Bussière-Badil est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Bussière-Badil.
Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.
Géographie
Généralités
Tout au nord du département de la Dordogne, dans le parc naturel régional Périgord-Limousin, en Périgord vert, la commune de Bussière-Badil est limitrophe du département de la Charente.
Arrosé par le Banaret et à l'intersection des routes départementales (RD) 3, 90, 90E1 et 91E1, le bourg de Bussière-Badil se situe, en distances orthodromiques, huit kilomètres à l'est-sud-est de Montbron et quatorze kilomètres au nord-nord-ouest de Nontron.
Le territoire communal est également desservi au sud par la RD 91 et traversé d'est en ouest, sur environ six kilomètres, par le sentier de grande randonnée GR 4.
Communes limitrophes
Carte de Bussière-Badil et des communes avoisinantes.
La commune est limitrophe de sept communes dont deux dans le département de la Charente. Au sud-ouest, Teyjat n'est limitrophe que par un quadripoint. À l'ouest, la commune de Soudat a une enclave coincée entre les territoires de Bussière-Badil et d'Eymouthiers.
Communes limitrophes de Bussière-Badil
Écuras (Charente), Eymouthiers (Charente)
Busserolles
Soudat (enclave de Pellegrenier) Eymouthiers (Charente)
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Bussière-Badil est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées à l’ère primaire, antérieurement au Carbonifère[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques et magmatiques. La formation la plus ancienne, notée ζ1-2I, se compose de gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille «no710 - Montbron» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Carte géologique de Bussière-Badil.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
non présent
Néogène (2.58 - 23.03)
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
non présent
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
Crétacé (66.0 - ≃145.0)
non présent
Jurassique (≃145.0 - 201.3)
Supérieur
non présent
Moyen
non présent
Jurassique inférieur
l3-4 :
Pliensbachien sup. à Toarcien: argiles et marnes grises localement dolomitiques, dolomies gris-bleu massives ou en petits bancs localement à passées gréseuses - brèches à ciment gréseux ou grès purs à la base
l1-2a :
Hettangien inf. à Sinémurien: grès grossiers feldspathiques d'origine granitiques, dolomies cryptocristallines à patine rousse à passées locales de marnes vertes
Trias (201.3 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
Permien (252.17 - 298.9)
non présent
Carbonifère (298.9 - 358.9)
Pennsylvanien
μη1-2 :
Lamprophyres: microdiorites quartziques (Carbonifère sup. à Permien)
μγ3-4 :
Microgranites porphyriques à biotite, gris ou roses, en filons recoupant les massifs granitiques (Carbonifère sup.)
fγ2M :
Leucogranites du dôme de Saint-Mathieu - Granite de Champniers-Reilhac: granite leucocrate, équant, de grain moyen, à biotite, silicate d'alumine et/ou petite muscovite - Granites d'anatexie (Carbonifère sup.)
γ3-4 :
Granodiorites calco-alcalines du massif de Piégut-Pluviers-Abjat: granite à biotite, structure équante, grain moyen à grossier, en massif (Carbonifère sup.)
fγ3-4 :
Granodiorites calco-alcalines du massif de Piégut-Pluviers-Abjat: granite monzonitique à structure équante, grain fin, tendance aplitique, à biotite et parfois amphibole (Carbonifère sup.)
Mississippien
non présent
Dévonien (358.9 - 419.2)
non présent
Silurien (419.2 - 443.8)
non présent
Ordovicien (443.8 - 485.4)
non présent
Cambrien (485.4 - 541.0)
Sgr :
UTP (Unité de Thiviers-Payzac) - Schistes graphiteux, graphite: niveaux sombres à noirs en minces petits lits ou petits bancs intercalés, niveaux graphiteux centimétriques à métriques (groupe du Bas-Limousin, Cambrien à Dévonien)
λ3-4 :
UIG ((Unité inférieure des gneiss): gneiss clairs peu micacés, essentiellement quartzo-feldspathiques (leptynites) (Néoprotérozoïque à Cambrien)
Μζ1-2I :
UIG ((Unité inférieure des gneiss): gneiss à biotite et sillimanite avec mobilisats granitiques leucocrates (Néoprotérozoïque à Cambrien)
ζ1-2I :
UIG ((Unité inférieure des gneiss): gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien)
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 125[5] ou 127 m[Note 1] à l'extrême ouest, là où la Tardoire quitte la commune pour servir de limite entre celles d'Eymouthiers et d'Écuras, en Charente, et 292 m[5] dans le sud, au sud-ouest du lieu-dit la Tuilerie[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 2] et 14 sous-unités[8]. La commune est dans l'unité paysagère du «Périgord limousin» qui correspond à la région naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasés, d’altitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est également celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonné et dominé par les prairies aux horizons boisés. Il est entaillé de vallées profondes aux versants forestiers[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 19,86 km2[11],[Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 20,6 km2[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par la Tardoire, le Trieux, le ruisseau de l'Étang d'Assat, le Banaret, le ruisseau du Pontet et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 19 km de longueur totale[15],[Carte 1].
La Tardoire, d'une longueur totale de 114,05 km, prend sa source en Haute-Vienne dans la commune de Pageas et se jette dans la Bonnieure en Charente à Saint-Ciers-sur-Bonnieure en rive gauche[16]. Elle borde la commune au nord-ouest sur cinq kilomètres, face à Écuras
Le Trieux, d'une longueur totale de 29,55 km, prend sa source en Haute-Vienne dans la commune de Marval et se jette dans la Tardoire en rive gauche à Bussière-Badil, face à Écuras[17],[18]. Il arrose le nord de la commune sur quatre kilomètres, marquant sa limite au nord-est sur près d'un kilomètre, face à Busserolles.
Le ruisseau de Varaignes, également appelé Crochet dans sa partie médiane ou ruisseau de l'Étang d'Assat dans sa partie amont, d'une longueur totale de 13,46 km, prend sa source dans la commune de Saint-Estèphe et se jette dans le Bandiat en deux bras à Varaignes, face à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert[19],[20]. Au-sud-est, le ruisseau de l'Étang d'Assat marque la limite communale sur cinq kilomètres, face à Saint-Estèphe et Soudat.
La Tardoire en limites de Bussière-Badil (à gauche) et d'Écuras.
Réseaux hydrographique et routier de Bussière-Badil.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Charente». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]
Moyenne annuelle de température: 12°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,5 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Marthon», sur la commune de Marthon, mise en service en 1991[29] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[30],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 12,2°C et la hauteur de précipitations de 822,8 mm pour la période 1981-2010[31].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Limoges-Bellegarde», sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 55 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 11,2°C pour la période 1971-2000[33], à 11,4°C pour 1981-2010[34], puis à 11,8°C pour 1991-2020[35].
Urbanisme
Typologie
Bussière-Badil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[36],[37],[38].
La commune est en outre hors attraction des villes[39],[40].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (42,6%), prairies (33,1%), zones agricoles hétérogènes (18,1%), terres arables (3,9%), zones urbanisées (1,8%), eaux continentales[Note 9] (0,5%)[41].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Bussière-Badil est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[42]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[43].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Trieux, la Tardoire et le ruisseau de Varaignes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999[44],[42].
Bussière-Badil est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du au et du au , utilisation réglementée du au et du au [45]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[46],[47].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bussière-Badil.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[48]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[49]. 26% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[50].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[42].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Bussière-Badil est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[51].
Toponymie
Bussière: du latin buxus, buis, avec le suffixe -aria, «endroit planté de buis»[52],[53]. Selon les époux Fénié, qui ne citent pas spécifiquement Bussière-Badil, le buis pousse sur un sol calcaire ou indique une occupation ancienne, notamment, en Limousin, des sites archéologiques gallo-romains[54].
Badil vient d'un nom de personne d'origine germanique, Baidilo[53].
En occitan, la commune porte le nom de Bussiera Badiu[55].
Histoire
Le premier prieuré sur l'actuelle commune fut fondé vers 768 par les Bénédictins.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Bussière-Badil est rattachée au canton de Bussière-Badil qui dépend du district de Nontron jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Nontron[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[56]. La commune est alors rattachée au canton du Périgord vert nontronnais.
Intercommunalité
Fin 2000, Bussière-Badil intègre dès sa création la communauté de communes du Périgord vert granitique. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Haut-Périgord. Au , celle-ci fusionne avec la communauté de communes du Périgord vert nontronnais pour former la communauté de communes du Périgord Nontronnais.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[57],[58].
Dans le domaine judiciaire, Bussière-Badil relève[61]:
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
Les habitants de Bussière-Badil sont appelés les Bussiérois(es).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[63].
En 2019, la commune comptait 374 habitants[Note 14], en diminution de 11,58% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 309
1 230
1 037
1 253
1 191
1 347
1 376
1 330
1 352
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 352
1 293
1 316
1 322
1 364
1 363
1 410
1 323
1 318
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 256
1 210
1 173
1 050
1 024
910
845
755
692
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
645
584
595
540
530
523
517
514
468
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
402
374
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[64].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
En 2013, Bussière-Badil est organisée en regroupement pédagogique intercommunal[65] (RPI) avec les communes de Busserolles et Varaignes au niveau des classes de primaire. La commune se charge du cours préparatoire. Les classes de cours élémentaire s'effectuent à Varaignes et celles de cours moyen à Busserolles.
Manifestations culturelles et festivités
La Foire des potiers de Bussière-Badil en 2012.
Le marché de céramique, anciennement «Foire des potiers», dont c'est la 45eédition en 2022[66], rassemble chaque année sur quatre jours, du jeudi de l'Ascension jusqu'au dimanche suivant, des dizaines d'artisans potiers ou céramistes[67].
Économie
Emploi
En 2015[68], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 138 personnes, soit 34,3% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-quatre) a augmenté par rapport à 2010 (quatorze) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 17,4%.
Établissements
Au , la commune compte cinquante-sept établissements[69], dont vingt-sept au niveau des commerces, transports ou services, treize dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, cinq dans la construction, et cinq dans l'industrie[70].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'ancien château-fort de Bussière ne présente plus qu'un donjon du XIesiècle[71].
Dans le bourg, le château de Belleville, également appelé «vieux château», date de la fin du XVIesiècle[72].
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité, romane du XIIesiècle et enrichie jusqu'au XIVesiècle, présente une façade remarquable marquée par l'influence limousine. Sa rénovation complète s'est achevée en 2007 après quinze ans de travaux. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862[73].
Le logis de Belleville, édifié par le prieur de l'abbaye en 1514[74].
Le monument aux morts, surmonté de la statue du Poilu au repos, réalisée par Étienne Camus.
Le château de Belleville.
La façade occidentale de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Son portail.
Fontaine dans le bourg.
Le monument aux morts.
Patrimoine naturel
La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin[75] depuis la création de celui-ci en 1998[76], adhésion renouvelée en 2011[77].
Au nord et à l'ouest du territoire communal, les vallées de la Tardoire et de ses affluents, le Trieux et le Banaret, sont protégées au titre de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I «Vallées du réseau hydrographique de la Tardoire et du Trieux» dont la flore est constituée de près d'une quarantaine d'espèces de plantes, dont quatre sont considérées comme déterminantes: l'adoxe musquée, ou moscatelline, ou muscatelle (Adoxa moschatellina), la corydale à bulbe plein (Corydalis solida), l'isopyre faux-pigamon (Isopyrum thalictroides) et la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[78],[79].
Au sud-est, la vallée du ruisseau de l'étang d'Assat fait partie d'une autre ZNIEFF de type I «Vallées du réseau hydrographique du Bandiat», également remarquable pour sa flore constituée de près d'une centaine d'espèces de plantes, dont deux sont déterminantes: l'aigremoine élevée, ou aigremoine odorante (Agrimonia procera) et à nouveau la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[80],[81].
Patrimoine environnemental
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.
Héraldique
Les armes de Bussière-Badil se blasonnent ainsi: «Parti, au 1er, d'azur à trois tours d'argent ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, au 2nd d'or à la poële de sable, la queue en pointe.»
Personnalités liées à la commune
Louis Côme Agard de Rouméjoux (1809-1898), général de brigade né à Bussière-Badil, héros du siège de Sébastopol.
Henri Bourjade (1882-1914), poète, est décédé à Bussière-Badil.
Deux données contradictoires selon le Géoportail: 127 mètres sur la carte et 125 pour la boîte «Communes».
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[12],[13]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Bernard Chambras, maire de 1983 à 2000, était directeur du cabinet de Bernard Bioulac en 1992 durant l'affaire du comité d'expansion du département de la Dordogne. Source: La faillite d'un comité d'expansion économique entraîne-t-elle la responsabilité du département qui l'a créé?. Après avoir purgé ses deux années d'inéligibilité, il est réélu maire en 2003 à la faveur de la démission de Martine Chabot. Il reste maire de la commune jusqu'à son décès en novembre 2007.
Démissionnaire.
Décédé en fonctions.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Carte de localisation de la ZNIEFF 720012831, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer en haut à gauche sur le globe terrestre bleu, descendre la valeur de la couche «Métropole: ZNIEFF1» à 0 et augmenter l'opacité de la couche «Cartes IGN» à 1.
Carte de localisation de la ZNIEFF 720012830, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer en haut à gauche sur le globe terrestre bleu, descendre la valeur de la couche «Métropole: ZNIEFF1» à 0 et augmenter l'opacité de la couche «Cartes IGN» à 1.
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