Lubersac (Libèrçac en occitan) est une commune française dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Lubersac | |
Maison Renaissance. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour (siège) |
Maire Mandat |
Philippe Gonzalez 2020-2026 |
Code postal | 19210 |
Code commune | 19121 |
Démographie | |
Gentilé | Lubersacois[1] |
Population municipale |
2 236 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 26′ 34″ nord, 1° 24′ 14″ est |
Altitude | Min. 285 m Max. 441 m |
Superficie | 57,46 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Uzerche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-lubersac.fr |
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Lubersac est située entre Uzerche 14 km et Arnac-Pompadour 6 km et à une cinquantaine de kilomètres des villes de Tulle, Brive et Limoges, sur des plateaux assez échancrés. Elle est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Accès par l'A20 sortie 44.
Lubersac est, à vol d'oiseau, distante de :
Ville | Distance | Ville | Distance |
---|---|---|---|
Limoges | 44,5 km | Paris | 386,5 km |
Poitiers | 151 km | Clermont-Ferrand | 136 km |
Bordeaux | 169,5 km | Toulouse | 204,5 km |
Orléans | 276,5 km | Nantes | 301 km |
Lyon | 269,5 km | Montpellier | 283 km |
Rennes | 378,5 km | Dijon | 349 km |
Marseille | 396 km | Besançon | 407,5 km |
Rouen | 445,5 km | Caen | 437 km |
Reims | 468,5 km | Lille | 590 km |
Metz | 545 km | Strasbourg | 594,5 km |
Coussac-Bonneval (Haute-Vienne) |
Montgibaud | Benayes |
Saint-Julien-le-Vendômois | ![]() |
Saint-Pardoux-Corbier |
Arnac-Pompadour | Beyssac | Troche |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3].
En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,9 | 0,9 | 3 | 4,8 | 8,5 | 11,2 | 13 | 13,1 | 9,8 | 7,6 | 3,3 | 1,2 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 5,3 | 8,1 | 10,1 | 14,3 | 17,2 | 19,1 | 19,3 | 15,6 | 12,4 | 7,3 | 4,8 | 11,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,2 | 9,6 | 13,1 | 15,3 | 20,2 | 23,2 | 25,2 | 25,5 | 21,4 | 17,1 | 11,2 | 8,3 | 16,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−11,4 31.01.10 |
−15,3 09.02.12 |
−12,1 01.03.05 |
−4,3 22.04.1991 |
−1,4 14.05.1995 |
2,9 01.06.11 |
5,1 17.07.00 |
3,8 29.08.1998 |
0,1 25.09.02 |
−5 25.10.03 |
−9,9 22.11.1998 |
−12,2 24.12.01 |
−15,3 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,8 30.01.1992 |
24 27.02.19 |
25 19.03.05 |
28,8 30.04.05 |
31,8 25.05.17 |
38,2 27.06.19 |
38,7 25.07.19 |
38,5 04.08.03 |
33,6 03.09.05 |
29,3 02.10.11 |
22,5 07.11.15 |
17,5 17.12.15 |
38,7 2019 |
Précipitations (mm) | 103 | 85,6 | 82,4 | 111,4 | 99,5 | 84,3 | 77,9 | 80,9 | 94,9 | 110,3 | 117,6 | 104,7 | 1 152,5 |
Lubersac est une commune rurale[Note 4],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,8 %), zones agricoles hétérogènes (36,5 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (3,4 %), terres arables (3,4 %), cultures permanentes (0,3 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lubersac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 12,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 329 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 16 sont en en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 5] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[21]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Lubersac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[23].
Le nom de Lubersac vient de Lupersacum : domaine de Lupercus, un propriétaire gallo-romain.
Les traces d'occupation remontent à l'antiquité romaine. On a en effet retrouvé aux alentours de Lubersac, dans certains villages, dans les champs, des tegulae, tuiles à rebord datant des Gallo-Romains. Récemment (2010), lors de fouilles opérées sous l’église, on a trouvé d’autres plaques, ainsi que des morceaux d’enduit, des sarcophages et une pièce de monnaie avec un portrait d’Hadrien, empereur romain du Ier-IIe siècle apr. J.-C.
À l’époque gallo-romaine, Lubersac se trouvait déjà sur des itinéraires importants :
En 1093, Hugues de Lubersac accorde une charte de commune aux habitants, avant d'entrer dans les ordres en se faisant moine. En 1993, pour célébrer le 9e centenaire de cette charte, l'une des rues de la ville reçut le nom de Hugues de Lubersac.
Comme souvent, les noms actuels de certaines rues rappellent encore les privilèges des seigneurs, les corps de métiers et les traditions de l'époque médiévale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1851 | 1865 | Félix Jean Bon | ||
1878 | 1879 | Emile Doussaud | ||
1971 | 1995 | Jean Decaie | RPR | conseiller général |
1995 | 2020 | Jean-Pierre Decaie | DVD puis UMP-LR |
retraité conseiller général (2000-2015) président de la Communauté de communes jusqu'en 2014 |
mai 2020 | En cours | Philippe Gonzalez[24] | DVD | médecin retraité |
Les habitants sont appelés les Lubersacois[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 2 236 habitants[Note 6], en augmentation de 0,04 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Depuis 2003, la ville connait un certain développement et notamment l'agrandissement du lotissement de la Faucherie. Des grands magasins se sont installés au nord et sud de la ville.
La ville possède en son centre un stade de football, le stade Jean-Nexon. Ce stade est bordé de courts de tennis et fait face à un gymnase et à un terrain d’entraînement. Elle possède également un stade de rugby, où le club surnommé "Luborgnac" (regroupement des équipes de rugby de Orgnac-sur-Vézère, et de Lubersac) évolue en deuxième série, ainsi qu'une piscine équipée d'un petit bassin destiné aux enfants, d'un bassin possédant 3 toboggans, et d'un grand bassin. Un espace aqua-récréatif faisant face au plan d'eau complète l'offre pour les adepte de marche, de course à pied et de pêche.
En 1996, un Lubersacois participe au tour de France qu'il termine à la 129e place, il s'agit de Jean-Luc Masdupuy. Ce dernier est issu d'une famille de cyclistes. Chaque année pour le lundi de la fête à Lubersac, un grand prix cycliste est organisé, il porte le nom de Danièle Masdupuy, qui fut pendant longtemps la cheville ouvrière du club cycliste local.
Plusieurs bâtiments présentent un intérêt culturel et patrimonial pour la ville et la région.
La maison Renaissance est située sur la place de l'Horloge, en plein centre du bourg. Connue comme maison des archiprêtres dès le XIe siècle, ses arcades et sa façade sculptée datent de la Renaissance (fin XVe siècle) et sont l'œuvre d'artistes italiens. Les archiprêtres l'ont occupée jusqu'en 1790. Elle abrite ensuite la mairie de 1847 à 1955. En 1881, on construit sur sa toiture un clocheton destiné à recevoir l'horloge du clocher de l'ancienne église Saint-Hilaire.
Elle est classée monument historique en 2003[29].
Le château du Verdier ou château de Lubersac[30] est situé à la sortie de Lubersac, sur la route de Pompadour, où il a été reconstruit en 1850 après l'incendie qui l'a détruit en 1848[30]. Le parc du château, auparavant privé, est devenu ouvert au public au cours de l'année 2022.
De nos jours ne reste du château féodal[Où ?] que le groupe des tours sud et la tour carrée au nord. Sur l'entrée des deux tours rondes (au nord et au sud) on peut voir le blason des Lubersac (un loup passant). En contrebas du château coule la fontaine Saint-Yrieix, connue comme « bonne fontaine » depuis le XIVe siècle.
Au cours de l'année 2022, d'importants travaux ont été réalisés par l'entreprise Lascaux TP ainsi que par les services techniques de la ville, créant ainsi une agréable balade, d'où les restes de la fontaine Saint-Yrieix, détruite par la chute d'un chêne, sont visibles.
L'église Saint-Étienne de Lubersac a été bâtie vers le milieu du Xe siècle. Elle est de style roman, et comporte de nombreuses traces d'art sacré, tel des décors peints d'une grande richesse. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1910[31].
L'église Saint-Hilaire fut bâtie au XIIe siècle. Elle se trouvait derrière la maison Renaissance. En 1776, à la suite d'un orage au cours duquel la foudre tombe sur le clocher, son état de délabrement est tel qu'on l'interdit au culte. La Révolution la transforme en lieu d'assemblée mais elle est finalement en grande partie démolie, ne gardant debout que son clocher. Ce dernier, déjà en mauvais état, s'écroule finalement en 1879 lors d'une violente tempête.
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Blason | De gueules au loup passant d'or[33] |
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Détails | Blason communal depuis le 11 juillet 1983. Ce blasonnement, dont l'énoncé ne semble pas très conforme aux usages héraldiques, serait celui, selon Malte-Brun[34], d'un des premiers seigneurs de la ville, nommé Louparsat (de l'occitan limousin, lou parça, qui signifie le loup percé), lieutenant des comtes de Limoges, qui aurait « délivré la contrée d'un loup sauvage ». |
Sur les autres projets Wikimedia :
« Un loup d'or passant en champ de gueules. »
— Malte-Brun, La France illustrée (1882)
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