Unverre est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Unverre | |
L'église Saint-Martin et le monument aux morts réalisé par Félix Charpentier. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Châteaudun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun |
Maire Mandat |
Marie-Dominique Pinos 2020-2026 |
Code postal | 28160 |
Code commune | 28398 |
Démographie | |
Gentilé | Unverrois(e) |
Population municipale |
1 167 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 12′ 01″ nord, 1° 05′ 39″ est |
Altitude | Min. 153 m Max. 235 m |
Superficie | 62,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brou (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brou |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.unverre.fr |
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La commune est très étendue (seconde du département, en superficie, après Arrou), avec une vaste surface agricole, et compte près de 180 fermes et hameaux. Le bourg est partagé en deux parties par la Sainte-Suzanne : Unverre, au nord, et les Moulins d'Unverre, au sud.
Moulhard | Luigny, Frazé, Dampierre-sous-Brou | Brou |
Charbonnières Les Autels-Villevillon |
![]() |
Yèvres |
Chapelle-Royale | Arrou | Châtillon-en-Dunois |
Unverre est arrosée par trois rivières : la Sainte-Suzanne, et son affluent en rive droite la Sonnette, et, plus au nord, la Mozanne. La Sainte-Suzanne et la Mozanne se rejoignent en aval d'Unverre pour former l'Ozanne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Miermaigne », sur la commune de Miermaigne, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 756,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Unverre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brou, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,2 %), prairies (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), forêts (0,8 %), zones urbanisées (0,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Unverre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Sainte-Suzanne, l'Ozanne et la Sonnette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995 et 1999[22],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[23]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 51,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 741 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 480 sont en en aléa moyen ou fort, soit 65 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Inverria en 1128[27], Unveria en 1130[28], Unverrium en 1142[29], Unum vitrum en 1173[30], Ungverre en 1532[31], Unvers en 1676[32], Unguerre au Perche Gouet en 1678[33],[34].
Le dictionnaire géographique attribue à Unverre une origine mérovingienne (Ve siècle).
Selon Guy Villette, l'étymologie du nom serait gauloise : an(de) voberia, ce qui signifie « terre humide ». Unverre est un *Ande vara (« l'eau inférieure ») situé au confluent souvent inondé des deux Ozannes[35](Géoportail signale une autre source de l'Ozanne, au lieu-dit les Mézarbières)[36].
Unverre, unum vitrum au XIIe siècle, serait primitivement un vara gaulois, signifiant « lieu inondé »[37].
Pendant l'Ancien Régime, la commune fait partie de la baronnie de Brou (la Noble) qui constitue jusqu'à la Révolution française l'ancienne province du Perche-Gouët, avec les baronnies d'Alluyes (la Riche), d'Authon (la Gueuse), de La Bazoche (la Pouilleuse) et de Montmirail (la Superbe).
En 1793, elle est rattachée au district de Châteaudun[38].
De 1908 à 1933, Unverre est desservi par les tramways d'Eure-et-Loir qui exploitent la ligne Brou-Nogent-le-Rotrou. L'ancienne gare du tramway présente aujourd'hui une scène extérieure permettant d'accueillir des manifestations culturelles[39].
En 2004, Unverre héberge le siège de la communauté de communes du Perche-Gouët avant de rejoindre le la communauté de communes du Grand Châteaudun.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1813 | 1825 | Charles-Adrien Le Chapellier de Grandmaison | Député d'Eure-et-Loir | |
1830 | janvier 1856 | Marin Louis Guinebert | ||
1856 | 1858 | Charles Gabriel David de Thiais | Garde du corps du roi | |
1859 | 1862 | Abel Astère Thierré | ||
1862 | 1865 | Louis Alfred David de Thiais | Conseiller général[réf. nécessaire] | |
1865 | 1870 | Victor Marchais | ||
1870 | 1871 | Abel Astère Thierré | ||
1872 | 1874 | Louis François Botineau | ||
1874 | 1876 | François Charron | ||
1876 | 1881 | Jean-Louis Lemarié | ||
1881 | 1885 | Henry de Boissieu | ||
1885 | 1889 | Jean-Louis Honoré Cochin | ||
1889 | 1893 | François-Mathias Chevallier | ||
1893 | 1896 | Louis Octave Théophile Guinebert | ||
1896 | 1899 | Auguste Guillaume Colon | ||
1899 | 1900 | François Chevallier | ||
1900 | 1904 | Antoine François Marie Henri de Boissieu | ||
1904 | 1916 | Jacques Ferdinand Galerne | ||
1916 | 1919 | François Léon Chevallier | ||
1919 | 1925 | Pierre Désiré Chevreau | ||
1925 | 1935 | Jules Auguste Girard | Conseiller général[réf. nécessaire] | |
1935 | janvier 1936 | Auguste Félix Hallouin | ||
janvier 1936 | 1944 | Louis Chambrier | ||
1944 | 1955 | Alfred Lesieur | ||
5 avril 1955 | 23 mars 1959 | Albert Jubert | ||
23 mars 1959 | 27 mars 1965 | Bernard Hubert | ||
27 mars 1965 | 20 mars 1977 | Abel Vallée | ||
20 mars 1977 | mars 2001 | André Hameau | ||
Mars 2001 | 28 mars 2014 | Robert Weber | ||
28 mars 2014 | Juillet 2020 | Luc Bonvallet | DVD | Agriculteur |
Juillet 2020 | En cours | Marie-Dominique Pinos |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2019, la commune comptait 1 167 habitants[Note 8], en diminution de 7,31 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 301 | 2 407 | 2 385 | 2 409 | 2 482 | 2 429 | 2 453 | 2 478 | 2 442 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 364 | 2 386 | 2 384 | 2 301 | 2 294 | 2 104 | 2 152 | 2 185 | 2 164 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 194 | 2 104 | 2 107 | 1 874 | 1 895 | 1 842 | 1 812 | 1 727 | 1 565 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 505 | 1 294 | 1 238 | 1 109 | 1 022 | 977 | 1 140 | 1 257 | 1 204 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 167 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La fête de la Louée a lieu chaque année depuis 1991, le troisième dimanche de juin, sur la place de l'église, ainsi que dans le parc des Grand'Maisons. Elle a pour origine l'embauche des ouvriers agricoles qui, au début du XXe siècle, venaient deux fois par an (à la Saint-Jean pour les 4 mois d'été et à la Toussaint pour les 8 autres mois de l'année) "se louer" aux patrons sur la place du village. Un thème est choisi chaque année :
La Saint-Jean a lieu le samedi suivant la fête de la Louée, avec un rallye pédestre suivi d'une soirée musicale et dansante et du feu de Saint-Jean à la nuit tombée.
Un concert est traditionnellement organisé à l'église chaque année le dernier samedi du mois d'avril. Des artistes aux styles et répertoires variés se sont succédé :
L'église Saint-Martin, des XIIe et XVIe siècles, est un édifice remarquable du village par son architecture et son riche mobilier : retable, maître-autel, fonts baptismaux, chemin de croix...
Elle se caractérise extérieurement par son porche à claire voie en colombages (caquetoire), son bas-côté nord de style gothique comprenant un alignement de cinq pignons avec gargouilles et son clocher à haute flèche couverte en ardoises.
L'église Saint-Martin abrite le mobilier suivant :
Érigé sur la place de l'église, le monument aux morts de la guerre 1914-1918 a été réalisé par Félix Charpentier (1858-1924), sculpteur d'origine provençale installé à Chassant (Eure-et-Loir).
Le château des Grand'Maisons, demeure du XVe siècle agrandie au XVIIe siècle, se situe au centre du village. Il jouxte un parc boisé, traversé par la rivière Sainte-Suzanne.
Il fut notamment la propriété de Charles-Adrien Le Chapellier de Grandmaison (1776-1851), personnalité politique du département d'Eure-et-Loir.
La Forçonnerie, moulin et ancienne forteresse des XIIIe et XVe siècles, qui défendait autrefois l'ancienne route royale allant de Chartres au Mans (connue sous le nom de chemin de César ou chemin Henri IV). Il subsiste aujourd'hui le logis seigneurial et les granges à colombages. Le pont-levis a disparu.
Manoir situé dans un parc boisé.
Le musée-école, ouvert en 2003 dans les locaux d'une ancienne école du village, se situe derrière l'église. Il présente l'école rurale d'autrefois à travers la reconstitution d'une classe des années 1900 avec son mobilier, son matériel pédagogique, des registres depuis 1878, des photos de classes, cahiers, livres, témoignages écrits et audios. Il s'accompagne de diverses expositions sur la vie rurale (maison de l'écolier, histoire du grain de blé dans le Perche-Gouët, la lessive de nos grand-mères, les vêtements d'autrefois...).
Plusieurs anciens moulins à eau : La Boissière, Epassé, Ferchaud.
La promenade des Ponts-Neufs relie la place de l'église aux Moulins d'Unverre, longeant la propriété des Grand'Maisons et la rivière Sainte-Suzanne.
L'un des sentiers de randonnée pédestre de la communauté de communes du Perche-Gouët part de la place de l'église d'Unverre. D'une longueur de 12 km, alternant petites routes et chemins ombragés, il prend d'abord la direction de Moulhard avant de continuer vers le nord de la commune puis de revenir vers le bourg en passant à proximité du moulin de la Forçonnerie.
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