Saint-Agnan (Saint Aignin en bourguignon-morvandiau), appelée également Saint-Agnan-en-Morvan, est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Saint-Agnan | |
![]() Entrée de Saint-Agnan. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) |
Intercommunalité | Communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs |
Maire Mandat |
Georges Flecq 2020-2026 |
Code postal | 58230 |
Code commune | 58226 |
Démographie | |
Population municipale |
131 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 19′ 09″ nord, 4° 05′ 45″ est |
Altitude | Min. 437 m Max. 630 m |
Superficie | 23,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Chinon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Léger-Vauban (Yonne) |
Saint-Germain-de-Modéon (Côte-d'Or) | La Roche-en-Brenil (Côte-d'Or) |
Quarré-les-Tombes (Yonne) |
![]() |
Saint-Didier (Côte-d'Or) |
Dun-les-Places | Saint-Brisson | Champeau-en-Morvan (Côte-d'Or) |
Saint-Agnan est située dans le parc naturel régional du Morvan, à 14 km de Saulieu, 30 km d'Avallon et mi-chemin entre Paris et Lyon (220 km). Située dans la Nièvre, juste à la limite des départements de l'Yonne (abbaye de la Pierre-Qui-Vire, Saint-Léger-Vauban) et de la Côte-d'Or (Saulieu), Cette commune de 2 387 ha, était au XIXe siècle couverte de 858 ha de bois, ensemble du territoire maigre et marécageux, présentant un aspect triste et quelque peu sauvage, selon la description qu'en fait l'abbé Jacques-François Baudiau, dans son essai géographique du Morvan.
À l'est, en direction de La Roche-en-Brenil, se trouve le hameau le plus important : le Jarnoy. La tradition veut qu'il s'élevait en ces lieux, une maison seigneuriale, dont le Champ du Château, rappellerait le souvenir. Des fouilles furent faites sans aucun résultat.
Au nord, au lieu-dit le Moulin Brûlé, sous la chaussée d'un vaste étang desséché, il y avait au début du XVIIIe siècle une forge à fer et une fonderie, établies par le comte de Montigny. Ce seigneur entreprenant avait également, au lieu-dit : Pavillon, une ancienne ferme bâtie dans les bois, au sud un haras de douze étalons et de deux cents juments qui tomba à cause de la mauvaise qualité des foins et de la fraîcheur des eaux[1]. Près de là, le hameau des Gueniffets, qu'une méchante femme incendia en 1805.
À l'ouest se trouvent les Champs-de-Bornoux, rattachés à la commune vers 1830. Il formaient auparavant une dépendance de Quarré-les-Tombes. En 1332, Jean d'Estaules, écuyer et seigneur de Champlois, y possédait un fief, tenant au bois de l'Hôpital et à ceux de Saint-Agnan, en fit aveu « à haute et puissante dame Simone de Chastellux, baronne du lieu et de Quarré »[2]
Ce finage est traversé du sud au nord par le Cousin, passant par l'étang de La Chevrée et le lac de Saint-Agnan à la sortie duquel il prend le nom de Trinquelin, appellation qu'il avait jadis sur tout son parcours de la commune. Il y avait jadis trois vastes étangs, dont seul subsiste au XIXe siècle, celui de Saint-Agnan, sous la chaussée, de l'étang de la Chevrée, il y avait au temps jadis un moulin et une tannerie et il n'y restait plus à cette époque qu'un battoir d'écorce.
Au sud-est de Saint-Agnan, près de la Maitairie-Rouge, se trouve, dans un champ, une source chaude nommée le Bouillon et qui fut très utile, l'hiver, aux gens des Cordins. De ce lieu s'étend la vallée, maigre et sauvage jusqu'à Eschamps.
Le territoire de la commune recouvre plusieurs villages, hameaux, lieux-dits et écarts, dont : les Amands, les Blancs, Bois du Loup, les Champs de Bornoux, le Champ du château, les Chereaux, les Corbières, les Cordins, Eschamps, les Gueniffets, les Gros, les Gros de ça, le Jarnoy, les Loisons, Maitairie-Rouge, les Marlins, les Mathieux, les Michaux, Moulin Brûlé, Pavillon, les Pompons...
Saint-Agnan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,9 %), prairies (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), eaux continentales[Note 2] (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Anciennement Sancti Aniani Capella ou Sanctus Anignus ; Saint-Agnan-la-Chapelle.
Au XIIe siècle, ce coin du Morvan n'était que bois et forêts profondes. Il n'y avait qu'une ferme, La Grange de Saint-Agnan (Sancti Aniani Grangia), que l'évêque d'Autun, Étienne Ier de Baugé, donna en 1136 à Guillaume, deuxième abbé de Fontenay ou Fontenet. Les moines ne retirèrent pendant bien longtemps que du beurre, des veaux, des porcs qu'ils y élevaient et dont le lieu-dit la Porcherie, conserve le souvenir. Ils y envoyaient chaque année, pour y garder les troupeaux, des frères convers. L'abbé trouva des colons laborieux qu'il fit venir, leur donna des terres à défricher, en échange d'une rente annuelle de deux sous par journal et la dîme de toutes les céréales, à raison de vingt gerbes l'une. Ils s'établirent à leur gré en créant ainsi les lieux-dits qui existent toujours de nos jours et qui portent le nom de leur fondateurs, par exemple : les Gueniffets, les Loisons, les Mathieux, les Michaux, les Pompons, les Amands, les Blancs, les Chereaux, les Corbières, les Gros, les Marlins, les Cordins. Mais découragés par la stérilité de leurs champs, beaucoup partirent. Ceux qui restèrent furent retrayants de Saulieu. Une sentence du bailliage d'Auxois en date du , qu'ils ratifièrent le 22 du même mois les condamna au guet-et-garde, en temps de péril, envers cette place, et à une partie des frais de l'entretien de ses fossés et de ses fortifications[10].
La seigneurie était mouvante du duché de Bourgogne et appartenait à l'abbaye de Fontenay, qui y avait droit de haute, moyenne et basse justice et y jouissait de tous les autres droits féodaux. Une partie, consistant en : terres, près, bois, étangs et bâtiments, d'un produit plus considérable que la seigneurie elle-même était tenue en fief simple de l'abbé par la famille Bazin, de Saulieu. Celui-ci bienfaiteur de la paroisse la laissa à son décès à Germain et François Chartraire ses neveux. Guy Chartraire, seigneur en partie du lieu, ancien conseiller au parlement, commissaire aux requêtes du palais à Dijon, fait l'acquisition en 1717 du marquisat de Ragny, pour 220 000 livres, puis de la terre de Bourbilly, de Forléans, de Bierre-lès-Semur et se trouva être un des plus riches gentilshommes de son temps. Il institua son légataire universel, Guy II Chartraire son neveu et filleul, fils d'Émilien Chartraire, baron de Romilly et conseiller au parlement de Metz, avec sustitution aux enfants mâles de François Chartraire, seigneur de Bierre-lès-Semur, s'il décédait sans postérité, Guy I Chartraire s'éteignit dans son hôtel de Saint-Agnan, rue de Tournon, à Paris le .
Guy II Chartraire, seigneur de Saint-Agnan, marquis de Ragny, de Bourbilly, de Forléans et autres lieux, épousa à Paris en l'église Saint-Sulpice, Marie Chauvelin, dont il eut un fils mort jeune. Homme irascible, il assassina, le , sur le territoire de Champien, près d'Avallon, au finage de Pontaubert, le soir venu, le comte de Pierre Lazarre, comte de Jaucourt et seigneur de Vault-de-Lugny, qui l'avait traité de bâtard. Poursuivi par la veuve, il fut condamné à être roué vif, mais le roi commua sa peine à la détention perpétuelle. Il fut enfermé au château de Pierre-Ancize, où il mourut peu de temps après.
Saint-Agnan, Ragny et ses autres seigneuries, passèrent selon la clause de substitution à Marc-Antoine Chartraire, comte de Montigny, trésorier des États de Bourgogne, fils de François, seigneur de Bierre-lès-Semur. Ce nouveau seigneur agrandit son fief de Saint-Agnan en échangeant des terres contre les biens que possédait encore l'abbaye de Fontenet à Saint-Agnan, signant l'acte d'échange avec le comte Józef Andrzej Załuski, évêque polonais, abbé commendataire de l'abbaye de Fontenet, le . Vont avec, la haute justice et le patronage de la cure. Cet échange fut opéré par Gaudrillot, prieur de l'abbaye de Reigny, en qualité de commissaire des religieux de Fontenet, ratifié ensuite par l'abbé de Clairvaux et celui de Cîteaux, puis confirmé par lettres patentes du roi au mois de [11]. Depuis cette date, les religieux ne possèdent plus de biens à Saint-Agnan. Il laisse à son décès survenu vers 1750, Saint-Agnan à son fils Antoine Chartraire, lieutenant du roi dans les ville et château de Semur et trésorier général des États de Bourgogne après son père et à sa fille Jacqueline épouse de Guy Chartraire, marquis de Boubonne, président au Parlement de Dijon. Antoine fait aveu en 1768 et décède à Paris le , sans postérité. C'est son beau-frère Guy III Chartraire qui lui succède pour la totalité du fief le au nom de son épouse. Jacqueline avait vendu la seigneurie à Odiot, orfèvre de Paris, avant de décéder en . Ce dernier la revendit à M. Le Goux, ancien avocat[12].
Un an, à peine, après son adjonction au département de la Nièvre, la commune souhaita faire partie du département de la Côte-d'Or. La délibération de la municipalité du fut bien reçue à Dijon, mais repoussée à Paris. De nouvelles tentatives, l'année suivante, n'eurent pas de meilleurs résultats.
Les frères convers qui venaient de l'abbaye de Fontenet y bâtirent une chapelle au XIIe siècle qui mirent sous le vocable de Saint-Agnan. Cette chapelle resta sans titre paroissial, jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Les habitants se rendaient le dimanche à l'office dans la paroisse le plus près de chez eux. En 1650, ils adressèrent une supplique à l'évêque d'Autun monseigneur Claude de la Magdelaine, fils de François de la Magdelaine, marquis de Ragny. Le prélat mit le nouveau bénéfice dans la dépendance de l'archiprêtré de Quarré-les-Tombes et en donna la collation à l'abbé de l'abbaye de Fontenet. En 1667, la paroisse comptait 40 familles et 200 communiants qui avaient tous fait leurs pâques, à l'exception des deux filles de Blaise Lucand, dont la vie immorale était publique[13].
Pour subvenir au besoin de leur curé les paroissiens s'obligèrent à lui donner : la quarantième gerbe de leur seigle outre la Vingtième qu'il payait déjà à l'abbé, du beurre aux Rogations, du fil... François Bazin voulut améliorer le sort du curé et légua en 1686, une somme de deux mille livres pour être employée en biens-fonds. En échange de quoi on devait célébrer, chaque semaine pour le repos de son âme et celle de ses ancêtres, une messe à laquelle on inviterait au prône du dimanche précédent, tous les paroissiens avec lesquels on dirait un Pater et un Ave à la même intention[14] On acheta avec cette somme, deux belles métairies qui coûtèrent 1 800 livres, et qu'on engagea ensuite, à Guy Chartraire, héritier du bienfaiteur, pour un rente perpétuelle de 90 livres que l'abbé de Fontenet porta plus tard à 110 livres. Enfin en 1747, le curé et les fabriciens en firent une cession perpétuelle et irrévocable au seigneur, moyennant une rente annuelle de 340 livres.
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Saint-Agnan fut le lieu d'un pèlerinage, le mardi de Pâques, pour tous les environs : Dun-les-Places, Saint-Brisson, Saint-Didier, Saint-Léger-de-Fourches, qui s'y rendaient en procession. Il ne cessa que vers 1835. En 1667, on s'y livrait déjà à divers abus : d'ivrognerie, de débauches, de jurements et de batteries[15].
Il avait été fondé en 1741[16], dans l'église, une confrérie de Saint Hubert, pour porter : chaque habitant de la paroisse, à l'imitation du saint patron, à la pratique des vertus morales et chrétiennes[17]. Elle se composait du curé, du seigneur, fondateur et capitaine né, d'un lieutenant, d'un enseigne, d'un secrétaire et d'un trésorier, choisis parmi les membres résidant de la paroisse. Aucun confrère ne pouvait plaider sans la permission du capitaine, qui employait, avant de l'accorder, tous les moyens possibles de conciliation. Au jour de la fête de la Saint-Hubert, les membres de la confrérie devaient se trouver en armes au château de Saint-Agnan, pour aller à la chasse dans le lieu indiqué par le capitaine. Article 14 : Celui qui tuait un chevreuil, un sanglier, était tenu de l'en prévenir aussitôt, sous peine de voir sa médaille enlevée et son nom rayé du registre[18]. Les statuts furent lus à la messe paroissiale le et signés par le curé : Millot, les officiers nommés : Chartraire de Montigny, capitaine ; Claude Louet, lieutenant Pierre Armand, enseigne ; Jean-Marie Guyot, secrétaire ; Joseph Pompon, receveur des deniers de la Confrérie.
L'église fut reconstruite en 1836 et vient de faire l'objet d'une restauration complète, la mettant bien en valeur. Cet édifice presque aussi large que long possède une espèce de clocher qui s'élève sur le portail de l'Ouest dans lequel fut placé une seconde cloche en acier fondu au mois d'. L'ancien cimetière était situé derrière l'église, exigu, il n'était pas clos en 1667 et l'on pouvait y voir les bêtes y paître et les marchands étaler leurs denrées. Le nouveau se voit à flanc de coteau, face au lac, sur la route menant aux Blancs. Une croix en calcaire de 1889 y est érigée, classée à l'inventaire général du patrimoine[19].
Au début de 1846, l'encart des Champs Bornoux dépendait encore de la paroisse de Quarré-les-Tombes et fut rattaché à Saint-Agnan, à la suite d'un accord entre l'évêque de Sens, monseigneur Mellon de Jolly et l'évêque de Nevers, monseigneur Dominique-Augustin Dufêtre. En 1856, un joli presbytère fut reconstruit un peu en avant de l'ancien, qui était misérable.
Au nord, vers le Moulin-Brûlé, se trouve une chapelle, près de l'étang, où autrefois les paroissiens se rendaient en procession. C'est ici que repose la famille de l'ancien maire Dansain, qui l'a fait restaurer vers 1834. La chapelle est d'une architecture simple avec une entrée au bel encadrement de pierre, cette entrée est condamnée et ne comporte qu'une baie vitrée permettant de voir la dalle de pierre gravée au nom de la famille, Dansain. L'intérieur ne comporte qu'un petit autel et un bénitier en pierre inclus dans le mur. Derrière cette chapelle s'élève une stèle à la mémoire du Maquis Vauban, qui y passa l'hiver 1943-1944. Une stèle y fut inaugurée le en hommage aux combattants de l'ombre[20].
La tradition veut que près du hameau des Gueniffets, bâti sur une hauteur, de l'autre côté de la prairie, est une pièce de terre dite : Le Couvent qui aurait abrité un couvent de femmes. Aucun texte ne vient étayer cette transmission orale. Aucune fouille ne fut entreprise.
L'actuel château est une reconstruction de 1840] réalisé pour le compte du seigneur local, l'orfèvre Jean-Baptiste Odiot. Il le revendit à l'avocat Gouz. Cette demeure qui devint la propriété de la ville de Nevers fut affectée par cette dernière à recevoir les colonies de vacances, en 1950. Ne répondant plus aux normes d'hygiène elle fut fermée par manque de crédit, pour la rénover. Le château se délabra racheté, ses propriétaires en firent un gîte rural et restaurant, en 1984, revendu, les nouveaux acquéreurs rénovent les intérieurs en 2005. les prairies jouxtant le château servant au camping, au bord du lac.
L'école date de 1862, Marcelle Pompon en a été directrice pendant des années. L'école ferma ses portes vers 1990, le directeur Guy Sarrado, en était alors le seul instituteur, se partageant entre ses deux classes de chaque côté du couloir. La mairie est dans cette même bâtisse.
La Nièvre est occupée le , par les Allemands, le département deviendra un foyer de résistance important, avec de nombreux maquis. Le Maquis Vauban est issu du maquis de Ravières, secteur Avalonnais Morvan (crée en 1942, sous l'impulsion de François Guillot. En 1944 Armand Simonnot (Théo) est responsable de ce groupe. Début , à la suite d'une dénonciation par un milicien, le maquis d'Aubin, alias Bernard, installé en Forêt de Breuil, près de Saint-Brisson, comptant 53 hommes doit se scinder en deux pour être moins vulnérable. Six hommes restent avec Bernard, Maurice Blin, Lucien Charlot, Lucien Dion, Serge Girard, André Halck, Roger Loriot. Cinq d'entre eux seront exécutés. Dans l'autre groupe, Charlot se dirige vers Jarnois, hameau de Saint-Agnan où demeure la grand-mère de Roger Loriot. Il retrouve là Roger et d'autres camarades du maquis initial. Le milicien l'a suivi, Jarnois est cerné, Lucien Charlot réussi à s'enfuir. Serge Girard, Maurice Blin, Lucien Dion et André Halck transférés à la prison d'Auxerre seront fusillés au champ de tir d'Egriselles Venoy le . Le Père Robert du Maquis Vauban, a contacté Henri Gueniffet, maire de Saint-Agnan, qui est une de ses planques et qui lui indique la chapelle Saint-Pierre, comme refuge possible, pour y passer l'hiver, qui est terrible, avec 40 cm de neige. Maria Valtat et ses amis de Saint-Léger-Vauban, Théo et ses hommes du Maquis Vauban sont dans le collimateur. Roger Michot du hameau des Gros à Saint-Agnan est dénoncé par sa femme parce qu'il détenait un fusil ramassé sur le bord de la route, convoqué à la Kommandantur, il sera fusillé. La commune de Saint-Léger est infesté de collaborateurs.
Le , Armand Simonnot (Théo), premier membre du groupe FTP, faillit tomber dans une embuscade à la scierie de Marie Brizard, il regagna par Ferrière et les bois le groupe Vauban à la Chapelle Saint-Pierre, il y avait là une douzaine d'hommes. Il avait recruté Albert Visinand de Sain- Léger qui créera son propre groupe, pour rejoindre le maquis Camille, créé par Paul Bernard (Luc) et Jean Longhi (Lionel)[21]. Il quittera le secteur , pour rejoindre Ravières en Côte-d'Or, autre lieu de repli du maquis Vauban, parcourant avec ses camarades 50 km à pied en 18 heures. Grandjean sera responsable de l'organisation des maquis de la Nièvre[22]. En , le Morvan compte jusqu'à 48 maquis, réparties sur huit secteurs d'action et dont les effectifs avoisinent les 10 000 hommes, au moment de la Libération. Sur la stèle située derrière la chapelle Saint-Pierre sont gravés les noms des hommes du maquis tués au combat : Fred Bailly, Roger Calmus, Francisco Doblado-Blanco, Maurice Garnier, Jacques Hugot, Abel Mathiot, Valériano Palencio-Cantos, Jean Stougar, Louis Thiennot.
Fusillés : Maurice Berger, Albert Fremiot, Marcel Horteur, Xavier Horteur, Désiré Perrin, Lucien Rebut, Georges Vannereux.
Disparus en déportation : Ahmed, Amor, Jean Barbey, Lucien Girardin, Harry Jourdain, Aimé Meunier, Emile Philippot, Guy Philippot, Jean Philippot, Emile Quantin, Gabriel Ramelet, Ramyahne, René Rimbert, Emile Rouyer, Charles Vieillard. Les premières années 1940-1943 furent très difficiles pour les résistants qui finirent en grande majorité par être arrêtés, torturés, exécutés ou déportés, bien souvent à la suite de dénonciations.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | mai 2020 | Guy Sarrado | PCF | Retraité |
2020 | En cours | Georges Flecq | DVC | Cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 3], en diminution de 15,48 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
649 | 547 | 592 | 672 | 735 | 780 | 841 | 826 | 769 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
711 | 716 | 737 | 669 | 686 | 687 | 719 | 631 | 579 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
574 | 522 | 517 | 412 | 351 | 347 | 324 | 301 | 283 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 266 | 222 | 212 | 186 | 163 | 159 | 159 | 153 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
137 | 131 | - | - | - | - | - | - | - |
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