Sarzeau [saʁzo] est une commune française située dans le département du Morbihan, au sud de la région Bretagne. Elle se trouve sur la presqu'île de Rhuys, entre le golfe du Morbihan et l'océan Atlantique.
Cet article possède un paronyme, voir Sarzay.
Sarzeau | |
![]() Le port du Logeo. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération |
Maire Mandat |
Jean-Marc Dupeyrat 2021-2026 |
Code postal | 56370 |
Code commune | 56240 |
Démographie | |
Gentilé | Sarzeautins |
Population municipale |
8 791 hab. (2019 ![]() |
Densité | 146 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 31′ 41″ nord, 2° 46′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 42 m |
Superficie | 60,23 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Sarzeau (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Séné |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sarzeau.fr |
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Sarzau en 1395[1], Sarzeau en Reuys en 1464, Reuis en 1477, Ruys en 1481, Sarzau en 1536, Serzau en 1630[1]. À la révolution Française, en 1790, la commune de Sarzeau est renommée "Ville de Rhuys" pour mieux retrouver son toponyme originel.
En breton, la localité s'appelle Sarzhav (prononcé [saˈʁaw]).
L'étymologie du toponyme Sarzeau est discutée (grammatici certant). Il pourrait dériver du latin exsartum, qui est à l'origine du mot français « essart » désignant un terrain défriché, avec perte de la première syllabe[2].
Sarzeau fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.
La superficie de la commune représente la moitié de celle de la presqu'île de Rhuys.
Son territoire, de forme massive et globalement rectangulaire, est limité à l'ouest par les communes d'Arzon et de Saint-Gildas-de-Rhuys, au nord-est par celle de Saint-Armel et au sud-est par celle du Tour-du-Parc ; au nord par le golfe du Morbihan et au sud par l'océan Atlantique. Avec plus de 65 km de côtes, Sarzeau est l'une des communes de Bretagne et même de France qui disposent du plus long littoral.
Golfe du Morbihan | Golfe du Morbihan | Saint-Armel |
Saint-Gildas-de-Rhuys | ![]() |
Le Tour-du-Parc |
Baie de Quiberon | Baie de Quiberon | Baie de Quiberon |
La côte du golfe du Morbihan, au nord, est sise sur un sol granitique où les sédiments se sont par endroits accumulés ; très découpée, elle alterne de petites criques sableuses (baie du Scluze, rade du Logeo...), quelques pointes rocheuses (pointe de l'Ours, pointe du Ruault, pointe de Bernon...), des vasières assez étendues (Anse du Poul, baie de Saint-Colombier...), d'anciens marais salants (marais du Duer, marais de Truscat) et quelques îles du golfe du Morbihan (Govihan, Stibiden, Brannec, Godec, île des Œufs...). Cet ensemble, à l'abri des houles atlantiques, constitue un milieu idéal pour la flore : les bois de feuillus (Kerhouët-Saint Maur, Beausoleil, Kerbodec...) et le maillage bocager (ormeaux, fougères...), sur un sol plus fertile, y sont mieux préservés que sur le littoral sud. La faune y trouve également un refuge paisible et riche en végétaux marins (roseaux, salicorne, graminées...) ; depuis une vingtaine d'années, une réserve ornithologique couvrant toute la baie de Saint-Colombier protège d'intéressantes espèces (canards et bernaches, limicoles, aigrettes...).
La côte atlantique présente un aspect fort différent : de la Grée Saint Jacques à Banastère, on assiste à une succession de plages sableuses (la Grée, Kerfontaine, le Roaliguen, Suscinio, Landrezac, Penvins et Banastère), séparées par des pointes rocheuses (pointe de Saint-Jacques, Poent Hir, Beg-Lan, En Iniz, Becudo) dont la hauteur reste modeste. Les sols, en majorité schisteux, ont moins bien résisté aux fureurs de l'océan, ce qui explique l'érosion marquée en certains points (la chapelle de Saint-Jacques, construite à la pointe du même nom, s'est progressivement effondrée en mer au cours du XIXe siècle et fut reconstruite à Trévenaste) ; les roches visibles au large de Kerfontaine (Roh Naben et Beniguet) étaient accessibles à pied au siècle dernier. La plupart de ces plages (celles que les constructions n'ont pas obligé à drainer) conservent leur palus (= marais au revers de la dune) comme au Sodrio, au Suscinio, au Hayo ou au Bécudo. Autrefois exploités comme salines, ils sont aujourd'hui le sanctuaire d'une faune et d'une flore riches. Les terres, plus ingrates que sur le Golfe, servaient essentiellement de pâturages ; les bois, plus rares, sont plus souvent constitués de conifères, tandis que le bocage ne se rencontre qu'à partir des premiers « coteaux », en retrait de la côte. De la vigne y fut cultivée jusqu'au milieu du XXe siècle.
Sarzeau comporte plusieurs îles qui lui sont rattachées administrativement. Elles sont situées dans le golfe du Morbihan, donc au nord, néanmoins, du côté atlantique, on peut mettre en exergue la pointe de Penvins, une petite presqu'île.
Toutes sont des propriétés privées. Si jadis Ilur, alors qu'elle était rattachée au continent, était le siège d'une vaste paroisse qui couvrait le territoire de Sarzeau et bien au-delà (jusqu'à Surzur), elle est rattachée à Arz depuis le XVIe siècle.
Sarzeau est une ville touristique située à 22 kilomètres au sud de Vannes, sur la presqu'île de Rhuys. Sa surface est de 6 000 hectares, sa densité d'environ 120 habitants au kilomètre carré. Cette surface importante explique en partie son organisation en « trèves » (division de la paroisse en sous-ensembles, dirigés par un diacre tenant ses offices dans une chapelle propre à la trêve, le centre-bourg étant trop éloigné pour les habitants des villages périphériques). Si la pratique religieuse est moins forte que sous l'Ancien Régime ou au XIXe siècle, ces trèves continuent à exister dans l'inconscient collectif et les relations quotidiennes ; elles sont au nombre de sept :
Lorsque Sarzeau devint une commune pendant la Révolution, son territoire comprenait en outre les trêves de Saint-Armel et Saint-Clair (Le Tour-du-Parc), qui obtinrent leur indépendance au cours du XIXe siècle ; Brillac et Penvins tentèrent également de faire sécession, mais en vain. Aujourd'hui, outre l'opposition persistant entre « gens du Golfe » (aod bihan = petite côte) et « gens de l'océan » (aod braz = grande côte), les différents groupes de villages conservent souvent leur organisation propre, avec leur mairie annexe (Brillac et Penvins), leur école (autrefois Kerignard, Penvins et Brillac, aujourd'hui encore Saint-Colombier), leurs célébrations religieuses occasionnelles (Notre-Dame de la Côte à la Grée-Penvins, chapelle Saint-Jacques à Trévenaste...), voire leur propre paroisse (accordée à Brillac en 1926), leurs commerces (Saint-Jacques, Brillac), leurs propres fêtes (fête de la mer à Saint-Jacques, moules-partie à Brillac, fêtes médiévales de Suscinio...) et leur bureau de vote. Le tourisme tend à rendre plus ténue cette organisation traditionnelle, tout comme il a contribué à rendre moins sensible (ou moins visible) les spécificités socio-professionnelles de ces groupes de villages : tandis que Sarzeau-bourg monopolisait le commerce et les fonctions publiques, Saint-Jacques et le Logeo étaient surtout constituées de familles de marins, alors que Saint-Colombier, Penvins et Kerguet demeuraient rurales.
En 2016 on recensait 10 586 logements à Sarzeau. La commune étant un lieu de villégiature prisé des vacanciers, 6 334 logements étaient des résidences secondaires (59,8 %), contre seulement 3 916 des résidences principales (37,1 %) et 336 des logements vacants (3,2 %). Sur ces 10 586 logements, 8 567 étaient des maisons (80,9 %) contre 1 535 des appartements (14,5 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Sarzeau en 2016 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.
Sarzeau[3] | Morbihan[4] | France entière[5] | |
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Résidences principales (en %) | 37,1 | 74,5 | 82,3 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 59,8 | 18,0 | 9,6 |
Logements vacants (en %) | 3,2 | 7,5 | 8,1 |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[12]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,2 | 4,3 | 5,7 | 7,2 | 10,3 | 12,8 | 14,4 | 14,5 | 12,5 | 10,8 | 7 | 4,1 | 9 |
Température moyenne (°C) | 6,6 | 7,2 | 9,1 | 11,1 | 14,3 | 17,2 | 18,8 | 18,9 | 16,9 | 14 | 9,9 | 6,8 | 12,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,1 | 10,1 | 12,4 | 14,9 | 18,2 | 21,6 | 23,1 | 23,4 | 21,4 | 17,2 | 12,8 | 9,4 | 16,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,8 02.01.1997 |
−6,6 28.02.18 |
−5,7 01.03.05 |
−0,3 07.04.08 |
1,6 02.05.21 |
5 01.06.11 |
8,4 09.07.1996 |
8,5 28.08.1998 |
4,7 26.09.10 |
−0,8 29.10.1997 |
−4,5 29.11.10 |
−7,7 29.12.1996 |
−10,8 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,7 16.01.1996 |
18,1 23.02.19 |
23 19.03.05 |
25 25.04.11 |
30,7 24.05.10 |
34,5 23.06.05 |
35,5 18.07.06 |
37,7 09.08.03 |
32,2 03.09.05 |
27,5 01.10.1997 |
20 01.11.15 |
15,7 27.12.15 |
37,7 2003 |
Précipitations (mm) | 74,6 | 58 | 54,8 | 55,5 | 49,6 | 31,7 | 40,9 | 38,3 | 50,9 | 77,4 | 90,7 | 86,3 | 708,7 |
Sarzeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sarzeau, une unité urbaine monocommunale[16] de 8 182 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 19,7 % | 1176 |
Extraction de matériaux | 0,5 % | 29 |
Équipements sportifs et de loisirs | 0,2 % | 10 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 13,7 % | 817 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 15,6 % | 930 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,5 % | 1821 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 6,5 % | 389 |
Forêts de feuillus | 3,4 % | 204 |
Forêts mélangées | 4,9 % | 290 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,2 % | 9 |
Plages, dunes et sable | 0,5 % | 31 |
Marais maritimes | 2,8 % | 169 |
Zones intertidales | 1,0 % | 59 |
Plans d'eau | 0,5 % | 32 |
Source : Corine Land Cover[24] |
L'existence de populations dans la région est attestée dès le Néolithique, comme le suggère la présence de mégalithes dans la commune (menhir de Kermaillard, dolmens de la pierre du Soleil, de la pierre bénite, allée couverte dite Grotte aux Fées dans le clos Rodus)[25].
Durant l'Antiquité et le haut Moyen Âge, le territoire est contrôlé par un castrum. La première mention connue de Rhuys et de ce castrum apparaît dans les Preuves de Dom Morice : Reuuisii pagus, mons et castrum in monte, au VIe siècle[26].
Siège de l'ancienne sénéchaussée royale de Rhuys, Sarzeau est unie au présidial de Vannes en 1564[27].
La presqu'île de Rhuys compte sous l'Ancien Régime quatre paroisses : Sarzeau, dont Saint-Armel est à l'époque une simple chapelle, Saint-Goustan (qui a formé l'actuelle commune de Saint-Gildas-de-Rhuys) avec ses trèves de Houat et Hœdic, Arzon et Ilur qui est annexée à l'Île-d'Arz en 1615. Il est tentant de chercher dans Sarzeau, qui recouvre les deux-tiers de la presqu'île, la paroisse primitive dont les autres auraient été démembrées mais la mer qui a modifié au cours des siècles les contours de la presqu'île, et les documents trop peu nombreux, trop incertains, ne permettent pas d'avaliser cette hypothèse[26].
Le premier signal de l'insurrection royaliste dans l'Ouest de la France fut donné le dans la paroisse de Sarzeau par Toussaint de Francheville[Note 5], comte de Pelinec, ancien officier de marine, qui marcha sur Vannes avec ses paysans depuis le château de Truscat en Sarzeau, au cri de Mon âme à Dieu, mon corps au Roi ; cette insurrection fut un échec[28].
Gabriel de Francheville, fils de Toussaint de Francheville, qui fut lui aussi chouan, puis député, et ensuite membre de la "Société séricole pour l'amélioration et la propagation de la soie en France", s'intéressa dans la décennie 1840 au développement de la culture du mûrier et de l'élevage des vers à soie dans sa propriété du château de Truscat en Sarzeau ; mais cette tentative resta au stade expérimental.
En 1869, une épidémie de variole fit 56 malades et provoqua 8 décès à Sarzeau[29].
En 1887 une délégation des royalistes de Vannes, d'Arradon, de Plescop, de Sarzeau, de Theix, de l'Île-aux-Moines et de Saint-Avé se rendit à Jersey afin d'y rencontrer le comte de Paris qui y était en exil[30].
La commune bénéficie comme toute la presqu'île du développement du tourisme balnéaire et de l'émergence de l'activité ostréicole au XIXe siècle. Mis à la mode par le mouvement romantique, ce tourisme est à l'époque encouragé par les pratiques officielles des classes dirigeantes[31], avant de se démocratiser avec la généralisation des congés payés, plus après 1945 qu'après 1936[32]. Pour assurer ce développement, la commune est desservie de, 1910 à 1947, par le trafic ferroviaire de la Ligne de Surzur à Port-Navalo des chemins de fer du Morbihan, transport supplanté après la Seconde Guerre mondiale, et surtout après 1960, par l'automobile[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1944
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1944 | 1961 | Guillaume Bouillard | Rad.soc. | Capitaine dans les FFI | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1961 | 1965 | Pierre Le Sommer | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1971 | Simone Oudin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1971 | 1987 (décès) |
Robert Hiebst | DVD | Ingénieur du génie rural | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1987 | 1989 | Louis Le Frêne[35] (1915-2005) |
Instituteur puis principal de collège | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1989 | 2001 | Yves Borius | DVD | Chargé de mission Conseiller général de Sarzeau (2004-2011) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2008 | Henri Bénéat | DVD | Chef d'entreprise Conseiller général de Sarzeau (1998-2004) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2008 | 2021 | David Lappartient | UMP-LR | Géomètre Président de la FFC (2009-2017) puis de l'UCI (depuis 2017) Conseiller général de Sarzeau (2011-2015) Conseiller départemental de Séné (depuis 2015) Président du conseil départemental (depuis 2021) Réélu en 2014 et 2020[36] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2021 | En cours | Jean-Marc Dupeyrat | Cadre dirigent retraité, ancien 1er adjoint (2020-2021)[37] Vice-président de Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération (depuis 2020) |
Pendant plusieurs périodes, d'autres personnes sont amenées à faire fonction de maire :
Ses habitants sont appelés les Sarzeautins[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2019, la commune comptait 8 791 habitants[Note 6], en augmentation de 13,34 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 576 | 5 380 | 6 224 | 5 902 | 6 126 | 7 016 | 6 901 | 7 165 | 7 425 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 399 | 6 788 | 5 950 | 5 632 | 5 718 | 5 704 | 5 563 | 5 686 | 5 097 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 011 | 4 787 | 4 659 | 4 040 | 3 969 | 4 042 | 4 009 | 3 995 | 3 701 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 669 | 3 676 | 4 088 | 4 406 | 4 972 | 6 143 | 6 941 | 7 155 | 7 659 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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7 802 | 8 791 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 18,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 52,8 % la même année, alors qu'il est de 31,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 014 hommes pour 4 473 femmes, soit un taux de 52,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 3,2 |
16,2 | 75-89 ans | 18,1 |
32,9 | 60-74 ans | 33,6 |
18,1 | 45-59 ans | 17,3 |
11,6 | 30-44 ans | 10,7 |
9,0 | 15-29 ans | 7,3 |
10,9 | 0-14 ans | 9,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2 |
8,1 | 75-89 ans | 11,6 |
19,5 | 60-74 ans | 20,5 |
21 | 45-59 ans | 20,3 |
17,4 | 30-44 ans | 16,5 |
15,6 | 15-29 ans | 13,2 |
17,8 | 0-14 ans | 15,9 |
Les écoles et collèges sarzeautins dépendent de l'académie de Rennes.
Écoles primaires publiques | Collège public | Établissements privés sous-contrat |
---|---|---|
École Marie Le Franc (centre bourg) | Collège de Rhuys | École primaire Sainte-Anne |
École Les Korrigans (Saint-Colombier) | Collège Sainte-Marie |
Le territoire de Sarzeau comprend trois paroisses : Penvins, Brillac et Sarzeau. Cette dernière est le siège du doyenné de Sarzeau, qui regroupe en outre les paroisses du Hézo, du Tour-du-Parc et de Saint-Gildas-de-Rhuys.
Le nom en breton de la commune est Sarzhav (prononcé [saˈʁaw]). Le canton de Sarzeau constitue la limite Sud de la partie bretonnante du diocèse de Vannes (Bro Gwened). La pratique du breton a décliné au long du XXe siècle, et ce en plusieurs étapes : d'abord à Arzon, Saint Gildas-de-Rhuys et dans le bourg de Sarzeau de 1900 à 1930, puis sur les rives du Golfe, dans l'entre-deux-guerres, enfin sur le littoral Sud-Est des années 1940 à 1970. Aujourd'hui, Penvins, Banastère et Suscinio sont les derniers villages de la presqu'île où l'on trouve quelques personnes âgées pratiquant encore la langue de leurs ancêtres.
Ce recul du breton, plus précoce que dans les cantons de l'intérieur du Vannetais, s'explique par plusieurs facteurs : outre les facteurs généraux, valables pour toutes les langues minoritaires[45], se sont ajoutées ici la pénétration de la nouvelle langue par le relais des marins et la vague touristique à partir de 1950.
Néanmoins, l'existence d'une filière scolaire bilingue à Sarzeau, depuis les années 1990, montre l'attachement d'une partie de la population à son identité et à sa culture. On peut signaler que :
Édifié au sud de la presqu'île de Rhuys, entre forêt et marais et à proximité immédiate de l'océan, le château de Suscinio fut au Moyen Âge, une des résidences préférées des ducs de Bretagne et de leur cour. Construit principalement au XIIIe siècle, pendant le règne de Jean Ier, le château était avant tout une résidence de plaisirs, les ducs de Bretagne aimaient venir chasser dans la grande forêt qui l'entourait.
Fortifié par la suite au cours du XVe siècle, il fut propriété de la couronne de France sous le règne de François Ier. Dès lors, n'ayant plus le rayonnement d'antan, le château tombe progressivement en ruine jusqu'à ce qu'il soit vendu comme bien national à la Révolution française où il servit de carrière de pierres. Le château en a beaucoup souffert. Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques, le fait entrer dans sa toute première liste des monuments historiques de 1840[47],[48]. Acquis en 1965 par le conseil général du Morbihan, il a depuis connu plusieurs étapes de restauration, étalées sur une trentaine d'années. En 1975, lors de travaux de terrassement au bord des douves, côté Sud, les ruines d'une chapelle furent découvertes. Probablement incendiée à la fin du XIVe siècle, des pavements du XIVe siècle ont été mis au jour. Cette découverte, de par son étendue (plus de 30 000 pavés sur 300 m2) et de par la variété des techniques utilisées (terre cuite, faience), en fait une collection unique en Europe. En 1995, les toitures du logis Ouest et de la tour neuve, détruites à la Révolution française, font l'objet d'une restitution minutieuse. Actuellement, même si le château n'est pas entièrement restauré, il a retrouvé son allure de forteresse médiévale.
De nombreux évènements sont organisés tout au long de l'année sur la commune de Sarzeau.
Organisée tous les deux ans fin mai, il s'agit d'un concours de jeux traditionnels bretons qui oppose des équipes provenant des différents quartiers de la commune.
La Semaine du Golfe est une fête maritime qui se tient tous les deux ans pendant la Semaine de l'Ascension dans les ports des communes littorales du Golfe du Morbihan. À Sarzeau, elle a lieu au Logeo.
La fête du Carénage a lieu elle aussi tous les deux ans au Logeo la semaine de l'Ascension, mais à l'inverse de la semaine du Golfe.
Elle est organisée par le comité des fêtes de Saint-Jacques deux fois chaque été, aux alentours du et du .
Organisée par la municipalité, les fêtes celtiques de Rhuys ont lieu chaque année la dernière semaine de juillet et permettent de faire découvrir la culture bretonne et celtes aux estivants, grâce à des projections de films, des concerts et des scènes ouvertes aux musiciens locaux. Le point d'orgue de cette manifestation reste la journée du dimanche, avec le défilé des cercles celtiques et des bagadou dans les rues du bourg le matin, suivi l'après-midi d'un spectacle de danse et de musique bretonne.
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parti, à trois fleurs de lys d'or, et d'hermine, au chef de gueules chargé d'un vaisseau d'argent habillé et flammé du même |
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La devise de la commune est A fluctibus Opes qui signifie La richesse vient de la mer[54].
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