Le Cabanial est une commune française située dans le nord-est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ».
Le Cabanial | |
![]() Mairie de Le Cabanial | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Toulouse |
Intercommunalité | Communauté de communes des Terres du Lauragais |
Maire Mandat |
Thierry Rouvillain 2020-2026 |
Code postal | 31460 |
Code commune | 31097 |
Démographie | |
Gentilé | Cabanialais, Cabanialaises |
Population municipale |
462 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 30′ 59″ nord, 1° 52′ 32″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 280 m |
Superficie | 8,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revel |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-le-cabanial.fr |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Peyrencou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Cabanial est une commune rurale qui compte 462 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Cabanialais ou Cabanialaises.
La commune du Cabanial se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 36 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, et à 12 km de Revel[2], bureau centralisateur du canton de Revel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Caraman[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Mouzens (1,8 km), Puéchoursi (2,6 km), Saint-Julia (3,4 km), Auriac-sur-Vendinelle (4,0 km), Aguts (4,1 km), Falga (4,3 km), Nogaret (5,1 km), Montgey (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Le Cabanial fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[4].
Le Cabanial est limitrophe de cinq autres communes dont deux dans le département du Tarn.
Cuq-Toulza (Tarn) |
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Auriac-sur-Vendinelle | ![]() |
Mouzens (Tarn) |
Saint-Félix-Lauragais | Saint-Julia |
La superficie de la commune de Le Cabanial est de 847 hectares. Son altitude varie de 192 à 280 mètres[5].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le Peyrencou et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Peyrencou, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Montégut-Lauragais et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans Le Girou à Villeneuve-lès-Lavaur, après avoir traversé 7 communes[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ségreville », sur la commune de Ségreville, mise en service en 1961[14] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 734,5 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947 et à 41 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[18], à 13,8 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] : les « anciennes carrières de Riquepeyrel et la Lagade » (19 ha), couvrant 2 communes du département[22] et les « coteaux de l'Arnal et du ruisseau de Peyrencou » (135 ha), couvrant 5 communes dont trois dans la Haute-Garonne et deux dans le Tarn[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : l'« ensemble de coteaux du Lauragais » (1 407 ha), couvrant 7 communes dont cinq dans la Haute-Garonne et deux dans le Tarn[24].
Le Cabanial est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[I 2],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,7 %), prairies (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La ligne 356 du réseau Arc-en-Ciel relie la commune à la gare routière de Toulouse et à Revel.
Le territoire de la commune duCabanial est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 151 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
Le Cabanial fut un bourg très important à la fin du Moyen Âge.
Village fortifié, il est encore possible de voir trois portes d'entrée du château.
La commune fait partie de la dixième circonscription de la Haute-Garonne communauté de communes des Terres du Lauragais et du canton de Revel (avant le redécoupage départemental de 2014, Le Cabanial faisait partie de l'ex-canton de Caraman) et de la septième circonscription de la Haute-Garonne jusqu'en 2012 et avant le elle faisait partie de la communauté de communes Cœur Lauragais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Roger Durand | PS | |
juin 1995 | 2020 | Bernard Valette | DVG | Agriculteur retraité |
2020 | En cours | Thierry Rouvillain |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 462 habitants[Note 9], en augmentation de 5,72 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +7,81 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[36] | 1975[36] | 1982[36] | 1990[36] | 1999[36] | 2006[37] | 2009[38] | 2013[39] |
Rang de la commune dans le département | 263 | 342 | 323 | 351 | 332 | 293 | 294 | 266 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
L'école est un RPI entre les communes de Montégut-Lauragais, Saint-Julia-de-Gras-Capou, Roumens, Le Cabanial et Nogaret.
Pour faire face au risque de fermeture de l'école communale, la municipalité s'est engagée dans les années 1980-1990 dans la voie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes voisines de Saint-Julia-de-Gras-Capou, Roumens et Montégut-Lauragais. Ce regroupement a permis de sauvegarder les écoles et de proposer des services comme un ramassage scolaire financé par le Conseil général de la Haute-Garonne. Par la suite, la commune de Nogaret a rejoint le RPI. Le succès de cette formule, dû en partie à l'accroissement de la population, a été tel que les municipalités du regroupement ont décidé d'un unique groupe scolaire intercommunal, pour remplacer les locaux actuels. Ce nouveau groupe scolaire, dit « des cinq clochers », est situé sur la commune de Saint-Julia-de-Gras-Capou. Il a ouvert à la rentrée de avec un total de six classes (maternelles et primaires)[40],[41].
Vide grenier, fêtes locales.
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Cœur Lauragais[42].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 147 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 365 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 920 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 7,4 % | 5,7 % | 8,9 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 257 personnes, parmi lesquelles on compte 83,7 % d'actifs (74,7 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 16,3 % d'inactifs[Note 11],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 92 emplois en 2018, contre 90 en 2013 et 57 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 197, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,9 %[I 11].
Sur ces 197 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 34 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 2,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
34 établissements[Note 12] sont implantés au Cabanial au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 34 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 4 | 11,8 % | (5,7 %) |
Construction | 4 | 11,8 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 9 | 26,5 % | (25,9 %) |
Activités immobilières | 1 | 2,9 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 17,6 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 11,8 % | (16,6 %) |
Autres activités de services | 6 | 17,6 % | (7,9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,5 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 34 entreprises implantées au Le Cabanial), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 23 | 12 | 10 | 5 |
SAU[Note 14] (ha) | 883 | 826 | 820 | 792 |
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[43]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (23 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 792 ha[45],[Carte 6],[Carte 7].
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Les armes de Le Cabanial se blasonnent ainsi : |
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