Saint-Germain-du-Puy est une commune française située en banlieue de Bourges dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
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Saint-Germain-du-Puy | |
Gare de Saint-Germain-du-Puy. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Bourges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Bourges Plus |
Maire Mandat |
Marie-Christine Baudouin 2020-2026 |
Code postal | 18390 |
Code commune | 18213 |
Démographie | |
Population municipale |
5 041 hab. (2019 ![]() |
Densité | 233 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 06′ 00″ nord, 2° 28′ 55″ est |
Altitude | Min. 126 m Max. 174 m |
Superficie | 21,63 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Bourges (banlieue) |
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Germain-du-Puy (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est située en Champagne berrichonne à 8 km à l'est de Bourges.
Fussy | Saint-Michel-de-Volangis | Sainte-Solange |
Bourges | ![]() |
Moulins-sur-Yèvre |
Osmoy |
Saint-Germain-du-Puy s'étend sur une pénéplaine, aux ondulations douces. Ce plateau[Lequel ?] est à peine creusé par trois rivières convergentes. La principale : l'Yèvre rejoint le Cher à Vierzon. Chacune des deux autres, le Colin et le Langis est proche de son confluent. Le soubassement calcaire daté de l'Oxfordien et du Kimméridgien (correspondant au Jurassique de l'Ère secondaire, dans l'ancienne classification géologique) est localement recouvert de limon d'origine éolienne et dans le lit des trois cours d'eau essentiellement d'alluvions argilo-sableuses avec des sédiments provenant de la décomposition de la flore des antiques marais.
Saint-Germain-du-Puy est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 85 579 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), forêts (4,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponyme : "Sanctus Germanus de podio" relevé en 1199.
Ce nom viendrait de Saint Germain (évêque d'Auxerre au Ve siècle) et du latin podium (signifiant hauteur, éminence) traduit en "puy", "peu" ou "puel" et "puech"ou "puch" en langue d'Oc. Ainsi, il existe en Gironde près de Libourne un Saint-Germain-du-Puch[pas clair].
L'archéologie aérienne a repéré des traces de bâtiments antiques (actuellement non datés) en divers endroits de la commune : à Tierceville par exemple.
475 av. J.-C. : à Fenestrelay (le Porteau) vestiges (trous de poteaux, céramique, sépulture) datés de la Tène.
Les archéologues ont mis au jour des vestiges datant de cette période : près de Turly portion de la voie romaine reliant Avaricum (porte Gordaine) à Gardonicum (ou Gortona = Saint Satur-Sancerre), aqueduc à Nérigny, Galifar, Port Sec, fondations de villa rustica à Nérigny, Turly (bordure de commune), les Boubards...
1436 : Pierre de Bar, écuyer, seigneur de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy, valet de chambre du roi Charles VII de France, obtient de ce dernier la permission de fortifier sa maison de Villemenard, puisque c'était une place frontière des ennemis de la France qui occupaient Montargis.
1556 : construction sur l'Yèvre du Moulin Rabot (site actuel de l'"Auberge du Vieux Moulin" à Fenestrelay).
1559 : incendie de l'église de Villemenard.
: au cours des guerres de religion, incendie de l'église paroissiale par les Protestants.
fin XVIe siècle : Silvain de Bar (né en 1561), gouverneur de Dun-le-Roi, vend la terre de Villemard à Nicolas Cousin.
: pillage du château de Villemenard par les Huguenots de Sancerre.
1760 : fin des travaux de construction de la route royale Troyes-La Rochelle (via Clamecy, La Charité, Saint-Germain-du-Puy, Bourges, Châteauroux, Le Blanc, Poitiers). Deux relais de poste sont prévus entre Bourges et Sancergues, dont un à Brécy ("La Poste"). La route précédente vers l'est depuis Bourges (vers Baugy) passait par le chemin longeant le château de la Chappe avant d'atteindre Saint-Germain.
1791 : le citoyen Boileau -curé de Saint-Germain-du-Puy- est arrêté ; il a refusé - comme plusieurs dizaines de prêtres du diocèse de Bourges- de prêter le serment prévu par la Constitution civile du clergé.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de La Montagne-du-Puy[11].
1824 : classement d'une portion de la route précédente "Auxerre-Avallon-Bourges Poitiers" en route Royale no 151.
: ouverture de la gare de chemin de fer de Saint-Germain-du-Puy par la "Compagnie de chemin de fer de Paris à Orléans" (P.O).
1847-1925 : assèchement des marais de l'Yèvre (voir "Colonie agricole pénitentiaire").
: ouverture de la ligne entre Bourges et Nérondes.
: ouverture de la section Nérondes-Saincaize.
: inauguration officielle de la "ligne de chemin de fer Bourges-Nevers" par le président de la Deuxième République (France) : Louis-Napoléon Bonaparte (avec arrêt à Saint-Germain-du-Puy pour la visite de la colonie agricole pénitentiaire du Val d'Yèvre).
1856 : construction de la "nouvelle église" de Saint-Germain-du-Puy, au croisement de la route Impériale 151 et du chemin empierré allant à Sainte-Solange.
1860 : le gouvernement impérial décide d'installer à Bourges -loin des frontières- des établissements militaires sensibles : arsenal, pyrotechnie, fonderie de canons (pendant un siècle et demi, ces activités draineront vers Bourges et les communes périphériques une population importante).
: inauguration -au clocher de l'église- de l'horloge publique et de 2 cloches ainsi que -sur la place- du "Monument Lebon".
Décembre 1893 : pour faciliter le transport des troupes depuis le sud-ouest et l'est de la France, lieu probable de confrontation avec les Allemands, vainqueurs de la guerre de 1870, est construite une ligne stratégique de chemin de fer de Bourges à Cosne-sur-Loire (à double voie, à écartement des rails normal et évitant Paris) ; l'embranchement se fait à partir de Saint-Germain-du-Puy). La ligne sera très utilisée lors de la Première Guerre mondiale.
1946 : les 6 trains quotidiens de voyageurs entre Cosne et Bourges, tirés par des locomotives à vapeur, sont remplacés par des autorails ; puis la ligne est ramenée à voie unique.
: la gare de Veaugues voit son trafic chuter du fait de la fermeture de la ligne à voie métrique du "tacot" (exploitée par la Société générale des chemins de fer économiques, en service depuis 1907 entre La Guerche et Argent).
Mai 1966 : la SNCF supprime le trafic des voyageurs sur la ligne Bourges-Cosne et remplace les autorails par des autocars ; la portion de ligne Veaugues-Sancerre est démontée.
: fin du trafic des marchandises entre Bourges et Veaugues.
: fin officielle (déclassement et retranchement) de la ligne Bourges-Cosne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
vers 1877 | Jules Thirot-Lorillard | |||
mars 1971 | Raoul Néron | |||
1971 | mars 1977 | René Kühnast | ||
mars 1977 | juin 2017 | Maxime Camuzat[12] | PCF | Retraité Fonction publique Conseiller général du canton des Aix-d'Angillon (1988-2015) |
juin 2017 | en cours | Marie-Christine Beaudouin | PCF | Conseillère départementale du Canton de Saint-Germain-du-Puy depuis 2021 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 5 041 habitants[Note 3], en augmentation de 0,04 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
721 | 566 | 664 | 427 | 455 | 509 | 496 | 503 | 760 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
994 | 1 002 | 1 004 | 993 | 1 079 | 914 | 1 017 | 1 080 | 1 120 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
949 | 896 | 989 | 967 | 685 | 808 | 927 | 1 005 | 954 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 047 | 1 814 | 4 262 | 4 997 | 5 085 | 5 007 | 4 868 | 4 846 | 5 029 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 085 | 5 041 | - | - | - | - | - | - | - |
Cette petite ville berrichonne d'environ 5 000 habitants a une vie associative et culturelle importante (sport, musique, jumelage...), ainsi qu'une population et une économie très dynamique, notamment grâce à la zone industrielle.
La société Vicat dispose d'une unité de production de béton.
L'ancien "château de Villemenard", des XVe et XVIe siècles, d'architecture Renaissance, période Louis XII présente deux enceintes, l'une fortifiée protégeant les bâtiments d'habitation et l'autre formant une vaste cour contenant les bâtiments agricoles. À ne pas confondre avec un autre "château de Villemenard" près de Vignoux-sur-Barangeon pris par le maréchal de la Châtre (ligueur) en 1589.
La terre de Villemenard, une des vicomtés de la Septaine de Bourges, était, sous l'Ancien régime, un fief dépendant de la baronnie de Maubranches. Elle appartint à plusieurs familles nobles de l'entourage immédiat du duc Jean de Berry ou des rois Charles VII, Louis XI. Les « seigneurs de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy » furent d'abord de la famille « Pelourde » au XIVe siècle (propriété de Simon de Pelourde en 1312) , puis de la puissante famille des « de Bar de Baugy » au XVe (Denys de Bar, évêque de Tulle et de Saint-Papoul, y serait décédé en 1517), puis, vers 1580, des « Cousin », suivis des « Fradet » (qui eurent aussi Châteaumeillant aux XVIIe-XVIIIe siècles).
Jean II de Bar, fils de Jean I de Bar, valet de chambre du duc Jean de Berry, hérite du demi-fief de Villemenard et, en 1435, achète l'autre moitié de la terre. Thaumas de la Thaumassière, historien du Berry, lui attribue la construction du manoir de Villemenard ; l'un des héritiers de ce dernier, Pierre de Bar, écuyer et valet de chambre du roi Charles VII, seigneur de Villemenard et de Saint-Germain-du-Puy, obtient une autorisation royale pour faire de son logis un vrai château fort.
Au cours des siècles suivants, la terre fut morcelée, les bâtiments transformés en ferme, maison de repos pour enfants, ce qui les sauva.
Le propriétaire actuel procède à une restauration de l'édifice qui retrouve une utilisation plus conforme à sa noblesse en servant de lieu pour expositions, de salle de théâtre.
Au Val d'Yèvre, site de la colonie pénitentiaire agricole, subsiste un ensemble de bâtiments du XIXe siècle faits de pierre ornée de brique, avec des ouvertures en plein cintre, construits selon les plans de l'architecte Léonard Hippolyte Roger.
Ces constructions étaient destinées à accueillir, sur un domaine de 412 hectares, la colonie agricole pénitentiaire ouverte en 1847 par Charles Lucas, inspecteur général des prisons. Cette « colonie d'essai » avait pour objectif premier le redressement des mineurs par le travail (jeunes de 7 à 15 ans condamnés à une peine de prison comprise entre 6 mois et 2 ans ainsi que ceux qui avaient été acquittés pour « manque de discernement »). L'idée était de permettre selon la formule " Amendement de l'enfant par la terre et de la terre par l'enfant ".
Elle accueillit, dans la première partie de son existence, de 270 à 440 colons.
En France, son ouverture fut suivie, après l'adoption de la loi Corne du 5 août 1850, de 25 autres colonies officielles (privées ou publiques) assez semblables à celle-ci. L'établissement mena à bien le défrichement de 220 hectares de marais (aussi appelés palus ou paluds), source de nombreuses maladies telles que le paludisme, ainsi que la mise en valeur de 180 hectares de terres arables, de 9 hectares de bois et de 3 hectares de vignes, répartis sur les communes de Saint-Germain-du-Puy, Osmoy, Moulins-sur-Yèvre et Savigny-en-Septaine.
Le 15 septembre 1852, la « colonie » reçut la visite de Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République et futur Napoléon III, lorsque ce dernier vint inaugurer la ligne de chemin de fer entre Bourges et Nevers. Cet établissement, initialement privé, devint public en 1872 lorsqu'il fut racheté par le ministère de la Justice de la Troisième République[18].
Après le Second Empire, les mentalités évoluèrent à propos des finalités de l'enfermement : de la répression pure à la punition-éducation. Les journaux se firent régulièrement l'écho des nombreuses critiques concernant les mauvais traitements endurés dans beaucoup de « maisons de justice ». De ce fait, la quantité de « colons pénitentiaires » baissa et les établissements connurent des difficultés financières de plus en plus grandes ; beaucoup durent fermer. C'est ainsi que la « colonie » du Val d'Yèvre cessa ses activités en 1924-1925, après plus de 70 ans de fonctionnement. Les bâtiments furent vendus aux enchères. La justice des mineurs en France entrait dans une ère nouvelle.
Le moulin Rabot à Fenestrelay, sur l'Yèvre : la première construction connue date du XVIe siècle (propriété privée : auberge du Vieux-Moulin).
Le relais de poste au Pont-Réau, le long de la route nationale 151, devenu propriété privée lors de la suppression des relais de poste en 1873.
L'église Saint-Germain du XIXe siècle.
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