Saint-Julia est une commune française située dans le nord-est du département de la Haute-Garonne et la région Occitanie.
Saint-Julia | |
![]() Saint-Julia vu de Saint-Félix-Lauragais | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Toulouse |
Intercommunalité | Communauté de communes Lauragais Revel Sorezois |
Maire Mandat |
Christian Lagente 2020-2026 |
Code postal | 31540 |
Code commune | 31491 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Julianais |
Population municipale |
413 hab. (2019 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 29′ 28″ nord, 1° 53′ 54″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 301 m |
Superficie | 11,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revel |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Peyrencou et par divers autres petits cours d'eau.
Saint-Julia est une commune rurale qui compte 413 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 015 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Saint-Julianais ou Saint-Julianaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : la porte du Cers, inscrite en 1926, et l'église Sainte-Agathe-et-Saint-Julien, inscrite en 1925 puis en 2009.
La commune de Saint-Julia se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 39 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, et à 9 km de Revel[2], bureau centralisateur du canton de Revel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Revel[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Montégut-Lauragais (2,4 km), Nogaret (2,6 km), Puéchoursi (3,2 km), Falga (3,3 km), Le Cabanial (3,4 km), Roumens (3,8 km), Montgey (4,1 km), Mouzens (4,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Julia fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[4].
Saint-Julia est limitrophe de six autres communes dont deux dans le département du Tarn.
Le Cabanial | Mouzens (Tarn) |
Puéchoursi (Tarn) |
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Nogaret | |
Saint-Félix-Lauragais | Montégut-Lauragais |
La superficie de la commune de Saint-Julia est de 1 146 hectares. Son altitude varie de 200 à 301 mètres[6].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le Peyrencou et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 8 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le Peyrencou, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Montégut-Lauragais et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans Le Girou à Villeneuve-lès-Lavaur (81), après avoir traversé 7 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Revel », sur la commune de Revel, mise en service en 1928[15] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 845,4 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947 et à 44 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[19], à 13,8 °C pour 1981-2010[20], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[21].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[22],[23],[24].
Saint-Julia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[25],[I 2],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La ligne 356 du réseau Arc-en-Ciel relie la commune à la gare routière de Toulouse depuis Revel.
Le territoire de la commune de Saint-Julia est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Peyrencou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 210 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 208 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Durant la Révolution, la commune porte les noms de Mont-Civique et Mont-Républicain[33].
Ses habitants sont appelés les Saint-Julianais.
Saint-Julia-de-Gras-Capou est une ancienne ville libre qui existait probablement avant l'invasion romaine. Elle était fortifiée et entourée de fossés et de remparts avec 2 portes d'accès, la porte de Sers et la porte d'Autan. Le point culminant de la ville était un temple qui deviendra plus tard l'église Sainte-Agathe-et-Saint-Julien de Saint-Julia.
Le nom de Gras-Capou associé à Saint-Julia rappelle que de tout temps on a élevé des chapons. Une légende dit que, lors d'un siège du village, les villageois auraient nargué leurs assaillants des remparts avec des chapons morts pour montrer qu'ils ne manquaient pas de vivres. L'Histoire est inspirée de la légende Dame Carcas à Carcassonne[34].
Une autre légende raconte que des hommes déguisés en femmes ont caché la « grosse cloche » de l'église dans la campagne pour qu'elle ne soit pas fondue, ce qui nous permet de l'admirer aujourd'hui.
La commune fait partie de la dixième circonscription de la Haute-Garonne communauté de communes du Lauragais-Revel-Sorèzois et du canton de Revel (Saint-Julia faisait partie de l'ex-canton de Saint Félix) et de la septième circonscription de la Haute-Garonne jusqu'en 2012.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Denis Vaissière | ||
mars 2008 | juin 2020 | Raymond Martinazzo | DVD | Agriculteur |
juin 2020 | en cours | Christian Lagente | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2019, la commune comptait 413 habitants[Note 7], en augmentation de 8,97 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[38] | 1975[38] | 1982[38] | 1990[38] | 1999[38] | 2006[39] | 2009[40] | 2013[41] |
Rang de la commune dans le département | 210 | 197 | 240 | 280 | 267 | 267 | 282 | 283 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Saint-Julia est située dans l'académie de Toulouse.
L'école fait partie un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) entre les communes de Montégut-Lauragais, Saint-Julia-de-Gras-Capou, Roumens, Le Cabanial et Nogaret.
Pour faire face au risque de fermeture de l'école communale, la municipalité s'est engagée dans les années 1980-1990 dans la voie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes voisines de Montégut-Lauragais, Roumens et Le Cabanial. Ce regroupement a permis de sauvegarder les écoles et de proposer des services comme un ramassage scolaire financé par le conseil général de la Haute-Garonne. Par la suite, la commune de Nogaret a rejoint le RPI.
Le succès de cette formule, dû en partie à l'accroissement de la population, a été tel que les municipalités du regroupement ont décidé d'un unique groupe scolaire intercommunal, pour remplacer les locaux actuels. Ce nouveau groupe scolaire, dit « des Cinq Clochers », est situé sur la commune de Saint-Julia-de-Gras-Capou. Il a ouvert à la rentrée de avec un total de six classes (maternelles et primaires)[42],[43].
Fête locales.
Randonnée pédestre, chasse.
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du Lauragais-Revel-Sorèzois[44].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 163 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 389 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 880 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 9,6 % | 13,3 % | 9 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 266 personnes, parmi lesquelles on compte 76,3 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 9 % de chômeurs) et 23,7 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 59 emplois en 2018, contre 52 en 2013 et 39 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 184, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,8 %[I 11].
Sur ces 184 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 37 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 84,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,9 % les transports en commun, 1,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
32 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Julia au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 15,6 % | (5,7 %) |
Construction | 3 | 9,4 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 3 | 9,4 % | (25,9 %) |
Activités immobilières | 1 | 3,1 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 11 | 34,4 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 9 | 28,1 % | (16,6 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 32 entreprises implantées à Saint-Julia), contre 19,8 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[45]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 24 | 21 | 21 | 21 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 113 | 1 169 | 1 190 | 1 107 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 21 en 2000 puis à 21 en 2010[47] et enfin à 21 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 12 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[48],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 113 ha en 1988 à 1 107 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 46 à 53 ha[47].
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Les armes de Saint-Julia se blasonnent ainsi : D'azur aux trois fleurs de lys d'or surmontées d'une salamandre d'argent.[réf. nécessaire] |
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