Benayes (Benaias en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Benayes | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour |
Maire Mandat |
Jean-Louis Maury 2020-2026 |
Code postal | 19510 |
Code commune | 19022 |
Démographie | |
Population municipale |
223 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 31′ 15″ nord, 1° 28′ 18″ est |
Altitude | Min. 333 m Max. 479 m |
Superficie | 23,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Uzerche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Meuzac (Haute-Vienne) |
Saint-Germain-les-Belles (Haute-Vienne) |
La Porcherie (Haute-Vienne) |
Montgibaud | ![]() |
Masseret |
Lubersac | Saint-Pardoux-Corbier | Salon-la-Tour, Saint-Ybard |
L'Auvézère traverse la commune et y a sa source.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 152,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 40 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
Benayes est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (31,9 %), forêts (22,7 %), terres arables (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Benayes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Auvézère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1990, 1992, 1993, 1994, 1999, 2001, 2010 et 2021[23],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Beaulieu-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le [24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 28,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 211 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 35 sont en en aléa moyen ou fort, soit 17 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet, de Hautefage et de Saint-Étienne-Cantalès, des ouvrages de classe A[Note 6] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Benayes est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Réserves : Il est difficile de démontrer avec précision des faits datant du Moyen Âge. Les traces écrites se contredisent parfois les unes des autres. Voici cependant ce que l'on peut dire.
Milieu Xe siècle : les dons à l'abbaye Saint-Martial de Limoges de 9 mas (ou manses) dans la prétendue vicairie civile de "Meuzac" et le village de Benayes, par le vicomte de Limoges Hildegaire et sa femme Tetberge (Bulletin de Limoges, XXV, 391) est à reconsidérer : il s'agirait en fait d'une confusion ancienne avec un ancien prieuré de Saint-Martial appelé Benayas, situé près de Bourganeuf, Creuse, dans la vicairie de Mansat-La-Courrière[30]. Il est à noter que le prieuré-cure de Benayes relevait bien de l'abbaye de Saint-Martial au XIII°. Les vicomtes de Limoges possédaient des terres à Salon La Tour (l'antique Celom des Cartulaires) commune voisine dont la Tour Vicomtale et l'Église dont un vicomte fit don à l'abbaye d'Uzerche. La paroisse de Benayes comprit à l'origine les neuf manses qui au début constituèrent le fief presbyteral. Comme la plupart des paroisses issues de prieuré-cure, Benayes a une petite surface comme Montgibaud, aussi prieuré-cure. Lors de la création des communes, Benayes vit son territoire agrandi au détriment de celui de Meuzac. (ADHV-Les limites des communes à l'issue de la Révolution), comme Montgibeaud. Surfaces à comparer avec celles de Coussac-Bonneval-Meuzac-Lubersac. L'ancienneté des paroisses de Meuzac et Lubersac (mémoire de M. Aubrun sur les paroisses du Limousin. ADHV).
987 : Il est dit dans le privilège d'Hildegaire, évêque de Limoges, que Arbert et Adélaïde rendent l'église de Benayes à l'abbaye d'Uzerche : ecclesiam quoe dicitur Benagias.
1025 : Guy et Anne, époux, vendent au monastère d'Uzerche l'église de Benayes (Pouillé. par Nadaud).
1202 : Pierre du Dognon de Benayes miles de Bré fait des dons à l'abbaye d'Aureil lors de son départ à la croisade. Sa tour castrale et ses dépendances s'élevaient dans le village du même nom. Madame Chassagne dudit village indique un champ où sont enfouis des vestiges de murs (parchemin conservé aux archives départementales de la Haute-Vienne). Voir aussi sous Wikipédia Meuza c: histoire de la paroisse.
Début XIIIe siècle : Le prieuré de Benayes est cité dans l'inventaire des biens de l'abbaye Saint-Martial de Limoges avec un moine pour prieur (Chronique de Saint Martial, par Duplès-Agier, p. 247, 251, 321). 1209 : Le moine convers Guillaume Chapde est responsable du prieuré de Benayes. 1230 : Benayes est attesté comme vicairie de Saint-Martial (Nadaud).
1569 : Saint Maurice et saint Jean (Nativité) sont saints patrons de l'église de Benayes (Nadaud).
1585 : Reconstruction du château de Forsac (F.). Un linteau brisé au pas de la porte principale indique : CEST ÉDIFICE FUT FAICT L AN 1585
1736 : Réparation de l'église de Benayes : la charpente est terminée le 27 avril 1736 par le charpentier, maître Antoine Boyer. Le dallage effectué cette même année a coûté 625 livres (A.D.).
1744 : État Général des Fonds de Benayes (A.D.) : premier inventaire territorial de la paroisse. C'est l'ancêtre du cadastre. Sont cités les noms de Bordas. Labaume et Médas comme propriétaires terriens.
1814 : Édition du premier cadastre dit "cadastre Napoléon" (M.). 1870 - 1880 : restauration du château de Forsac (F.).
1868 : Construction du presbytère. La poste actuelle.
1968 : Dernière édition du cadastre (M.).
Benayes possède dans sa paroisse trois châteaux, Forsac, Puymalie, La Vergne. La tradition orale mentionne l'existence d'un château dans le bourg d'une part, et au Puyreynaud d'autre part. Rien n'a pour l'instant permis de prouver l'existence de l'un ou de l'autre.
Le Bourg
Les Châteaux
L'étude est en cours.
N.B.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Jean-Claude Sadarnac | ||
mars 2008 | En cours | Jean-Louis Maury[31],[32] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
PS | Retraité Fonction publique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 223 habitants[Note 7], en diminution de 10,08 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
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Blason | Écartelé, aux 1 et 4 de gueules à trois rocs d'échiquier d'argent, aux 2 et 3 d'azur à trois fasces d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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