Aumetz est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Aumetz | |
![]() Vue sur Aumetz depuis le haut du chevalement de la mine. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays-Haut Val d'Alzette |
Maire Mandat |
Gilles Destremont 2020-2026 |
Code postal | 57710 |
Code commune | 57041 |
Démographie | |
Gentilé | Aumessois |
Population municipale |
2 351 hab. (2019 ![]() |
Densité | 227 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 07″ nord, 5° 56′ 43″ est |
Altitude | Min. 349 m Max. 408 m |
Superficie | 10,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Aumetz (ville isolée) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Algrange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Aumessois en français et les Aalmeter en platt.
Le municipalité fut surtout réputée pour sa mine d'extraction de minerai de fer, qui fonctionna de 1900 à 1983.
Aumetz se situe à l’extrémité orientale du plateau des Pays-Haut, à une altitude comprise entre 350 et plus de 400 mètres.La commune revêt depuis quelques années maintenant une certaine importance, du fait de la proximité du Luxembourg, situé à 10 km de là. Ainsi, c’est à partir des années 1990 qu’un flux massif et toujours plus important[réf. nécessaire] de travailleurs frontaliers passe au quotidien par Aumetz.
Crusnes | Audun-le-Tiche | Ottange |
Errouville | ![]() |
Rochonvillers |
Beuvillers | Boulange | Tressange |
La déviation d’Aumetz (de type 2 × 1 voies à gros gabarit) a été ouverte à la circulation fin 2005. Elle prend naissance à l’ouest dans le prolongement de la D 906 pour rejoindre la D 16 vers Audun-le-Tiche et le Luxembourg. Un giratoire a été construit, entre Crusnes et Aumetz, sur la D 952. La déviation, qui apparaît comme une bonne idée à première vue, avait pour principal objectif de désengorger la traversée d’Aumetz, sur le tronçon D 906-D 16. Tronçon emprunté majoritairement par les milliers de travailleurs frontaliers se rendant chaque jour au Luxembourg. Cependant, la création d'un barreau autoroutier A30 (France)-A4 (Luxembourg), la rendrait obsolète.
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse et le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau Kaelbach[Carte 1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Aumetz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aumetz, une unité urbaine monocommunale[6] de 2 319 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), forêts (9 %), zones urbanisées (8,8 %), prairies (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le nom n'a pas de rapport avec la ville de Metz, il dérive du latin : alta mansium.
Dépendait de l’ancien duché de Bar, possession de l’abbaye de Gorze. Paroisse de l’archevêché de Trèves. En 1817, Aumetz, village de l’ancienne province du barrois. À cette époque il y avait 634 habitants répartis dans 115 maisons.
En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort, qui devait rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent françaises grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des finances du gouvernement Thiers. La commune voisine, Crusnes, resta française grâce au capitaine Aimé Laussedat, chargé de la délimitation de la nouvelle frontière[15].
Finalement, Aumetz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. La période est plutôt prospère pour ses habitants (commune rattachée à l'arrondissement de Thionville-Ouest) grâce à l'ouverture d'un puits d'extraction de minerai de fer, qui fonctionna de 1900 à 1983, nommé "Bassompierre", qui employa jusqu'à 800 ouvriers journellement. Sur le site fut ensuite créé l'Écomusée des mines de fer de Lorraine.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tombèrent au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Aumetz redevient française en 1919, après le Traité de Versailles.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune ne sera pas épargnée par les bombardements alliés. En 1940 les installations de surface de la mine "Bassompierre " furent dynamités par l'armée française et reconstruites dès 1941 [16]. La somptueuse église de style néo-gothique fut dynamitée par les Allemands [réf. nécessaire]. Aumetz fut libérée par le 359e R.I de la 90e D.I américaine et redevint française le 13 septembre 1944[17].
Le canton d'Aumetz a existé de 1790 à 1801 et était composé à partir de l'an III des communes suivantes : Aumetz, Audun-le-Roman, Audun-le-Tiche, Bassompierre, Beuvillers, Boulange, Bure, Crusnes, Errouville, Fontoy, Havange, Malavillers, Rédange, Russange, Serrouville, Thil, Tressange et Villerupt[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1945 | mai 1953 | Étienne Bousser | ||
mai 1953 | mars 1977 | Fernand Nicolas | ||
mars 1977 | mars 1983 | Tullio Carraro | PCF | |
mars 1983 | novembre 2009 (démission) |
André Weiler | PCF | |
novembre 2009 | En cours | Gilles Destremont | App.PCF | Infirmier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 2 351 habitants[Note 4], en augmentation de 2,26 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
412 | 495 | 567 | 959 | 851 | 898 | 1 128 | 1 068 | 987 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
904 | 844 | 804 | 737 | 787 | 1 474 | 2 415 | 3 118 | 2 029 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 269 | 2 454 | 2 154 | 1 862 | 2 266 | 2 722 | 2 465 | 2 375 | 2 183 |
1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - |
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2 161 | 2 225 | 2 207 | 2 317 | 2 311 | 2 351 | - | - | - |
Aumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.
La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.
Aumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.
La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.
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Blason | D'azur à deux bars adossés d'or, accompagnés d'un massacre de cerf crucifère du même en chef et d'un fer de lance de gueules mouvant de la pointe. |
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Détails | Adopté le 30 avril 1960. |
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