Villers-Bocage est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 3 160 habitants[Note 1].
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La commune est dans le Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain aux confins du Bocage virois, du Bessin et de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km au nord de Aunay-sur-Odon, à 12 km à l'est de Caumont-l'Éventé, à 12 km au sud de Tilly-sur-Seulles et à 25 km au sud-ouest de Caen[1].
Villers-Bocage est majoritairement dans le bassin de la Seulles, par son affluent la Seulline qui délimite le territoire à l'ouest. Quatre de ses courts affluents parcourent le territoire communal. Une frange sud-est est dans le bassin de l'Orne, donnant ses eaux à des petits affluents de l'Odon.
Le point culminant (217 m) se situe en limite nord-est, à la sortie de la D 675 du territoire. Le point le plus bas (95 m) correspond à la sortie de la Seulline du territoire, au nord-ouest. Hormis la partie urbaine, la commune est bocagère.
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Vire[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 10,3°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Georges D», sur la commune de Seulline, mise en service en 1997[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1°C et la hauteur de précipitations de 1 007,2 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Caen-Carpiquet», sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 19 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9°C pour la période 1971-2000[15] à 11,2°C pour 1981-2010[16], puis à 11,5°C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Villers-Bocage est une commune rurale[Note 7],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20].
Elle appartient à l'unité urbaine de Villers-Bocage, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[21] et 3 722 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,8%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (34%), zones urbanisées (24,4%), terres arables (20,4%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,7%), zones agricoles hétérogènes (7,5%), forêts (2,9%)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Villiers en Boscaige en 1365[28].
L'appellatif toponymique Villers est issu du gallo-roman villare, issu lui-même du latinvilla rustica, «domaine rural». Il est ici adjoint du nom du pays, Bocage, à rapprocher de son homonyme picard où le terme désigne plus directement la végétation[28].
Le , lors de sa chevauchée, le roi d'Angleterre Édouard III prend la ville. En 1366, Jeanne Bacon, veuve de Guillaume Bertrand second fils de Robert VIII Bertrand de Bricquebec, fonde le prieuré hospitalier de Sainte-Élisabeth. En 1417, toujours pendant la guerre de Cent Ans, Henri V d'Angleterre s'empare à nouveau de la ville.
Le , la commune est reliée à la gare de Caen par une ligne de chemin de fer qui va à l'origine jusqu'à Aunay-sur-Odon et qui est ensuite prolongée en 1891 jusqu'à la gare de Vire[30]. Le transport des voyageurs sur la ligne Caen - Vire est interrompu le [31]. Le transport de marchandises est par la suite limité à Jurques, puis définitivement suspendu. La ligne est alors déclassée et déferrée.
Le , Michael Wittmann brise l'offensive Perch de la 7edivision blindée britannique qui venait de libérer la ville. Relativement épargnée jusqu'alors, la ville est entièrement détruite par les bombardements alliés qui suivent le retrait britannique. Les Allemands ne se retireront définitivement de la ville que le .
Article détaillé: Bataille de Villers-Bocage.
La rue principale de la ville, telle qu'elle apparaît à la mi-.
Villers-Bocage sous les bombes britanniques le .
Héraldique
Les armes de la commune de Villers-Bocage se blasonnent ainsi: de gueules aux six quintefeuilles d'argent ordonnées 3, 2 et 1.[32]
Il s'agit des armes de la famille Bacon à qui appartenait la seigneurie de Villers-Bocage.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Calvados.
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Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et quatre adjoints[37].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2019, la commune comptait 3 160 habitants[Note 9], en augmentation de 1,28% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
La population a doublé dans les quarante dernières années du XXesiècle.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 121
1 010
1 223
1 177
1 178
1 178
1 146
1 134
1 127
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 105
1 156
1 155
1 147
1 139
1 084
1 147
1 057
1 104
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 047
1 073
1 141
1 039
1 060
1 093
1 202
743
1 431
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 825
1 985
2 317
2 623
2 845
2 904
2 868
3 007
3 110
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
3 160
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie et tourisme
La commune de Villers-Bocage est labellisée village étape depuis 2003. Elle est le siège de l'office de tourisme du Pré-Bocage.
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, reconstruite en 1950, inaugurée par monseigneur Roncalli futur Jean XXIII.
Château de Villers. Bâti au début du XVIIesiècle, il se composait alors de deux corps de bâtiment flanqués d'échauguettes, enserrant un étroit pavillon contenant un escalier[42]. Vers 1570, on agrandi le château d'une grande aile latérale, d'ordonnance très classique[42].
Mairie également reconstruite, inaugurée en 1960 par le général de Gaulle.
Motte[43] de forme circulaire, flanquée d'une basse-cour quadrangulaire, qui supportait un château féodal, à proximité du château moderne.
L'église Saint-Martin.
Le château.
Patrimoine disparu
La statue de François Richard-Lenoir.
Statue en bronze de François Richard-Lenoir réalisée par Louis Rochet. La statue était entourée d'une grille. Elle est inaugurée le . Sous le régime de Vichy, elle est déboulonnée et fondue dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Le piédestal est resté vide.
Activité et manifestations
Labels
La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[44].
Villers-Bocage fait partie du label Village étape depuis 2003.
Sports
L'Union sportive Villers-Bocage fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en division de district[45].
Mömbris(Allemagne)depuis 1989, dans l'arrondissement d'Aschaffenbourg en Bavière.
Manifestations
La commune accueille une soirée du festival des Veillées d'été en août, grandes soirées pique-nique et spectacle organisées par l'association Tourisme en Bocage virois.
Personnalités liées à la commune
Jeanne Bacon est née du second mariage entre Modèle:Roger VI Bacon et Éléonore de Villiers (ou de Villers-Bocage). Elle eut un demi-frère Robert, mort en bas âge, né du premier mariage de Roger avec Aelis d'Asnières. Son autre frère Guillaume, né du second mariage de Roger, est lui aussi mort en bas âge (la plaque funéraire des deux fils de Roger Bacon est d'ailleurs visible sur l'un des murs extérieurs de l'église du Breuil-en-Bessin). Elle est l'unique héritière du fief de la famille de Molay Bacon. Deux grandes familles se disputent alors la main de Jeanne, les Bertran(d) de Briquebec et les d'Harcourt. Jeanne épouse en premières noces en 1340, Guillaume Bertran(d), vicomte de Rocheville, second fils de RobertVIII Bertrand de Bricquebec et de Laurence du Merle (sœur du maréchal Foulques du Merle). Son époux meurt au cours de la bataille de Mauron en Bretagne le . En secondes noces, elle épouse JeanIer de Luxembourg-Ligny (†1364), fils de Waléran II de Luxembourg-Ligny, seigneur de Ligny-en-Barrois, de Roussy et de la Roche.
Jeanne fonde de son propre chef le , le prieuré hospitalier de Sainte-Élisabeth à Villers-Bocage. Dans cet endroit seront reçus et soignés les pauvres, les passants, les femmes enceintes et les orphelins jusqu’à l’âge de sept ans. Pour commémorer cet acte de bienfaisance, une rue de la ville de Villers-Bocage porte encore son nom aujourd'hui. Jeanne décède en 1376 et est inhumée dans l'abbaye de Saint-Évroult dans l'actuel département de l'Orne. N'ayant point d'enfant, la lignée directe des Molay Bacon s'éteint et l'héritage de la maison de Molay est dispersé entre les descendants indirects de la famille.
Charles de Tilly (1775-1855), homme politique, maire de Villers-Bocage de 1800 à 1825[46].
René-Ernest Huet (1886-1914) était un artiste-peintre originaire de Villers-Bocage, prix de Rome en 1908, mort brutalement en 1914 pendant la Première Guerre mondiale à Mamet durant la bataille de la Somme.
Régis Bodrug, artiste-peintre reconnu dans le département du Calvados avec plusieurs centaines d'expositions à son actif dans la région Basse-Normandie (et en France, à Paris notamment) et l'obtention de plusieurs prix et distinctions dont notamment le prix Holodomor en 2013[47]. Il vit depuis 2013 à Villers-Bocage[réf.nécessaire] et a organisé dans la ville plusieurs manifestations artistiques (une exposition sur le peintre René Huet[48] originaire de Villers-Bocage en 2015 par exemple). Né d'un père d'origine ukrainienne[réf.nécessaire], son engagement artistique a à plusieurs reprises défendu l'Ukraine de ses origines (notamment pour la reconnaissance du génocide du Holodomor en France.)[pertinence contestée]
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
Philippe Seydoux (photogr.Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll.«Châteaux & Manoirs», , 232p. (ISBN978-2851087737), p.203.
Guy Le Hallé (préf.Hervé Morin, photogr.Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t.II, Louviers, Ysec Éditions, , 160p. (ISBN978-284673-215-4), p.74 (Villers-Bocage).
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