Tarerach (prononcé [taʁeʁak] Écouter; nommée également Tarérach non officiellement) est une commune française située dans le nord du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la rivière de Tarérach et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Tarerach est une commune rurale qui compte 43 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 172 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Tarerachois ou Tarerachoises.
La commune de Tarerach se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 32 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 10 km de Prades[2], sous-préfecture, et à 32 km de Rivesaltes[3], bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ille-sur-Têt[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Trévillach (3,1 km), Arboussols (3,3 km), Campoussy (4,1 km), Montalba-le-Château (4,8 km), Pézilla-de-Conflent (5,5 km), Vinça (5,6 km), Marquixanes (5,6 km), Trilla (5,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Tarerach fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[5].
Trévillach | ||
Campoussy | Rodès | |
Arboussols |
La commune de Tarerach est entièrement située sur le grand "pluton" de Millas, une intrusion ignée de granit (sous diverses formes), déposé dans des formations paléozoïques plus anciennes, il y a environ 300 millions d'années, lors de l'orogenèse hercyniennne[6],[7].
Ce pluton est aujourd'hui situé dans la partie nord de la zone axiale de la chaîne des Pyrénées, dans le secteur oriental de cette chaîne de montagnes.
Une carrière de feldspath, exploité pour la céramique, est située à environ quatre kilomètres au sud-est de Tarerach[8],[9].
Le point le plus bas de la commune se situe à une altitude de 350 mètres, dans le fond de l'étroite vallée de la Ribera de Tarerac (qui occupe le secteur sud de la commune). Le point culminant de la commune se situe à un peu plus de 850 mètres d'altitude, près du Roc de Curet, sur une crête à l'ouest du village de Tarerach.
Plus au sud, le long de cette crête, située à la limite ouest de la commune, se trouvent les "tors" granitiques de forme caractéristique du Roc del Cucut et du Roc del Moro.
A l'est du village de Tarerach se trouve un bassin important, au relief doux, à une altitude d'environ 500 mètres. Prolongement occidental d'un bassin similaire autour de Montalba-le-Château, ce bassin s'est formé à la suite d'une profonde altération chimique et mécanique du granit, les produits de cette altération ayant ensuite été enlevés, du moins en partie, par l'érosion fluviale et éolienne. Une grande partie du bassin est encore recouverte de couches de ces produits d'altération (saprolite à grains fins et arène, à gros grains). Ces dépôts ont rendu la terre apte à la culture, et en effet ce bassin est une enclave viticole notable[10],[11].
La limite occidentale de ce bassin, derrière le village de Tarerach, est marquée par un escarpement abrupt de quelque 300 mètres de haut (voir l'image Vue générale de Tarerach ci-dessus). Comme l'illustre la carte géologique[6], cet escarpement se trouve dans une zone de failles au sein du massif granitique et on pense qu'l'escarpement a été généré par une faille néotectonique[12]. Cependant, la nature relativement dégradée de cet escarpement suggère qu'il n'a pas été soumis à une activité tectonique très récente[13].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[14].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[15] : les « coteaux du Fenouillèdes et Roc del Maure » (1 147 ha), couvrant 5 communes du département[16] et le « plateau de Rodès et de Montalba » (2 677 ha), couvrant 5 communes du département[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[15] : le « massif du Fenouillèdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales[18].
Tarerach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[I 2],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (63,6 %), cultures permanentes (29,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Tarerach est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[22],[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Tarerach est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
En catalan, le nom de la commune est Tarerac selon l'Institut d’Estudis Catalan[27], contre l'avis de Lluís Basseda qui préférait Tarerach[28].
Le nom apparait pour la première fois en 958 sous la forme Tarasago. Le s devient r (phénomène de rhotacisme) sous l'influence du premier r, aux alentours du XVe siècle. Il a sans doute pour origine le nom d'un propriétaire terrien de l'époque franque, Therasus, auquel a été accolé le suffixe -acum[28].
Le feu de Tarerach est un incendie qui a détruit 1970 hectares de forêts et garrigues en , après s'être déclenché sur la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001[29] | 2014 | Francis Legentil | ||
2014[30] | En cours | Jean-Louis Salies |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1358 | 1365 | 1378 | 1553 | 1720 | 1767 | 1774 | 1789 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
8 f | 7 f | 4 f | 1 f | 15 f | 173 H | 41 f | 32 f |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 43 habitants[Note 6], en diminution de 21,82 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
151 | 126 | 125 | 158 | 164 | 151 | 147 | 172 | 158 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
134 | 143 | 124 | 109 | 126 | 125 | 130 | 128 | 111 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
108 | 106 | 111 | 96 | 89 | 82 | 89 | 86 | 72 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
74 | 56 | 72 | 52 | 48 | 38 | 55 | 57 | 54 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
46 | 43 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[35] | 1975[35] | 1982[35] | 1990[35] | 1999[35] | 2006[36] | 2009[37] | 2013[38] |
Rang de la commune dans le département | 206 | 170 | 215 | 200 | 213 | 204 | 197 | 202 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 5] | 8,6 % | 0 % | 16 % |
Département[I 6] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 24 personnes, parmi lesquelles on compte 56 % d'actifs (40 % ayant un emploi et 16 % de chômeurs) et 44 % d'inactifs[Note 7],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 8]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 8 en 2013 et 22 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 10, soit un indicateur de concentration d'emploi de 80,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 33,3 %[I 9].
Sur ces 10 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 60 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 90 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 10 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied[I 11].
8 établissements[Note 8] sont implantés à Tarerach au [I 12]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,5 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 8 entreprises implantées à Tarerach), contre 14,3 % au niveau départemental[I 13].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 13 | 10 | 10 | 7 |
SAU[Note 9] (ha) | 224 | 189 | 187 | 139 |
La commune est dans le Conflent, une petite région agricole occupant le centre-ouest du département des Pyrénées-Orientales[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture[Carte 3]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (13 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 139 ha[42],[Carte 4],[Carte 5].