Thérouanne (en picard Therwane, en néerlandais Terwaan ou Terenburg) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour les autres significations, voir Thérouanne (rivière).
Thérouanne | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Saint-Omer |
Intercommunalité | CA du Pays de Saint-Omer |
Maire Mandat |
Alain Chevalier 2020-2026 |
Code postal | 62129 |
Code commune | 62811 |
Démographie | |
Population municipale |
1 099 hab. (2019 ![]() |
Densité | 131 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 38′ 17″ nord, 2° 15′ 22″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 116 m |
Superficie | 8,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Omer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fruges |
Législatives | 8e circonscription du Pas-de-Calais |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://communedetherouanne.fr |
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe 53 communes et compte 105 169 habitants en 2018.
Thérouanne se situe à 10 kilomètres d'Aire-sur-la-Lys et à 15 kilomètres de Saint-Omer.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Bellinghem | Saint-Augustin | |
Delettes | ![]() |
Mametz |
Enquin-lez-Guinegatte |
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : la moyenne vallée de la Lys entre Thérouanne et Aire-sur-la-Lys. Cette ZNIEFF est un ensemble intégrant un système alluvial du fond de la vallée et quelques bois, bosquets et landes[1].
et une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la haute vallée de la Lys et ses versants en amont de Thérouanne. L’entité paysagère de la haute vallée de la Lys et ses versants s’étire sur une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins de dix d’Est en Ouest dans le Haut Artois[2].
Thérouanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,4 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones urbanisées (8,5 %), forêts (3,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Les départementales 157, 341 (la chaussée Brunehaut), 77 et 190 traversent Thérouanne.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Morini en 43 avant J.-C. ; Μορινοὶ, Colonia Morinorum au Ier siècle ; Tarvenna, Ταρουάννα au IIe siècle ; Tervanua au IIIe siècle ; Civitas Morinum/Morenium/Morenum, Tarawanna Pontium au IVe siècle ; Tarowannica urbs, Tarabenna au VIe siècle ; Tarvanensis urbs, Tervanense oppidum, Tharawanninsis urbs, Taroanna au VIIe siècle ; Tarvenna Morinorum aux VIIe – VIIIe siècles ; Tarvenna en 877 ; Morina, Terwanensis urbs, Tyroanda civitas au IXe siècle ; Taravenna en 988 ; Teruenua au Xe siècle ; Taruanne en 1026 ; Terganensis civitas au XIe siècle ; Teruana en 1142 ; Teruania en 1145 ; Teruene en 1157 ; Teruannia au XIIe siècle ; Teruanna en 1220 ; Taruanne en 1223 ; Thierowane en 1241 ; Terwane en 1266 ; Terouane en 1286 ; Teroene en 1291 ; Terewagne en 1293 ; Terrewane (1296-1297) ; Therewane, Teroane au XIIIe siècle ; Theroane (1338) ; Terrewanne (1340) ; Terewane (1360) ; Trewan (1380) ; Therouenne, Terouanne, Terouenne, Tyroenne, Tieruane au XIVe siècle ; Therruenne (1411) ; Tarenborch (1440) ; Thérowane (1478) ; Théroenne (1505) ; Terouana (1555) ; Terwaen au XVIe siècle [10] ; Faulbourgs de jadis Thérouanne (1611)[Note 5] ; Faubourgs haults de Théroannes (1631) ; Théroüenne (1717) ; Térouane (1769)[11].
En flamand, la ville est ultérieurement appelée Tarenborch[12],[13],[14]
À l'époque gauloise, Thérouanne ou Tervanna (anciennement Civitas Morinum ou Morenum, Morini, Morinum, Morenum, Morian Moriana ou Moriane ou Morinon puis Terroane, Terewane[15], Thierowane, Teremiane ou encore Théroaanne selon divers documents ou chroniqueurs anciens[16] était la capitale de la Morinie, pays des Morins (tribu de la Gaule belgique)[17].
Le nom de Thérouanne a la même origine que celui de la rivière Thérouanne[18], issu du gaulois *tarwana ou d'un type tarv-enna, de tarvos « taureau » (autrement écrit taruos)[19],[20]avec le suffixe gaulois -enna[19].
Avant la conquête romaine de la Gaule, Thérouanne (en latin Tervana) est la capitale de la Morinie, le pays des Morins, peuple vivant dans la région que César appelle « Belgique », une des trois parties de la Gaule, avec la Celtique et l'Aquitaine[21].
Dans l'Empire romain, elle devient le chef-lieu de la cité des Morins (civitas Morinum)[22], dans la province de Gaule belgique à partir du règne d'Auguste. Son nom gaulois ne disparait pas et finit par s'imposer à l'usage officiel.
L'administration romaine est présente à Reims, mais les cités sont administrées par des notables locaux considérés comme fiables par les Romains, les décurions, qui, en contrepartie, ont un accès privilégié à la citoyenneté romaine (jusqu'à l'édit de Caracalla en 212, qui fait de tous les hommes libres de l'Empire des citoyens romains).
Quand le christianisme devient la religion de l'Empire au IVème siècle, les chefs-lieux de cités deviennent en général des sièges épiscopaux : dans le cas de Thérouanne, le premier évêque est attesté seulement au VIIème siècle, après la conquête franque.
Après la fin de l'Empire romain d'Occident (476), Thérouanne se trouve dans la région dominée par les Francs, dont le roi Clovis conquiert la plus grande partie de la Gaule romaine durant son règne, instaurant la dynastie des Mérovingiens.
En 577, le prince Mérovée, arrière-petit-fils de Clovis, se serait donné la mort à Thérouanne en se jetant sur le glaive d'un de ses compagnons, alors qu'il était encerclé dans une ferme par les soldats de son père Chilpéric Ier, qui voulait le punir de son mariage avec Brunehaut, l'ennemie jurée de son épouse Frédégonde.
Un noble de Thérouanne[réf. nécessaire] vivant dans les années 600 serait la souche de la dynastie des Robertiens, eux-mêmes ancêtres des Capétiens.
Au VIIe siècle, Thérouanne devient le siège d'un diocèse, érigé par saint Achaire. Le plus célèbre de ses évêques est saint Omer, dont certaines sources disent qu'il fut le fondateur de la cité en 633[23]. Saint Erkembode, moine bénédictin irlandais, devint évêque de Thérouanne au VIIIe siècle.
Après la dislocation de l'Empire carolingien (traité de Verdun, 843), Thérouanne relève du royaume de Francie occidentale, qui va devenir le royaume de France. La frontière dans le nord de la Gaule est établie sur l'Escaut.
La cité est pillée par les Normands en 880 et 882.
Lorsque les comtés carolingiens deviennent des principautés féodales héréditaires, Thérouanne fait d'abord partie du comté de Flandre, puis du comté d'Artois lorsque celui-ci en est détaché.
Les étudiants venant du diocèse de Thérouanne font partie de la « nation picarde » des universités de Paris, Orléans et Bologne.
Aux XIVe et XVe siècles, le comté d'Artois devient une possession des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, dans le cadre de l'État bourguignon constitué par les ducs jusqu'à Charles le Téméraire. Après sa mort (janvier 1477), le roi de France Louis XI tente de récupérer une partie des territoires bourguignons, hérités par la fille du Téméraire, Marie, qui épouse en août 1477, Maximilien d'Autriche, de la maison de Habsbourg. Au terme d'un conflit marqué par les traités d'Arras (1482) et de Senlis (1493), l'Artois est restitué par la France, sauf la cité de Thérouanne qui devient une enclave française[Note 6] dans les possessions de Maximilien.
Par sa position stratégique d'enclave française dans le comté d'Artois, Thérouanne constitue un objectif militaire important au cours du long conflit (1495-1559) entre les rois de France, François Ier et Henri II, et les Habsbourg, Maximilien, puis Charles Quint, héritier des Pays-Bas des Habsbourg, héritier des Pays-Bas en 1515, roi d'Espagne en 1516 et empereur en 1519. Ce conflit se déroule principalement en Italie, d'où le nom de « guerres d'Italie », mais le sud des Pays-Bas est aussi concerné à plusieurs reprises.
Thérouanne subit une première destruction en 1513 après un siège mené par le roi d'Angleterre Henri VIII, aidé par Maximilien d'Autriche, qui sont alliés depuis 1511 dans le cadre de la Ligue catholique. La ville est pillée et ses remparts démolis, puis elle est incendiée (sauf les églises)[24]. Elle est restituée par Henri VIII en 1520 (entrevue du camp du Drap d'Or) et remise en état par le roi de France, avec des fortifications modernisées.
Au cours de la dixième guerre d'Italie (1552-1556), Charles Quint, qui a subi un revers grave à Metz, se tourne vers Thérouanne, dont il fait le siège du au . Henri II envoie pour commander la place André de Montalembert, sire d'Essé, âgé de 70 ans. Le 14 juin, Montalembert trouve la mort au combat, comme il le souhaitait, et est remplacé par François de Montmorency (1530-1579), fils du connétable. Le 20 juin, les assaillants lancent le dernier assaut, victorieux.
Après la prise de la ville, Charles Quint décide de la détruire totalement : elle est rasée au cours de l'été par des travailleurs convoqués de tout le comté d'Artois. Il y aurait même fait répandre symboliquement du sel[réf. nécessaire]. Il prend ainsi sa revanche de la défaite subie lors du siège de Metz (1552-1553). Thérouanne devient un « site abandonné ». Une autre ville proche, Hesdin, est aussi détruite à ce moment (actuel lieudit Vieil-Hesdin).
Lors du traité du Cateau-Cambrésis qui termine la onzième guerre d'Italie (avril 1559), le cas de Thérouanne est évoqué dans l'article 2 du traité : son territoire est restitué au roi de France, mais neutralisé militairement (interdiction de fortifier et de placer des troupes). En contrepartie, Henri II obtient la neutralisation de la place d'Yvoi (actuelle Carignan), dont il fait détruire les remparts.
Lors de la réorganisation des diocèses des Pays-Bas (1559-1561), qui crée dix-huit diocèses à la place des six existants, le territoire de la cité est attribué en indivision à deux diocèses néerlandais : Saint-Omer et Ypres et à un diocèse français, Boulogne. Cette situation d'indivision aboutit à sa transformation en territoire agricole affermé. Le siège épiscopal de Thérouanne, qui de fait n'existe plus, est officiellement supprimé par le pape en 1567.
La population commence à se réinstaller sur le site à la fin du XIXe siècle, créant une « nouvelle Thérouanne ».
Le site de l'ancienne cathédrale a été fouillé à la fin du XIXe siècle par Camille Enlart. Dans les années 1970, une nouvelle campagne de fouilles, dans le chœur de la cathédrale, sous la direction de Roland Delmaire, puis d'Honoré Bernard, met en évidence la succession des lieux de culte (groupe épiscopal mérovingien, cathédrale romano-carolingienne, chœur gothique), ainsi que les vestiges d'établissements thermaux gallo-romains sous-jacents. Sous l'impulsion d'Honoré Bernard, le site du chœur de la cathédrale est doté d'une base archéologique qui accueille les équipes de recherche. Plus récemment, un chantier a été lancé dans le quartier canonial par l'École des chartes et l'université de Lille III sous la direction de Ghislaine Noyé.
Les principales découvertes archéologiques concernant Thérouanne sont conservées et exposées dans le petit musée de la commune, en particulier les vestiges d'une belle descente de croix du XVIe siècle, mais l'œuvre statuaire principale, le « grand Dieu de Thérouanne », se trouve dans la cathédrale de Saint-Omer.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer.
La commune est rattachée au canton de Fruges.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la huitième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Raymond Stérin | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2008 | Alain Chevalier | DVG | Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite |
2008 | 2014 | Alain Chevalier | DVG | Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite |
2014 | 2020 | Alain Chevalier | DVG | Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite |
2020 | En cours | Alain Chevalier | DVG | Inspecteur de l’Éducation nationale en retraite « Le bilan du maire de Thérouanne »[25],[26],[27] « Faute de volontaire, le maire, élu depuis 2001, rempile pour un nouveau mandat »[28] |
La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | Période | ||
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Orlestone (en)[29] | ![]() | Royaume-Uni | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 1 099 habitants[Note 7], en diminution de 1,87 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
430 | 510 | 541 | 570 | 776 | 819 | 935 | 956 | 936 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
933 | 943 | 924 | 872 | 956 | 957 | 1 002 | 1 027 | 1 040 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 133 | 1 034 | 938 | 910 | 875 | 818 | 816 | 874 | 872 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
868 | 877 | 886 | 943 | 971 | 1 045 | 1 053 | 1 055 | 1 120 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 095 | 1 099 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 525 hommes pour 570 femmes, soit un taux de 52,05 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 0,4 |
8,8 | 75-89 ans | 9,3 |
18,1 | 60-74 ans | 18,9 |
21,3 | 45-59 ans | 16,5 |
18,7 | 30-44 ans | 17,9 |
14,9 | 15-29 ans | 18,1 |
17,7 | 0-14 ans | 18,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
![]() |
Les armes de Thérouanne se blasonnent ainsi : de gueules à la fleur de lys d’argent accompagné de trois mitres d’or. |
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