Soudat est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Soudat | |
La route principale et l'église de Soudat. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Nontron |
Intercommunalité | Communauté de communes du Périgord Nontronnais (nouvelle) |
Maire Mandat |
Michelle Cantet 2020-2026 |
Code postal | 24360 |
Code commune | 24541 |
Démographie | |
Gentilé | Soudatois |
Population municipale |
88 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 37′ 31″ nord, 0° 33′ 56″ est |
Altitude | Min. 134 m Max. 266 m |
Superficie | 8,82 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Périgord vert nontronnais |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.
Située autour de la ferme de Pellegrenier, une petite portion nord du territoire communal, rattachée au reste par un corridor d'une vingtaine de mètres de large, forme presque une enclave dans la commune voisine de Bussière-Badil.
Soudat est limitrophe de cinq autres communes dont une dans le département de la Charente. Au sud-est, son territoire est limitrophe de celui d'Étouars par un quadripoint.
Eymouthiers (Charente) |
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Varaignes | ![]() |
Bussière-Badil |
Teyjat | Étouars |
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Soudat est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées au Paléozoïque, antérieurement au Carbonifère[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques. La formation la plus ancienne, notée Μζ1-2I, se compose de gneiss à biotite et sillimanite avec mobilisats granitiques leucocrates (Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 710 - Montbron » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène | non présent | ||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène | non présent | ||||||||
Paléocène | non présent | ||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
non présent | |||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.3) |
Supérieur |
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Moyen |
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Jurassique inférieur |
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Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
Permien (252.17 - 298.9) |
non présent | |||||||
Carbonifère (298.9 - 358.9) |
non présent | ||||||||
Dévonien (358.9 - 419.2) |
non présent | ||||||||
Silurien (419.2 - 443.8) |
non présent | ||||||||
Ordovicien (443.8 - 485.4) |
non présent | ||||||||
Cambrien (485.4 - 541.0) |
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Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 134 mètres et 266 mètres[5],[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord central, un paysage vallonné, aux horizons limités par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemés de prairies et de petits champs[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 8,82 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 9 km2[3].
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par le ruisseau de Varaignes et le ruisseau du Pontet et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 10,5 km de longueur totale[14],[Carte 1].
Le ruisseau de Varaignes, également appelé Crochet dans sa partie médiane ou ruisseau de l'Étang d'Assat dans sa partie amont, d'une longueur totale de 13,46 km, prend sa source dans la commune de Saint-Estèphe et se jette dans le Bandiat en rive droite, en deux bras à Varaignes, face à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert[15],[16]. Le sud de la commune est intégralement bordé sur trois kilomètres et demi par le ruisseau de l'Étang d'Assat et le Crochet, face à Teyjat.
Son affluent de rive droite le ruisseau du Pontet prend sa source dans le nord de la commune, en limite de Bussière-Badil et de l'enclave de Soudat, au nord-est du lieu-dit Pellegrenier. Il traverse le territoire communal du nord au sud sur plus de trois kilomètres dont 800 mètres en limite de Bussière-Badil.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[17]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [18].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[23] complétée par des études régionales[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marthon », sur la commune de Marthon, mise en service en 1991[25] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[26],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 822,8 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 59 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[29], à 11,4 °C pour 1981-2010[30], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[31].
Soudat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[32],[33],[34]. La commune est en outre hors attraction des villes[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), forêts (43,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), terres arables (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[37].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le territoire de la commune de Soudat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[38]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[39].
Soudat est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[40]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[41],[42].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[43]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[44]. 88,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[45].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999, par la sécheresse en 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[38].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Soudat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[46].
En occitan, la commune porte le nom de Sodac[47].
Fin 1993, Soudat intègre dès sa création la communauté de communes des Villages du Haut-Périgord (appelée dans un premier temps communauté de communes des Vals Crochet-Marcorive). Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Haut-Périgord. Au , celle-ci fusionne avec la communauté de communes du Périgord vert nontronnais pour former la communauté de communes du Périgord Nontronnais.
La population de la commune étant inférieure à 100 habitants au recensement de 2017, sept conseillers municipaux ont été élus en 2020[48],[49].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | ? | Marcelle Rathier | ||
mars 2001[50] | mai 2020 | Jean-Claude Rathier | SE[51] | Agriculteur |
mai 2020 | En cours | Michelle Cantet |
Dans le domaine judiciaire, Soudat relève[52] :
Les habitants de Soudat se nomment les Soudatois[53].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[55].
En 2019, la commune comptait 88 habitants[Note 9], en diminution de 2,22 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 400 | 386 | 448 | 463 | 476 | 455 | 452 | 473 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
464 | 429 | 434 | 384 | 398 | 417 | 412 | 390 | 350 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
326 | 322 | 318 | 287 | 265 | 227 | 240 | 204 | 169 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
150 | 121 | 98 | 99 | 78 | 72 | 82 | 85 | 93 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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88 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2015[57], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent trente-cinq personnes, soit 38,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quatre) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chômage de cette population active s'établit à 11,4 %.
Au , la commune compte douze établissements[58], dont sept au niveau des commerces, transports ou services, trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, un dans la construction, et un relatif au secteur administratif[59].
La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin[61] depuis la création de celui-ci en 1998[62], adhésion renouvelée en 2011[63].
La vallée du ruisseau de l'Étang d'Assat — qui borde la commune au sud — est protégée au titre de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I « Vallées du réseau hydrographique du Bandiat » dont la flore est constituée de près d'une centaine d'espèces de plantes, dont deux sont considérées comme déterminantes : l'aigremoine élevée, ou aigremoine odorante (Agrimonia procera) et la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[64],[65].