Serrières-sur-Ain est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe à 26 kilomètres de Bourg-en-Bresse et 18 kilomètres de Nantua.
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Serrières-sur-Ain | |
![]() Serrières-sur-Ain. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Nantua |
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon |
Maire Mandat |
Jean-Michel Boulmé 2020-2026 |
Code postal | 01450 |
Code commune | 01404 |
Démographie | |
Population municipale |
135 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 09′ 12″ nord, 5° 27′ 07″ est |
Altitude | Min. 260 m Max. 649 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-d'Ain |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants n'ont pas d'appellation particulière.
Serrières-sur-Ain se situe au centre du département de l'Ain dans le Haut Bugey, dans le massif du Jura. La commune marque la limite sud-ouest du canton d'Izernore. Son territoire est vallonné par les Monts Berthiand. En effet, la dénivellation est importante puisque l'altitude mesurée au bord de l'Ain est de 233 mètres, et celle au lieudit « Sur les Roches » est de 571 mètres. C'est un territoire très accidenté. Il est délimité par les communes de Bolozon, Leyssard, Challes, Poncin et Hautecourt-Romanèche.
La commune comprend trois hameaux : Merpuis au sud, Sonthonnax-le-Vignoble au nord-est sur le flanc du Berthiand, et Malaval au centre-est.
Le climat est de type semi-continental.
La rivière d'Ain borde la commune sur une distance de 8 kilomètres, mais il existe d'autres petits ruisseaux, le premier, le bief de Serrières appelé Fontaine Noire, et le second le bief de Sonthonnax ou Renom de Cuina se jettent dans l'Ain.
Les caractéristiques du territoire ont provoqué la création de quelques cascades dans la commune. Celle de Sous-Français est haute de 30 mètres, or le débit du Renon de Cuina qui la franchit étant irrégulier, elle n'est parfois pas visible. En période de forte crue, elle est par contre importante. Une seconde cascade est celle du Petit-Gland. Elle se situe à la limite avec la commune de Leyssard. Elle est composées de trois sauts successifs dont chacun mesure une dizaine de mètres. Le bief de Leyssard la franchie lors des crues.
Un plan d'eau s'est constituée lors de la création du barrage d'Allement[1] en 1959. Sa longueur est de 4 kilomètres pour des profondeurs variant de 10 à 15 mètres. Ce site a été développé pour la pratique de certains loisirs, tels les sports nautiques ou la baignade.
Serrières-sur-Ain est située le long de la route départementale 979 qui relie Bourg-en-Bresse à Montréal-la-Cluse en traversant la rivière d'Ain par l'ouest et en passant par le col de Berthiand par l'est. Le pont de Serrières-sur-Ain permet de traverser la rivière pour l'autre rive. Il est composé d'une arche unique. Enfin la route départementale 91 longe toute la rivière car elle est située sur la rive gauche. Cette route relie Poncin à Thoirette.
Il existe également une voie communale qui permet de relié le hameau Merpuis à Challes-la-Montagne, celle-ci est classée comme route touristique.
Serrières-sur-Ain est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,6 %), prairies (24 %), eaux continentales[Note 2] (12 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Le territoire communal est une étroite bande allongée sur environ 8 kilomètres, l'ouest est délimité par la rivière d'Ain avec Hautecourt-Romanèche de l'autre côté. La pointe nord touche la commune de Bolozon, on trouve sur les flancs du Berthiand à l'ouest, les communes de Leyssard et Challes-la-Montagne, puis au sud, Poncin
![]() |
(Thoirette par D91) Bolozon |
(Nurieux-Volognat, Nantua par D979) Leyssard |
![]() | |
Hautecourt-Romanèche (Bourg-en-Bresse par D979) |
N | |||
O Serrières-sur-Ain E | ||||
S | ||||
Poncin (Ambérieu-en-Bugey par D91) |
Challes-la-Montagne |
Le nombre total de logements dans la commune est de 155[8]. Parmi ces logements, 25,8 % sont des résidences principales, 70,3 % sont des résidences secondaires et 3,9 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part de 97,5 % des maisons individuelles, aucun appartement et enfin seulement 2,5 % sont des logements d'un autre type. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 80 %[8]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, la part de locataires est de 17,5 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[8]. On peut noter également que 2,5 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, aucun ne sont des studios, 5 % sont des logements de deux pièces, 30 % en ont trois, 32,5 % des logements disposent de quatre pièces, et 32,5 % des logements ont cinq pièces ou plus[8].
Le nom est mentionné anciennement sous les formes Ecclesia de Serreres au XIIIe siècle, puis Serreres et Serrieres au cours des deux siècles suivants et Parrochia Serreriarum au XVIe siècle[9].
Le toponyme dérive des noms locaux serraz, serre qui désigne, selon André Pégorier, une « colline allongée », avec le suffixe collectif -ière[9].
Le territoire sur lequel est aujourd'hui définit la commune semble habité depuis la préhistoire. En effet, des fouilles ont montré des abris préhistoriques dans certaines grottes[10]. Des tessons de poterie et du charbon ont été découverts dans la grotte au nord de Serrière dite « Sous la Pierre »[11]. La grotte de la Fée est aujourd'hui enfouie à cause de la création du barrage d'Allement, mais des fouilles archéologiques y ont été pratiquées.
La paroisse était placée sous la vocable de Saint Maurice[11]. En 1198, l'archevêque de Lyon, Raynaud de Forest émet la sentence du placement de la paroisse à la collation du prieur de Nantua. Après le XVIe siècle, elle devient succursale de la paroisse de Leyssard.
En 1420, Amédée VIII de Savoie inféode Serrières à François de Mornay. Il délivre également une autorisation d'y faire construire une maison forte. Cette seigneurie fut ensuite transmise à la famille d'Oyonnax. Antoinette d'Oyonnax, la dernière héritière, la transmet par mariage à Claude Chabod. Or, en 1565 leur seul fils Philippe de Chabod étant décédé et sans enfant, la terre fut léguée à Louis de Seyturier, qui était le frère de Claudine, la veuve de Philippe de Chabod. La descendance de Louis conserva la terre.
La Révolution fut fatale à la maison forte qui fut démoli. Aujourd'hui on peut toujours observer les murs de la base.
Toujours au Moyen Âge, se dressait le château de Belvoir ou Beauvoir (De Bellovisu. ), centre de la seigneurie de Beauvoir[12].
C'est le que Serrières-sur-Ain devient indépendante. Elle se sépare de la commune de Leyssard et inclut dans sa commune les hameaux de Merpuis, Sonthonnax-le-Vignoble et Malaval.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | 2004 | Paul Guillemaud | Démissionne en décembre 2004 | |
2005 | 2008 | Raymond Richonnier | ||
2008 | mai 2020 | Christian Bardet[25] | Agent d'affaires | |
mai 2020 | en cours | Jean-Michel Boulmé[26] | DVG | Ancien cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 135 habitants[Note 3], en augmentation de 8 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
447 | 376 | 434 | 454 | 456 | 428 | 371 | 345 | 323 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
314 | 314 | 319 | 285 | 283 | 269 | 252 | 234 | 194 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
182 | 165 | 172 | 130 | 122 | 91 | 81 | 63 | 64 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
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71 | 79 | 111 | 115 | 125 | 134 | 135 | - | - |
La population de la commune est âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,3 % la même année, alors qu'il est de 23,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 73 hommes pour 61 femmes, soit un taux de 54,48 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,33 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
11,0 | 75-89 ans | 9,8 |
27,4 | 60-74 ans | 19,7 |
21,9 | 45-59 ans | 29,5 |
16,4 | 30-44 ans | 14,8 |
8,2 | 15-29 ans | 9,8 |
15,1 | 0-14 ans | 16,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,6 |
5,9 | 75-89 ans | 7,9 |
15,1 | 60-74 ans | 15,7 |
21,1 | 45-59 ans | 20,5 |
19,9 | 30-44 ans | 19,8 |
16,6 | 15-29 ans | 15,3 |
20,8 | 0-14 ans | 19,1 |
L'école était auparavant située dans la mairie. Il y avait une cour bordée par un muret et un préau. Mais le faible effectif des enfants dans la commune a provoqué la fermeture de la classe en 1960. En 1985, cette salle a été réaménagée en salle polyvalente.
Le collège le plus proche de Serrières-sur-Ain[33] est le collège "Roger Vaillant" de Poncin. Serrières-sur-Ain est incluse dans le secteur[34] de ce collège. Le département de l'Ain met à disposition un transport scolaire gratuit le matin et le soir.
Il en est de même pour le transport jusqu'au lycée. Le lycée le plus proche de Serrières-sur-Ain étant le lycée "Xavier Bichat" de Nantua[35].
La fête communale a lieu le 22 septembre[10].
Les pharmacies les plus proches sont celles de Villereversure à 6,2 kilomètres et de Saint-Martin-du-Frêne à 7,9 kilomètres. Il en est de même pour les services d'infirmière et pour les médecins dont un se trouve également à Maillat.
Quelques associations sont présentes dans la commune[36]. Il y a le comité d'animation, une association dénommée « les amis de la rivière d'Ain », mais également les sociétés de chasse et de pêche.
Le journal le Progrès propose une édition locale aux communes du Haut-Bugey. Il parait du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international. La chaîne France 3 Rhône Alpes Auvergne est disponible dans la région.
L'économie de la commune relève surtout de l'agriculture. Les spécialités sont l'élevage, la production laitière et les céréales. Il ne restait en 1998 qu'une seule exploitation agricole, les autres terres cultivables étant louées à des exploitations des villages voisins.
Le relief du hameau Sonthonnax-le-Vignoble étant tellement accidenté qu'il se réduit pratiquement à du pâturage. Or comme son nom l'indique, et ceci jusqu'en 1900, des vignes y existaient. Il n'en reste aujourd'hui que quelques parcelles.
Il existait une fruitière qui est aujourd'hui transférée à Poncin. Un restaurant et une auberge constituent les autres activités économiques de cette petite commune.
Des bateaux touristiques circulent sur l'Ain l'été.
Selon l'enquête de l'INSEE en 1999[37], les revenus moyens par ménage sont de l'ordre de 14 800 euros par an, légèrement inférieurs à la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Aucun foyer n'est soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune.
En 1999, la population de Serrières-sur-Ain se répartissait à 45,6 % d'actifs, ce qui équivaut au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 40,5 % de retraités, un chiffre plus de deux fois supérieur au 18,2 % national. On dénombrait également 17,7 % de jeunes scolarisés et 3,8 % d'autres personnes sans activité.
Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Serrières-sur-Ain était de 88 %, avec un taux de chômage de 8,3 %, en 1999 donc inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs.
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
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Serrières-sur-Ain | 0 % | 25 % | 12,5 % | 25 % | 12,5 % | 25 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[37] |
L'église Saint-Maurice de Serrières-sur-Ain se situe au cœur du village. Elle a été construite entre 1893 et 1897 en remplacement d'une vieille chapelle démolie pour cause de vétusté. L'édifice de style architectural néoroman est construit en forme de croix latine, et son clocher n'a jamais été terminé à cause de financements trop faibles.
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