Saint-Souplet-sur-Py est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Saint-Souplet, commune du Nord ou Saint-Soupplets, commune de Seine-et-Marne
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Saint-Souplet-sur-Py se trouve sur la route départementale 20, entre Saint-Martin-l'Heureux et Sainte-Marie-à-Py.
Deux chemins de traverse partent de la commune, un vers Aubérive, l'autre vers Saint-Hilaire-le-Grand.
Le village est arrosé par la rivière Py.
Au cours de la Révolution française, la commune, alors nommée simplement Saint-Souplet, porta provisoirement le nom de Mont-Souplet[1].
C'est en 1961 que fut ajouté -sur-Py au nom de la commune[1].
Saint-Clément-à-Arnes | Saint-Pierre-à-Arnes | Saint-Étienne-à-Arnes |
Dontrien Saint-Martin-l'Heureux |
![]() |
Sainte-Marie-à-Py |
Vaudesincourt | Aubérive | Saint-Hilaire-le-Grand |
Saint-Souplet-sur-Py est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,7 %), forêts (8,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le 2 avril 1961, la commune de Saint-Souplet devient Saint-Souplet-sur-Py[9].
En 1680, pour le Louis XIV (1638-1715), c’est l’année des voyages en Champagne. Le 9 novembre, en partance de Grandpré, puis de Monthois, le Roi se rendit à Saint-Souplet-sur-Py pour une nuitée :
« de Grandpré, le roi vint dîner à Monthois et coucher à Saint-Souplet, qui est une assez jolie maison de gentilhomme, mais dont le village est si petit que la cour y fut très incommodée. » Sources, op. cit., t. 1, p.45. Levantal Christophe, Louis XIV le voyageur, 2019, Édition CNRS, p.245, 481 pages. 9782271117939.
À la veille de la Grande guerre, la population de Saint-Souplet s’élevait à 381 habitants, répartis en 139 feux. L’économie locale n’avait pas vraiment de caractère industriel : se côtoyaient dans le village 6 tisseurs de lainages, 1 aubergiste, 1 notaire et son clerc, 1 menuisier, 2 charrons, des maréchaux-ferrants, 2 fromagers, des meuniers, coquetiers, modistes et couturières, 1 curé, 1 coiffeur et 1 sage-femme.
Saint-Souplet est occupé aux tout premiers jours de septembre 1914 par les Allemands (des Saxons de la 3e armée du général Max von Hausen), à la suite de la retraite stratégique de l’armée française. Le village ne subit pas de dégâts majeurs, mais une mise à sac en règle. Une partie de la population fuit devant l’envahisseur tandis que celle restée au village sera expulsée quelques jours plus tard vers Rethel. Les populations déplacées étaient logées chez l’habitant ou pour les moins chanceux, regroupés dans une usine appelée « Cayenne ». Tous souffrirent de la faim et durent s’endetter auprès de la ville de Rethel pour acheter du pain et de la nourriture.
Après les défaites sur la Marne, les armées ennemies durent battre en retraite et s’installèrent durablement sur une ligne de positions naturelles favorables, constituée par les monts de Moronvillers, la crête de Navarin et les buttes de Souain et de Tahure.
Situé à moins de 2 kilomètres du front (ligne Aubérive - Épine de Vedregange – ferme de Navarin), Saint-Souplet fut occupé tout au long de la guerre principalement par des Saxons, en particulier par ceux des régiments d’infanterie 104, 106 et 107, qui y avaient organisé leurs cantonnements. Les maisons servaient d’abris aux troupes au repos et à des états-majors jusqu’au niveau division pour les plus cossues d’entre-elles.
D’importance stratégique sur le plan logistique, des dépôts de vivres, de munitions et de matériels d’organisation du terrain s’y côtoyaient, leur ravitaillement rendu possible grâce à la présence de la voie ferrée et au renforcement et à l’élargissement de chemins en direction des Ardennes (la route des Russes réalisée par des prisonniers de guerre de cette nationalité). De nombreuses sapes et boyaux de communication reliaient les réseaux de tranchées au village. La concentration en batteries d’artillerie y était également imposante. Enfin, sur le plan sanitaire, des postes de secours triaient les blessés, évacuaient les plus légers vers l’arrière, alors que deux hôpitaux de campagne (dont l’un au « terme des côtes ») traitaient sur place les plus gravement atteints ; un cimetière militaire et une chapelle y ont été réalisés.
La puissante offensive française du 25 septembre 1915 eut un succès limité. Les secondes lignes allemandes ne purent être franchies, faute de préparation d’artillerie suffisante. En revanche, les obus de 155 français visant à désorganiser les arrières de l’ennemi, occasionnèrent d’importants dégâts au village. L’église fut en partie détruite et nombre de maisons furent transformées en ruines fumantes, rendant ainsi bien moins confortable le séjour de l’occupant.
- Extrait du souvenir de guerre du Soldat Laurent Couapel: "Nous étions du 106ème d’infanterie en renfort du 155ème. Nous montions en ligne pour la grande bataille de Champagne. Notre secteur était face à SAINT SOUPLET. Arrivés en première ligne, les 75 nous passaient au ras de la tête pour éclater à 100 mètres. Les 155 et les plus gros calibres passaient en miaulant pour aller pilonner l’arrière de l’ennemi. C’était un vacarme et un feu d’artifice inimaginables "
Les positions ne seront alors plus modifiées de manière sensible jusqu’au 15 juillet 1918, à la suite de la victoire française décisive qui stoppa le « Friedensturm » (offensive pour la paix) lancé par les Allemands. Les duels d’artillerie et les dernières destructions allemandes avant leur retraite, conférèrent au village un aspect lunaire. Les ruines de Saint-Souplet ne retrouvèrent le calme et la sérénité qu’en octobre 1918, à l’issue de l’offensive de la IV Armée du général Henri Gouraud qui emporta la bataille des monts de Champagne avec l’appui de divisions américaines.
Une dizaine de jeunes hommes de Saint-Souplet seront tombés au champ d’honneur au cours du premier conflit mondial.
Le premier bâtiment à sortir de terre fut la boulangerie servant à alimenter la population revenue sur ses terres natales. S’en suivront de petites habitations provisoires (les baraques Adrian) destinés à abriter les habitants revenus progressivement au pays. Les maisons définitives, construites à partir des années vingt, se caractérisent par des façades constituées de pierres de pays ou pierres meulières avec des contours d’ouvertures en briques. Les bâtiments agricoles sont bâtis en parpaings de grèves. C’est ainsi que ce dessine la morphologie du village que l’on connait actuellement. La reconstruction a laissé aussi une trace particulière à Saint-Souplet. La nef de l’église a été reconstruite dans le sens opposé à celui d’origine. Cette particularité a valu que cette église soit classée Architecture des bâtiments de France.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1879 | Maitre[10] | |||
Aout 1927 | 28 mai 1929 | Charles Maitre | maire | |
29 mai 1929 | 11 mai 1935 | Charles Maitre | Maire | |
12 mai 1935 | 21 octobre 1944 | Charles Maitre | Maire | |
22 octobre 1944 | 19 mai 1945 | Jean Freche | Maire | |
20 mai 1945 | 29 octobre 1947 | Jean Freche | Maire | |
30 octobre 1947 | 6 mai 1953 | Jean Freche | Maire | |
6 mai 1953 | 6 septembre 1955 | Hervé Berthe | Maire | |
7 septembre 1955 | 13 septembre 1955 | Jean Freche | Maire | |
14 septembre 1955 | 18 mars 1959 | Robert Deville | Maire | |
19 mars 1959 | 24 mars 1965 | Robert deville | Maire | |
1 juin 1962 | 24 mars 1965 | Robert Deville | Maire | |
25 mars 1965 | 24 mars 1971 | Robert Deville | Maire | |
25 mars 1971 | 22 mars 1977 | Dominique Flambert | Maire | |
23 mars 1977 | 10 mars 1983 | Dominique Flambert | Maire | |
11 mars 1983 | 24 mars 1989 | Dominique Flambert | Maire | |
25 mars 1989 | 15 juin 1995 | Dominique Flambert | Maire | |
16 juin 1995 | 17 mars 2001 | Dominique Flambert | Maire | |
18 mars 2001 | 3 janvier 2004 | Dominique Flambert | Maire | |
4 janvier 2004 | 22 mars 2008 | Dominique Flambert | Maire | |
5 avril 2014 | 3 juillet 2020 | Nicole Chovet | Maire | |
4 juillet 2020 | Jean-Christophe Poins | Maire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 120 habitants[Note 2], en diminution de 11,11 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
400 | 434 | 428 | 479 | 630 | 613 | 602 | 653 | 673 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
613 | 603 | 549 | 524 | 479 | 456 | 428 | 427 | 405 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
381 | 327 | 321 | 283 | 257 | 259 | 256 | 232 | 215 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
189 | 169 | 187 | 156 | 147 | 136 | 147 | 149 | 138 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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125 | 120 | - | - | - | - | - | - | - |
Fait partie du diocèse de Reims.
Le monument communal a été érigé en même temps que la mairie. Le village complètement détruit a été reconstruit à partir de 1922.
Le monument aux morts est situé sur le RD 20 au milieu du village et en face l'église. Perché, son accès a été conçu avec des plaques béton de la première guerre mondiale ayant servi durant le conflit dans les bâtiments de fortune allemand.
Le monument comportant les caractéristiques suivantes :
De nombreux blockhaus parsèment le territoire communal, dont un en plein centre du village, rue de la Davas.
En direction de l’Épine de Vedegrange (route de Saint-Hilaire-le-Grand, au niveau du pont sous la voie ferrée), il existe un ensemble d’ouvrages d’un ancien camp régimentaire allemand « Kuchenschlucht », comprenant des abris bétonnés, une tourelle d’observation, des vestiges d’abris enterrés pour le logement de la troupe et des entrées de sapes
La famille de Vergeur fut, au XVIe siècle comte de Saint-Souplet[14].
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