Saint-Souplet, également appelée Saint-Souplet-Escaufourt, est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Saint-Souplet-sur-Py, commune de la Marne ou Saint-Soupplets, commune de Seine-et-Marne
Saint-Souplet-Escaufourt redirige ici.
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Saint-Souplet | |
![]() Le village de Saint-Souplet. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Cambrai |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis |
Maire Mandat |
Henri Quoniou 2020-2026 |
Code postal | 59360 |
Code commune | 59545 |
Démographie | |
Gentilé | Sulpiciens |
Population municipale |
1 216 hab. (2019 ![]() |
Densité | 96 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 03′ 19″ nord, 3° 31′ 53″ est |
Altitude | Min. 101 m Max. 161 m |
Superficie | 12,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Le Cateau-Cambrésis (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Cateau-Cambrésis |
Législatives | Dix-huitième circonscription |
Localisation | |
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Le gentilé de ses habitants est Sulpiciens. Le nom jeté en est les Minteux (menteurs en ch'ti).
Saint-Souplet-Escaufourt est située sur la route départementale 115. Elle fait partie du canton du Cateau-Cambrésis, à 6 km du Cateau, 30 km au sud-est de Cambrai et à 86 km de Lille.
Situé au sud du Cateau-Cambrésis et au seuil de l'Avesnois, le village de Saint-Souplet est entouré par les paysages naturels du Hainaut : prairies bordées de haies bocagères et vastes étendues de champs cultivés. Il s'étend le long de la Selle, rivière qui prend sa source à Molain dans l'Aisne et serpente sur près de 50 kilomètres dans le Département du Nord. De nombreuses espèces d'arbres sont présentes sur ses berges, que domine l'église de briques du village. Elle dispose également d'un hameau important sur son territoire, La-Haie-Menneresse.
Honnechy | Saint-Benin | Le Cateau-Cambrésis |
![]() |
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Busigny | Molain | Saint-Martin-Rivière |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Étreux », sur la commune d'Étreux, mise en service en 1956[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 839,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Saint-Souplet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Cateau-Cambrésis, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), prairies (16,7 %), zones urbanisées (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), forêts (3,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le village est mentionné sous les noms de Sanctus Sulpicius en 1151 dans le cartulaire de l'abbaye de Vaucelles, Saint Souplec en 1155, Sanctus Supplicius en 1349[21]. Selon Boniface il porta d'abord le nom de Pomeriolæ ou Pomereuil[22]. Il doit son nom à Sulpice, son saint patron.
Saint-Souplet doit donc son nom à son patron saint Sulpice le Pieux archevêque de Bourges au VIIIe siècle dont il n'est qu'une corruption. Ce n'est pas le seul nom que la localité ait porté. Si l'on en croit le chroniqueur Baldéric, chantre de Thérouanne au XIe siècle, après son supplice en 670, sainte Maxellende de Caudry fut inhumée dans l'église du village, qui s'appelait alors Sanctus Sulpitius Pomeriolas, Saint-Sulpice-Pommereul[23].
Le bréviaire parle en ces termes du lieu de sépulture de sainte Maxellende : Sepulta primum in basilica beatorum Petri et Pauli et Sancti Sulpitii apud Villam cui nomen Pomeriolas - ensevelie en premier lieu dans la basilique des bienheureux Pierre et Paul et saint Sulpice près du domaine nommé Pomeriolas. Cette juxtaposition nous laisse supposer que le nom primitif de la localité était Pomeriolas.
Ce nom de Pomeriolas vient du latin pommorum brolium, qui signifie "la pommeraie". Selon Alexandre-Guillaume Chotin les villages du Pommereuil situé à 11 km de Saint Souplet et de Pommerœul dans le Hainaut belge ont la même étymologie[24]. Ceci permet de penser que la localité tient son origine de l'époque gallo-romaine. Cette hypothèse est renforcée par la mention du bréviaire ci-dessus qui parle d'une villa, c'est-à-dire d'un domaine foncier, en somme d'une ferme gallo-romaine.
Au VIIe siècle, du temps de Maxellende, ce domaine appartenait à une très riche veuve nommée Amaltrude qui finit par en faire don à l'évêque de Cambrai Vindicien[25].
Le nom de Saint-Souplet prévaut définitivement dès le XIIe siècle où nous le voyons porté par une illustre famille originaire de Saint-Souplet et à laquelle appartenait Guillaume, seigneur de Saint-Souplet en 1151.
Saint-Souplet eut son importance au début de l'histoire de France. Elle faisait la limite du Pays des Nerviens célèbres pour leurs luttes avec les armées romaines. Une chaussée gauloise la traverse dans toute son étendue, longeant la rivière la Selle jusqu'aux sources de l'Oise. Au VIIIe siècle, Charlemagne lui confirme ses immunités et ses privilèges. Saint-Souplet eut ses châteaux au Moyen Âge, dont deux châteaux forts qui furent assiégés, pris et détruits par Louis XIII en guerre avec l'Espagne. Il n'en reste aucune trace.
En 1272, Enguerrand de Coucy vendit la Seigneurie à Marguerite II Comtesse de Flandre.
En 1283, Guillaume II Comte de Flandre en fait hommage à l'évêque de Cambrai.
En 1336, Philippe de Valois Roi de France l'achète.
Au traité de Conflans le , Louis XI la céda à Charles comte de Charolais avec les villes de la Somme.
Après son retour au royaume Louis XII la donna au seigneur de la Grüthuse.
En 1566, un pasteur protestant fut arrêté à Saint-Souplet. Le Cambrésis et le Vermandois voisin ont accueilli la Réforme avec un certain enthousiasme. Notre village ne semble pas avoir fait exception. Le jour de la Pentecôte 1566, un ancien prêtre catholique nommé Jacques Grégoire, un des ministres de l'Église réformée de Tupigny, à 16 km de Saint-Souplet, était venu célébrer le culte chez un habitant pour les villageois professant la foi protestante. Le temps de la tolérance n'était pas encore venu, le mayeur et les échevins l'arrêtèrent et le conduisirent au Cateau-Cambrésis, où il fut emprisonné avant d'être transféré à Cambrai[26].
En 1789, au seuil de la Révolution française, le village appartenait au marquis de Wargnies de la famille d'Anneux.
En 1791, le curé Jean-François Dagneau, né à Iwuy en 1714 et installé à Saint-Souplet le , refusa de prêter le serment à la constitution civile du clergé. Il fut déposé de sa fonction, mais il passa une retraite paisible dans la paroisse, où il mourut le (15 fructidor an IV), âgé de 82 ans. Le dernier acte, un baptême, qu'il signa aux registres paroissiaux est daté du . Le curé constitutionnel Jacques Antoine Dollé fut rapidement nommé à la place de monsieur Dagneau, il signa l'acte d'une inhumation le . Une rue du village porte son nom jusqu'à nos jours[27].
Durant la Première Guerre mondiale, la bataille de la Selle eut lieu les 17 et à Saint-Souplet. La Selle, affluent de l'Escaut aux eaux vives et tumultueuses, long de 37 km, constitua un obstacle majeur pour les Alliés lors de leur offensive, faisant du Cateau un bastion difficile à enlever. Les dégâts et pertes en vies humaines sont lourds. Les cimetières du Catésis en portent aujourd'hui l'amer témoignage.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Souplet fit partie, dès janvier 1943, du fameux maquis de Mazinghien, groupe très organisé de 300 résistants, qui depuis une dizaine de communes limitrophes du Nord et de l'Aisne menèrent la vie dure à l'ennemi jusqu'à la Libération. Beaucoup d'actions d'éclat sont à leur actif.
Un homme du maquis de Mazinghien 1942-1944
En 1973, elle absorbe Escaufourt, située auparavant dans l'Aisne. La commune prend le nom de Saint-Souplet-Escaufourt.
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Les armes de Saint-Souplet se blasonnent ainsi : D'or à trois croissants de gueules. Le blason de la commune est celui des d'Anneux, marquis de Wargnies-le-Petit et seigneurs de Saint-Souplet. |
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Maire en 1802-1803 : Jacq. Rousseau[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1981 | ? | Jean-Paul Durin | ||
En cours | Henri Quoniou | DVG | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 1 216 habitants[Note 8], en diminution de 4,63 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 134 | 1 176 | 1 351 | 1 583 | 1 991 | 2 157 | 2 327 | 2 432 | 2 453 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 615 | 2 806 | 2 813 | 2 636 | 2 556 | 2 490 | 2 638 | 2 558 | 2 340 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 172 | 2 106 | 1 972 | 1 461 | 1 596 | 1 529 | 1 466 | 1 449 | 1 505 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 447 | 1 418 | 1 622 | 1 482 | 1 333 | 1 311 | 1 293 | 1 289 | 1 290 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 240 | 1 216 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 631 hommes pour 597 femmes, soit un taux de 51,38 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,5 |
5,7 | 75-89 ans | 7,5 |
17,2 | 60-74 ans | 16,8 |
20,7 | 45-59 ans | 20,0 |
18,0 | 30-44 ans | 17,4 |
16,2 | 15-29 ans | 16,7 |
22,0 | 0-14 ans | 20,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Il y a quelques dizaines d'années, les anciens du village parlaient encore un dialecte appartenant à l'aire linguistique du picard du Nord. Étant donné la situation géographique limitrophe de la localité, le parler local a subi des influences des parlers du Vermandois, du Hainaut et de la Thiérache. Les villages voisins de Saint-Martin-Rivière et de Saint-Benin parlaient le même dialecte sans variation. En revanche le parler d'Escaufourt connaissait des légères différences, comme l'imparfait en "eut" plutôt qu'en "ot" : i diseut / i disot.
Contrairement aux idées reçues, le picard n'est pas une déformation du français, mais bien une langue à part entière. De nos jours, bien peu de personnes sont capables de parler picard correctement et ceux qui croient s'exprimer en « ch'ti » dans le village, fabriquent un affreux mélange de français et de langue locale. On ne peut que le regretter, car lorsqu'une langue meurt, c'est une culture qui disparaît.
I falot qu'cha fuche dit !
Le nom d'Escaufourt viendrait de fours à chaux. Au XIIe siècle, Escaufourt était de la paroisse d'Honnechy. Avant la fusion avec la commune de Saint-Souplet en 1973, Escaufourt était une enclave de l'Aisne dans le Nord. Le nom jeté des habitants d'Escaufourt est les Grosses Tiètes (les grosses têtes)[37].
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Les armes des seigneurs d'Escaufourt se blasonnaient ainsi[38] : De gueules, à 3 chevrons d'or, au lambel de 4 pendants du même. |
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Escaufourt fut marqué par ses instituteurs, secrétaires de mairie. Tout d'abord M. Raimbaut, puis M. Amédée Soufflet (1920-1981) qui est resté, ainsi que son épouse, de 1945 à 1967 dans cette petite commune de l'Aisne.
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