Saulnières est une commune française. Elle se situe dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.
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Saulnières | |
![]() L'église paroissiale Saint-Martin de Saulnières vue de face. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Redon |
Intercommunalité | Bretagne Porte de Loire Communauté |
Maire Mandat |
Laurent Le Guehennec 2020-2026 |
Code postal | 35320 |
Code commune | 35321 |
Démographie | |
Gentilé | Saulniérois |
Population municipale |
794 hab. (2019 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 55′ 00″ nord, 1° 35′ 11″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 56 m Max. 117 m |
Superficie | 10,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bain-de-Bretagne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saulnieres35.fr |
modifier ![]() |
![]() |
Le Petit-Fougeray | Chanteloup | Janzé | ![]() |
N | ||||
O Saulnières E | ||||
S | ||||
Le Sel-de-Bretagne | Tresbœuf |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La-Noe-Blanche », sur la commune de La Noë-Blanche, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 752,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 19 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Saulnières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,8 %), terres arables (34,5 %), prairies (22 %), zones urbanisées (3,2 %), forêts (2,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Villa Salnieriensis au XIe siècle kce qui signifie "domaine où on vend du sel") , Salneris en 1068, parochia de Sauneriis en 1240, ecclesia de Salneriis en 1516[21].
Les saulniers empruntaient les chemins de la paroisse pour livrer le sel dans les campagnes bretonnes, mais aussi pour le livrer, souvent en contrebande, en Anjou : le "chemin des Saulniers"[Note 7], ancienne voie gallo-romaine, et même probablement chemin protohistorique (de nombreux mégalithes jalonnent son tracé), en bonne partie identifié, passait au nord du bourg de Saulnières et se poursuivait en direction de l'Anjou, passant notamment au sud de la forêt de la Guerche[22].
En 1068, la paroisse de Saulnières relève du seigneur de Châteaugiron, qui donne le quart des dîmes et du terrage à l'abbaye Saint-Georges de Rennes, où sa fille est religieuse.
Selon Jean-Baptiste Ogée, « les religieuses de ce temps jouissaient d'une grande liberté ; liberté peut-être aussi funeste à leurs mœurs qu'à leur réputation. La médisance, ou peut-être la calomnie se déchaîna contre elles. Les Conciles et les Évêques, voulant empêcher un scandale nuisible à la religion, donnèrent à ces religieuses des avis sages. Mais l'amour de la liberté, et peut-être des plaisirs, faisoient oublier des conseils salutaires à la vérité, mais qui faisoient un devoir de la pénitence. Enfin le mal alla si loin, qu'en 1527, Yves de Mayeux, Évêque de Rennes, ne pouvant plus tolérer ces abus, eût recours à l'autorité du Roi pour astreindre à la clôture les religieuses de Saint-Georges »[23].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saulnières en 1778 :
« Saulnières : à 5 lieues au Sud-Sud-Est de Rennes, son évêché, sa subdélégation et son ressort. On y compte 650 communiants[Note 8], y compris ceux de La Bosse, sa succursale. Le territoire, couvert d'arbres et de buissons, renferme des terres labourables, des prairies et des landes ; les habitants font du cidre. (...)[24]. »
La paroisse de Saulnières était divisée en quatre frairies : le Bourg, la Ballue, la Bosse et la Haute-Bosse. Les seigneurs de Châteaugiron et de Poligné[25] se partageaient les fiefs de la paroisse, qui possédait aussi plusieurs terres nobles : la Motte ; la Métairie ; la Marchée ; le Plessix-Bonenfant[26].
L'assemblée des paroissiens de Saulières, préalable à la réunion des États généraux, se tint le ; elle fut présidée par Barbotin le Jeune, notaire de la juridiction du Sel et de la baronnie de Poligné ; 27 paroissiens étaient présents et deux d'entre eux ( Alexis Pitauld et Pierre Gouret) furent désignés pour représenter la paroisse à l'assemblée de la sénéchaussée. Le cahier de doléances de la paroisse n'a pas été retrouvé[27].
Le , Saulnières perd une partie de son territoire quand La Bosse prend son indépendance et devient paroisse par ordonnance royale de Charles X[28].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saulnières en 1853 :
« Saulnières (sous l'invocation de saint Martin, fêté le 11 novembre) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : la Haute et la Basse-Colombais, la Tennehais, la Solais, le Boulay, Laudruais. Maisons importantes : le Plessix, Bon-Enfant, la Marchée. Superfcie totale 1 033 hectares 86 ares, dont (...) terres labourables 478 ha, prés et pâturages 133 ha, bois 40 ha, vergers et jardins 14 ha, landes et incultes 315 ha (...). Les anciens titres nomment cette paroisse ecclesia de Salneriis. Géologie : schiste argileux , quartzite au nord et au sud. On parle le français [en fait le gallo][29]. »
Une ligne de tramway des TIV (Transports d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909[30] ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 km ; elle ferma en 1937 ; les tramways y circulaient à environ 25 km/h[31].
Le monument aux morts de Saulnières porte les noms de 33 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts en Belgique dont 3 (Lucien Bouvier, Dominique Gémin et Félix Rabaux) dès le , le quatrième, Aristide Lambot, étant tué à l'ennemi le ; tous les autres sont morts sur le sol français à l'exception de Pierre Phélipé, interné en Suisse après avoir été prisonnier en Allemagne pendant presque toute la guerre et décédé le à Montana[32].
Le monument aux morts de Saulnières porte les noms de 2 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Roger Boué, résistant FFI, mort des suites de ses blessures le à Saint-Jean-la-Poterie alors qu'il combattait sur le front de Lorient et Germain Libiot, soldat au 317e régiment d'artillerie lourde, mort pour la France le à Coclois (Aube)[32].
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Blason | Bandé d'argent et de gueules de six pièces, au lion de sable, couronné d'or, tenant dans sa dextre une croisette pattée aussi de sable, brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Mars 1965 | - | Phélippé Jean-Baptiste | ||
- | Mars 2001 | Pierre Louis | ||
mars 2001 | mars 2014 | François Pilard[33] | Retraité | |
mars 2014 | En cours | Laurent Le Guehennec[34] | DVD | Responsable commercial |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 794 habitants[Note 9], en augmentation de 11,67 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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432 | 468 | 476 | 502 | 499 | 532 | 524 | 545 | 575 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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529 | 572 | 605 | 565 | 580 | 583 | 627 | 640 | 587 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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606 | 626 | 602 | 488 | 490 | 465 | 450 | 461 | 514 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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503 | 503 | 466 | 531 | 558 | 581 | 661 | 673 | 715 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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773 | 794 | - | - | - | - | - | - | - |
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