Saint-Paul-d'Espis est une commune française située dans le nord-ouest du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
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Saint-Paul-d'Espis | |
Église Saint-Jean de Cornac de Saint-Paul-d'Espis. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn-et-Garonne |
Arrondissement | Castelsarrasin |
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Rives |
Maire Mandat |
Lido Marchiol 2020-2026 |
Code postal | 82400 |
Code commune | 82170 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Paulais |
Population municipale |
566 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 08′ 41″ nord, 0° 58′ 10″ est |
Altitude | 85 m Min. 68 m Max. 191 m |
Superficie | 26,07 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Moissac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Valence (Tarn-et-Garonne) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saint-paul-despis.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Barguelonne, le ruisseau de la Saudèze, le ruisseau de Cabarieu, le ruisseau de Madeleine et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Paul-d'Espis est une commune rurale qui compte 566 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 410 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Moissac. Ses habitants sont appelés les Saint-Paulais ou Saint-Paulaises.
Commune située dans le Quercy et plus précisément en Quercy blanc sur la Barguelonne.
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Castelsagrat | Montesquieu | ![]() | |
Saint-Clair | N | Moissac | ||
O Saint-Paul-d'Espis E | ||||
S | ||||
Saint-Vincent-Lespinasse | Boudou |
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[1]. Elle est drainée par la Barguelonne, le ruisseau de la Saudèze, le ruisseau de Cabarieu, le ruisseau de Madeleine, le ruisseau de falgayras, le ruisseau de Gaillouste, le ruisseau de la Botte, le ruisseau de la Fontaine, le ruisseau de la Goufie, le ruisseau de Lamolinal, le ruisseau de la rivièrette, le ruisseau de Perret, le ruisseau de Revel, le ruisseau de Sabatar,, constituant un réseau hydrographique de 46 km de longueur totale[2],[Carte 1].
La Barguelonne, d'une longueur totale de 61,1 km, prend sa source dans la commune de Lhospitalet et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le canal de Golfech à Lamagistère, après avoir traversé 24 communes[3].
Le ruisseau de la Saudèze, d'une longueur totale de 11,5 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le canal latéral à la Garonne à Pommevic, après avoir traversé 5 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence », sur la commune de Valence, mise en service en 1994[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 740,2 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 34 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[15] à 14 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[17] : la « mosaïque d'habitats de la Trenque à Moissac » (501 ha), couvrant 2 communes du département[18].
Saint-Paul-d'Espis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moissac, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (74,2 %), terres arables (17,7 %), forêts (6,6 %), cultures permanentes (1,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Paul-d'Espis est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Barguelonne et le ruisseau de la Saudèze. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1984, 1996, 1999 et 2007[25],[22].
Saint-Paul-d'Espis est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 323 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 312 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1996, 2002, 2003, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située dans le périmètre de sûreté de 20 km autour de la centrale nucléaire de Golfech, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d'iode[Note 10],[31],[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2014 | Camille Mallevialle | PRG | |
2014 | 2020 | Francis Dejean | ||
2020 | En cours | Lido Marchiol | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 566 habitants[Note 11], en diminution de 5,51 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
536 | 785 | 1 142 | 1 304 | 1 410 | 1 385 | 1 369 | 1 331 | 1 338 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 311 | 1 278 | 1 287 | 1 212 | 1 189 | 1 081 | 1 017 | 983 | 966 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
952 | 899 | 871 | 803 | 883 | 791 | 749 | 697 | 721 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
713 | 688 | 573 | 623 | 645 | 633 | 603 | 598 | 607 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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585 | 566 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 244 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 564 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 750 €[I 4] (20 140 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5,7 % | 10,5 % | 8,5 % |
Département[I 7] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 310 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (69,3 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 13],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Moissac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 120 emplois en 2018, contre 152 en 2013 et 146 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 218, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50 %[I 10].
Sur ces 218 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 66 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
37 établissements[Note 14] sont implantés à Saint-Paul-d'Espis au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 37 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 27 % | (9,6 %) |
Construction | 8 | 21,6 % | (14,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 9 | 24,3 % | (29,7 %) |
Activités immobilières | 3 | 8,1 % | (3,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 3 | 8,1 % | (14,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 | 2,7 % | (13,6 %) |
Autres activités de services | 3 | 8,1 % | (9,3 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 37 entreprises implantées à Saint-Paul-d'Espis), contre 9,6 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[37] :
La commune est dans le « Bas-Quercy de Montpezat », une petite région agricole couvrant une bande nord du département de Tarn-et-Garonne[38]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 92 | 79 | 62 | 54 |
SAU[Note 17] (ha) | 1 980 | 2 025 | 1 682 | 1 821 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 92 lors du recensement agricole de 1988[Note 18] à 79 en 2000 puis à 62 en 2010[40] et enfin à 54 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[41],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 980 ha en 1988 à 1 821 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 34 ha[40].
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Blason | Écartelé : au 1er d'argent au pin de sinople fruité d'or, au 2e de gueules à deux boucs arrêtés d'argent, accornés de sable, l'un au dessus de l'autre, au 3e de gueules au lion d'argent accompagné de douze besants du même ordonnés en orle, au 4e fascé d'or et de sable et au chef d'hermine. |
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Détails | Adopté par la municipalité. |
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