Salon-la-Tour (Salom en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Dans le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche, qui reçut en donation l'église vicomtale, le nom de la localité est Celom.
Pour les articles homonymes, voir Salon.
Salon-la-Tour | |
![]() Tour de Salon-la-Tour. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays d'Uzerche |
Maire Mandat |
Jean Claude Chauffour 2020-2026 |
Code postal | 19510 |
Code commune | 19250 |
Démographie | |
Gentilé | Salonnais, Salonnaises |
Population municipale |
670 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 30′ 20″ nord, 1° 32′ 21″ est |
Altitude | Min. 335 m Max. 492 m |
Superficie | 43,01 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Uzerche (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Uzerche |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Salon-la-Tour se trouve dans le Massif central à 6 km au nord d'Uzerche, à quelques kilomètres seulement de l'A20, à équidistance entre Limoges et Brive-la-Gaillarde.
La commune est implantée sur le Pays d'Uzerche.
Benayes | Masseret | Lamongerie |
Benayes | ![]() |
Condat-sur-Ganaveix |
Saint-Ybard | Saint-Ybard | Condat-sur-Ganaveix |
Commune du Massif central.
Commune arrosée par le ruisseau des Forges.
Salon-la-Tour n'ayant pas de station météo, le tableau suivant recense les données climatique de Limoges, distante de 42,6 kilomètres à vol d'oiseau[1].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,8 | 3,4 | 5,3 | 8,9 | 11,9 | 13,8 | 13,8 | 11,2 | 8,4 | 4 | 1,9 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 5 | 7,2 | 9,5 | 13,3 | 16,5 | 18,7 | 18,6 | 15,7 | 12,3 | 7,2 | 4,7 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,3 | 11,1 | 13,7 | 17,7 | 21,2 | 23,7 | 23,5 | 20,3 | 16,2 | 10,4 | 7,5 | 15,1 |
Ensoleillement (h) | 83 | 101 | 145 | 173 | 192 | 227 | 250 | 237 | 198 | 140 | 99 | 86 | 1 931 |
Précipitations (mm) | 89,9 | 77,3 | 80,8 | 84 | 89,2 | 70,1 | 62,8 | 78,1 | 80 | 89,3 | 93,9 | 97,1 | 992,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
7 1,4 89,9 | 8,3 1,8 77,3 | 11,1 3,4 80,8 | 13,7 5,3 84 | 17,7 8,9 89,2 | 21,2 11,9 70,1 | 23,7 13,8 62,8 | 23,5 13,8 78,1 | 20,3 11,2 80 | 16,2 8,4 89,3 | 10,4 4 93,9 | 7,5 1,9 97,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
La commune est accessible très facilement car elle est à toute proximité de l'autoroute A20, entre Limoges et Brive-la-Gaillarde, portion entièrement gratuite d'autoroute.
De même, l'axe A89 (Bordeaux - Clermont-Ferrand - Lyon) est accessible facilement de la commune.
Salon-la-Tour est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Uzerche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,6 %), prairies (35,7 %), forêts (26,4 %), zones urbanisées (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Salon-la-Tour est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Ruisseau des Forges et l'Auvézère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[10],[8]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [11].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 24,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 432 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 86 sont en en aléa moyen ou fort, soit 20 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[8].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 3] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[15]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[16].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Salon-la-Tour est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[17].
En , le réseau Buckmaster commence ses émissions à Uzerche et Salon-la-Tour. À la mi-novembre de la même année, le premier parachutage d'armes à lieu à Salon-la-Tour (échec) et Espartignac (succès)[18].
Pour l'histoire des familles Vicomtales, voir Château-Chervix et Masseret.
Au XVe siècle, sous le titre Instruction pour l'administration du comté de Périgord et de la Vicomté de Limoges (archives de la Vicomté, Fonds Bosvieux, ADHV87).
Dans le recensement de la châtellenie de Masseret, il n'est nullement question de la tour vicomtale de Salon. Rien n'est dit sur son état. Les tours vicomtales de Chervix, Masseret et Salon n'étaient pas des tours abritant une famille seigneuriale mais une maigre garnison. Voir la description faite au XVe siècle de la tour de Masseret :
« Dans la châtellenie de Masseret, il y a plusieurs seigneuries ressortissant de ladite châtellenie comme Saint-Germain, Salon, Saint-Vitte, Meilhards, Le Pin, le Verdier et autres... ». Salon est à cette époque partagée entre plusieurs seigneuries foncières. Elle relèvent du Vicomte en fondalité directe.
Ces seigneuries sont dans la fondalité directe du Vicomte de Limoges. Cependant, Salon n'est pas ou n'est plus une châtellenie au XVe siècle. Elle est rattachée à la châtellenie de Masseret. Ce qui est confirmé par M. Clement-Simon, historien corrézien du XIXe siècle ayant le titre académique de géographe, auteur d'une Histoire de la Vicomté.
Alain d'Albret, époux de Françoise de Châtillon, maison de Blois-Bretagne, héritière de la Vicomté de Limoges, est en procès avec sa belle-sœur Madame de Montrésor. Ce procès donne lieu à un recensement dans la Vicomté des châtellenies et des domaines relevant de la propriété du vicomte et aussi de tous les revenus dont les droits de justice, cens, fours banaux, etc.
« Noble Jean du Breuilh, sieur de Fraixer, maison noble de Fraixe avec domaine y joignant. Métairie à La Porcherie, moulins, étangs, rentes en deniers, grains, gelines (poules), journaux, vinades, dîmes, fondalité directe seigneurie. »
« Noble Jehan homme Guy de Lebolies, sr de la Granerie-maison noble de La Granerie, avec un domaine et une métairie, autre métairie dans la paroisse de La Porcherie, rentes en fondalité directe. »
Extrait du Mémoire sur la châtellenie de Masseret (XVe siècle). Archives de la Vicomté de Limoges conservées à Pau. Fonds Bosvieux ADHV 87.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Charles Galetou | ||
mars 2001 | 2008 | Jacques Risse | ||
mars 2008 | En cours | Jean-Claude Chauffour[19] | Agriculteur retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2019, la commune comptait 670 habitants[Note 4], en augmentation de 1,67 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
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