Sadillac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Sadillac | |
![]() Le village de Sadillac. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Bergerac |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes Sud Périgord |
Maire Mandat |
Yves Bordes 2020-2026 |
Code postal | 24500 |
Code commune | 24359 |
Démographie | |
Gentilé | Sadillacois |
Population municipale |
122 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 44′ 05″ nord, 0° 29′ 02″ est |
Altitude | Min. 104 m Max. 193 m |
Superficie | 5,63 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bergerac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud-Bergeracois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Dans le quart sud-ouest du département de la Dordogne, en Bergeracois, la commune de Sadillac est rattachée à l'aire urbaine de Bergerac[1].
Desservi par la route départementale 107, le petit bourg de Sadillac est établi en rive droite du ruisseau de Bonnefin. En distances orthodromiques, il est situé dix kilomètres au nord-est d'Eymet et treize kilomètres au sud de Bergerac, la sous-préfecture.
En provenance de la commune de Ribagnac, un tronçon commun aux sentiers de grande randonnée GR 636 et GR 654 est traverse le territoire communal à l'est, sur environ 1,7 km, et continue vers la commune de Saint-Capraise-d'Eymet.
Sadillac est limitrophe de six autres communes, dont Bouniagues au nord-est par un quadripoint au lieu-dit les Trois Tables.
Ribagnac | Bouniagues | |
Singleyrac | ![]() |
Saint-Perdoux |
Razac-d'Eymet | Saint-Capraise-d'Eymet |
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Sadillac est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée g1-Cc, est la formation du calcaire de Castillon, un calcaire lacustre micritique dur azoïque à nodules d'argiles vertes (plusieurs mètres d'épaisseur), avec un faciès de meuliérisation localement (Rupélien basal continental). La formation la plus récente, notée Fy3-z, fait partie des formations superficielles de type alluvions subactuelles à actuelles. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 830 - Eymet » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et sa notice associée[5].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | |||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène | non présent | |||||||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | |||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène | non présent | |||||||||||||
Paléocène | non présent | |||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
non présent | |||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 104 mètres[6] à l'extrême sud-ouest, là où le ruisseau de Bonnefin quitte la commune et sert de limite entre celles de Razac-d'Eymet et de Singleyrac, et 193 mètres[6] à l'est, en limite de la commune de Saint-Perdoux[7],[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[10]. La commune est dans le Bergeracois, une région naturelle présentant un relief contrasté, avec les deux grandes vallées de la Dordogne et du Dropt séparées par un plateau plus ou moins vallonné, dont la pente générale s’incline doucement d’est en ouest. Ce territoire offre des paysages ouverts qui tranchent avec les paysages périgourdins. Il est composé de vignes, vergers et cultures[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 5,63 km2[6],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,66 km2[4].
La commune est située pour partie dans le bassin de la Dordogne et pour partie dans le bassin de la Garonne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par le ruisseau du Réveillou et le ruisseau de Bonnefin, qui constituent un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[17],[Carte 1].
Affluent de rive droite du Dropt, le ruisseau du Réveillou borde le territoire communal au sud sur plus d'un kilomètre et demi, face à Saint-Capraise-d'Eymet.
Son affluent de rive droite le ruisseau de Bonnefin, traverse la commune du nord-est au sud ouest sur près de trois kilomètre et demi dont 600 mètres en limite de Singleyrac.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique » et « Dropt ». Le SAGE « Dordogne Atlantique », dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Le SAGE « Dropt », dont le territoire correspond au bassin versant du Dropt, d'une superficie de 1 522 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte EPIDROPT[19]. Il définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
La quasi-totalité du territoire communal dépend du SAGE Dropt. Seule une infime partie au nord, en limite de Ribagnac est rattachée au SAGE Dordogne Atlantique.
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[21]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[25] complétée par des études régionales[26] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Laurent Vign », sur la commune de Saint-Laurent-des-Vignes, mise en service en 1962[27] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[28],[Note 7], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 794,4 mm pour la période 1981-2010[29]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 13 km[30], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[31], à 13,1 °C pour 1981-2010[32], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[33].
Sadillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[34],[35],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bergerac, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[37],[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,7 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), forêts (12,9 %), cultures permanentes (5,2 %)[39].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Outre le bourg de Sadillac proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[40] :
Le territoire de la commune de Sadillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[41]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[42].
Sadillac est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[43]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[44],[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[46]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[47]. 69,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[48].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2018, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[41].
La première mention écrite connue du lieu date de l'an 1363 sous la forme Sadelhac[49]. Le nom a ensuite changé d'orthographe, passant à Sedalhacum, puis Sedilhac au XVIe siècle, pour devenir Cherchiliac en 1648 et Sadillac au XIXe siècle[50]. Le nom de Sadillac vient d'un nom de personnage gallo-roman ou latin Satellius suivi du suffixe -acum, indiquant le « domaine de Satellius »[49],[51]. Le nom pourrait également provenir d'un sanctuaire cité sous le nom latin de Sanctae dei genitris Mariae de Sadalago[52].
En occitan, le nom s'orthographie Sadilhac[53], qui se prononce "Chadilia".
Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après la commune[54].
Le territoire communal a fait l'objet d'une occupation dès l'époque gallo-romaine[49].
Au XIe siècle, l'abbaye de Moissac installe un prieuré bénédictin sur le site[49], signalé en 1365 comme appartenant à la châtellenie de Bergerac[55].
En , les protestants détruisent en grande partie son église reconstruite ensuite[56].
Créée à la Révolution, la commune s'est d'abord appelée Sadillac et Gleyrac[6], avant de se séparer de Gleyrac qui devient Singleyrac[6].
Dès 1790, la commune de Sadillac a été rattachée au canton de Ribagnac qui dépendait du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton d'Eymet dépendant de l'arrondissement de Bergerac[6].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[57]. La commune est alors rattachée au canton du Sud-Bergeracois dont le bureau centralisateur reste fixé à Eymet.
Fin 2001, Sadillac intègre dès sa création la communauté de communes Val et Coteaux d'Eymet. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Portes Sud Périgord.
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[58],[59].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | 1959 | Henri Froustier | SE | |
1959 | 1977 | Arnaud Coste | DVD | |
1977 | 1983 | Jean-Pierre Escaudemaison | PCF | |
1983 | 2001 | Christian Gaillard | Les Verts | |
mars 2001[60] (réélu en mai 2020) |
En cours | Yves Bordes | SE[61] | Retraité agricole |
Dans le domaine judiciaire, Sadillac relève[62] :
Les habitants de Sadillac se nomment les Sadillacois[63].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[64]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[65].
En 2019, la commune comptait 122 habitants[Note 11], en augmentation de 10,91 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 205 | 214 | 248 | 230 | 232 | 236 | 225 | 212 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
213 | 203 | 199 | 197 | 214 | 230 | 189 | 160 | 156 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
159 | 153 | 151 | 137 | 123 | 133 | 117 | 137 | 121 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
135 | 138 | 102 | 100 | 113 | 92 | 104 | 109 | 118 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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122 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La chute brutale de population entre les recensements de 1793 et 1800 (- 54 %) est due à la séparation de Singleyrac qui devient une commune indépendante.
En 2015[67], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent quarante-six personnes, soit 40,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quatre) a augmenté par rapport à 2010 (deux) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 8,5 %.
Au , la commune compte treize établissements[68], dont cinq au niveau des commerces, transports ou services, cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et un dans l'industrie[69].
Le romancier britannique William Boyd y possède une maison[74].