Saint-Georges (Sent Jòrdi en gascon) est une commune française située dans l'est du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges, Saint Georges (homonymie) et Georges.
Saint-Georges | |
![]() Le château du Bartas | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides de Lomagne |
Maire Mandat |
Monique Mességué 2020-2026 |
Code postal | 32430 |
Code commune | 32377 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Georgeois |
Population municipale |
179 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 43′ 43″ nord, 0° 56′ 13″ est |
Altitude | Min. 120 m Max. 212 m |
Superficie | 15,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gimone-Arrats |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Gimone, le Sarrampion et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Georges est une commune rurale qui compte 179 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 802 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Saint-Georgeois ou Saint-Georgeoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château du Bartas, inscrit en 1934, et la grange cistercienne de Terride, inscrite en 2016.
Saint-Georges est une commune située à 35 km à l'est d'Auch.
Labrihe | Sarrant | |
Mauvezin | ![]() |
Sainte-Anne |
Saint-Orens | Sirac | Cologne |
Saint-Georges se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Gimone, le Sarrampionun bras de la Gimone, le ruisseau de Gironne le ruisseau de la Mort le ruisseau de Lugat et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 0 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[10] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 30 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[14] à 13,5 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : les « prairies humides de la Gimone à Touget » (180 ha), couvrant 4 communes du département[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[16] : le « cours de la Gimone et de la Marcaoue » (3 085 ha), couvrant 60 communes dont cinq dans la Haute-Garonne, 37 dans le Gers, une dans les Hautes-Pyrénées et 17 dans le Tarn-et-Garonne[18].
Saint-Georges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), forêts (2,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Saint-Georges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gimone et le Sarrampion. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2018[25],[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 95 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 95 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
La commune est en outre située en aval du barrage de la Gimone, un ouvrage de classe A[Note 8] disposant d'une retenue de 25 millions de mètres cubes. La fiche réflexe du PPI définit le temps d'arrivée de l'onde et la zone d'accueil selon la position des habitants concernés par rapport à la Gimone (rive droite ou gauche)[29],[30],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31],[30]
La paroisse de Saint-Georges est déjà mentionnée dans un acte du XIIe siècle entre les abbayes de Gimont et de Grand Selve.
Avant la Révolution de 1789, la paroisse de Saint-Georges est une annexe de la paroisse voisine de Saint-Pierre-de-Vinsac. L'ensemble constitue une partie du territoire des « Granges de Terride » appartenant à l'abbaye de Grand Selve, et dépend de la juridiction de Cologne.
En 1790, la Révolution créé les communes de Saint-Georges et de Saint-Pierre-de-Vinsac et les sépare de Cologne. Vers 1791-1792, la commune de Saint-Pierre-de-Vinsac est supprimée et son territoire est rattaché à Saint-Georges.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1824 | 1853 | Jean-Joseph-Sylvain d'Estarac | ||
1853 | 1855 | François Cassaigne | ||
1855 | 1870 | Charles-Eugène d'Estarac | ||
1870 | 1870 | Henri Cuzol | ||
1870 | 1876 | Jules Marceilhac | ||
1876 | 1896 | Jean Capéran | ||
1896 | 1912 | Marcellin Dieuzaide | ||
1912 | 1929 | Hippolyte Barailhé | ||
1929 | 1929 | Gabriel Pontac | ||
1929 | 1971 | Clément Laffitte | DVG | |
1971 | 1995 | André Cadours | PS | |
1995 | 2014 | Daniel Labissy[32] | PS | |
2014 | En cours | Monique Mességué | DVG | Agricultrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 179 habitants[Note 9], en augmentation de 1,7 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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638 | 642 | 691 | 720 | 728 | 802 | 731 | 650 | 647 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
596 | 554 | 565 | 552 | 527 | 516 | 503 | 460 | 426 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
435 | 387 | 331 | 334 | 312 | 314 | 257 | 253 | 236 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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195 | 180 | 162 | 181 | 154 | 165 | 176 | 180 | 179 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 72 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 186 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 550 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 8 % | 8,8 % | 4,8 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 105 personnes, parmi lesquelles on compte 82,9 % d'actifs (78,1 % ayant un emploi et 4,8 % de chômeurs) et 17,1 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 19 en 2013 et 30 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 83, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,3 %[I 10].
Sur ces 83 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 1,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
10 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Georges au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 10 entreprises implantées à Saint-Georges), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans les « Coteaux du Gers », une petite région agricole occupant l'est du département du Gers[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 25 | 19 | 7 | 11 |
SAU[Note 14] (ha) | 1 154 | 1 175 | 688 | 1 079 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 19 en 2000 puis à 7 en 2010[39] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 154 ha en 1988 à 1 079 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 46 à 98 ha[39].
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