Thil est une commune française située en Lorraine, dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
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Thil | |
Le « pont de Thil ». | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Briey |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette |
Maire Mandat |
Stéphan Brusco 2020-2026 |
Code postal | 54880 |
Code commune | 54521 |
Démographie | |
Gentilé | Thillois [1] |
Population municipale |
1 950 hab. (2019 ![]() |
Densité | 587 hab./km2 |
Population agglomération |
2 789 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 28′ 26″ nord, 5° 54′ 33″ est |
Altitude | Min. 340 m Max. 431 m |
Superficie | 3,32 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villerupt |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1914. La source de l'Alzette, une des rivières importantes du Grand-Duché de Luxembourg, se trouve sur l'étang de la commune.
Hussigny-Godbrange | Rédange | |
![]() |
Villerupt | |
Tiercelet |
Thil est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Esch-sur-Alzette (LUX)-Villerupt (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 5 communes[5] et 20 739 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,5 %), terres arables (28,3 %), prairies (23,2 %), zones urbanisées (13,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Autrefois; la commune fut le siège d'une cure du diocèse de Trèves (doyenné d'Arlon).
Le village de Thil a fait partie de l'ancienne province du Barrois, dans le bailliage de Villers-la-Montagne (coutume de Saint-Mihiel).
D’après Hans Witte, à Thil, vers 1712, on parlait encore « allemand »[13].
En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur du sous-sol, (et sans doute aussi l'ancienne frontière linguistique) acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le . Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. L’humeur joviale d’un des négociateurs français, Augustin Pouyer-Quertier, qui plaisait à Bismarck, sauva du moins Villerupt : "... Je ne vous eusse pas obligé à devenir Français, dit-il au chancelier Bismarck, et vous me faites Allemand ! — Comment cela ?... Qui vous parle de prendre votre Normandie ?... — La chose est pourtant bien simple : je suis un des principaux actionnaires des forges de Villerupt, et vous voyez bien que, de ce côté, vous me faites Allemand. " Et Thil, comme Villerupt, resta français grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances du gouvernement Thiers[14].
Pendant l'occupation par les Allemands, les mines situées sur la commune furent transformées pour abriter des ateliers de construction, dans ce qui fut appelé le camp de Thil.
La mine dans les parties de galeries existantes étaient assez grandes pour des ateliers de construction mécanique le seul travail structurel impliqué étant la pose des planchers en béton et d'une dalle de protection au plafond. Un plan de la disposition des galeries fut préparé à partir des plans fournis par les fonctionnaires français affectés à la mine. Une voie de chemin de fer à écartement standard et d'environ 1 600 m de longueur fut construite. Le tunnel fut élargi à deux endroits pour la construction des quais de chargement. Des ateliers de construction mécanique, comprenant des fraiseuses, des tours, des postes à souder et de peinture, et des galeries de stockage furent retrouvés après la guerre ainsi que divers composants de V1 tels que des sections d'aile et de fuselage ainsi que des ogives, des réservoir d'air comprimé et de nombreuses pièces non identifiées[15].
D'autres installations furent observées après guerre telles que des bouches d'aération, des conduites d'eau et d'air comprimé et des câbles électriques. Le courant électrique était fourni par le câble aérien à partir de Micheville mais l'usine électrique principale du secteur était à Saint-Pierre à 32 km de Thil. Aucune disposition pour l'approvisionnement d'alimentation de secours n'était utilisée. Il n'y avait pas de porte protectrice à l'entrée du tunnel mais la grande longueur du tunnel et la disposition générale des galeries dans le secteur de usine auraient considérablement réduit tous les effets de souffle dans ou à côté de l'entrée du tunnel[15].
L'usine, de nom de code allemand ERZ et officiellement désignée Minette AG, assurait la sous-traitance de pièces aéronautique pour l'usine Volkswagen de Fallersleben, en Basse-Saxe. La main d'œuvre était constituée de déportés, provenant des camps de concentration nazis de Natzweiler et de Neuengamme à la suite d'une demande personnelle de Ferdinand Porsche le au SS-Obergruppenführer Oswald Pohl, chef du WVHA[16],[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
13 mars 1977 | 18 juin 1995 | Robert Rinaldoni | PCF | |
18 juin 1995 | 15 mars 2020 | Annie Silvestri | FG | Conseillère départementale du canton de Villerupt (depuis 2015) |
15 mars 2020 | En cours | Stéphan Brusco[18] | Ancien joueur puis entraîneur de football[19] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 1 950 habitants[Note 3], en augmentation de 18,54 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1841 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 |
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202 | 161 | 212 | 310 | 312 | 310 | 292 | 337 | 437 |
1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
706 | 728 | 1 515 | 2 069 | 2 860 | 2 450 | 1 811 | 2 490 | 3 214 |
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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2 859 | 2 302 | 3 169 | 3 210 | 2 760 | 2 272 | 1 904 | 1 742 | 1 575 |
2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - | - | - |
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1 616 | 1 616 | 1 772 | 1 950 | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | Blasonnement : d'or à un bras de sable issant d'un brasier de gueules mouvant de la pointe, au chef parti d'argent à un écusson de gueules et de gueules à une croix ancrée d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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