Saint-Pierre-du-Fresne est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 190 habitants[Note 1].
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La commune est au nord du Bocage virois, plus précisément dans le Pré-Bocage. Son petit bourg — quelques maisons autour de l'église et la mairie — est à 8 km à l'est de Saint-Martin-des-Besaces et à 11 km au sud-ouest de Villers-Bocage.
Le territoire est traversé du nord-est au sud-ouest par la route départementale no 675 (ancienne route nationale 175 Caen-Rennes). Le bourg y est relié par la D 107 qui mène à l'est vers Aunay-sur-Odon et se prolonge au nord-ouest puis à l'ouest vers Torigni-sur-Vire par Saint-Jean-des-Essartiers. Ayant un parcours commun avec celle-ci au centre de la commune, la D 291 conduit à Jurques au sud-est et à Cahagnes au nord. La D 675 permet de joindre les deux proches accès à l'autoroute A84 : vers Rennes à 9,5 km à Saint-Ouen-des-Besaces à l'ouest (sortie 41) et vers Caen à 5,5 km à Coulvain à l'est (sortie 42).
Saint-Pierre-du-Fresne est dans le bassin de la Seulles qui délimite le territoire à l'est. Un affluent de rive gauche parcourt le territoire communal : la Seulline (homonyme d'un affluent plus important de rive droite) qui collecte les eaux de la moitié sud-est du territoire. Un ruisseau plus modeste parcourt le nord-ouest et rejoint la Seullette, autre affluent de rive gauche, en dehors du territoire communal.
Le point culminant (275 m) se situe en limite sud-ouest, en amont de la source de la Seulline. Le point le plus bas (159 m) correspond à la sortie de la Seulles du territoire, à l'est. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 28 km, mais Granville-Pointe du Roc est à moins de 70 km[1]. Le Pré-Bocage s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Saint-Pierre-du-Fresne, avoisine les 1 000 mm[2].
Cahagnes (enclave) | Val de Drôme (comm. dél. de Saint-Jean-des-Essartiers, par un angle), Cahagnes | Cahagnes |
Cahagnes (enclave) | ![]() |
Dialan sur Chaîne (comm. dél. de Jurques) |
Souleuvre en Bocage (comm. dél. de Saint-Martin-des-Besaces), Dialan sur Chaîne (comm. dél. de Jurques) |
Dialan sur Chaîne (comm. dél. de Jurques) |
Dialan sur Chaîne (comm. dél. de Jurques) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Georges D », sur la commune de Seulline, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 007,2 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 29 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Saint-Pierre-du-Fresne est une commune rurale[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (78,3 %), terres arables (11,4 %), forêts (10,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
La forme S. Pierre est attestée en 1371[24].
L'hagiotoponyme et la paroisse sont dédiés à l'apôtre Pierre.
Fresne, de l'ancien français fresne (« frêne »).
Saint-Pierre-du-Fresne fait partie des objectifs de l'opération Bluecoat qui se déroule du au .
Dès lors que Cahagnes est entre les mains des Britanniques, la 43e division d'infanterie envoie le 7th Somerset Light Infantry commandé par le brigadier H. Essame à la libération de Saint-Pierre, accompagné de blindés des 4th et 7th Royal Dragoon Guards.
Après avoir eu une confrontation avec deux half track allemands dont l'un sera neutralisé et le second parviendra à prendre la fuite, ils arrivent enfin vers 23 h aux Haies Tigards quand surgissent deux cyclistes allemands de la 21e Panzerdivision qui seront tués par les hommes du 7th Somerset.
Vers 2 h du matin les hommes s'enterrent à la sortie du village sur les abords de la route de Jurques et entendent des bruits de chenilles de l'autre côté de la vallée, le QG sera installé dans la ferme qui se situe dans le bourg de la commune.
Le lendemain matin vers 8 heures, des hommes partent en reconnaissance et distinguent au loin une cinquantaine de soldats ainsi que des blindés. Ils reviennent à leurs positions et prennent avec eux une équipe Bren. Arrivés aux abords des Allemands, ils commencent à tirer mais les Allemands ripostent et tuent le tireur Bren ; le lieutenant Pizzey décide alors de retirer son groupe et de demander un appui d'artillerie qui sera confirmé. Puis les Allemands répliqueront sans grandes frayeurs pour les Anglais. Les Allemands attaquent ensuite avec deux jagdpanthers et une compagnie d'hommes. La contre-attaque allemande surprend les hommes du Somerset mais ne les affaiblit pas pour autant. Un jagdpanther sera neutralisé grâce à un tir de PIAT audacieux par l'arrière et le second sera abandonné par l'équipage.
Plusieurs Allemands périront et, après les combats, les Anglais seront surpris de voir un certain nombre de soldats se relever, qui seront capturés.
Saint-Pierre-du-Fresne est libéré et la route vers Jurques est ouverte[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
après guerre | mars 1977 | René Bessin | ||
mars 1977 | mars 2001 | Alain du Périer de Larsan | ||
mars 2001[26] | mars 2014 | Michel Hue | SE | Artisan retraité |
mars 2014[27] | En cours | Alain Quéhé[28] | SE | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 190 habitants[Note 9], en diminution de 5 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Saint-Pierre-du-Fresne a compté jusqu'à 367 habitants en 1836.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
245 | 187 | 335 | 343 | 363 | 367 | 340 | 328 | 312 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
305 | 326 | 327 | 297 | 281 | 300 | 278 | 322 | 272 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
240 | 227 | 200 | 180 | 172 | 166 | 151 | 167 | 151 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
115 | 138 | 144 | 127 | 127 | 198 | 203 | 200 | 200 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
202 | 190 | - | - | - | - | - | - | - |
Alain du Périer de Larsan (1922-2004). Fils d'un propriétaire terrien et consul de France en Grèce, démissionnaire lors de Vichy. Frère de deux autres résistants, dont Marc, décédé au camp de Dora. En 1943, Alain du Périer est en Périgord. Le 3 novembre, avec trente-huit autres membres, français et étrangers, son camp est attaqué par la police et la gendarmerie vichystes. Un Géorgien déserteur de la Wehrmacht est tué au combat, cinq autres sont livrés aux Allemands et seront fusillés. Le reste des réfractaires est interné à Limoges, condamné à diverses peines de prison et envoyé à la centrale d'Eysses. Le , après l'insurrection de l'établissement, ils seront quasiment tous déportés vers Dachau, via Compiègne. Du Périer survivra aux épreuves[33]. Son expérience de la clandestinité, de l'internement et de la déportation génèreront son itinéraire original de défenseur de causes humanitaires et libératrices que son statut social n'appelait pas d'évidence. Maire de Saint-Pierre-du-Fresne de 1977 à 2001, il décède en 2004.
En 2001, le réalisateur Pierre Beuchot lui a consacré un documentaire sur une idée de Roseline Delmas, fille naturelle de l'aventurier normand des causes difficiles.
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