Saint-Gildas-de-Rhuys[sɛ̃ ʒilda də ʁɥis] est une commune française, située sur la presqu'île de Rhuys dans le département du Morbihan (56) sous la préfecture de Vannes en région Bretagne.
Saint-Gildas-de-Rhuys
Abbaye Saint-Gildas de Rhuys
Héraldique
Administration
Pays
France
Région
Bretagne
Département
Morbihan
Arrondissement
Vannes
Intercommunalité
Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération
Maire Mandat
Alain Layec 2020-2026
Code postal
56730
Code commune
56214
Démographie
Gentilé
Gildasiens
Population municipale
1 531 hab. (2019 en diminution de 9,14% par rapport à 2013)
Le nom de Saint-Gildas-de-Rhuys provient de saint Gildas et du pagus Reuuisii un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative du Vannetais, correspondant à la presqu'île de Rhuys au haut Moyen Âge[3].
Géographie
Situation
Saint-Gildas-de-Rhuys fait partie du Parc naturel régional du golfe du Morbihan.
Saint-Gildas-de-Rhuys est située dans la presqu'île de Rhuys. Ses côtes s'ouvrent sur une partie de l'Océan Atlantique dénommée Mor Braz, mais aussi sur le Golfe du Morbihan.
Carte topographique de la commune de Saint-Gildas-de-Rhuys.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 12,1°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,5 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sarzeau Sa», sur la commune de Sarzeau, mise en service en 1995[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,6°C et la hauteur de précipitations de 708,7 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Vannes-Séné», sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 15 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 12,3°C pour 1981-2010[14] à 12,4°C pour 1991-2020[15].
Habitat
Saint-Gildas-de-Rhuys est en 2020, selon l'INSEE, après Arzon, la deuxième commune de Bretagne pour sa proportion de résidences secondaires [16].
En 2019 on recensait 3 685 logements à Saint-Gildas-de-Rhuys. 812 logements étaient des résidences principales (20,0%), 2 839 logements des résidences secondaires (77,0%) et 34 des logements vacants (0,9%). Sur ces 3 685 logements3 275 logements étaient des maisons (88,9%) contre 247 logements des appartements (6,7%). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Saint-Gildas-de-Rhuys en 2019 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.
Résidences secondaires et logements occasionnels (en%)
77,0
17,9
9,8
Logements vacants (en%)
0,9
16,2
8,1
Urbanisme
Typologie
Saint-Gildas-de-Rhuys est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22].
La commune est en outre hors attraction des villes[23],[24].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26],[27].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (29,4%), prairies (28,2%), zones agricoles hétérogènes (18,8%), terres arables (7,4%), forêts (5,1%), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3%), eaux continentales[Note 6] (1,9%), zones humides côtières (0,5%)[28].
Centre-ville avec Abbaye de Saint-Gildas de Rhuys en arrière plan.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].
Histoire
Préhistoire
A Saint-Gildas de Rhuys, les premières occupations humaines apparaissent dès le néolithique. En France, cette période s'étale de 6000 à 2200[30] avant notre ère. De nombreux monuments mégalithiques sont construits[31].
Moyen-Âge
Statue de Gildas à côté du Grand-Mont
C'est au début du VIesiècle, qu'un moine nommé Gweltas (Gildas) fuit la Grande-Bretagne et fonde l'abbaye celtique en presqu'île. Tout commence à prendre vie: les forêts impénétrables sont entamées, les salines creusées, les premiers moulins à marée commencent à moudre le grain des moissons. Ni Sarzeau, ni Arzon, ni Suscinio, ni le port du Crouesty n'existent encore, mais l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys porte son rayonnement bien au-delà des frontières de la presqu'île[32].
Article détaillé: Abbaye de Saint-Gildas de Rhuys.
Époque moderne
Vers 1736, la côte bretonne est triangulée par les équipes des Cassini. Le sommet de la tour de l'abbatiale devient un point géodésique important pour l'établissement de la nouvelle Carte de Cassini. La feuille 159 de Belle-Île[33], où se trouve Saint-Gildas-de-Rhuys, sera levée dans le détail en 1787 et publiée après la Révolution.
Révolution française
Sous la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Saint-Gildas, porta provisoirement le nom d'Abélard[34]. C'est en 1961 que la commune singularisa son nom en y ajoutant de-Rhuys[34].
Le XIXesiècle
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Le XXesiècle
De 1910 à 1947, la commune (gare de Saint-Gildas) est desservie par le trafic ferroviaire de la ligne de Surzur à Port-Navalo des chemins de fer du Morbihan[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 1 531 habitants[Note 7], en diminution de 9,14% par rapport à 2013 (Morbihan: +2,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 023
1 009
1 121
1 038
1 182
1 262
1 265
1 222
1 281
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 232
1 220
1 357
1 395
1 182
1 327
1 290
1 287
1 284
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 263
1 278
1 252
1 180
1 245
1 230
1 181
1 177
1 003
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
971
911
980
1 035
1 141
1 436
1 601
1 649
1 685
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 517
1 531
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique
En 2018, selon l'Insee, 73,0% des logements étaient des résidences secondaires à Saint-Gildas-de-Rhuys.
La commune est en 2017, après Larmor-Baden et Arzon, la commune de Bretagne où les retraités ont le niveau de vie le plus élevé (revenu imposable de 33 515 euros par ménage)[41].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Abbaye Saint-Gildas de Rhuys.Les modillons de l'église abbatiale.
Abbaye de Saint-Gildas de Rhuys.
Petit patrimoine
Il existe un certain nombre de mégalithes, menhirs et dolmens, non répertoriés ici, repérables sur la carte IGN du lieu.
On trouve plus d'une quarantaine de fontaines, plus ou moins bien cachées, sur le territoire. Certaines sont datées (la plus ancienne semble être celle dite «de l'abbaye», vers la mer), tandis que d'autres sont fausses et uniquement décoratives.
D'anciens cadrans solaires en ardoise ornent les façades de quelques maisons. D'autres, modernes et décoratifs se découvrent aussi au gré des promenades. Plusieurs croix ou calvaires bordent également les chemins du village.
Le port
Photo du Port Aux Moines
La ville de Saint Gildas possède un port entre les plages de "Kerfago" et de "Port Maria" appelé Port Aux Moines. Jadis abri naturel dans une faille de rochers utilisé par les moines de l’abbaye, Port aux Moines existe toujours au sein du port actuel. Celui-ci a été inauguré le 15 août 1965, en présence de MM. Pierre Messmer et Raymond Marcellin. Sa capacité est de 117 bateaux. Les emplacements sont loués au mois ou à l’année. La majorité de ses utilisateurs sont des pêcheurs plaisanciers. Les délais d’attente sont variables en fonction des places libérées, de la longueur et du type de bateau. Le nombre de voiliers tend à diminuer chaque année au profit des bateaux à moteur. Le port est aussi équipé d'une capitainerie.
Le port possède d'ailleurs une Webcam visionnable 24h/24 sur internet, le lien est à retrouver en bas de la page.
Tradition
Les paysans de Saint-Gildas-de-Rhuys, pour obtenir la fértilité de leur terre, enduisaient de beurre le mégalithe de Krugel en Amonenn ("la Butte du Beurre")[42].
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes du Morbihan.
D'azur à la bande d'argent chargée de trois mouchetures d'hermine de sable posées à plomb, accompagnée en chef d'une fleur de lys de mer (var: florencée) aussi d'argent et en pointe d'une tête de crosse abbatiale d'or.
Personnalités liées à la commune
Pierre Abélard, abbé de Saint-Gildas.
Henri-Emmanuel de Roquette, abbé de Saint-Gildas-de-Rhuys en 1681, membre de l'Académie française de 1720 à sa mort (4 mars 1725) au fauteuil 38.
Pierre Duhem, physicien, épistémologue et philosophe, y passait ses vacances durant sa jeunesse[réf.nécessaire].
Ferdinand Le Drogo (1903-1976), coureur cycliste, est mort à Saint-Gildas-de-Rhuys.
Pierre Messmer (1916-2007), ancien Premier ministre est inhumé au cimetière de Saint-Gildas; il possédait une propriété dans la commune[43], dans la rue «Pierre-Messmer».
Simone Signoret accompagnée d'Yves Montand ont acheté un bout de lande, vers le port aux moines; la fille de Simone, Catherine Allégret en est devenue propriétaire.
Yvon Mauffret (1927-2011), écrivain pour la jeunesse, scénariste et journaliste, a résidé à Saint-Gildas, dont la médiathèque porte aujourd'hui le nom d'Yvon-Mauffret.
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Philippe Jouët et Kilian Delorme, Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne: histoire, ethnographie et linguistique, Morlaix, Skol Vreizh, , 159p. (ISBN978-2-915623-28-4).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Yannic Rome, Grandes et petites histoires des tramways et petits trains du Morbihan, Le Faouët, Liv'Éditions, coll.«Mémoire du Morbihan», , 246p. (ISBN2-84497-070-2), «Trois lignes complémentaires: Vannes-Port-Navalo», p.124-130.
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