Socx ([sɔks]; Soks en néerlandais[1]) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Socx | |
L'église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Alexandre Rommelaere 2020-2026 |
Code postal | 59380 |
Code commune | 59570 |
Démographie | |
Gentilé | Socxois |
Population municipale |
923 hab. (2019 ![]() |
Densité | 115 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 56′ 10″ nord, 2° 25′ 32″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 31 m |
Superficie | 8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wormhout |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://socx.reseaudescommunes.fr/ |
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La ville est connue pour avoir sur son territoire une des plus grandes usines Coca-Cola d'Europe.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 697,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 62 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[14].
Socx est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones urbanisées (7,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), prairies (3,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
En 1067, une charte octroyée par Baudouin V, comte de Flandre, cite « Chocas ». Ce nom devient Chox en 1225, Sox en 1528, avant de prendre son orthographe actuelle. Socx dépendait de la châtellenie de Bergues et du diocèse d'Ypres.
En 1223, un nommé Walter Bloma et sa femme vendent à l'abbaye Saint-Winoc de Bergues une partie de la dîme de Chokes[22].
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[23].
Au moment de la Révolution française, dans le diocèse d'Ypres, le curé de Socx , François Bareel, est un des 5 prêtres, (prêtres d'Uxem, Killem, Quaëdypre, Socx, Rubrouck) sur 67 à accepter de prêter le serment de fidélité à la Révolution (constitution civile du clergé)[24].
En août-, dans le cadre du siège de Dunkerque et de la bataille de Hondschoote, des combats opposèrent à Socx les Français aux ennemis coalisés, notamment le [25].
Plus tard, le 6 thermidor an II (24 juillet 1794), un habitant de Quaëdypre rapporte au district de Bergues, l'attitude des soldats cantonnés dans les environs de Quaëdypre, Socx, et communes proches : ils confisquent des denrées dans les fermes et habitations, profèrent des menaces, en particulier vis-à-vis des femmes, rôdent dans les environs, ont déjà tué un enfant en déchargeant leurs armes sans précautions, etc.[26].
En 1914-1918, Ferdinand Foch a établi un temps son quartier général à Socx.
En début 1917, des éléments du Ministère de la guerre belge stationnent à Socx[27]. Ils sont arrivés le 9 octobre 1916, et comprennent un général, quatre commandants, un lieutenant et quarante-trois hommes[28].
La commune fait partie du commandement d'étapes installé à Rexpoëde de 1915 à 1918 et de celui ayant son siège à Bergues en 1917-1918[29]. Socx fait encore partie en 1917 du commandement d'étapes basé à Quaëdypre et en 1917-1918 celui basé à Bergues. Un commandement d'étapes est un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Socx a donc accueilli des troupes de passage[29]. Parmi celles-ci peuvent être citées un convoi d'âniers, comptant un officier, 128 hommes de troupe et 840 ânes, ou encore en janvier 1918, un escadron de chasseurs d'Afrique[30].
En temps de guerre, on ne pouvait circuler librement sans avoir de laissez-passer établi par le maire de sa commune. Le 2 juin 1916, le chef de poste de la prévôté des étapes (gendarmerie ) de Socx, dépendant du commandement d'étapes de Rexpoëde, a arrêté deux cultivateurs de Quaëdypre convoyant à Bergues, l'un une voiture de trèfle, l'autre une voiture de paille. Ils n'avaient pas de laissez-passer du maire de leur village. Alerté, le responsable du commandement d'étapes de Rexpoëde a averti téléphoniquement l'intendance des étapes de Dunkerque. Celle-ci a répondu ne pas avoir besoin ni de fourrage ni de paille en ce moment. Les deux cultivateurs pouvaient donc en disposer après avoir demandé un laissez-passer au maire de Quaêdypre[31].
Le 10 novembre 1916, à la suite de travaux de récolte, a été découvert dans un champ un trou provenant semble-t-il d'un obus non éclaté. Informé par des cultivateurs de Socx, le sergent casernier du commandement d'étapes a prévenu l'arsenal de Bergues. Un maréchal des logis d'artillerie s'est déplacé pour constater par lui-même : il a confirmé la présence d'un obus et va le faire enlever[32].
Le 16 décembre 1916, le sergent casernier représentant le commandant d'étapes à Socx informe ce dernier qu'un officier supérieur belge ne respecte pas les consignes de sécurité en matière d'occultation de la lumière. Dans la propriété où séjourne cet officier général belge, l'électricité fonctionne dès le matin 6 heures 15 jusqu'au jour, et le soir à partir de 16 heures sans que les volets soient fermés. Les rideaux ou stores installés sont insuffisants pour masquer la lumière. L'éclairage le plus visible est celui fourni par une lampe située dans le vestibule, l'imposte de la porte d'entrée vitrée n'est munie d'aucun rideau[33].
Le 15 janvier 1917, a eu lieu un accident entre un civil habitant Socx et un train circulant sur la ligne de chemin de fer anglaise : la voiture du civil a été heurtée par un train qui manœuvrait, au passage à niveau situé près de la ferme des Quatre tours, sur le chemin rural de la Croix rouge allant vers les Cinq chemins. Le civil a été très grièvement blessé et conduit à l'hôpital de Bergues, l'enquête est faite par la gendarmerie de Bergues[34].
La présence de troupes belges va être directement à la source du décès d'un habitant de Socx, un aide-cantonnier de 17 ans, appelé Vanest, circulant à bicyclette, tué sur le coup le 1er février 1917 vers 15 h 30 à proximité de Bissezeele, lors d'un accident de voiture, dans laquelle se trouvait un officier belge[35].
Le 6 février 1917, entre 21 h 30 et 22 h, un avion ennemi a lancé deux bombes. L'une est tombée à Socx, faubourg de Cassel, sur le hangar d'une ferme, dans lequel il y avait deux voitures. L'autre est tombée à Quaëdypre, dans un champ à proximité du garage des automobiles belges. Il n'y a eu aucune victime humaine[36].
Le 5 juillet 1917, vers 18 heures, un avion anglais marqué A 3976 a atterri, à la suite d'une panne de moteur, au nord de la commune, dans un champ de foin fauché récemment, en bordure du chemin d'intérêt communal n° 110. Les soldats du train cantonnés sur le village ont fourni un piquet de surveillance. L'avion est parti par ses propres moyens le 6 juillet vers 11 heures. Il n'y eut ni victimes, ni dégâts[37].
Fin août 1917, Socx accueille de l'ordre de 2 000 soldats sur son territoire[38].
Le 30 août 1917, l'estaminet Belle avenue, tenu par Mme Plancke Louise à Socx est consigné à la troupe (interdit d'accès) pour une période de 8 jours au motif d'avoir reçu des militaires à une heure interdite[39].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hôpital de Dunkerque occupée fut transféré dans les bâtiments d'un couvent. Un obus traversa d'ailleurs la tour de l'église, fin XVIe siècle, qui fut restaurée entre 1957 et 1961.
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Les armes de Socx se blasonnent ainsi : D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules à la bordure de gueules
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Maire en 1802-1803 : Pierre Gailliaert[40].
Maire en 1854 : Mr Vandamme[41].
Maire en 1883 : Jean Louis Poublanc[42]
Maire de 1892 à 1894 : René Dehaene[43].
Maire de 1895 à 1914 : R. Dejonghe[44].
Maire de 1922 à 1925 : I. Van Haecke[45].
Maire de 1925 à 1931 : I.E. Boonefaes[46].
Maire de 1931 à 1935 : J. Dewaele (intérim)[47].
Maire de 1935 à 1939 : Paul Vandaele[48].
Maire de 1951 à 1959 : O. Thibouw[49].
Maire de 1959 à 1965 : Roger Declercq[50].
Maire de 1965 à 1977 : Marcel Dewaele[51].
Maire de 1977 à 1978 au moins : Charles Vandaele[52].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | Charles Vandaele | |||
mai 2020 | Christian Ley | |||
mai 2020 | En cours | Alexandre Rommelaere [53] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[55].
En 2019, la commune comptait 923 habitants[Note 8], en diminution de 0,75 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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675 | 710 | 728 | 678 | 771 | 769 | 761 | 779 | 771 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
760 | 728 | 685 | 697 | 740 | 727 | 730 | 750 | 765 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
776 | 790 | 682 | 762 | 728 | 703 | 696 | 823 | 802 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
722 | 710 | 773 | 801 | 962 | 980 | 972 | 956 | 934 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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923 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 469 hommes pour 459 femmes, soit un taux de 50,54 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 0,9 |
7,8 | 75-89 ans | 9,6 |
20,5 | 60-74 ans | 20,6 |
26,4 | 45-59 ans | 25,9 |
12,9 | 30-44 ans | 15,1 |
16,1 | 15-29 ans | 12,1 |
15,8 | 0-14 ans | 15,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Socx est située dans la Flandre maritime, riche région agricole.
Socx accueille depuis trente ans une usine Coca-Cola. Il s'agit de la plus grosse usine française de la compagnie qui y emploie près de 350 salariés. En 2018, l'usine a ouvert une septième ligne de production de bouteilles en verre pour boissons gazeuses ou plates et a créé 23 emplois. Coca-Cola investit régulièrement dans son usine de Socx[61].