Le Sel-de-Bretagne est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne.
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Le Sel-de-Bretagne | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Redon |
Intercommunalité | Bretagne Porte de Loire Communauté |
Maire Mandat |
Christine Roger 2022-2026 |
Code postal | 35320 |
Code commune | 35322 |
Démographie | |
Gentilé | Sellois |
Population municipale |
1 109 hab. (2019 ![]() |
Densité | 137 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 47″ nord, 1° 36′ 33″ ouest |
Altitude | 75 m Min. 37 m Max. 107 m |
Superficie | 8,1 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bain-de-Bretagne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.leseldebretagne.fr |
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Ses habitants sont les Sellois et les Selloises.
La commune se trouve au sud du département d'Ille-et-Vilaine, à une vingtaine de kilomètres à vol d’oiseau de Rennes, la préfecture départementale et régionale.
Le Petit-Fougeray | Saulnières | |
Pancé | ![]() |
Tresbœuf |
La Bosse-de-Bretagne |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La-Noe-Blanche », sur la commune de La Noë-Blanche, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 752,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Le Sel-de-Bretagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47 %), terres arables (46,6 %), zones urbanisées (5,7 %), forêts (0,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Parochia de Sello aux XIIIe et XVIe siècles[21], Le Sel début 1967.
Le Sel devient Le Sel-de-Bretagne le .
Le nom "Sel" vient des dépôts de sel présents sur la commune[réf. nécessaire]. Le Sel-de-Bretagne a probablement une origine gallo-romaine. On y trouve en effet une vieille voie gallo-romaine appelée « chemin des Saulniers »[21], fréquentée autrefois par les contrebandiers qui transportaient frauduleusement le sel, de Bretagne où il était exempt de l’impôt sur la gabelle, vers le Maine où il était au contraire frappé de droits élevés[22]. Le sel, provenant des marais salants de Guérande et Saillé, était acheminé par voie d'eau (la Vilaine) jusqu'à Messac) pour ensuite être redirigé vers l'Anjou ou le Maine[23].
A. Marteville et P. Varin écrivent que « près le bourg du Sel, au sud-ouest, existent deux menhirs, ou pierres longues : l'une, d'un seul et magnifique bloc de quartz blanc, est à peu près carrée , et a 2 mètres 50 centimètres de hauteur sur 1 mètre 50 cm environ de largeur ; l'autre, en pierre appelée vulgairement cahot[Note 7], a près de 3 m de hauteur, 1 m d'épaisseur et 2 m de largeur. Toutes deux sont à 200 mètres du bourg , et il n'existe pas dans les environs de carrières d'où elles auraient pu être tirées ; elles font partie, à ce qu'il paraît, d'une ligne de menhirs qui depuis Le Teil jusqu'au Port-Neuf en Messac, sont jalonnées de loin en loin en direction du nord »[24].
Une motte féodale, entourée de douves et une grande cour en forme de fer à cheval encerclée par un fossé et un talus, se trouvent au lieu-dit "butte du Chalonge" en Chanteloup, mais à la limite communale avec Le Sel-de-Bretagne[25].
Le château du Sel fut vendu en 1253 par Roland Dollo, seigneur du Sel, à Thomas, seigneur de Chemillé. En 1500 cette seigneurie appartenait à Jean Pinczon, sieur des Monts[26].
La juridiction des Monts supplante au XVe siècle celles des seigneuries de Poligné et de Châteaugiron
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Le Sel en 1778 :
« Le Sel ; à 5 lieues un quart au Sud-Sud-Est de Rennes, son évêché, sa subdélégation et son ressort. On y compte 600 communiants[Note 8] : la cure est à l'Ordinaire. Ce territoire est, pour sa plus grande partie, stérile. Il renferme des landes dont le sol ne mérite pas les soins du cultivateur, et quelques bois-taillis. On y cueille du fruit dont on fait le cidre. Le château du Sel, haute justice, est la maison seigneuriale du lieu[26] »
Le château du Sel évoqué par Jean-Baptiste Ogée est le château des Monts, propriété de la famille Pinczon du Sel depuis 1474. Le manoir de la Filochaye (ou Filochais) dépendait de la seigneurie de Poligné et appartenait depuis au moins 1421 à la famille Filoche, avant d'être vendu en mars 1695 à la famille Pinczon du Sel, qui le possédait encore en 1789. Un autre château était celui de La Rue, qui fut successivement propriété des familles de La Filochaye, des Monts, et depuis 1773 de la famille Vimont, laquelle possédait aussi au même moment le manoir de la Grand'Maison, situé dans le bourg[27].
Le cahier de doléances du Sel est rédigé, en préparation des États généraux, le sous la présidence de Pierre Barbotin[Note 9], procureur de la paroisse, en l'absence de Pierre Daniel, sénéchal, « absent pour cause de maladie » ; Pierre Touchais[Note 10] et Guillaume Gaigeard[Note 11] (tous deux cultivateurs) sont désignés pour représenter la paroisse lors de l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée[28].
Michel Robidet, recteur de la paroisse depuis 1778, fut prêtre réfractaire ; il fut emprisonné à Saint-Melaine de Rennes en 1792 et s'exila à Jersey en 1793.
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[29].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Le Sel en 1843 :
« Le Sel (sous l'invocation de saint Martin) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de 2ème classe. (...) Principaux villages : les Monts, Sévigné, Bierden, la Rivière, la Chultière. Maison principale : le château des Monts. Superficie totale 1 035 hectares 2 ares, dont (...) terres labourables 663 ha, prés et pâturages 115 ha, bois 31 ha, vergers et jardins 18 ha, landes et incultes 175 ha (...). Moulins : 3 (des Rottes, de la Rivière ; à vent). L'église du Sel est ancienne, mais on ignore la date de sa construction[Note 12]. Il y avait autrefois, outre cette église, une chapelle au château des Monts, une autre au bourg sous l'invocation de sainte Marguerite, une troisième enfin au hameau de la Rue, sous l'invocation de sainte Anne. Cette dernière est la seule qui existe encore. De 1803 à 1826 la commune de La Bosse a été réunie à celle du Sel pour le culte ; à cette dernière date, elle fut érigée en succursale. À la même époque (1803), Le Petit-Fougeray avait été réuni de la même manière au Sel ; mais l'ordonnance qui prescrivait cette réunion n'avit pas été exécutée. (...) Une section, dite de Pouchard, du nom de son principal village, est complètement détachée du territoire de la commune, à environ 1 700 mètres au sud. (...) Outre le château des Monts, il y a dans cette commune celui de la Fillochaye, qui est pour ainsi dire abandonné. Les Pinczon du Sel étaient seigneurs fondateurs de cette paroisse ; cependant quelques lieux relevaient de M. de la Bourdonnaye-Montluc[Note 13]. (...) Il y a foire le premier mardi d'octobre et le mardi qui suit la Madelaine[Note 14]. Marché le samedi. Géologie : schiste micacé. On parle le français [en fait le gallo][24]. »
Une école publique de garçons est ouverte en 1841 en vertu de la Loi Guizot, mais elle est remplace en 1861 par une école privée, soutenue par le curé. En 1885 ouvre une nouvelle école de garçons, celle des filles ouvrant en 1887 ; l'enseignement est assuré par les religieuses de Paramé.
Une ligne de tramway des TIV (Transports d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909[30] ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 km ; elle ferma en 1937 ; les tramways y circulaient à environ 25 km/h[31].
Le monument aux morts du Sel-de-Bretagne porte les noms de 31 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; la plupart sont décédés sur le sol français (parmi eux Louis Nicolet[Note 15], fait chevalier de la Légion d'honneur)[32].
Le monument aux morts du Sel-de-Bretagne porte les noms de 3 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Aristide Crocq, résistant, agent de renseignement du service action du BCRA, fait prisonnier après avoir été parachuté dans le cadre du plan Sussex, fusillé le à Saint-Ouen (Loir-et-Cher) ; les deux autres sont Émile Roussigné, mort en 1940 et André Boutet, mort en 1945[32].
En 1967, le nom de la commune du Sel a été modifié en Le Sel-de-Bretagne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1830 | 1830 | Pierre Marie Pinczon du Sel des Mottes[Note 16] | Propriétaire. | |
1830 | François Bréal[Note 17] | Propriétaire cultivateur. | ||
avant 1838 | 1839 | René Regnault[Note 18] | Notaire. | |
1839 | après 1840 | Pierre Marie Delalande[Note 19]. | Cultivateur. | |
avant 1850 | après 1850 | Marie Baptiste Renaudet[Note 20]. | Notaire. | |
avant 1860 | après 1860 | Julien Lécrivain[Note 21] | Propriétaire cultivateur. | |
avant 1872 | après 1872 | Jean Jagot[Note 22] | Notaire. | |
avant 1880 | après 1880 | René Delalande[Note 23] | Cultivateur. Fils de Pierre Marie Delalande, maire vers 1840. | |
avant 1890 | 1891 | René Brochard[Note 24]. | Notaire. | |
1891 | 1900 | Alexandre Bitauld[Note 25]. | Propriétaire cultivateur. | |
1900 | après 1921 | Théodore Bigot[Note 26] | Propriétaire. Cultivateur. | |
? | octobre 1974 (démission) |
André Hupel[Note 27] | DVD | Notaire Conseiller général du Sel-de-Bretagne (1956 → 1998) |
décembre 1974[33] | mars 2001 | Jean Jolivel | DVD | Commerçant retraité, maire honoraire |
mars 2001 | 28 mai 2020 | Gilbert Ménard | DVG | Professeur de collège Conseiller général du Sel-de-Bretagne (2004 → 2015) |
28 mai 2020 | juillet 2022 | Stéphane Morin[34] | Enseignant d'université, ancien premier adjoint. Démissionné en juillet 2022[35]. | |
2022 | En cours | Christine Roger | Élue en octobre 2022[36]. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 1 109 habitants[Note 28], en augmentation de 11,12 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
464 | 603 | 559 | 618 | 638 | 636 | 633 | 683 | 640 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
674 | 638 | 720 | 728 | 688 | 784 | 678 | 703 | 675 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
630 | 642 | 659 | 535 | 524 | 533 | 517 | 510 | 455 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
445 | 456 | 404 | 451 | 501 | 514 | 728 | 767 | 915 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 091 | 1 109 | - | - | - | - | - | - | - |
Une "petite école"[Note 29], tenue par le prêtre Jean Beauchesne[Note 30], a ouvert pendant quelques années au Sel au début du XVIIIe siècle.
Une école publique de garçons est ouverte en 1841 en vertu de la Loi Guizot, mais elle est remplace en 1861 par une école privée, soutenue par le curé. En 1885 ouvre une nouvelle école de garçons, celle des filles ouvrant en 1887 ; l'enseignement est assuré par les religieuses de Paramé jusqu'en 1903, date à laquelle elles sont remplacées par des instituteurs laïcs en vertu de la Loi sur les congrégations. Une école privée de filles ouvre en 1909 et celle des garçons en 1938. En 1947 les écoles privées accueillent 85% des enfants de la commune ; les écoles publiques, désertées, ferment en 1974.
Le Sel-de-Bretagne dispose de nos jours de deux écoles primaires, l'une publique (École primaire Mathurin Méheut, inaugurée en 2007), l'autre privée (École primaire Saint-Nicolas, son bâtiment datant en partie du XIXe siècle)[41].
La commune compte un monument historique protégée :
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