Taurize Écouter est une commune française située dans le centre du département de l'Aude, en région Occitanie.
Taurize | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Jacques Perallon 2020-2026 |
Code postal | 11220 |
Code commune | 11387 |
Démographie | |
Gentilé | Taurizais, Taurizaises |
Population municipale |
111 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 04′ 39″ nord, 2° 30′ 20″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 665 m |
Superficie | 8,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne d'Alaric |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Sou, le ruisseau de Taurize et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Corbières occidentales ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Taurize est une commune rurale qui compte 111 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Taurizais ou Taurizaises.
Commune située dans le massif des Corbières au nord du val de Daigne.
Serviès-en-Val | ||
Villetritouls | ![]() |
Rieux-en-Val |
Lairière | Mayronnes |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Sou, le ruisseau de Taurize et le ruisseau de la Close, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Sou, d'une longueur totale de 21 km, prend sa source dans la commune de Villar-en-Val et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Lagrasse, après avoir traversé 7 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arquettes-en-Val », sur la commune d'Arquettes-en-Val, mise en service en 1991[11] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 838,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 20 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « Corbières occidentales »[19], d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : les « pechs et vallées autour de Mayronnes » (902 ha), couvrant 4 communes du département[22] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] :
Taurize est une commune rurale[Note 7],[25]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,1 %), cultures permanentes (18,6 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Taurize est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible)[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009 et 2018[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 56 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 56 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
L'origine du village remonterait à l'an 908 sous le nom de Tautirano ou Taurizano. La toponymie viendrait d'un ancien autel païen dédié au culte de Mithra sur la colline surplombant le village.
Du Xe au XIe siècle le village appartenait à l'abbaye de Lagrasse, détruit par les guerres de religions, il fut reconstruit à la fin du XVIe siècle, l'église du village a été reconstituée sous une tour de l'ancien château. On note vers 1260 la subsistance de Cathares sur la commune.
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Blason | Gironné de gueules et d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2008 | ... | Jacques Peralon | ||
? | ? | Maurice Marty | ||
? | ? | André Vidal | .. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 111 habitants[Note 9], en augmentation de 20,65 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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166 | 141 | 156 | 139 | 182 | 187 | 184 | 170 | 168 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
145 | 140 | 145 | 144 | 143 | 159 | 161 | 130 | 137 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
147 | 148 | 144 | 134 | 140 | 126 | 115 | 101 | 91 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
94 | 55 | 63 | 62 | 56 | 64 | 60 | 64 | 78 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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108 | 111 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 4,3 % | 16,7 % | 17,9 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 68 personnes, parmi lesquelles on compte 79,1 % d'actifs (61,2 % ayant un emploi et 17,9 % de chômeurs) et 20,9 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 15 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 42, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,5 %[I 8].
Sur ces 42 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 68,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,3 % les transports en commun, 12,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
7 établissements[Note 11] sont implantés à Taurize au [I 11]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,9 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 7 entreprises implantées à Taurize), contre 13,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 7 | 6 | 5 | 6 |
SAU[Note 12] (ha) | 159 | 111 | 162 | 284 |
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[36], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 6]. Six exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 284 ha[38],[Carte 7],[Carte 8].
La petite église de Taurize ainsi que le vieux cimetière, sans oublier le lac qui est un très bel endroit.