Mayronnes Écouter est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie.
Mayronnes | |
![]() L'église Saint-André | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Stéphane Poissy 2020-2026 |
Code postal | 11220 |
Code commune | 11227 |
Démographie | |
Gentilé | Mayronnais |
Population municipale |
38 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 03′ 27″ nord, 2° 31′ 33″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 704 m |
Superficie | 11,86 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne d'Alaric |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Orbieu, le ruisseau de Madourneille, le ruisseau de Taurize et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « Corbières occidentales » et la « vallée de l'Orbieu ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mayronnes est une commune rurale qui compte 38 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 186 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Mayronnais ou Mayronnaises.
La commune est située dans les Corbières.
Taurize | Rieux-en-Val | Caunettes-en-Val |
![]() |
Saint-Martin-des-Puits | |
Lairière | Vignevieille |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par l'Orbieu, le ruisseau de Madourneille, le ruisseau de Taurize, le ruisseau de Combe de Vigne, le ruisseau de Richard et le ruisseau des Jonquières, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Orbieu, d'une longueur totale de 84,1 km, prend sa source dans la commune de Fourtou et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Saint-Nazaire-d'Aude, après avoir traversé 22 communes[5].
Le ruisseau de Madourneille, d'une longueur totale de 10,1 km, prend sa source dans la commune et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Saint-Pierre-des-Champs, après avoir traversé 4 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arquettes-en-Val », sur la commune d'Arquettes-en-Val, mise en service en 1991[12] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 838,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 22 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
et un au titre de la directive oiseaux[20] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : les « pechs et vallées autour de Mayronnes » (902 ha), couvrant 4 communes du département[24] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
Mayronnes est une commune rurale[Note 7],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51,6 %), forêts (43,7 %), cultures permanentes (4,7 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mayronnes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 34 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 34 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
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Blason | D'or, à une fasce fuselée d'or et d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Les mentions anciennes de la localité sont : Airolas cum ecclesia Sancti Adriani 861[33], Cella que dicitur Matrona 892[33], In pago Carcassensi, cella quae dicitur Matrosa, in valle Aquitasia 892-1494[33], Villula de Maironis 1110[33], Ecclesia S. Adriani et S. Mariae de Mairolas 1119[33], Ecclesia de S. Petri et S. Marie de Marolas 1228-1494[33], de Maironis 1237[33], Villa de Marronis 1260[33], Marron 1260-1589[33], de Meyrones 1280[33], De Marmoreis (mauvaise graphie) XIIIe siècle[33], De Mayronis 1351[33], Maizonas XIVe siècle[33], S. André de Maironnes 1416-1494[33], De Meronis XVIe siècle[33], villa de Mayrolas 1521[33], Mayronas, Mayzonas 1538[33], Maironnes 1595[33], Saint André de Mayronnes, annexe de Saint Martin del Poux 1639[33], Mayrones 1740[33], Mairones 1763[33], Mairounos (patois) 1912[33].
Le nom vient sans doute de la divinité gauloise Matrona, "la grande Mère" (voir Maromme, Seine-Maritime). Plusieurs homophones existent en France : Meyronnes dans les Alpes-de-Haute-Provence, Meyronne dans le Lot, le hameau de Meyronne à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), rivière et hameau Meyronne à Venteuges (Haute-Loire).
Ces toponymes avec une racine May- sont souvent liés au pastoralisme et à la transhumance[réf. nécessaire]. Comme la culture de l'olivier, le pastoralisme s'est effacé au XIXe siècle pour une monoculture viticole. La vigne a fait fuir le mouton alors que cet animal avait été pour la région une grande source de profit[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Jeannette Gaschard | ||
mars 2008 | mars 2014 | Claude Joubert | ||
mars 2014 | mai 2020 | Bernard Cambra | ||
mai 2020 | En cours | Stéphane Poissy | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].
En 2019, la commune comptait 38 habitants[Note 8], en augmentation de 11,76 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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146 | 101 | 136 | 142 | 175 | 178 | 182 | 180 | 186 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
177 | 167 | 173 | 128 | 132 | 115 | 124 | 111 | 107 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
103 | 100 | 101 | 64 | 62 | 61 | 45 | 38 | 33 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
17 | 24 | 46 | 38 | 40 | 40 | 40 | 38 | 35 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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33 | 38 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 5 % | 0 % | 17,4 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 22 personnes, parmi lesquelles on compte 69,6 % d'actifs (52,2 % ayant un emploi et 17,4 % de chômeurs) et 30,4 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 11, soit un indicateur de concentration d'emploi de 126,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,1 %[I 8].
Sur ces 11 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 58 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 58,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 41,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Deux établissements[Note 10] seulement relevant d’une activité hors champ de l’agriculture sont implantés à Mayronnes au [I 11].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 4 | 4 | 5 | 7 |
SAU[Note 11] (ha) | 51 | 60 | 328 | 401 |
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[39], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (quatre en 1988). La superficie agricole utilisée est de 401 ha[41],[Carte 7],[Carte 8].