Masseret (Mas Seren en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants, au nombre de 682 en 2016, sont appelés les Masserétois[1].
Pour les articles homonymes, voir Masseret (homonymie).
Masseret | |
![]() La tour de Masseret. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays d'Uzerche |
Maire Mandat |
Bernard Roux 2020-2026 |
Code postal | 19510 |
Code commune | 19129 |
Démographie | |
Gentilé | Masserétois |
Population municipale |
664 hab. (2019 ![]() |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 32′ 00″ nord, 1° 31′ 00″ est |
Altitude | Min. 389 m Max. 520 m |
Superficie | 13,55 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Uzerche |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.masseret.fr |
modifier ![]() |
La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Le bourg est situé sur une colline dominant le col permettant le passage entre le haut et le bas Limousin, le nord et le sud du plateau limousin, et qui sépare les monts de Fayat à l'ouest du massif du mont Gargan à l'est.
Au centre de Masseret s'élève une tour au sommet de laquelle a été dressée une table d'orientation. De là se révèle un très beau panorama circulaire : on reconnaît au nord les monts d'Ambazac, à l'est le plateau de Millevaches, le massif des Monédières et, par temps clair, les monts d'Auvergne.
Commune arrosée par le ruisseau des Forges.
L'Auvézère prend sa source sur la commune.
Masseret n'ayant pas de station météo, le tableau suivant recense les données climatique de Limoges, distante de 38,1 kilomètres à vol d'oiseau[3].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,8 | 3,4 | 5,3 | 8,9 | 11,9 | 13,8 | 13,8 | 11,2 | 8,4 | 4 | 1,9 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,2 | 5 | 7,2 | 9,5 | 13,3 | 16,5 | 18,7 | 18,6 | 15,7 | 12,3 | 7,2 | 4,7 | 11,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,3 | 11,1 | 13,7 | 17,7 | 21,2 | 23,7 | 23,5 | 20,3 | 16,2 | 10,4 | 7,5 | 15,1 |
Ensoleillement (h) | 83 | 101 | 145 | 173 | 192 | 227 | 250 | 237 | 198 | 140 | 99 | 86 | 1 931 |
Précipitations (mm) | 89,9 | 77,3 | 80,8 | 84 | 89,2 | 70,1 | 62,8 | 78,1 | 80 | 89,3 | 93,9 | 97,1 | 992,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
7 1,4 89,9 | 8,3 1,8 77,3 | 11,1 3,4 80,8 | 13,7 5,3 84 | 17,7 8,9 89,2 | 21,2 11,9 70,1 | 23,7 13,8 62,8 | 23,5 13,8 78,1 | 20,3 11,2 80 | 16,2 8,4 89,3 | 10,4 4 93,9 | 7,5 1,9 97,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Masseret est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (45,4 %), forêts (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), zones urbanisées (6,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Masseret est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 31,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 471 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 66 sont en en aléa moyen ou fort, soit 14 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[10].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, des ouvrages de classe A[Note 2] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[15].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Masseret est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[16].
Les Gaulois lémovices exploitèrent une mine d'or au nord du village actuel[17], mine qui se situait au sein du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. L’exploitation de ces mines a été arrêtée après la conquête romaine[18].
Comme les châtellenies de Chervix, la châtellenie de Masseret relevait de la vicomté de Limoges (voir histoire de la châtellenie de Château-Chervix) et son destin fut lié à la famille des vicomtes de Limoges et avec le mariage de Marie de Limoges dernière vicomtesse avec Arthur II de Bretagne passa dans la maison de Bretagne, puis de Penthièvre, d'Albret et de Bourbon.
Alain d'Albret (1440-1522) épousa en 1470 Françoise de Bretagne de la Maison de Blois. Un procès l'opposa à sa belle-sœur, Mademoiselle de Montrésor. Alain d'Albret fit un recensement complet de ses possessions de la vicomté de Limoges. Dans la réponse que lui font les officiers de la châtellenie de Masseret, on peut lire :
« Quant aux bâtiments de la place, est vray, que au temps du deces de feu Guillaume de Bretagne ( sans doute Guillaume de Chatillon Blois père de Françoise de Blois-Bretagne -(1345-1404) avait en ladite place une tour carrée, de pierre neuve, de pauvre eddifice, vieille et ancienne etc. Au pied de la tour, y avait une salle avecque deux petites chambres etc. »
« les manants et les habitants de ladite chatellenie ne sont tenus de eddifier ladite place, ne la tenir au point aucunement ».
La Tour était donc en partie ruinée dès le XVe siècle. Alain d'Albret ne la reconstruisit pas[19].
Le les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et traversent Uzerche et Masseret[20].
Le , afin de se procurer des armes, la gendarmerie de Masseret est attaquée par les maquisards.
Plusieurs paroisses dépendaient de la châtellenie de Masseret au temps d'Alain d'Albret (XVe-début XVIe siècle). Selon Gustave Clément-Simon, auteur de "La Vicomté de Limoges" XIXe siècle :
"D'après les mémoires que nous analysons, Masseré et Salon ne formaient qu'une seule paroisse (au moins au XVe siècle). Le bourg de Masseret ne comptait que 47 habitants, tous exempts de guet. Les tenanciers de la paroisse avaient un droit d'usage pour leur chauffage dans la forêt de Montars. "
Au temps d'Alain d'Albret, Salon la Tour, paroisse sur laquelle s'élevait une tour vicomtale, n'était donc pas ou plus une châtellenie comme Masseret et Chervix.
Autres paroisses Benayes, La Porcherie, Condat et autres avec divers droits seigneuriaux et domaines fonciers .
Au XXe siècle, un chêne s'élevait à l'emplacement de l'ancienne tour vicomtale. Le château d'eau le remplaça. Dans les familles de paysans des communes environnantes circulait une légende: Une rivalité existait entre les forteresses de Salon la Tour et de Masseret. Une nuit une servante monta tout en haut de Tour de Salon une lanterne à bougie à la main. Les artificiers de la Tour de Masseret ajustèrent le tir de leur canon pour démolir la tour de Salon. Légende inspirée de faits réels? Peu plausible étant donné que les deux tours dépendaient du Vicomte. Du haut de la Tour de Salon, on ne voit pas l'ancienne motte vicomtale de Masseret. Quant à la portée des canons de l'époque !
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1807 | Jean-Baptise Dardonnaud | ||
1808 | 1811 | Léonard Bleynie | ||
1812 | 1816 | Pierre Bleynie | ||
1816 | 1820 | J. Prosper de Corbier | ||
1822 | 1848 | Pierre Dupont-Combescot | ||
1848 | 1851 | François Mazeaud | ||
1851 | 1856 | Pierre Dupont-Combescot | ||
1856 | 1861 | François Mazeaud | ||
1862 | 1883 | Jean-Baptise Mazeaud | ||
1884 | 1892 | Louis Lyssandre | ||
1892 | 1900 | Léonard Treuil | ||
1900 | 1917 | Léopold Champeix | ||
1919 | 1921 | Louis Lyssandre | ||
1921 | 1944 | Léonard Bunisset |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1945 | Jean Lajeunesse | ||
1945 | 1983 | Marcel Champeix | SFIO-PS | Député (1945-1946) Sénateur (1946-1980) Secrétaire d'État (1956-1957) |
1983 | 1990 | Gilles Gorse | ||
1990 | 1994 | Jean-Marie Saute | ||
1994 | 1995 | André Gavinet | ||
1995 | 2008 | Jean Chatenet | MRC | |
2008 | En cours | Bernard Roux [21] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
PS | Agriculteur |
Masseret fait partie de la communauté de communes du Pays d'Uzerche, qui est constituée de neuf communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 664 habitants[Note 3], en diminution de 2,06 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 283 €, ce qui plaçait Masseret au 20 785e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[26].
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Le bourg de Masseret est desservi par la ligne 7 du réseau TER Nouvelle-Aquitaine, permettant de relier quotidiennement Limoges.
Masseret est desservie par une gare SNCF, placée sur l'axe Paris-Toulouse. Elle est desservie quotidiennement par des trains TER permettant de relier Limoges, Guéret, Brive-la-Gaillarde et plus occasionnellement Toulouse.
Masseret est traversée par l'autoroute A 20 qui relie Vierzon à Montauban. Elle est desservie par la sortie 43.