Sainte-Brigitte [sɛ̃tbʁiʒit] est une commune française située en Argoat dans le pays du Kost ar c'hoad, dans le département du Morbihan en région Bretagne.
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Sainte-Brigitte | |
L'église paroissiale. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Stéphane du Pontavice 2020-2026 |
Code postal | 56480 |
Code commune | 56209 |
Démographie | |
Gentilé | Brigittois |
Population municipale |
179 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 09′ 48″ nord, 3° 07′ 40″ ouest |
Altitude | 220 m Min. 120 m Max. 286 m |
Superficie | 17,74 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | sainte-brigitte.fr |
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Le nom de la commune en breton est Berc'hed ou Santez Berch'hed en référence à Brigitte de Kildare, abbesse et patronne de l'Irlande[1],[2].
La commune de Saint-Brigitte se trouve dans le nord du département du Morbihan, à la limite avec le département des Côtes-d'Armor, à 15 km au nord-est de Pontivy et à 62 km au nord-est de Vannes.
Saint-Gelven Côtes-d'Armor |
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Perret Côtes-d'Armor |
![]() |
Saint-Aignan |
Silfiac | Cléguérec |
La commune de Sainte-Brigitte appartient par ses traditions au pays Bro Kost ar c'hoad (en Argoat), pays qui englobe également les trois communes voisines de Gouarec, Plélauff et Perret. Ce pays doit son nom à la présence de la vaste forêt de Quénécan. Bro Kost ar c'hoad signifie en effet en français le pays à côté du bois. Ce pays traditionnel a donné son nom à une danse bretonne traditionnelle, une gavotte en 8 temps[3].
La commune de Sainte-Brigitte est vallonnée. Son territoire s'étage en effet entre 120 m ( lac de Guerlédan) et 286 m d'altitude (relief situé à l'extrémité sud de la commune ne portant pas de nom). La forêt de Quénécan s'étend sur une bonne partie de son territoire. Celle-ci est parfois surnommée la Petite Suisse bretonne en raison de son relief bosselé. La commune de Sainte-Brigitte est la commune la moins densément peuplée du département du Morbihan avec seulement 10 hab./km2. C'est aussi l'une des plus boisées avec 1 075 ha de bois pour une superficie totale de 1 774 ha, soit un taux de boisement de 60 %[4].
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Le cours canalisé du Blavet ( canal de Nantes à Brest) borde la commune au nord sur une courte distance. En aval de l'écluse de Bellevue le Blavet commence à s'élargir pour former un lac suite à la construction du barrage de Guerlédan sur son cours plus en aval. Le ruisseau des Forges borde la commune à l'ouest. Il est long de 6 km. Il prend sa source près du bourg de Sainte-Brigitte et se jette dans le Blavet après avoir traversé le village des Forges des Salles. Il alimente en eau plusieurs étangs : l'étang des Salles et l'étang du Fourneau.
Sainte-Brigitte est situé au cœur du domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui correspond à une structure s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. S'opposant aux bas plateaux littoraux méridionaux et septentrionaux, ce bassin sédimentaire est principalement constitué de schistes briovériens (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle pénéplané sur lequel repose en discordance, dans sa partie orientale, des formations paléozoïques sédimentaires déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes)[5].
L'anticlinal briovérien de la forêt de Quénécan et le synclinal paléozoïque (schistes ordoviciens) de Sainte-Brigitte font partie de ces plis. Les roches ont été transformées en schistes à andalousite par métamorphisme de contact lié au granite de Rostrenen. Ce métamorphisme se manifeste ainsi par la présence de gros cristaux de chiastolite (variété d'andalousite). Ces cristaux se présentent en prismes de section presque carrée. Les schistes à chiastolite ont été remarqués depuis longtemps sur leurs terres par la famille de Rohan qui les collectionne dans le château des Salles, appréciant leurs taches (en latin macula, « tache, macle ») mimant une croix (losange clair autour d'un centre charbonneux), d'où le nom de macles donnés à ces schistes (sans aucun rapport avec les macles cristallographiques. Leur beauté a incité Jean Ier de Rohan à les prendre pour emblème de la famille et faire figurer sept macles d'or sur le blason des Rohan; leurs descendants en ajoutent deux supplémentaires à partir du milieu du XVIe siècle[6].
Marc Gilbert de Varennes[7] a écrit en 1640 : « Vers le chasteau des Salles sont tous marquez de temps immémorial de ces figures de macles, et que ca esté de là que les premiers Barons de ces terres fort nobles ont chargé leurs armoiries ».
Des macles sont représentés en motifs décoratifs sur les murs du château des Rohan à Pontivy, y compris sur les descentes d'eau en granite[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caurel-Edf », sur la commune de Caurel, mise en service en 1999[14] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 112,2 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, dans le département des Côtes-d'Armor, mise en service en 1985 et à 45 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[18], à 11,2 °C pour 1981-2010[19], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[20].
Sainte-Brigitte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[21],[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance de la forêt sur les terres agricoles (67,4 % contre 31,5 %). La commune est en effet située dans le massif forestier de Quénécan. Par ailleurs les essences de feuillus sont prédominantes dans la forêt par rapport aux essences de conifères. Les terres agricoles ont conservé leur structure bocagère.
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Extraction de matériaux | 0,1 % | 1,7 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 0,9 % | 15,3 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 0,3 % | 4,7 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 20,0 % | 352 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 11,2 % | 197 |
Forêts de feuillus | 47,4 % | 833 |
Forêts de conifères | 10,0 % | 176 |
Forêts mélangées | 10,0 % | 176 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 2,1 % | 90 |
Source : Corine Land Cover[26] |
Sainte-Brigitte était autrefois une simple trève de la paroisse de Cléguérec.
Le château des Salles de Rohan, dit aussi Penret, ou encore Pen-Raithé[27], situé dans la forêt de Quénécan, à la limite de Sainte-Brigitte et Perret, édifié initialement sur les ruines d’une motte féodale par un vicomte de Rohan, Alain Ier de Rohan, en 1128, est reconstruit à la fin du XIVe siècle par Alain VIII de Rohan. Le terme « Salles » vient de l'ancien français et désigne un logis. Le château des Salles de Rohan appartient au réseau de forteresses des Rohan (Pontivy, Josselin, etc). Il contrôle un site connu très tôt pour la fabrication du fer : on voit encore, sur la plage de l’étang, des concrétions de cristaux d’oxyde de fer, les fameuses “macles” qui ornent le blason des Rohans. Minerai et charbon de bois issus de la forêt de Quénécan alimentèrent le premier haut fourneau de Sainte-Brigitte créé dès 1440 par Alain IX de Rohan[28].
La nouvelle forge des Salles de Rohan fondée en 1622 ou 1623 par le duc Henri II de Rohan permit le rassemblement à cet endroit d’une communauté d’une douzaine de familles huguenotes comprenant le premier adjudicataire des forges, Geoffroy de Fineman, sieur d’Angicourt, venu des Ardennes. Ceux-ci sont à l'origine de la communauté protestante locale[28].
Après une décadence au début du XVIIIe siècle, les forges redevinrent plus actives un peu avant la Révolution française et connurent leur apogée vers le milieu du XIXe siècle, mais déclinèrent à partir de 1870 pour fermer dès 1880.
Sainte-Brigitte fut érigée en commune en 1790 et en paroisse en 1820.
Au début du XIXe siècle, l'occupation des sols de la commune d'après le cadastre était la suivante : on comptait 1025 hectares de bois (58 % des terres), 313 ha de terres labourables (18 % des terres), 198 ha de landes et de friches (11 % des terres), 164 ha de prés et de pâturages (9 % des terres), 26 ha d'étangs (1,5 % des terres), 18 ha de vergers et jardins (1 % des terres), 6 ha de terrains bâtis (moins de 1 % des terres) pour une superficie totale de 1774 hectares et 52 ares [29].
Le monument aux morts de Sainte-Brigitte porte les noms de 20 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale; tous décédés sur le sol français. Parmi eux 3 s'appelaient Uzel, 2 Le Néchet et 2 Pensivy. Le premier à être tombé sur le champ d'honneur est Louis Auffret le 3 septembre 1914 à Louvercy[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2008 | Etienne Pinsivy | DVG | |
2008 | 26 mai 2020 | Jean-François Désiles | ||
26 mai 2020 | En cours (au 29 mai 2020) |
Stéphane du Pontavice[31] | Propriétaire du village des forges des Salles |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 179 habitants[Note 7], en augmentation de 1,7 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
791 | 672 | 655 | 729 | 743 | 787 | 758 | 813 | 765 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 700 | 747 | 632 | 684 | 665 | 675 | 640 | 657 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
628 | 646 | 666 | 648 | 634 | 553 | 505 | 453 | 357 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
320 | 237 | 195 | 186 | 141 | 166 | 162 | 155 | 166 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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180 | 179 | - | - | - | - | - | - | - |
Sainte-Brigitte a perdu 79 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 765 à 166 habitants entre ces deux dates. Pour la période 1851-1990 c'est la commune de Bretagne qui a perdu le plus d'habitants en valeur relative (82 % entre ces deux dates)[Note 8]. Cette commune a conjugué plusieurs facteurs défavorables : situation au cœur de l'Argoat, altitude "élevée", agriculture pauvre, situation en limite départementale ; à cela s'est ajouté la fermeture en 1880 de la sidérurgie des Forges-de-la-Salle qui employait près de 400 salariés[36].
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