Saint-Papoul Écouter (Sant Pàpol en occitan) est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Saint-Papoul | |
![]() Village et abbaye de Saint-Papoul. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois |
Maire Mandat |
Serge Ourliac 2020-2026 |
Code postal | 11400 |
Code commune | 11361 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Papoulais |
Population municipale |
883 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 19′ 56″ nord, 2° 02′ 12″ est |
Altitude | Min. 139 m Max. 405 m |
Superficie | 26,48 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Castelnaudary (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Bassin chaurien |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Fresquel, le ruisseau de Bassens, l'Argentouire, le ruisseau de Tenten, la Migaronne, l'Arsou, le ruisseau de Limbe, le ruisseau de Rouzilhac et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Papoul est une commune rurale qui compte 883 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary. Ses habitants sont appelés les Saint-Papoulais ou Saint-Papoulaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'abbaye de Saint-Papoul, classée en 1846 et inscrite en 2007, le Palais épiscopal, inscrit en 1943 puis classé en 1943, la Porte de l'Est, inscrite en 1926, et le château de Ferrals, inscrit en 1927.
Commune de l'aire urbaine de Castelnaudary située dans le Lauragais.
Issel | Labécède-Lauragais | Verdun-en-Lauragais |
Castelnaudary | ![]() |
Villespy |
Saint-Martin-Lalande | Lasbordes |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Fresquel, le ruisseau de Bassens, le ruisseau de l'Argentouire, le ruisseau de Tenten, la Migaronne, l'Arsou, le ruisseau de Limbe, le ruisseau de Rouzilhac, le Petit Arsou et le ruisseau des Capellas, qui constituent un réseau hydrographique de 28 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Fresquel, d'une longueur totale de 63 km, prend sa source dans la commune de Baraigne et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Carcassonne, après avoir traversé 22 communes[5].
Le ruisseau de Bassens, d'une longueur totale de 13,7 km, prend sa source dans la commune de Labécède-Lauragais et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Saint-Martin-Lalande, après avoir traversé 5 communes[6].
Le ruisseau de l'Argentouire, d'une longueur totale de 16,3 km, prend sa source dans la commune des Brunels et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[7].
Le ruisseau de Tenten, d'une longueur totale de 21 km, prend sa source dans la commune des Cammazes et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans le Lampy à Saint-Martin-le-Vieil, après avoir traversé 9 communes[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[9].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelnaudary », sur la commune de Castelnaudary, mise en service en 1951[14] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 676,3 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 29 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[18], à 14,1 °C pour 1981-2010[19], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[21] : la « montagne Noire occidentale » (24 257 ha), couvrant 26 communes dont 25 dans l'Aude et 1 dans le Tarn[22].
Saint-Papoul est une commune rurale[Note 5],[23]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38 %), forêts (27,8 %), terres arables (22,1 %), prairies (6,4 %), mines, décharges et chantiers (4,3 %), zones urbanisées (1,4 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Papoul est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2000 et 2009[28],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 415 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 411 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Papoul est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[30].
Fondée au VIIIe siècle, l'abbaye de Saint-Papoul eut un rayonnement important pendant tout le Moyen Âge ; le village s'est construit à proximité de celle-ci. Elle prit le nom du prêtre saint Papoul qui évangélisa le Lauragais au IIIe siècle, et qui mourut martyr[31]. En 1317, Jean XXII érige le diocèse de Saint-Papoul. L'église abbatiale en devient la cathédrale, et ce jusqu'à la Révolution française.
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Blason | D'azur à saint Papoul, habillé en diacre, tenant de sa main dextre une palme et de sa senestre le sommet de son crâne, le tout d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1793 | Pierre Faure | ||
1848 | 1849 | Alphonse d'Hautpoul | ||
1884 | 1899 | Louis Bourguignon | ||
1944 | 1945 | Jules Teisseyre | Président du Comité de Libération | |
mars 1971 | juin 1995 | Henri Grocelle | PS | Enseignant, Conseiller général du Canton de Castelnaudary-Nord (1973-1992) |
mars 2001 | 2008 | Henri Ourliac | PS | |
mars 2008 | En cours | Serge Ourliac | PS | Retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 883 habitants[Note 7], en augmentation de 16,8 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 369 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 829 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 400 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 6,8 % | 6 % | 9,4 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 527 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Castelnaudary, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 239 emplois en 2018, contre 221 en 2013 et 222 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 362, soit un indicateur de concentration d'emploi de 66,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,2 %[I 10].
Sur ces 362 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 98 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3 % les transports en commun, 5,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
76 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Papoul au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 76 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 13 | 17,1 % | (8,8 %) |
Construction | 10 | 13,2 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 19 | 25 % | (32,3 %) |
Information et communication | 1 | 1,3 % | (1,6 %) |
Activités financières et d'assurance | 3 | 3,9 % | (2,7 %) |
Activités immobilières | 10 | 13,2 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 6,6 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 13 | 17,1 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 2 | 2,6 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (19 sur les 76 entreprises implantées à Saint-Papoul), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[36] :
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[37],[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 41 | 27 | 19 | 22 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 627 | 1708 | 1880 | 1852 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 27 en 2000 puis à 19 en 2010[39] et enfin à 22 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 46 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[40],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 627 ha en 1988 à 1 852 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 40 à 84 ha[39].
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