Tourch [tuʁx], également orthographiée Tourc'h, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Tourch Tourc'h | |
Chapelle Saint-Candide de Locunduff. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Concarneau Cornouaille Agglomération |
Maire Mandat |
Michel Cotten 2020-2026 |
Code postal | 29140 |
Code commune | 29281 |
Démographie | |
Gentilé | Tourchois |
Population municipale |
997 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 01′ 30″ nord, 3° 49′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 118 m Max. 216 m |
Superficie | 19,70 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Concarneau |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | le site officiel de la commune |
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Ses habitants s'appellent les Tourchois et les Tourchoises[1].
Tourc'h est une commune rurale du sud du Finistère. Le bourg de Tourc'h est situé à vol d'oiseau, à 21,3 km à l'est de Quimper[2] et à 63,8 km au sud-est de Brest[3]. La commune possède un territoire de forme très étirée, selon un axe nord-sud. Son territoire mesure en effet 8,3 km dans sa plus grande longueur alors qu'il ne dépasse pas 3 km dans sa plus grande largeur.
Les communes limitrophes ont pour noms : Elliant, Rosporden, Scaër, Leuhan et Coray. Plusieurs cours d'eau servent à matérialiser les limites de la commune : la rivière Aven (limite à l'ouest avec Coray et limites à l'est avec Scaër et Rosporden), le ruisseau de Pont ar C'hleudig (limite à l'est avec Scaër), la rivière le Jet (limite à l'ouest avec Coray) et le ruisseau de Pont ar Bastard (limite au sud avec Rosporden).
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coray Chat Eau », sur la commune de Coray, mise en service en 1990[10] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 397,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à 27 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[14], à 11,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 12 °C pour 1991-2020[16].
Tourch est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 2,3 % | 46 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 50,0 % | 991 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 13,4 % | 266 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 32,3 % | 640 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,0 % | 40 |
Source : Corine Land Cover[22] |
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L'orthographe officielle du nom de la ville, telle que recensée par le code officiel géographique, maintenu par l'Insee, est Tourch[23]. Cependant, l'usage local favorise la graphie « Tourc’h », qui utilise le trigramme breton c'h et reproduit le nom de la commune comme il se prononce, y compris par les non-bretonnants : [tuʁx] (« tour' ») (alors que la prononciation locale actuelle en breton est plutôt [tɔʁx]). On retrouve cette graphie notamment sur le site de la commune[24], les panneaux routiers, dans la presse régionale[25],[26] et dans des décisions juridiques officiels[27].
Qu'il soit écrit Tourch ou Tourc'h, le nom de la commune est prononcé [tuʁx], [tɔʁx] ou [tuʁ], mais jamais [tuʁʃ] (« tourche »).
Les Bretons insulaires, chassés à partir de l'an 450 de leur patrie par les Angles et les Saxons, s'installèrent au cours des deux siècles suivants en Armorique et notamment dans la région comprise entre Aven et Odet. Ils donnèrent à leur nouvelle patrie, le nom de celle qu'ils avaient abandonnée. En effet il existe au Pays de Galles, dans le comté de Denbighshire, des localités[Quoi ?] se nommant Llanelian[Où ?] et Llangollen ainsi qu'une rivière se nommant Afon Twrch[Où ?]. Ces noms gallois sont les correspondants toponymiques des communes finistériennes voisines suivantes : Elliant, Langolen et Tourc'h[28]. Afon Twrch associe les mots gallois « Afon » rivière et « Twrch » sanglier, à rapprocher des mots bretons aven et tourc'h.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Turch au XIe siècle, Tourc en 1182, Turch au XIIIe siècle, Tourh en 1516 et enfin Tourch en 1516[29]. Il peut être rapproché du terme breton tourc'h (verrat) ou du gaulois turcos (sanglier).
Disciple de saint Guénolé, saint Ratian aurait protégé Elliant, Tourc'h, Langolen et les localités avoisinantes lors d'une épidémie de peste. Un chant du Barzaz Breiz transcrit par Théodore Hersart de La Villemarqué, mais qui daterait du VIe siècle l'évoque[32] :
Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1380, on connaissait dans la paroisse de Tourch les manoirs de Kerninedel, de La Rivière et de Coatafor[34].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tourch vers 1778 :
« Tourch, à quatre lieues et demie à l'Est de Quimper, son évêché et à quatre lieues de Concarneau, sa subdélégation et son ressort. On y compte 600 communiants[38]. (...) Le territoire renferme des terres en labeur et beaucoup trop de landes. La haute justice de Coateloret appartient à M. de Quimerch[34] »
Au début du XIXe siècle, un projet de réunion avec la commune voisine de Rosporden est repoussé par les habitants[30].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée , décrivent ainsi Tourch en 1845 :
« (...) Principaux villages : Kerhoaler, Kericuff, Kerhécé, Kerlatous, Kerbrunen, Coat-Spern, Quilien, Bren. Superficie totale : 1 970 hectares dont (...) terres labourables 670 ha, prés et pâtures 127 ha, bois 20 ha, vergers et jardins 3 ha, landes et incultes 1 072 ha. (...) Moulins : 4 (du Bois, de Rivière, de Quilien, à eau). Géologie : constitution granitique ; la partie de la commune située au nord est sur micaschiste et sur schiste modifié. On parle le breton[39]. »
Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Tourc'h fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[40].
La présence de loups a donné lieu à de multiples récits comme celui-ci : « En , Louis Mayet[41], tailleur d'habits, travaillait à la ferme de Guénégant [en Tourch]. Malgré l'heure tardive, il voulut rejoindre sa demeure à Kervaziou, distante d'un kilomètre environ à travers champs. La campagne était couverte de neige et on entendait les loups hurler au loin. Arrivé à la hauteur de Runabat, à mi-parcours, il vit une troupe de loups affamés venir à sa rencontre. C'est à peine s'il eut le temps de grimper dans un arbre, les fauves le talonnaient. Tout le reste de la nuit ils rodèrent en hurlant autour de l'arbre. Louis avait peine à se maintenir sur sa branche. Il invoquait sainte Anne et la Vierge pour venir à son aide. Il promit de donner les noms d'Anne et de Marie à la prochaine petite fille dont il serait le parrain ou le papa. Au lever du jour, un à un, les loups s'en allèrent et Louis rentra chez lui transi de froid et de peur »[42].
En 1893, Jules Vagnair, un écrivain agrégé de lettres décrit ainsi le carnaval de Rosporden, dans un texte révélateur du mépris des intellectuels de l'époque à l'encontre des paysans bretons :
« Les paysans d'Elliant et de Saint-Yvi, ceux de Tourch et de Bannalec, venus dans leurs carrioles, en habits des dimanches, pour voir les Anglais et les Parisiens (car chez ces primitifs tous les étrangers sont parisiens ou anglais), se mêlèrent aux danseurs et gigottèrent en conscience[43]. »
Déclarée d'utilité publique le , la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le . Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.
Le monument aux morts de Tourc'h porte les noms de 84 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Quatre d'entre eux au moins (Pierre Bihan, Pierre Boédec, Pierre Labbé, Laurent Marc) sont décédés sur le front belge, la plupart des autres sont décédés sur le sol français[44].
Le monument aux morts de Tourc'h porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles François Briand[45], soldat du 19e régiment de dragons, tué à l'ennemi le à Vodecée (Belgique).
Une chanson anti-allemande chantée au café Madec le 3e dimanche de , jour du pardon de Tourc'h, valut à une dizaine de jeunes gens de la commune d'être interpellés par un soldat allemand et emprisonnés dans le sous-sol de la mairie de Scaër pendant une dizaine de jours. Deux d'entre eux, Jean Le Gall et Victor Gouiffès, furent condamnés par le tribunal militaire allemand de Quimper, le premier à 18 mois et le second à 3 mois, de prison[46].
Un parachutage de 12 tonnes d'armes réparties dans 107 conteneurs au lieu-dit Miné-Kervir près de Coadry en Scaër fut effectué le par trois avions des commandos Jedburgh au profit du groupe de résistants francs-tireurs et partisans de Scaër et les armes cachées dans divers endroits, dont un transformateur électrique à Quillien, après avoir été transportées dans des tombereaux agricoles. « Le vent souffle sur les blés » était le message qui fut diffusé par la BBC par annoncer ce parachutage. Un autre parachutage est organisé le à Miné Kervir en Scaër, les armes étant cachées dans la ferme de Mesnoter. Un autre parachutage se produit dans la nuit du 14 au au même endroit, mais les Allemands qui avaient repéré l'endroit le cernent, aidés par une unité de Russes blancs de l'armée Vlassov et des hommes du Kommando de Landerneau : les combats, qui opposèrent 160 résistants (une cinquantaine de maquisards FTP de Scaër et une centaine de maquisards FTP de Rosporden, ces derniers cantonnés depuis la veille à Quillien et commandés par le capitaine Mercier[47]) à environ un millier d'Allemands venus de Châteauneuf-du-Faou et du Faouët, firent 18 victimes (neuf victimes membres du maquis de Scaër : Pierre Cabellic, Grégoire Le Cam, François et Jean Jacob, Pierre Capitaine, Corentin Guillou, René Turquet, Louis Massé et Étienne Millour et neuf victimes membres du maquis de Rosporden : Yves Baron, Hervé Delessart, Corentin Guillou, René Le Gall, Roger Kerjose[48], René Mao, Jean-Louis et Marcel Rannou et Pierre Salomon) parmi les résistants, et le matériel fut récupéré par les Allemands. Ces combats sont commémorés par le mémorial de Kernabat[49] en Scaër, où furent enterrés les maquisards tués, et la stèle de Quillien en Tourc'h[50].
Le , dans le hameau de Kérannou en Tourc'h, Laurent Postic, 24 ans, est blessé par une rafale de mitraillette, puis un peu plus tard exécuté devant des membres de sa famille par des soldats allemands, sans aucune raison apparente, peut-être une méprise[51].
Le secrétaire de mairie de Tourc'h, Ambroise Le Gall, avec l'accord de son maire, René Le Roy, fabriqua en 1943 et 1944 de nombreux faux documents tels que pièces d'identité, laissez-passer (Ausweis) pour circuler en zone côtière interdite, tickets de rationnements, etc. délivrés à des réfractaires du STO et à des résistants. René Le Roy, maire, fit partie des personnes prises en otage par les Allemands à Rosporden le et conduites d'abord à Quimperlé, mais il parvint à s'enfuir le près de Quéven alors qu'il était acheminé vers Lorient[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1946 | 1947 | René Rodallec | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1947 | 1983 | Marie-Françoise Le Cam | SFIO→Rad-soc→MRG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 1989 | Yves Nicolas | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 1995 | Pierre Poupon | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | En cours (au 28 juin 2020) |
Michel Cotten | PS | Fonctionnaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Le dictionnaire d'Ogée, paru en 1778, donne une population de 600 communiants pour la paroisse de Tourch.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[53].
En 2019, la commune comptait 997 habitants[Note 7], en diminution de 1,68 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
584 | 905 | 600 | 630 | 758 | 776 | 760 | 752 | 727 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
767 | 825 | 830 | 862 | 960 | 994 | 1 024 | 1 034 | 1 077 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 132 | 1 167 | 1 224 | 1 206 | 1 210 | 1 185 | 1 168 | 1 174 | 1 070 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 029 | 996 | 935 | 891 | 820 | 836 | 892 | 875 | 965 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 027 | 997 | - | - | - | - | - | - | - |
En forme de croix latine, elle mesure 23 mètres de long et 20 mètres de large. De l'église primitive, qui date du XVe siècle, il ne reste que le chœur et le transept. Le clocher, à double galerie a été érigé en 1727 et a été restauré en 1930. La flèche octogonale a perdu son élégance originelle. Plusieurs fois foudroyée, elle fut plusieurs fois remontée avec les pierres en bon état, ce qui lui donne la silhouette trapue qu'on lui connait aujourd'hui. Sur la façade ouest on distingue plusieurs pierres blasonnées, dont celle de la famille Kerouet de Kerstrat, représentant un sanglier, l'emblème de la commune. La nef a été reconstruite en 1843 et la sacristie date de 1930[56].
Cette chapelle, de plan rectangulaire, et aux dimensions modestes, 16 mètres sur 7, a été construite à la fin du XVIe siècle. Elle est située à Locunduff, au sud du bourg de Tourc'h, à un carrefour routier. Elle est dédiée à sainte Candide. Le seigneur prééminencier y a ostensiblement laissé ses armes au-dessus des portes, sur le mur est et sur le vitrail principal qui fut remplacé par un vitrail moderne dans les années 1930. Il s'agit des armes de la famille Canaber, d'argent au grêlier de sable accompagné de trois molettes du même au chef de gueules chargé de trois quintefeuilles d'argent, qui détinrent la seigneurie de Coathéloret de 1560 à 1720. Ils possédaient plus de la moitié de la paroisse mais n'y résidaient jamais[57]. Un aveu de 1619 d'Affray du Chastel désigne la sainte vénérée dans cette chapelle comme étant « sainte Vengu, patronne de Locunduff *Loc/guen/guff », connue aussi sous le nom de sainte Guengu, santez w-Gwennguñv en breton moderne ; or en breton *guenn/gwenn signifie « blanc, sacré », *cuff/kuñv signifie « cher, doux » et en latin candida a la même signification, d'où l'assimilation à sainte Candide, également vénérée à Scaër[58].