antiquité tardive IVe siècle-VIIe siècle [6], toutefois selon plusieurs sources[14] ce toponyme pourrait être lié au culte voué à Apollon ou Bélénos chez les Celtes.
Le dictionnaire de Meurthe[14] mentionne les écarts suivants : Menne, chapelle, Onze-Fontaines, moulin ; Robert et St.-Fiacre. Il y a quatre moulins à grains.
E. Olry indique la découverte de substructions gallo-romaines au lieu-dit La Voivre. Des artefacts (tuiles à rebord) ont été remis au musée lorrain de Nancy[4] Les mêmes sources indiquent la découverte de monnaies sur une hauteur dominant le village, soit au lieu de l'ancien fort de Blénod (bois de Sorvigne), soit au lieu dit sur Moncel (Grand bois) qui pourrait être lié à un ancien oppidum. (fig1) dit du "Mont Gaillaud".
D'après les chroniques historiques, Mgr du Saussay, évêque de Toul (1657-1675) aurait prétendu que, de son temps, on avait découvert près du village une statue d'Apollon avec des colonnes (voir la découverte de l' Apollon de Francheville)
Au VIIe siècle, Dagobert Ier, roi de France, de 622 à 654, donna à l'évêque Teudefride, entre autres domaines, la forteresse de Galiaud et le bourg de Blénod, qui devint, dès-lors, le chef-lieu d'une châtellenie dépendant de l'évêché de Toul.
Outre cette donation, l'historien E. Grosse précise dans son Dictionnaire statistique du département de la Meurthe[15] :
« Le château de ce bourg fut réparé, embelli et fortifié en 1456, par l'évêque Henri de Ville; il passait pour imprenable. En 1509, un autre évoque nommé Hugues des Hazards fit construire la belle église qui existe encore à Blénod ; elle est bâtie sur le plan de la cathédrale de Toul, mais dans des proportions plus minimes ; c'est une des plus remarquables du pays: On voyait aussi à Blénod un palais et un hôpital que le même prélat y avait élevés, mais il n'en reste plus que des ruines. »[15]
H. Lepage précise quant à lui :
« Dans le vallon qui s'étend entre Blénod et Rigny, s'élevait le château de Quatrevaux, célèbre par les conférences princières qui y furent tenues. Le 8 décembre 1299, l'empereur Albert I" et Philippe, roi de France, y étaient réunis. L'empereur y ratifia le mariage conclu entre son fils Rodolphe, et Blanche, fille de Philippe Avant 1792, on voyait, dans la partie supérieure du cimetière, un fort bel oratoire sous l'invocation de saint-Georges , et, au bas de la grande rue du bourg, une chapelle dite de St.-Clément. »[14]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1965
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mars 1965 | mars 1972 | René Bagnon | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1972 | mars 1977 | André Girerd | Médecin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | octobre 1977 | René Alboucq | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean Pierre Miliani | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1979 | mars 1983 | Jean Louis Olaïzola | DVG | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1983 | octobre 1987 | Edmond Caure | Commandant honoraire de l'Armée de l'air | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
octobre 1987 | mars 1995 | Rémi Guillerme | Instituteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1995 | mars 2008 | Jean-Pierre Haye | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | En cours (au 23 mai 2020) |
Jean Louis Olaïzola [17] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Ancien cadre | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2019, la commune comptait 1 045 habitants[Note 3], en diminution de 1,6 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 225 | 1 360 | 1 382 | 1 345 | 1 445 | 1 554 | 1 550 | 1 597 | 1 562 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 301 | 1 386 | 1 244 | 1 262 | 1 271 | 1 284 | 1 269 | 1 164 | 1 046 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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1 112 | 1 170 | 971 | 884 | 870 | 843 | 824 | 846 | 876 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
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818 | 826 | 798 | 906 | 952 | 1 018 | 1 034 | 1 046 | 1 071 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 045 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2000 âmes de 1550 à 1636 année de la peste
E Grosse[22] indique, en 1836, dans son dictionnaire statistique, quelques chiffres économiques :
«Surface territ. cadast. , 1761 hect. , dont 920 en bois, 3o8 en terres labour. , 85 en prairies, 128 en friches , et 23o en vignes, dont les produits sont passables.»
(cf. carte historique du vignoble lorrain)
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[23]), la commune de Blénod-lès-Pont-à-Mousson était majoritairement orientée [Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 239 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en forte baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 662 à 108 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 11 (contre 17 auparavant)exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 15 unité(s) de travail[Note 6].(26 auparavant)
Village classé en 1975 comme typiquement lorrain, devant faire l'objet de restauration du patrimoine bâti.
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Blason | D'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre dés du même à un point de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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